LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:

Mise à jour : 2 Mai 2017  

       

Conférences et Evènements : Calendrier   .............. Rapport et CR

Prochaine conférence SAF Le modèle du Big-Bang, un siècle de développements par Jean Philippe Uzan 

Dr de recherche au CNRS. Spécialiste de gravitation & cosmologie Astrophysicien IAP, Dr adj I.H. Poincaré., résa à partir du 13 Avril .

Liste des conférences SAF en vidéo. (pas encore  à jour!)

Astronews précédentes : ICI        dossiers à télécharger par ftp : ICI

ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :

Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires

Sommaire de ce numéro :  

Colloque particules : CR de cette session à l’Institut du 13 Avril 2017. (02/05/2017)

Les Aventuriers de l’Astronomie : CR de la conf SAF de JP Martin du 12 Avril 2017. (02/05/2017)

Mémoire d’une pièce de 1F : CR conf IAP de R Mochkovitch du 4 Avril 2017. (02/05/2017)

NASA : Les ingrédients de la vie dans notre système solaire. (02/05/2017)

Les premières étoiles : ALMA fait des découvertes importantes. (02/05/2017)

Exoplanètes :La planète boule de glace ! (02/05/2017)

Cassini-Saturne :.Souriez ! Vous êtes sur la photo ! (02/05/2017)

Cassini : Une plongée entre les anneaux ! (02/05/2017)

Trous Noirs :.Un télescope virtuel nous permettra de voir Sagittaire A*. (02/05/2017)

Cygnus :.Un vol baptisé en l’honneur de John Glenn. (02/05/2017)

CERN :.Le LHCb nous emmènerait il au-delà du Modèle Standard ? (02/05/2017)

CERN : Sur la piste de l’antigravité, un mémo de notre ami Guy Chollet. (02/05/2017)

Les rovers martiens.:.Une nouvelle vue du site d’atterrissage d’Opportunity. (02/05/2017)

Livre conseillé :. 4000 ans d’Astronomie chinoise par JM Bonnet Bidaud chez Belin. (02/05/2017)

Livre conseillé :.L’Univers est une éponge chez Dunod. (02/05/2017)

Les magazines conseillés :.Pour la Science Mai 2017 (02/05/2017)

 

 

 

NASA :.LES INGRÉDIENTS DE LA VIE DANS NOTRE SYSTÈME SOLAIRE. (02/05/2017)

 

Il y a quelques jours, le jeudi 13 Avril 2017, la NASA a annoncé officiellement que l’on avait trouvé de l’Hydrogène moléculaire dans les dégagements gazeux d’Encelade, un des très nombreux satellites de Saturne et des jets de vapeur au niveau d’Europe satellite de Jupiter. Cette mise en évidence a été possible grâce aux derniers survols d’Encelade en Octobre 2015.

98% du gaz dans ses geysers est de l’eau, 1% de l’Hydrogène, le reste un mélange de CO2, CH4 et ammoniac.

 

Mesures effectuées par le Ion and Neutral Mass Spectrometer (INMS) à bord de Cassini. Son rôle : renifler les hautes atmosphères de Saturne, Titan et des geysers d’Encelade au dessus de son pôle Sud.

 

 

Il semble bien que ces deux mondes « océaniques », comme annoncé par la NASA, aient les bons ingrédients pour favoriser l’élaboration « d’une » certaine forme de vie.

 

Cette activité géothermique peut être la source d’une énergie pour abriter la vie, comme cela se produit au fond de nos océans terrestres.

Peut être une vie microbienne dans cet immense océan souterrain d’Encelade.

Ces récentes découvertes notamment par des scientifiques du SwRI de San Antonio sont parues dans la revue Sciencemag on-line sous le titre : Cassini finds molecular hydrogen in the Enceladus plume: Evidence for hydrothermal processes.

 

D’après cet article, l’Hydrogène serait produit par des réactions entre les roches chaudes du fond de ces océans, et le liquide lui-même. La présence d’Hydrogène dans cet océan pourrait signifier, que si des microbes existaient, ils pourraient utiliser l’Hydrogène et le CO2 dissous dans l’eau pour obtenir une certaine énergie conduisant à la production de méthane, symbole de la présence biologique.

 

Illustration : interaction eau-roches pour former H

Crédit : NASA/JPL-Caltech/Southwest Research Institute

 

 

 

 

Rappelons que la vie telle qu’on la connaît, nécessite trois conditions :

·         De l’eau liquide

·         Une source d’énergie

·         Et des composants chimiques qui sont les CHNOPS (Carbone, Hydrogène, Azote, Oxygène, Phosphore et Soufre), et oui nous sommes tous des CHNOPS !!

 

Encelade satisfait une très grande partie de ces conditions, même si nous n’avons pas encore découvert P et S.

 

 

À cette même conférence de presse, la NASA a aussi indiqué qu’Europe, un des gros satellites de Jupiter, pourrait aussi abriter une certaine forme de vie. C’est Hubble qui a étudié dans l’Ultra Violet (avec le STIS) ces panaches de vapeur d’eau émises au dessus de la surface d’Europe, qui semblent similaires à ceux détectés au dessus d’Encelade.

 

Les détails sont donnés dans un article publié dans The Astrophysical Journal Letters et intitulé Chemistry of frozen sodium-magnesium-sulfate-chloride brines: Implications for surface expression of Europa’s ocean composition.

 

Photo : dans la région de l’ovale vert de droite, on a détecté les geysers de vapeur ; cette zone correspond à une zone « chaude » de la surface.

Crédits: NASA/ESA/STScI/USGS

 

 

 

 

 

Les geysers détectés en 2014 ont été détectés au même endroit en 2016, ils culminent à 100km au dessus de la surface et correspondent à une région anormalement « chaude » au dessus d’une grande faille dans la croûte de glace. On sait depuis des années qu’Europe contient un immense océan d’eau salée sous sa croûte glacée. Une étude de 2016 a même publié une étude indiquant que le ratio O/H (approx 10) dans l’océan était similaire à celui des océans terrestres.

 

De nouvelles missions planétaires devraient nous aider à répondre à beaucoup de questions, et probablement à en créer de nouvelles !

 

 vidéo :

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POUR ALLER PLUS LOIN :

 

NASA Missions Provide New Insights into 'Ocean Worlds' in Our Solar System, par la NASA

 

Clues to Ocean Composition on Europa par la NASA.

 

Alien life could exist within OUR solar system: article du Daily Mail on-line. À lire.

 

Une lune de Saturne possède "presque tous les ingrédients" propices à la vie, article de l’Express.

 

La NASA annonce que des panaches d'hydrogène s'échappent d'Encelade, lune de Saturne, article de Sciences et Avenir.

 

Sur la lune Europe de Jupiter, un océan souterrain propice à la vie, article de Sciences et Avenir.

 

Encelade : la lune de Saturne propice à la vie, ça se confirme, article de Sciences et Avenir.

 

 

 

 

 

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LES PREMIÈRES ETOILES : IMPORTANTES DÉCOUVERTES D’ALMA. (02/05/2017)

 

L’ESO communique sur l’importance des dernières révélations du radio télescope ALMA situé au Chili sur un plateau andin à 5000m : il a étudié la naissance des premières étoiles et galaxies à une époque où l’Univers était dans sa prime enfance.

Voici ce communiqué :

 

Grâce à ALMA, des astronomes ont détecté une vaste quantité de poussière d’étoiles brillante au sein d’une galaxie qui nous apparaît telle qu’elle était lorsque l’Univers était encore jeune – 4% de son âge actuel. Cette galaxie, la plus lointaine au sein de laquelle de la poussière et de l’oxygène ont été détectés, est observée peu après sa formation. Ces nouveaux résultats apportent de précieuses informations concernant la naissance et la mort explosive des toutes premières étoiles.

 

Une équipe internationale d’astronomes dirigée par Nicolas Laporte de l’University College de Londres a observé, au moyen du Vaste Réseau (Sub-)Millimétrique de l’Atacama (ALMA), une galaxie référencée A2744_YD4, la plus jeune et la plus lointaine détectée à ce jour par ALMA. A leur grande surprise, cette jeune galaxie renfermait une vaste quantité de poussière interstellaire, issue d’une précédente génération d’étoiles.

 

Des observations de suivi effectuées au moyen de l’instrument X-shooter installé sur le Very Large Telescopede l’ESO ont confirmé l’énorme distance nous séparant de A2744_YD4. Cette galaxie nous apparaît telle qu’elle était lorsque l’Univers n’était âgé que de 600 millions d’années, époque à laquelle les premières étoiles et les premières galaxies se formèrent (Période appelée réionisation)

 

“A2744_YD4 n’est pas seulement la galaxie la plus lointaine observée à ce jour par ALMA” précise Nicolas Laporte. “La détection d’une telle abondance de poussière indique également que les premières supernovae avaient déjà pollué cet environnement galactique.”

 

La poussière cosmique est principalement composée de grains de silicium, de carbone et d’aluminium, dont le diamètre n’excède pas le millionième de centimètre. Les éléments chimiques qui composent ces grains sont produits au sein des étoiles puis diffusés dans l’univers tout entier lorsque les étoiles massives explosent en supernovae – phase finale de leur courte existence. Aujourd’hui, cette poussière est partout présente. Elle constitue l’élément essentiel à la constitution des étoiles, des planètes et des molécules complexes. Aux premiers instants de l’Univers toutefois, elle se faisait rare, la première génération d’étoiles n’ayant pas encore amorcé la phase explosive finale.

 

Les observations de la galaxie poussiéreuse A2744_YD4 ont été rendues possibles par la présence, sur la ligne de visée, d’un amas de galaxies particulièrement massif catalogué Abell 2744. A l’image d’un télescope cosmique géant, cet amas a « magnifié »la galaxie A2744_YD4 située à une distance 1,8 fois supérieure. Cet effet de lentille gravitationnelle a permis à l’équipe de sonder les premiers instants de l’Univers.

 

Les observations d’ALMA ont par ailleurs permis de détecter l’émission d’oxygène ionisé au sein de  la galaxie A2744_YD4. Il s’agit là de la détection la plus lointaine, et donc la plus ancienne, d’oxygène dans l’Univers, qui supplante un autre résultat d’ALMA datant de 2016.

 

La détection de poussière au sein de l’Univers jeune renseigne sur l’occurrence des premières explosions d’étoiles en supernovae, et donc sur cette époque à laquelle l’Univers baignait dans la lumière issue des toutes premières étoiles chaudes. La détermination de cette période baptisée “aube cosmique” constitue l’un des objectifs premiers de l’astronomie moderne. L’étude de la poussière interstellaire générée alors en représente une source indirecte.

 

L’équipe estime que la galaxie  A2744_YD4 contenait de la poussière dont la quantité avoisinait les 6 millions de masses solaires. A titre comparatif, la masse stellaire totale de la galaxie – soit la somme des masses de l’ensemble des étoiles qu’elle renfermait – équivalait à 2 milliards de masses solaires. En outre, l’équipe a mesuré le taux de formation stellaire au sein de A2744_YD4. Il est apparu que les étoiles naissaient au rythme annuel de 20 masses solaires – contre une masse solaire par an au sein de la Voie Lactée.

 

“Ce taux n’est pas inhabituel pour une galaxie si distante. Il révèle le rythme soutenu de formation de la poussière au sein de  A2744_YD4” précise Richard Ellis (ESO et University College de Londres), l’un des co-auteurs de cette étude. “Le temps requis avoisine les 200 millions d’années seulement – nous observons donc cette galaxie peu après sa formation.”

 

Cette image offre une vue spectaculaire du riche amas de galaxies Abell 2744 acquise par le Télescope Spatial Hubble du consortium NASA/ESA. Au-delà de cet amas se situe une galaxie faiblement lumineuse référencée A2744_YD4, qui nous apparaît telle qu’elle était lorsque l’Univers n’était âgé que de 600 millions d’années. De nouvelles observations de cette galaxie, effectuées avec ALMA, en rouge sur cette image, révèlent une forte abondance en poussière.

Crédit:

ALMA (ESO/NAOJ/NRAO), NASA, ESA, ESO and D. Coe (STScI)/J. Merten (Heidelberg/Bologna)

 

 

 

 

 

 

 

En d’autres termes, la formation significative d’étoiles au sein de cette galaxie débuta quelque 200 millions d’années avant l’époque à laquelle nous l’observons aujourd’hui. Ces observations ouvrent une fenêtre d’étude de cette période d’“allumage” des premières étoiles et galaxies, la plus ancienne sondée à ce jour. Notre Soleil, notre planète, notre existence même, constituent les ultimes produits – 13 milliards d’années plus tard – de cette première génération d’étoiles. En étudiant leur formation, leur cycle de vie et de mort, nous sondons nos propres origines.

 

“ALMA nous offre de merveilleuses perspectives d’observations toujours plus profondes et étendues de galaxies de ce type datant des premiers âges de l’Univers”, ajoute Richard Ellis.

 

Nicolas Laporte de conclure : “D’autres mesures de ce type offrent la formidable perspective de retracer la formation des toutes premières étoiles ainsi que la création des tous premiers éléments chimiques lourds au sein de l’Univers jeune.”

 

Ce travail de recherche a fait l’objet d’un article intitulé “Dust in the Reionization Era: ALMA Observations of a z =8.38 Gravitationally-Lensed Galaxy” par Laporte et al., à paraître au sein de la revue The Astrophysical Journal Letters. Disponible sur arXiver.

 

 vidéo :

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POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Le communiqué ESO.

 

Les premières étoiles de l’univers commencent à révéler leurs secrets, article de Futura Sciences.

 

La nouvelle à l’OMP.

 

 

 

 

 

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LES EXOPLANÈTES : LA PLANÈTE BOULE DE GLACE ! (02/05/2017)

 

 

Dans la quête ininterrompue de planètes extra solaires, les scientifiques viennent de découvrir une planète de la masse de la Terre et orbitant son étoile à la même distance que nous du Soleil.

 

Seulement voilà, l’étoile correspondante est une étoile très peu brillante, tellement peu, d’ailleurs que l’on se demande si c’est une vraie étoile ou une naine brune (objet plus imposant que les planètes géantes, mais dont la masse est inférieure à celle nécessaire pour déclencher les réactions thermonucléaires).

Dans ces conditions, la planète découverte, qui porte le joli nom de OGLE-2016-BLG-1195Lb (OGLE = Optical Gravitational Lensing Experiment) est probablement…très froide. D’où son surnom de iceball (boule de glace). Bien entendu, elle est très probablement inhabitable.

Voici une vue d’artiste de cette planète glacée.

 

Elle a été découverte par la méthode des micro lentilles gravitationnelles par une équipe du JPL dirigée par Yossi Shvartzvald, qui vient d’ailleurs de publier l’article correspondant dans les Astrophysical Journal Letters.

 

 

L’effet micro lentille, est basé sur la variation de lumière d'un objet source (une étoile, une galaxie, un amas de galaxies) devant laquelle passe une masse importante, une autre étoile par exemple, suivant ce qu'avait prédit le génial Albert Einstein avec ses lois de la relativité..

 

 

En effet suivant la position de la source et de l'objet lentille on voit des formes différentes comme expliqué sur dans

cet astronews précédent qui résume le sujet. Suivant le type de planète et sa position par rapport à son étoile, on peut avoir des signaux recueillis différents.

 

L’inconvénient d’une telle mesure est qu’elle est la mieux adaptée pour des étoiles lointaines, l’avantage est qu’elle permet de détecter des objets de faible masse.

 

Crédit : NASA/JPL-Caltech

 

Ici on voit un système similaire de détection concernant les télescopes spatiaux Spitzer et Swift menant à la découverte d’OGLE-2015-BLG-1319 L par le même chercheur.

 

 

 

 

 

 

 

Ce genre de découvertes devrait nous aider à évaluer la distribution des planètes dans notre Galaxie, sont elles plus nombreuses dans le bulbe qu’à la périphérie ? OGLE-2016-BLG-1195Lb est située dans le disque  et nous avons en fait, peu d’étoiles avec planètes dans le bulbe. Sont-elles moins fréquentes dans la partie centrale? On continue les recherches.

 

Cette planète a été découverte grâce à l’alerte donnée par le réseau terrestre OGLE, qui a passé la main au télescope KMTNet (Korea Microlensing Telescope Network, consistant de 3 télescopes grands champs situés au Chili, en Australie et en Afrique du Sud) à terre et à Spitzer dans l’espace. L’évènement pouvait ainsi être suivi depuis plusieurs endroits et avec des instruments différents.

 

L’étoile autour de laquelle orbite cette planète ne fait que 8% de la masse de notre Soleil et pourrait être une naine ultra froide, comme celle découverte par Trappist il y a quelques semaines. Même située à la même distance que la Terre de son étoile, cette planète devrait être très très froide, plus froide que Pluton, pensent certains !

Donc oublions toutes possibilités d’habitabilité dans ce milieu extrême.

 

Ce genre de petite planète est la limite de ce que peuvent faire la génération actuelle de télescopes. Il faudra attendre JWST en 2018 ou WFIRST (Wide Field Infrared Survey Telescope) en 2020 pour pouvoir améliorer les recherches.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

'Iceball' Planet Discovered Through Microlensing, article de la NASA.

 

NASA Space Telescopes Pinpoint Elusive Brown Dwarf par Next Big Future.

 

'Iceball' Planet Discovered Through Microlensing par le telescope Spitzer

 

Le KMTNet telescope de la Corée.

 

Exoplanètes et lentilles gravitationnelles CR de la conf SAF par Arnaud CASSAN

 

 

 

 

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CASSINI-SATURNE:.SOURIEZ ! VOUS ÊTES SUR LA PHOTO ! (02/05/2017)

 

Cassini nous fait un beau cadeau avant sa fin programmée le 15 Septembre.

Il vient de nous prendre en photo entre les anneaux de Saturne.  C’était le 13 Avril 2017 et Cassini était à 1,4 milliards de km de la Terre.

La partie de la Terre faisant face à la planète aux anneaux était celle qui contenait l’océan atlantique Sud.

 

Ce petit point blanc entre l’anneau A (en haut) suivi des divisions Keeler et Encke et l’anneau F (en bas) c’est nous !

 

 

En poussant un peu les contrastes on peut distinguer la Lune à nos côtés sur la photo suivante :

 

Credit: NASA/JPL Caltech

 

 

 

 

 

 

La Lune à gauche de la Terre sur cette même photo.

 

 

Credit: NASA/JPL Caltech

 

Les possibilités de prendre des photos intéressantes de la Terre n’ont pas été très nombreuses pendant la mission Cassini.

 

La dernière fois, c’était en Juillet 2013.

 

Les images originales (celles que l’on obtient en cliquant dessus) sont beaucoup plus sombres que ce que je vous présente.

 

 

 

 

 

 

Cassini's Last View of Earth

 

 

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CASSINI : UNE PLONGÉE ENTRE LES ANNEAUX! (02/05/2017)

 

 

En attendant sa belle fin programmée pour le 15 Septembre 2017, les pilotes de la sonde Cassini lui font prendre de plus en plus de risques.

 

Ils la font passer le 26 Avril, pour la première fois entre les anneaux et la « surface » de la planète.

Cela n’a jamais été fait !

 

Il passe à 3000km des nuages de Saturne et à 200km seulement de l’anneau le plus proche.

Pour limiter les risques, on met la parabole de 4m de l’antenne principale dans la direction du mouvement, qui s’effectue quand même à plus de 120.000k/h par rapport à la planète. Donc on n’a pas été en mesure de communiquer avec Cassini pendant cette plongée, on a retenu son souffle pendant 20 heures à Pasadena, mais tout s’est bien passé !

On ne pensait pas que cette zone pouvait contenir des particules capables d’endommager la sonde.

 

Photo : Pôle N de Saturne vu pendant ce passage du 26 Avril 2017. Crédit : NASA/JPL-Caltech/Space Science Institute

 

De nombreuses autres photos ont été prises.

 

 

 

Un passionné, Jason Major, à mis bout à bout ces photos et les propose sur cette petite vidéo.

 

Si vous ne comprenez pas la dénomination des différents anneaux, voir aussi cette vidéo.

 

 

Un total de 22 plongeons est prévu avant le 15 septembre. On espère en apprendre plus sur la formation des anneaux.

 

Prochain plongeon : le 2 Mai.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

NASA Spacecraft Dives Between Saturn and Its Rings, article du JPL

 

A survivor’s tale: Cassini lives through first ring dive article de Universe Today

 

New close-up photos of Saturn give a taste of what a doomed NASA probe may soon discover par Business insider

 

Cassini Finds 'The Big Empty' Close to Saturn par le JPL

 

 

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TROUS NOIRS :.UN TÉLESCOPE VIRTUEL NOUS PERMETTRA DE VOIR SAGITTAIRE A*. (02/05/2017)

 

 

Il existe sur Terre un télescope …qui n’existe pas réellement ! C’est un télescope virtuel correspondant à l’association d’une multitude de radio télescopes terrestres, il se nomme l’Event Horizon Telescope (EHT).

 

En effet il combine notamment les radiotélescopes de l’IRAM (Espagne et France) de l’ALMA (Chili), du LMT (Mexique), JCMT (Hawaï) et du télescope du pole Sud.

 

Grâce à ce réseau équivalent à un énorme télescope de 5.000km de diamètre, les scientifiques espèrent publier bientôt la première photo du trou noir de notre galaxie (Sagittaire A* ou Sag A*, tel est son nom), ou plutôt de son horizon des évènements.

 

 

 

 

 

Sag A* est distant de 26.000 al de nous et sa masse est approx. 4 millions de fois notre Soleil.

 

La technique utilisée est l’interférométrie à très longue base (en anglais Very long baseline interferometry ou VLBI) qui connecte tous ces télescopes en les synchronisant grâce à des horloges atomiques super précises. Le domaine de mesure est millimétrique, dans ce cas 1,3mm.

 

Rappelons que c’est Einstein qui introduit avec la Relativité Générale la notion de courbure de l’espace causé par l’énorme masse des trous noirs.

 

Récemment 5 nuits d’observations, début Avril de cette année 2017,  ont permis de recueillir des mesures qui doivent maintenant être dépouillées et traitées (au MIT et au Max Planck Institute) avant que l’on puisse obtenir une image propre.

Les astronomes espèrent pouvoir voir un halo de lumière autour de l’horizon des évènements, correspondant aux gaz chauffés à des milliers de degrés orbitant le TN.

 

 

 

 

 

 

Photo : image composite de Sag A* comprenant les longueurs d’onde X (en bleu), infra rouge (en rouge) des télescopes spatiaux Chandra et Hubble.

 

Crédit: X-ray: NASA/UMass/D.Wang et al., IR: NASA/STScI

 

Signalons que le télescope de l’IRAM (Plateau de Bure et Pico Veleta de 30m) est la seule participation européenne au projet.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

La nouvelle à l’IRAM.

 

Astronomers May Finally Have the First Picture of a Black Hole article de National Geographic

 

Black hole imaged for first time by event horizon telescope chez Universe Today

 

Finally! Black hole imaged for first time by event horizon telescope de physics-astronomy

 

Sagittarius A*: NASA'S Chandra Catches Our Galaxy's Giant Black Hole Rejecting Food

 

Black Hole Hunters article du New York Times

 

Event Horizon Telescope ready to image black hole article de la BBC

 

Inédit : bientôt une première photo du trou noir de notre Galaxie ! Article de Futura Sciences.

 

 

 

 

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CYGNUS:.UN VOL EN L’HONNEUR DE JOHN GLENN. (02/05/2017)

 

Le prochain vol de la navette de ravitaillement Cygnus d’Orbital ATK a été baptisée John Glenn en l’honneur du sénateur astronaute ; le premier qui effectua plusieurs tours de la Terre comparable à celui de Gagarine, c’était en …Février 1962 !

Glenn faisait partie des 7 astronautes originaux Mercury de la NASA (the right stuff !!), il est décédé en 2016 à l’âge de 95 ans.

 

 

Donc le prochain cargo Cygnus (mission OA-7) est lancé depuis cap Canaveral par une fusée Atlas V de la société ULA.

 

 

Photo : Cygnus Senator John Glenn entreposé dans un hangar d’assemblage du Kennedy Space Center.

 

Crédit : Ken Kremer/kenkremer.com

 

Une autre belle photo de OA-7 (ou CRS-7) dans ce hangar par J Leek.

 

John Glenn est le plus connu des astronautes après N Armstrong, cela tient surement au fait qu’il s’est beaucoup impliqué dans la politique spatiale des USA et qu’il est retourné dans l’espace avec la navette en 1998 à l’âge de 77 ans lors de la mission STS-95. Ce fut l’astronaute le plus âgé à ce jour !

 

 

 

 

 

 

 

La capsule Cygnus transporte 3500kg de charge pour l’ISS pour un volume de 27m3. Ce vol fait suite au dernier ravitaillement par un Dragon (CRS-10) le mois dernier.

Cygnus transporte aussi 38 mini satellites Cubesats (en tout 83kg) ainsi que différentes autres expériences menées par des universitaires.

 

Le décollage du pad 41 est filmé en direct et en 360°nouveau système, annoncé par la NASA.

 

La fusée sur son pas de tir avec un ciel parfait.

 

 

 

 

 

 

Le lanceur Atlas est en configuration dite 401, cela inclus une coiffe de 4m, la plus longue jamais utilisée afin d’abriter Cygnus.

Premier étage du lanceur : moteur RD-180, deuxième étage : Centaur propulsé par un Rocketdyne RL10C-1.

71ème vol d’une Atlas V et 36ème avec cette configuration.

 

 

 

Lancement parfaitement réussi ce 18 Avril 2017 de Cap Canaveral de la mission de ravitaillement CRS-7.

 

Les conditions météo étaient parfaites.

 

 

Crédit: Ken Kremer/kenkremer.com

 

Le décollage était transmis en direct par la NASA avec un nouveau procédé à 360°.

 

Version normale sur YouTube.

 

 

 

 

 

 

 

Après une course de 4 jours, pour rattraper l’ISS, Cygnus s’amarre à l’ISS le 22 Avril, grâce à l’action de T Pesquet et de P Whitson qui manipulent le bras robotisé pour l’attraper.

 

Comme on le voit aussi sur cette photo d’un amarrage précédent le 23 Octobre 2016.

 

Cygnus devrait rester 3 mois attachée à l’ISS.

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

SS John Glenn arrives at space station with science and supplies de Universe Today

 

Cygnus soars to space on atlas carrying SS John Glenn on course to space station, article de Universe Today

 

United Launch Alliance Successfully Launches OA-7 under First RapidLaunch™ Service Contract de ULA.

 

 

 

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CERN :.LE LHCb NOUS EMMÈNERAIT-IL AU-DELÀ DU MODÈLE STANDARD ? (02/05/2017)

 

Presque simultanément avec la tenue du colloque sur le Modèle Standard des Particules qui se tenait à l’Institut ce mardi 18 Avril 2017 ; le CERN publiait un communiqué indiquant des divergences par rapport au Modèle Standard détectées grâce à l’expérience LHCb (b pour beauté ou bottom, une des caractéristiques des quarks).

 

Depuis la découverte du boson de Higgs, le LHC était dédié à l’étude de nouvelles particules et plus généralement à des modèles conduisant à une possible nouvelle physique au-delà du MS.

 

Voici le texte de ce communiqué :

 

L’expérience LHCb a observé des anomalies intrigantes dans les voies de désintégration de certaines particules. Si ces observations se confirment, elles pourraient être le signe d’un phénomène de nouvelle physique, qui n’est pas prédit par le Modèle standard.

 

Le signal observé présente une signification statistique encore limitée, mais il vient renforcer des indices semblables issus d’études antérieures. Les données à venir et les analyses qui suivront pourront établir si ces données représentent véritablement des fissures dans le Modèle standard ou s’il s’agit d’une fluctuation statistique.

 

Dans un séminaire qui se déroule aujourd’hui au CERN, la collaboration LHCb a présenté de nouveaux résultats très attendus sur une désintégration particulière de mésons B0 produits lors de collisions dans le Grand collisionneur de hadrons.

Le Modèle standard de la physique des particules prédit la probabilité des nombreux modes de désintégrations possibles des mésons B0 ; d’éventuelles divergences entre les données et les prédictions constitueraient un signe d’une nouvelle physique.

 

Dans cette étude, la collaboration LHCb a observé des mésons B0 se désintégrant en un kaon excité et deux électrons ou deux muons. Le muon est 200 fois plus lourd que l’électron, mais à part cela ses interactions sont, dans le Modèle standard, identiques à celles de l’électron ; cette propriété est appelée l’universalité des leptons. La théorie sur l’universalité des leptons prédit que, mis à part un effet léger lié à la différence de masse, qui peut être calculé, les électrons et les muons devraient être créés avec la même probabilité lors de cette désintégration spécifique du méson B0. LHCb a toutefois observé que les désintégrations produisant des muons sont moins fréquentes.

 

Cette divergence par rapport au Modèle standard est potentiellement exceptionnelle, mais sa signification statistique est à un niveau de 2,2 à 2,5 sigma, ce qui n’est pas suffisant pour tirer une conclusion définitive.

 

Ce résultat est toutefois d’autant plus intrigant qu’une récente mesure de LHCb sur une désintégration associée faisait apparaître un comportement semblable.

 

 

Ces indices sont d’un grand intérêt, mais ils ne sont pas encore suffisants pour tirer une conclusion. Même si électrons et muons sont de natures différentes, de nombreuses prévisions antérieures étayent l’idée d’une symétrie entre ces deux particules.

 

 

 

 

Davantage de données et des observations supplémentaires de désintégrations semblables sont nécessaires pour déterminer si les indices observés représentent uniquement une fluctuation statistique ou s’il s’agit des premiers signes de nouvelles particules, qui viendraient étendre et compléter le Modèle standard de la physique des particules. Les mesures citées ici ont été obtenues à partir de l’ensemble des données de la première exploitation du Grand collisionneur de hadrons.

 

Si ces mesures pointent véritablement vers la physique au-delà du Modèle standard, le volume de données de la deuxième exploitation, plus important, sera suffisant pour confirmer les effets observés.

 

 

Cela s’ajoute au fait qu’il y a quelques semaines, la collaboration LHCb avait annoncé la découverte, lors d'une seule analyse, d'un nouveau système de cinq particules. Observer cinq nouveaux états en une seule fois était sans doute inédit. De plus il semble aussi qu’on ait découvert une certaine dissymétrie entre matière et anti matière.

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Observation exceptionnelle de LHCb : cinq d’un coup ! Article du CERN.

 

LHCb dévoile de nouvelles particules, article du CERN.

 

5 nouvelles particules découvertes au LHC, article de Futura Sciences, à lire.

 

LHCb - Large Hadron Collider beauty experiment, site de l’expérience LHCb

 

CERN Declares War On The Standard Model, article de Universe Today

 

LHCb finds new hints of possible deviations from the Standard Model

 

Large Hadron Collider Discovers 5 New Gluelike Particles

 

 

 

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CERN : SUR LA PISTE DE L’ANTIGRAVITÉ, UN MÉMO DE NOTRE AMI GUY CHOLLET. (02/05/2017)

 

Notre ami Guy Chollet de Rouen, membre de la commission de cosmologie de la SAF, nous fait part de ses idées concernant les récentes expériences au CERN sur l’antigravité avec GBAR.

Ses commentaires n’engagent que lui.

 

L’attraction universelle est la plus faible des quatre forces élémentaires actuellement connues.

Malgré l’influence du champ Higgs, nous en ignorons toujours l’origine exacte. 

Suivant la méthode retenue pour la comparaison, l’attraction électromagnétique est environ 1040 fois plus puissante. (À ce sujet, nous rappelons que 7 x 1022 est le rapport de poids entre notre Terre et un individu moyen et que cette Terre est âgée de moins de 1,5 x 1017 secondes : 1040 est donc, en particulier, le produit de ces deux nombres ; c’est énorme.) 

 

L'antimatière se comporte-t-elle comme la matière dans un champ de gravité ; se pourrait-il qu’elle y inverse sa trajectoire ? 

Si tel est le cas, et s'il existe une « antigravité », il faudra alors profondément modifier la physique que nous connaissons.

Des expériences menées au CERN, comme celle appelée « GBAR », doivent le vérifier.

 

Cependant, par ailleurs, le photon étant sa propre antiparticule, il n’est pas exclu qu’il se comporte de la même façon vis-à-vis de la matière et de l’antimatière.

En conséquence, à grande distance, nous ne serions toujours pas capables de distinguer matière et antimatière.

 

Le schéma de l'expérience GBAR menée au Cern (voir le texte ci-dessous pour plus d'explications). Si l'antigravité n'existe pas et que les antiatomes se comportent comme les atomes, alors les atomes d'antihydrogène devraient chuter d'une hauteur de 20 cm en 200 millisecondes. © CEA

Le schéma de l'expérience GBAR menée au CERN. © CEA

Illustration d’un article de Laurent Sacco publié dans Futura-Science le 28/03/2017

 

Les physiciens du CERN sont sur la piste de cette antigravité grâce à plusieurs expériences comme AEGIS, ALPHA et maintenant GBAR.

L'expérience AEGIS (Antihydrogen Experiment: Gravity, Interferometry, Spectroscopy) était destinée à vérifier si l'antimatière se comporte comme de la matière dans un champ de gravitation. Elle ne débuta vraiment qu'en 2015.

Jusqu’à cette date, Stephen Hogan (University College de Londres) avait travaillé sur la matière : il utilisait des lasers ayant des longueurs d’onde bien définies pour porter les atomes à des états hautement excités, dits de Rydberg, dans lesquels la charge de l’électron est "répandue" autour de l’atome. (Enrico Fermi appelait les atomes dans cet état des "atomes géants").

 

Tous les atomes et les molécules ont des états de Rydberg présentant des propriétés similaires : ils sont sensibles aux champs électriques. Cela signifie qu’on peut les manipuler au moyen de distributions de champs électriques appropriées :on peut ainsi décélérer et piéger des atomes et des molécules pour des applications telles que la chimie froide et le traitement quantique de l'information.

 

Travailler sur l’antimatière est un peu différent.  Dans l'expérience AEGIS, les atomes d'antihydrogène sont obtenus par la combinaison d'antiprotons et de positons. À l’issue de ce processus, l’antihydrogène est produit dans des états de Rydberg (les atomes d’antihydrogène sont des "antiatomes géants"). Contrairement à ce qui se passe dans les expériences sur la matière, les atomes d’antihydrogène sont formés à des vitesses très basses ; c’est pourquoi il faut utiliser certaines techniques pour les accélérer, les transporter et obtenir des faisceaux ayant des caractéristiques bien définies. Cela permet d'étudier la structure interne des antiatomes et de mesurer l'accélération de faisceaux d'antimatière dans le champ gravitationnel de la Terre.

Il semble que, jusqu’à ce jour, les résultats obtenus manquent de précision.

 

ALPHA rapporta une mesure de la charge électrique d’atomes d’antihydrogène. Cette charge se révéla compatible avec zéro jusqu’à la huitième décimale. On peut utiliser cette mesure.

 

 

 

L’expérience GBAR (Gravitational Behaviour of Antihydrogen at Rest).a pour but de vérifier le principe d’équivalence faible d’Einstein, qui stipule que la trajectoire d’une particule test dans un champ gravitationnel est indépendante de sa composition et de sa structure interne.

 

 

Expérience GBAR au CERN Photo RFSU.

 

 

 

 

 

Ce principe fondamental n’a jamais été vérifié directement avec de l’antimatière. GBAR mesurera l’accélération de la chute libre qui s’applique à des atomes d’antihydrogène dans le champ gravitationnel de la Terre. Si l'antigravité n'existe pas et si les antiatomes se comportent comme les atomes, alors les atomes d'antihydrogène devraient chuter d'une hauteur de 20 cm en 200 millisecondes.

Pour ce faire, il faut, bien sûr, fabriquer ces atomes d'antihydrogène.

Heureusement, c'est là une spécialité des chercheurs du CERN. On commence par produire des antiprotons avec un faisceau de protons issu du synchrotron à protons (PS) qui frappe une cible métallique. Ces antiprotons à haute énergie sont ensuite décélérés en cascade avec deux machines, dont Elena, (un anneau de 30 m de circonférence). Puis, ces antiprotons sont « habillés » par des positrons issus d'un petit accélérateur linéaire de 1,2 m de long. On obtient finalement des ions d'antihydrogène (notés « Hbar+ » : dans le schéma ci-dessus), c'est-à-dire un antiproton chargé négativement avec deux positrons chargés positivement en orbite (il s'agit, bien sûr, d'un système quantique).

 

Ces ions d'antihydrogène sont encore ralentis avec un faisceau laser et sont alors capturés puis immobilisés dans un piège de Penning. On peut ensuite les dépouiller d'un positron avec un autre faisceau laser, ce qui leur permet de tomber dans le champ de gravitation de la Terre. Deux détecteurs pourront alors dire si l'antiatome chute ou, au contraire, s'il monte dans ce champ. Dans ce dernier cas, un effet d'antigravité sera alors clairement établi.

On ne sait pas vraiment à quoi s'attendre car, jusqu'à maintenant, les théories et les interprétations des autres expériences menées sur le sujet divergent.

 

Les 52 me rencontres de Moriond, qui rassemblent les physiciens des hautes énergies pour faire le point sur les dernières découvertes en physique fondamentale, viennent de s'achever à La Thuile, en Italie. Le bilan est clair pour la communauté : toujours aucun soupçon d’une prochaine découverte d'une nouvelle physique (en particulier de la supersymétrie) en provenance des expériences qui la chassent, notamment au LHC.

 

Cela ne veut pas dire que nous n'avons rien appris sur ce que pourrait être cette nouvelle physique ; nous avons tout de même défriché une partie du territoire où elle pourrait se trouver avec des caractéristiques données.

 

D'ailleurs, la quête continue et les chercheurs tentent toujours de résoudre l'énigme de l'antimatière en cosmologie (en parallèle, ils essayent aussi d'en savoir plus sur la nature de l'énergie noire et de la matière noire). Se pourrait-il, par exemple, que, lors du Big-Bang, les quantités de matière et d'antimatière (qui auraient dû être produites en quantités égales, selon le modèle standard) se soient séparées en deux régions distinctes du fait de forces répulsives, c'est-à-dire, finalement, sous l'action d'une antigravité ?

 

Guy Chollet    SAF

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

The GBAR experiment par le CERN

 

GBAR au CEA.

 

Does antimatter fall up? Courier du CERN

 

 

 

 

 

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LES ROVERS MARTIENS :. UNE NOUVELLE VUE DU SITE D’ATTERRISSAGE D’OPPORTUNITY (02/05/2017)

(Photos NASA/JPL-Caltech/Cornell).

 

On se rappelle tous l’atterrissage périlleux d’Opportunity en 2004 directement dans un cratère (Eagle Crater) que les américains nommèrent immédiatement « un trou en un » (hole in one) comme au golf.

 

La sonde MRO (Mars Reconnaissance Orbiter) est arrivée, elle, en 2006, elle avait pour mission de cartographier la planète rouge avec sa puissante caméra HiRISE.

 

 

Et ce qui devait arriver arriva, un jour d’avril de cette année 2017, elle se consacre exclusivement à Eagle Crater.

 

Petit cratère de 22m de diamètre qu’Opportunity a eu toutes les peines du monde à quitter.

 

Il reste quand même au fond de ce cratère ce que l’on voit sur la photo ci-contre, l’airbag et la plateforme d’atterrissage.

Plus loin sur la gauche de l’image le parachute et le capot arrière.

 

 

 

 

Depuis son atterrissage Opportunity a parcouru 44km.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN:

 

Rover's Landing Hardware at Eagle Crater, Mars

 

 

 

Le site de la mission rover à la NASA.

 

 

Les meilleures photos sont classées dans le planetary photojournal que vous pouvez retrouver à tout instant:

http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Mars

 

 

Les rapports de mission par la Planetary Society, très complets.

 

 

 

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LIVRE CONSEILLÉ. :. 4000 ANS D’ASTRONOMIE CHINOISE PAR JM BONNET BIDAUD CHEZ BELIN. (02/05/2017)

 

 

Superbe ouvrage de JMBB résumant l’énorme activité de l’astronomie chinoise sur 4 millénaires.

 

 

L'astronomie était la science centrale dans l'Empire du Milieu, présidant aux choix politiques des empereurs. Elle a donné lieu à la constitution des premiers observatoires dans le monde et à de nombreuses découvertes (taches solaires, trajectoire des comètes, explosions d'étoiles…) encore très peu connues en Europe.

Le livre présente les bases et les résultats de l'astronomie chinoise ancienne dont les premières racines remontent aux environs du XX e siècle avant l'ère moderne.

Il illustre l'importance de l'observation du ciel dans l'empire chinois et retrace les conceptions cosmologiques, l'évolution des moyens d'observations et la grande variété des découvertes astronomiques réalisées en Chine sur plus de 4000 ans. L'auteur, qui a séjourné en Chine pour ses travaux, s'est livré pour écrire ce livre à une importante recherche dans les archives chinoises afin de retracer l'apport majeur, et souvent méconnu, des "Officiers célestes " de l'Empire du milieu à la connaissance moderne des phénomènes cosmiques.

 

 

 

 

Jean-Marc Bonnet-Bidaud est astrophysicien au Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA). Il a publié de nombreux articles sur l'histoire de l'Univers et les grands problèmes de la cosmologie moderne ainsi que des travaux sur les conceptions astronomiques anciennes en Chine et en Afrique. Il est l'auteur de la première étude scientifique de la plus ancienne carte d'étoiles connue, un manuscrit daté de + (650-685), découvert en Chine en 1899.

Familier de la vulgarisation scientifique, il a longtemps collaboré à la revue La Recherche , puis à Ciel et espace . Il est l'auteur et le conseiller scientifique d'un documentaire sur l'astronomie chinoise qui sera diffusé courant 2017 sur Arte.

 

 

ISBN   9782701136523      23€

 

 

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LIVRE CONSEILLÉ :.L’UNIVERS EST UNE ÉPONGE CHEZ DUNOD. (02/05/2017)

 

 

/DUNOD/2017/9782100757725-001-X.jpegL'univers est une éponge  dans la Collection : Quai des Sciences, Dunod

Par. Richard Gott, professeur d’astrophysique à l’université de Princeton.

Auteur de nombreux articles et d’un ouvrage consacré au voyage dans le temps, il est l’un des co-inventeurs du modèle « Cosmic web » décrivant l’architecture de l’univers à grande échelle.

Il faut signaler que la traduction est de Marc Lachièze Rey. Intro de F Bouchet.

 

L'univers à grande échelle ressemble-t-il à un ragoût de boulettes de viande, à un célèbre fromage suisse ou à une éponge ?

Cet ouvrage, écrit par un acteur clé du domaine, explore l'architecture de l'univers à grande échelle. De la découverte de l'expansion cosmique par Hubble aux images du fond diffus cosmologique réalisées par le satellite Planck, John Richard Gott décrit un univers où vide et matière s’entremêlent, gigantesque éponge cosmique dont l'évolution est orchestrée par la mystérieuse énergie sombre.

Ce livre rend aussi hommage aux efforts titanesques de toute une génération de physiciens théoriciens et d’observateurs qui ont transformé en profondeur notre compréhension du cosmos.

 

 

Sommaire :

 

·         Hubble découvre l'expansion.

·         Zwicky, les amas de galaxies et la découverte de la matière noire.

·         Comment les amas se forment et croissent: des boulettes de viande dans l'espace.

·         Des bulles de vide: un univers en gruyère.

·         L'inflation.

·         Une éponge cosmique.

·         Une tranche d'univers.

·         Vers un modèle d'univers.

·         Cartographier la toile cosmique.

·         Des taches dans le fond diffus.

·         L'énergie noire et le destin de l'univers.

·         Notes. Références. Index.

 

 

 

Livre très intéressant, un peu ardu par moment mais on apprend de nombreuses choses sur la structure de l’Univers.

 

ISBN    9782100757725      24€

 

 

 

 

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LES MAGAZINES CONSEILLÉS:.POUR LA SCIENCE MAI 2017. (02/05/2017)

 

Trous noirs intriqués : une porte sur l'espace temps quantique

Trous noirs intriqués : une porte sur l'espace temps quantique

 

Dans la théorie de la relativité générale, l'espace-temps est une entité dynamique, modelée par la présence de matière et influant sur elle en retour. En physique quantique, en revanche, l'espace-temps reste un cadre passif, comme en physique classique.

 

Une piste explorée pour réconcilier les deux théories propose que l'espace-temps émerge de l'intrication quantique de minuscules entités fondamentales. D'autres physiciens ont découvert un lien étonnant entre relativité générale et théorie quantique via l'intrication quantique de deux trous noirs. Un premier aperçu sur la nature quantique de l'espace-temps ? Il serait... temps !

 

 

 

 

 

 

 

Ruée sur l'espace-temps   Edito de Maurice Mashaal :

Qu'est-ce que l'espace ? Qu'est-ce que le temps ? Jusqu'au début du XXe siècle, les physiciens voyaient l'espace et le temps comme un cadre vide et totalement passif au sein duquel se déroulent les phénomènes : une sorte de réceptacle inerte où le réel se manifeste et qui se décrit à l'aide de quatre dimensions, trois pour l'espace et une pour le temps.

 

Même la relativité restreinte d'Einstein, théorie publiée en 1905, n'a pas modifié fondamentalement cette conception. Elle a certes montré que les relations entre coordonnées spatiales et temporelles sont plus complexes que celles de la physique galiléenne, au point qu'il était pertinent d'introduire le terme d'espace-temps, mais on restait sur l'idée d'un cadre vide et passif.

 

La véritable révolution est venue en 1915 avec la théorie de la relativité générale. L'espace-temps y obtenait le statut d'acteur physique à part entière : la déformation de la géométrie de l'espace-temps traduit ce que nous appelons la gravitation, déformation qui dépend elle-même de la matière et de l'énergie présentes.

 

En physique quantique, en revanche, l'espace-temps continue de jouer le rôle d'un réceptacle passif. C'est l'un des symptômes de l'incompatibilité entre la physique quantique et la relativité générale – et de l'inexistence, à ce jour, d'une théorie quantique de la gravitation. Mais les théoriciens ne sont pas à court d'idées. Tout un projet international consiste ainsi à explorer l'hypothèse que l'espace-temps émerge de l'intrication quantique de minuscules entités fondamentales. Et deux éminents physiciens ont découvert un lien étonnant entre relativité générale et théorie quantique, en étudiant l'intrication quantique de deux trous noirs. Un premier aperçu sur l'intimité quantique de l'espace-temps ? Il serait... temps, la science attend cela depuis près d'un siècle.

 

Avec notamment :

 

À la poursuite de l'espace-temps quantique par Clara Moskowitz (Scientific American)

 

L'intrication quantique est-elle un trou de ver ? par Juan Maldacena (Princeton)

 

Et toutes les autres rubriques passionnantes.

 

 

6,50€

 

 

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Bonne Lecture à tous.

 

 

 

C'est tout pour aujourd'hui!!

 

Bon ciel à tous!

 

JEAN PIERRE MARTIN

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