LES ASTRONEWS de
planetastronomy.com:
Mise
à jour : 3 Mars 2018
Conférences et Évènements :
Calendrier .............. Rapport
et CR
Prochaine
conférence SAF Vendredi 16 Mars 2018
19H00 « À la
recherche de la planète IX » par A. Doressoundiram LESIA Obs de Paris.
Réservation à
partir du 17 Fev en cliquant sur la ligne réservation
(COMPLET)
La suivante : « Vie intelligente dans l'Univers et le défi des
voyages interstellaires.. » par N Prantzos le vendredi 13 Avril à 19H00
Liste
des conférences SAF en vidéo. (pas encore à jour!)
Astronews précédentes :
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dossiers à télécharger par ftp :
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ARCHIVES DES ASTRONEWS
: clic sur le sujet désiré :
Astrophysique/cosmologie
;
Spécial Mars ;
Terre/Lune
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Système solaire ;
Astronautique/conq
spatiale
;
3D/divers
;
Histoire astro
/Instruments ;
Observations
;
Soleil
;
Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes /Scolaires
Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont
inscrits sur plusieurs listes. J’en suis désolé.
Sommaire de ce numéro :
La Gravitation et le Temps : Cr de al conf SAF (Cosmologie) d’O. Laurent du
17 Février 2018. (03/03/2018)
Formes de l’espace et TN : CR de la conf SAF de JP Luminet du 16 Février
2018. (03/03/2018)
Les Trous Noirs en astro : CR de la conf débat de l’Acad. Des Sciences du 13
Février 2018 (03/03/2018)
RG et MQ impossible mariage ? : CR de la conf IAP de G Cohen-Tannoudji du 6
Février 2018. (03/03/2018))
Cosmologie :
Détection des premières étoiles de l’Univers.
(03/03/2018)
Sursauts gamma :
Les premiers produits en laboratoire.
(03/03/2018)
Exoplanètes :.Les trappistes sont de retour !
(03/03/2018)
New Horizons :.Une photo du fin fond du système
solaire. (03/03/2018)
JUNO :.Fin du 10ème
passage. (03/03/2018)
Space X :.Falcon
Heavy pari réussi! (03/03/2018)
EXOMARS :.Fin de l’aérofreinage.
(03/03/2018))
JWST :.Robert Clar nous donne les dernières nouvelles.
(03/03/2018)
Vu d'en haut :.Pékin
(Beijing) vu de Sentinel. (03/03/2018)
Hinode : Il
vient de mesurer le plus fort champ magnétique du Soleil
Les rovers martiens.:.Opportunity,
5000 jours sur Mars ! (03/03/2018)
Mars Express
: Le cratère Neukum en l’honneur du grand responsable mission.
(03/03/2018)
Un site Internet
à découvrir : Le site des planètes mineures (Minor Planets)
(03/03/2018)
Livre conseillé
:.Astronomies du passé par Y. Nazé chez Belin.
(03/03/2018)
Les magazines
conseillés :.Pour la Science de Mars.
(03/03/2018)
Les magazines
conseillés :.Sciences et Avenir et les nombres de l’Univers.
(03/03/2018)
COSMOLOGIE : DÉTECTION DES PREMIÈRES ÉTOILES DE L’UNIVERS.
(03/03/2018)
Voilà une nouvelle qui pourrait s’avérer
révolutionnaire,
si elle se confirme.
Des astronomes ont enfin détecté pour la première fois les
signaux provenant des
premières étoiles qui se sont allumées dans l’Univers. Rappelons qu’après
le Big Bang, l’Univers est une soupe de particules le rendant complètement
opaque, ce n’est qu’au bout d’approximativement 380.000ans que la température
baissant, les particules peuvent s’associer pour enfin former des….atomes.
L’Univers devient alors transparent, c’est l’émission de ce que
l’on détecte actuellement comme étant le bruit de fond cosmologique (CMB). Mais
après cette époque, l’Univers devient sombre, en effet, les étoiles n’existent
pas encore, il n’y a rien pour « éclairer » l’Univers à part de l’Hydrogène
neutre qui plus tard, par action de la gravité va servir de base aux premières
étoiles.
On rentre dans la période appelée justement les
âges sombres (dark
ages), dont la durée n’est pas bien connue.
Cet âge sombre dure le temps que les premières étoiles
apparaissent, et c’est cette durée qui semble bien avoir été déterminée avec
cette récente nouvelle. À quoi ressemblent-elles, quand se formèrent-elles ?
Il parait donc que ces premières étoiles se seraient formées vers
180 Millions d’années
après le BB. D’autre part les signaux reçus semblent plus importants que
prévus, ce qui, aux dires des astronomes, indiquerait que l’Univers se soit
refroidi plus vite que ce que l’on pensait.
Cette découverte a été publiée dans la revue
Nature du 28 Février
2018, elle est menée par l’astronome de l’ASU (Arizona State University) Judd
Bowman, qui a commencé ces recherches il y a 12 ans.
Les mesures ont été effectuées grâce à un (petit, très petit)
radiotélescope australien, en fait un radio spectromètre de la CSIRO.
On attend des confirmations avec des instruments plus puissants
comme le SKA (Square Kilometers Array) actuellement en construction.
Les premières étoiles seraient…bleues et de grande taille (elles
n’ont que H et He à disposition) et de durée de vie courte.
Voici
une représentation d’artiste de ce premier type d’étoile.
Illustration: NR Fuller, National Science Foundation
Cette
découverte nous amènerait-elle à
revoir nos modèles
cosmologiques ?
Cela
nous permettra-il de comprendre la matière noire. Certains pensent qu’à cette
époque reculée, matière normale et noire auraient pu interagir. Bref beaucoup de
questions ouvertes.
Chronologie de l’Univers
telle qu’on l’imagine maintenant. Les premières étoiles émergeant vers
180.000Ma.
Illustration : N.R.Fuller/National
Science Foundation
Une
explication technique en
vidéo de la
découverte par la NSF
POUR ALLER PLUS LOIN :
Astronomers detect light from the Universe’s first stars
article de Nature
A surprising chill before the cosmic dawn
aussi de Nature
Dusting for fingerprints of the first stars in the universe
de l’ASU.
Astronomers detect ancient signal from first stars in universe
publiée par la NSF
SURSAUTS
GAMMA : LES PREMIERS PRODUITS EN LABORATOIRE.
(03/03/2018)
Un rappel sur les sursauts gamma :
Les sursauts gamma (Gamma Ray Burst GRB en anglais) sont les
évènements les plus violents de l'Univers depuis le Big Bang, ce sont des
"flash" de rayonnements gamma (comme la lumière mais en beaucoup plus
énergétique) qui durent un très court instant et sont produits dans des galaxies
très distantes (heureusement!).
Ils correspondent à la fin de vie de certaines étoiles.
Une
étoile banale comme notre Soleil, transforme en permanence son Hydrogène
en Hélium en produisant de l’énergie (transformation faiblement efficace
d’ailleurs) : lors
de cette réaction, 26,2 Mev sont produits ce qui correspond seulement à 0,7%
de mc2, ce que l’on pourrait attendre de la transformation intégrale de la
matière en énergie.
La fin de vie d’une étoile similaire au Soleil, quand elle aura
consommé tout son Hydrogène, dans 5 milliards d’années, elle s’éteindra
lentement en gonflant (géante rouge) puis explosera (nébuleuse planétaire)
Il ne restera qu’une mini étoile au centre : une naine blanche,
c’est-à-dire une étoile très compacte
Mais pour
les étoiles massives (supérieures à 10 masses solaires), la fin est
différente.
À la fin de sa vie, notre étoile massive n'ayant plus d'Hydrogène
à brûler, son équilibre va être rompu, la gravitation devient dominante, et la
contraction du cœur qui en résulte va faire augmenter sa température; l'étoile
va se mettre à brûler ses "cendres", l'Hélium; jusqu'à produire de nouveaux
éléments plus lourds comme le Carbone, puis l'Oxygène, puis le Silicium etc.
Notre étoile possède alors une structure d'oignon avec les
éléments les plus lourds au centre. À un certain moment l’effondrement s’arrête,
la couche la plus profonde est en Fer. Lorsque la masse de ce noyau de Fer
dépasse une certaine limite (1,4 masse solaire), il implose!
Les couches extérieures sont attirées par le centre, se produit
alors une sorte de rebond de ces couches sur les couches internes.
Une onde de choc très énergétique se propage vers l’extérieur.
Énergie colossale, température de centaine de milliards de K
Luminosité = celle d’une galaxie entière
Une super nova est née!
Le cœur qui s’effondre va devenir dans la plupart des cas une
étoile bizarre
Une
étoile à neutrons La gravité
devient si forte que la plupart des particules se transforment en neutrons
Si la masse de ce cadavre d’étoile est très importante Alors la
gravité est tellement forte que même la lumière ne peut plus s’échapper
C’est devenu un
TROU NOIR
Les sursauts gamma (ou GRB) sont des flash très énergétiques de
rayonnement gamma.
Il y a principalement deux causes :
·
des étoiles très massives qui s'effondrent,
généralement accompagnée d'un GRB et donne des sursauts
"longs" (>2sec)
·
ou des systèmes stellaires binaires (coalescence
ou fusion) comportant soit une étoile à neutrons soit un trou noir accompagnés
de sursauts "courts" (<2
sec).
Les émissions de GRB sont très directives et relativistes.
Généralement ils proviennent de galaxies lointaines ou très
lointaines.
Ces émissions seraient constituées de matière (électrons) et
d’antimatière (positrons).
Ce sont des scientifiques de l’Université de Belfast qui ont
recréé en laboratoire le processus de formation de mini GRB, à savoir ceux émis
par un TN.
Comment ont-ils fait ?
D’après
ce que l’on sait, ils ont utilisé une source d’électrons/positrons générée à
partir d’un laser hyper puissant.
Le plus puissant existant au monde, le
laser GEMINI
du
Rutherford Appleton Laboratory.
Ils ont dirigé le faisceau de ce laser pendant un temps très
court sur une cible ce qui aurait généré cette source équivalente à l’émission
d’un mini GRB accompagnée de puissants champs magnétiques.
Pour plus de détails voir les articles d’origine.
Photo : Gemini Laser crédit SFTC
POUR ALLER PLUS LOIN :
Experimental Observation of
a Current-Driven Instability in a Neutral Electron-Positron Beam
article original
Queen’s university scientist
unlocks gamma ray burst secrets
celui de l’université de Belfast
UK laser experiment mimics
black hole environment
How we created a mini 'gamma
ray burst' in the lab for the first time
par space daily
Cosmologie. Première production en laboratoire d'un mini sursaut gamma de
Mediapart
Les sursauts gamma CR de la conf IAP de F Daigne du 5 Mai 2015.
LES
EXOPLANÈTES : LES TRAPPISTES SONT DE RETOUR !
(03/03/2018)
On se souvient
de la découverte il y a moins d’un an, d’une étoile proche (naine froide 40
al) entourée de 7 planètes, par le télescope TRAPPIST de nos amis Liégeois monté
au Paranal.
Voilà ce que l’on sait ou du moins ce que l’on suppose fortement
pour ces exoplanètes :
Trappist 1-b serait rocheuse avec une atmosphère dense
Trappist 1-c rocheuse mais atmosphère moins dense
Trappist 1-d probablement bien moins massive que la Terre, est-ce
une planète océan ?
Trappist 1-e serait semblable à la Terre, certains imaginent même
la présence d’un noyau
Trappist 1-f,g et h seraient couvertes de glace d’eau et auraient
une mince atmosphère
Ces planètes sont toutes très probablement rocheuses, de taille
terrestre, et au moins 3 ou 4 (Trappist 1- d,e,f, et g) seraient dans la zone
habitable. Leur période orbitale va de 1,5j à 19 jours approx.
Une nouvelle étude basée sur les mesures du télescope Hubble
s’est intéressée à l’atmosphère de ces exoplanètes et en particulier à ces 4 là.
Les résultats ont été publiés dans deux revues :
Nature Astronomy
et
Astronomy & Astrophysics
Les résultats sont très intéressants : les 3 premières auraient
une atmosphère absente d’Hydrogène, ce qui est compatible avec la vie, la
dernière (1-g) aurait, elle beaucoup d’H, et serait probablement un genre mini
Neptune gazeux.
Ces observations ont été faites lors des différents transits
quand la lumière de l’étoile hôte a traversé la fine atmosphère des planètes,
comme on le voit sur le graphique ci-contre.
Dans la partie du haut, on voit l’absorption par une atmosphère
forte en H, alors que celle du bas, l’absorption plus plate, correspond à une
atmosphère plutôt sans H.
Ce
sont ces derniers relevés qui ont été notés pour 3 des exoplanètes.
Credit:
NASA, ESA et Z. Levy (STScI)
Ces
relevés, s’ils ne détectent pas directement des présences autres que H,
permettent en fait d’éliminer les atmosphères planétaires avec H. C’est une
méthode éliminatoire, car en fait Hubble est à la limite de ses
caractéristiques, il ne peut que détecter les atmosphères riches en Hydrogène ;
on attend maintenant avec impatience la mise en service du JWST.
Le
JWST devrait être en mesure de détecter des composés plus lourds comme la vapeur
d'eau, l'azote, l'oxygène, le méthane ou le dioxyde de carbone.
Signalons que ces études ont été menées notamment par des chercheurs français du
Laboratoire d’astrophysique de Bordeaux (CNRS/Université de Bordeaux), du
département d’astrophysique du CEA (Irfu/DAp) et du Laboratoire de météorologie
dynamique (CNRS/École polytechnique/Sorbonne université/ENS Paris).
Transits de
TRAPPIST-1 g et e obtenus avec Hubble.
Les transits mesurés à
plusieurs longueurs d’ondes permettent de connaître la composition
des atmosphères. D’après Nature Astronomy Wit et al. |
Densités des
planètes de TRAPPIST-1 en fonction du flux qu’elles reçoivent de
leur étoile (plus le flux est faible plus les planètes sont
distantes c et e ont des densités proches de celle de la Terre, mais
les autres ont des densités plus faibles ce qui signifieraient
qu'elles sont plus riches en volatiles. (CEA) |
D’après l’article CEA, extrait :
Une partie de la
caractérisation de ces planètes implique de connaitre leur masse et leur
densité. Si leur rayon peut être précisément déterminé lors des transits, la
mesure de leur masse n'est pas accessible aussi directement. Pour contraindre
les masses, Grimm et al. (Astronomy & Astrophysics) ont chronométré précisément
des centaines de transits observés depuis le sol avec divers télescopes dont
TRAPPIST, SPECULOOS et le VLT de l'ESO, mais également avec les télescopes
spatiaux de la NASA, Spitzer et Kepler. La proximité des planètes entre elles
est telle que l'attraction gravitationnelle perturbe la régularité des orbites
et produit des retards et des avances des moments de transit. Or ce manque de
ponctualité dépend de la masse des planètes. En comparant des simulations
orbitales où l'on fait varier les masses des planètes avec les mesures, on
parvient à contraindre les masses, et les densités avec une précision de l'ordre
de 5-10%. Ces densités sont globalement inférieures à celle de la Terre.
Réalisée par E. Bolmont du CEA, l’étude de la dynamique orbitale du système avec
ces nouvelles estimations de masse ne change pas les conclusions des études
précédentes. La planète la plus interne devrait subir un chauffage de marée
intense (plus que pour Io, le satellite de Jupiter).
On
peut visualiser un graphique intéressant (tiré d’un
rapport ESO)
représentant le rayon en fonction de la masse.
Ce
diagramme établit un comparatif en termes de tailles, de masses et de
températures estimées entre les planètes du système TRAPPIST-1 et les planètes
du Système Solaire. Les couleurs sont relatives aux températures, les lignes
noires concernent les densités et la composition des planètes de type Terre du
Système Solaire.
Les
planètes situées au-dessus de la ligne sont caractérisées par une plus faible
densité que celles figurant sous la ligne.
Crédit: ESO/S. Grimm et al.
La
conclusion de ces études indépendamment du fait qu’elles confirment la nature
rocheuse pour la plupart, est que certaines de ces planètes pourraient abriter
près de 5% d’eau, beaucoup plus que notre Terre !
Les
observations de Hubble expliquées en vidéo :
POUR ALLER PLUS LOIN :
Hubble delivers first insight into atmospheres of potentially habitable planets
orbiting TRAPPIST-1
Les exoplanètes autour de
Trappist-1 pourraient accueillir la vie
de Futura Sciences
Certaines des sept planètes
de l'étoile Trappist-1 possiblement habitables
du CEA
La présence d’eau est
confirmée sur les planètes de Trappist-1
de National Geographic
De l’eau pour les mondes de
Trappist-1 de la
Cité de l’Espace.
TRAPPIST-1 Planets Are Probably Rich in Water
par SpaceRef
NEW HORIZONS :.UNE PHOTO DU FIN FOND DU SYSTÈME
SOLAIRE.
(03/03/2018)
(Toutes
images: crédit : NASA/Johns Hopkins
University Applied Physics Laboratory/Southwest Research Institute )
New Horizons, après une
correction de trajectoire en Décembre 2017, continue tranquillement sa route
vers sa prochaine destination, le KBO 2014 MU69 qu’il devrait atteindre début
2019, et en chemin, il prend des photos (les plus éloignées de la Terre !)
d’autres objets situés dans son angle de vision, comme 2012 HZ84 et 2012 HE85
La caméra LORRI a observé en Décembre 2017 les KBO 2012 HZ84 (à
gauche) et 2012 HE85 (à droite), qui sont à ce jour les objets les plus
lointains pris par une sonde interplanétaire. Ils font tous deux une quarantaine
de km de dimension.
New Horizons est à près de 42 UA du Soleil.
Crédit:
NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Southwest Research
Institute
NH couvre approx. 1,1 million de km par jour!
New Horizons est en bonne condition et compte prendre encore
quelques photos d’objets lointains à son réveil (il est en hibernation pour le
moment).
Mais on peut se poser la question de savoir pourquoi avec nos
sondes du fin fond du Système Solaire (les Pioneer et les Voyager) on a attendu
si longtemps avant de photographier des KBO.
Une remarque préliminaire :
la ceinture de Kuiper
n’a pas été découverte avant 1992, et même à cette époque pour en avoir
des informations, il fallait utiliser Hubble qui n’était pas encore réparé de sa
« myopie ». Il a fallu attendre encore un an ou deux, et cela ne suffisait pas,
seule l’année 2009 avec les nouvelles caméras de Hubble aurait pu dévoiler
certains KBO.
Éliminons tout de suite les sondes Pioneer lancées au début des
années 1970, leurs signaux sont devenus très faibles vers la fin des années 1990
et donc inutilisables pour une mission KBO
Concernant les Voyager, l’équipe du JPL dans ces années-là, ne se
doutait pas qu’ils traversaient la ceinture de Kuiper, et en fait qu’ils
l’avaient pour ainsi dire déjà traversée en grande partie. De plus, la
technologie utilisée par l’imagerie Voyager était ancienne (des tubes Vidicon)
ayant peu de sensibilité et donc n’aurait pas été capable de faire ce qu’a fait
New Horizons avec ses CCD. Donc pas de regret !
Dernier détail, les Voyager, contrairement à New Horizons,
avaient une trajectoire qui les emmenaient au-dessus (Voyager 1) ou en dessous
(Voyager 2) du plan de l’écliptique, plan où se trouvent la plupart des KBO.
Un rappel graphique où se trouvent nos sondes lointaines :
Crédit: NASA/Johns Hopkins
University Applied Physics Laboratory/Magda Saina
POUR ALLER PLUS LOIN:
New Horizons Captures
Record-Breaking Images in the Kuiper Belt
par le JHUAPL
New Horizons prend la photo la plus éloignée de la Terre !
de Futura Sciences.
Why Didn't Voyager Explore
the Kuiper Belt?
Par le PI de la mission
LORRI Images from the Pluto
Encounter
JUNO :.FIN
DU 10ème PASSAGE.
(03/03/2018)
Juno
vient de compléter son 10ème passage au plus près de l’atmosphère de
Jupiter le 7 Février 2018 (au périjove, le point le plus près de la planète) où
il était à 3500km
de la couche supérieure des nuages de la planète. Rappelons que la sonde est en
orbite autour de Jupiter depuis Juillet 2016. Sa période orbitale actuelle est
de 53 jours.
De nombreuses photos ont été prises par la Junocam, j’ai choisi
de vous montrer celle-ci créée par G Eichstädt en Dec 2017.
Photo
prise par la Junocam le 16 dec 2017 de l’hémisphère Sud de Jupiter, en fait la
sonde était entre l’équateur et l’hémisphère S.
Juno
était à une latitude de 31.000km à ce moment-là.
L’image a été traitée par G Eichstädt pour donner ce brillant rendu couleur.
On se
rend bien compte de l’atmosphère tourmentée, le mot est faible, de la planète
géante.
Gerald
est un scientifique qui n’appartient pas à la mission mais qui se dévoue pour
traiter de nombreuses images mises à la disposition du public par la Nasa.
Merci
à lui.
Crédit: NASA/JPL-Caltech/SwRI/MSSS/Gerald Eichstädt
Une
autre
très belle photo,
cette fois-ci de l’hémisphère N, plus récente, prise le 7 Février 2018, lors du
démarrage du 11ème survol de la planète. Juno était seulement à
8000km des nuages !
Toutes
ces bandes nuageuses contiennent de l’ammoniac, de l’eau et des hydrocarbures
dans les couches supérieures.
Problème avec Juno :
La
sonde décrit une orbite très elliptique (approx 8 millions km- 8000km) afin de
passer le moins de temps possible dans les ceintures de radiations de la
planète, néanmoins, l’électronique souffre beaucoup et se dégrade à chaque
passage.
Il
était prévu que fin 2017 Juno devait allumer son moteur pour descendre
progressivement vers Jupiter et y mourir de sa belle mort. Mais des avaries
techniques n’ont pas pu permettre d’effectuer cette manœuvre correctement, et
peut être tant mieux !
La
sonde y a gagné un
sursis jusqu’en 2018 et même 2021 peut être.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Juno completes tenth
science orbit of Jupiter
par le SwRI
Juno in good health; decision point nears on mission’s end or extension
Time-lapse Sequence of Jupiter's South Pole
survol du Pôle N
Juno Probe Completes 10th Science Flyby of Jupiter
par Space.com
Toutes les images de Juno
dans le photojournal de la NASA.
La mission Juno à la NASA.
Le site de la mission
Juno au SwRI. Le mieux !
Dossier de
presse de la mission et du lancement.
Le site de la mission à la NASA.
Juno chez Wikipedia,
un bon résumé
SPACE X
:.FALCON HEAVY PARI RÉUSSI !
(03/03/2018)
Certains pensaient à un gag ou tout du moins à un coup de pub, en
fait c’en était un aussi, mais ce fut surtout un
incroyable exploit
technique !
Depuis la conquête de la Lune, c’est la première fois que
quelqu’un se lance dans ce défi qu’est la construction d’un super lanceur lourd
devant permettre à terme d’atteindre la Lune ou Mars.
Ce défi c’est le génial Elon Musk qui se l’est lancé avec son
lanceur lourd, Falcon Heavy, la plus puissante fusée du monde actuellement comme
l’ont écrit les journaux, mais pas la plus puissante qui ait jamais existé, cela
reste la Saturn V de W Von Braun.
Illustration : comparaison d’une Saturn V et d’une Falcon Heavy
sur le pas de tir 39.
|
Saturn V |
Falcon Heavy |
Hauteur |
110m |
70m |
Masse |
3 Mt |
1,4Mt |
Nbre étages |
3 |
2 |
Nbre de moteurs |
5 (1er étage) Rocketdyne F1 |
27 (1er étage) Merlin 1D |
|
5 (2ème étage) Rocketdyne J2 |
1 (2ème étage) Merlin 1D |
|
1 (3ème étage) Rocketdyne J2 |
|
Poussée 1er étage |
34.000 kN (approx 3,5Mt) |
23.000 kN |
Comparaison des masses mises en orbite basse pour différents lanceurs.
Elon Musk avait promis d’effectuer cet essai en 2018, il a même
poussé l’extravagance à incorporer sa voiture personnelle, une
Tesla rouge,
comme
charge utile avec un mannequin astronaute aux commandes (son nom : Starman).
Après un léger retard le lanceur décolle du célèbre pas de tir
39A de Cap Canaveral ce mardi 6 Février 2018, personne n’en a parlé en France ou
si peu, car nous étions englués dans une tempête de neige sans précédent.
Lancement parfait, on reste en orbite pendant quelques tours
autour de la Terre, puis départ en principe pour…Mars.
Le décollage pouvait être suivi en direct sur Internet, ainsi que
la séparation des étages et le retour sur Terre des deux boosters pour
récupération.
Quel succès !
Photo SpaceX
Une belle vue de Falcon Heavy
sur son pas de tir avant le lancement.
La
Falcon Heavy est constituée d’un ensemble premier étage Falcon 9 et deux
boosters Falcon 9, le tout comportant donc 9x3 = 27 moteurs Merlin 1D qui vont
fonctionner en même temps pour
donner l’énorme poussée au décollage.
Signalons que c’est un exploit, quand on pense à l’énorme
fusée N1 soviétique qui devait concurrencer Saturn V, elle n’a jamais été
capable de synchroniser ses quelques 30 moteurs, elle a toujours explosé !
Photo : Falcon Heavy en vol crédit SpaceX
Une photo des 27 moteurs vus de dessous dans l’atelier SpaceX.
Le deuxième étage est aussi une Falcon 9.
La charge utile sous la coiffe est comme déjà dit la voiture
décapotable rouge Tesla.
Après
deux minutes, les deux boosters se sont arrêtés et se sont séparés ; ils ont
pris le chemin de la Terre où ils se sont posés ensemble, comme prévu sur la
zone d’atterrissage à Cap Canaveral.
Là aussi un beau succès !
Photo SpaceX
SpaceX a déjà réussi à récupérer 21 de ses étages Falcon 9 !
Seule ombre au tableau, le premier étage ne s’est pas posé
correctement sur la barge en mer, mais à seulement 100m de la cible, manque de
carburant.
Vidéo du lancement, du vol et de l’atterrissage:
La vidéo complète : 34 minutes :
https://youtu.be/bCc16uozHVE
Autre vidéo intéressante : https://youtu.be/pCWH5OW9lDo
Une fois en orbite et la coiffe ouverte, la Tesla devait être
mise sur une orbite en direction de Mars, mais, il semble que
la poussé a été
trop forte et que la voiture vole en
direction ….de la
ceinture d’astéroïdes !
J’en connais qui vont être surpris dans quelques milliers
d’années !
Néanmoins
l’opération de communication s’est bien passée puisque l’on peut voir en direct
les aventures de Starman au volant de la Tesla.
La voiture est bardée de différentes caméras qui retransmettent
les images. Elle transporterait aussi des DVD de notre planète ainsi que la
trilogie d’Asimov « Foundation » et le nom des 6000 employés de SpaceX.
Mardi elle était autour de la Terre, ce qui nous donne à voir des
images auxquelles on n’a jamais été habitués.
Photo : SpaceX (c’est une
vraie photo et
non pas un montage !)
Une courte vidéo montrant la Tesla avec la Terre comme toile de
fond : https://youtu.be/LD-E3ZCjBho
Mais la grande idée de Musk est la
colonisation de Mars
avec le développement d’un lanceur encore plus puissant que celui-ci, il a été
baptisé BFR (pour Big F..ing Rocket) en principe trois fois plus puissant que la
Falcon Heavy ; il devrait effectuer son premier vol vers 2020.
À quand Mars ? 2030 ?
BFR devrait avoir une hauteur de 103m (comparable à Saturn V) et
une poussée de 5Mt.
Aujourd’hui n’est donc que le tout début du commencement pour ce
visionnaire.
Et dire qu’il y a quelques années on ne prenait pas Elon Musk au
sérieux !
Le lanceur Falcon Heavy peut mettre en orbite deux fois plus que
son concurrent direct la Delta Heavy IV de United Launch Alliance (Boeing et
Lockheed Martin). SpaceX annonce un coup de l’ordre de 90 millions de $ par
lancement, trois fois moins cher que son rival.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Falcon Heavy Test Flight
par SpaceX
Can Elon Musk disrupt deep space with the world’s most powerful rocket?
SpaceX : décollage réussi
pour le premier vol historique du lanceur Falcon Heavy
Falcon Heavy Vs. Saturn V
par Universe Today
Special report
de spacedaily.
EXOMARS :.FIN
DE L’AÉROFREINAGE.
(03/03/2018)
L’orbiteur TGO (Trace Gas Orbiter) d’Exomars 2016 a fini sa phase
d’aérofreinage pour s’approcher de son orbite définitive.
Le but : arriver à une orbite circulaire à 400 kilomètres
d'altitude inclinée à 74° avec une période de révolution de deux heures.
Cette méthode a déjà été utilisée par la NASA, mais c’est la
deuxième fois que les Européens l’emploient (la première
Venus Express). C’est une méthode qui permet d’utiliser moins de carburant.
C’est la (faible) atmosphère de Mars qui ralentit progressivement la sonde.
L’ESA
communique d’ailleurs à ce sujet sur la fin du « surf » de la mission, je
reprends ce communiqué en partie ci-dessous :
Arrivée
autour de la planète rouge en octobre 2016, la sonde ExoMars de l’ESA effectuait
depuis mars 2017 de complexes manœuvres de freinage atmosphérique destinées à
circulariser et abaisser son orbite.
Cette
campagne d’aérofreinage a pris fin ce 20 février 2018 à 18h20 CET quand la sonde
a effectué une dernière poussée moteur de 16 minutes afin d’atteindre une
altitude d’environ 200km
au-dessus de la surface de Mars.
L’orbiteur
d’étude des gaz à l’état de traces (TGO) d’ExoMars va désormais entamer sa
mission scientifique, dont l’objectif est de mesurer l’abondance et la
distribution des gaz rares présents dans l’atmosphère grâce à ses capteurs
sophistiqués.
La sonde
servira également de relais pour connecter les rovers situés à la surface de la
planète avec leurs contrôleurs sur Terre.
Effectuer une
manœuvre d’aérofreinage autour d’une planète typiquement située à 225 millions
de kilomètres est une manœuvre terriblement délicate. Les couches supérieures de
la fine atmosphère de Mars ne permettent qu’une légère décélération, au mieux de
17mm par seconde, chaque seconde. À ce rythme, une distance de 6km serait
nécessaire pour stopper une voiture roulant à 50km/h.
Une belle
progression
«
L’aérofreinage fonctionne uniquement parce que la sonde a passé un temps
significatif dans l’atmosphère pendant chaque orbite, et que nous avons répété
cette manœuvre plus de 950 fois, » explique Michel Denis, directeur des
opérations en vol de la mission ExoMars à l’ESA.
« En un an,
nous avons réduit la vitesse de la sonde de 3600km/h, en abaissant son orbite de
manière appropriée. » L’équipe de contrôle va maintenant guider la sonde lors
d’une série de manœuvres destinées à l’amener sur son orbite circulaire finale,
située à environ 400km au-dessus de la surface. Ces manœuvres devraient se
terminer à la mi-avril.
Illustration : ESA/ATG medialab
Imagerie
stéréo
Les phases
scientifiques initiales, qui devraient se dérouler dès la mi-mars, seront
consacrées à la vérification des instruments et à des observations préliminaires
de calibration et de vérification. Le début des observations scientifiques est
prévu aux environs du 21 avril.
L’objectif
principal de TGO est d’effectuer un
inventaire complet des
gaz présents dans l’atmosphère de Mars, tout en prêtant une attention
particulière au méthane
ou à d’autres gaz qui pourraient indiquer une source active d’activité
biologique ou géologique.
Quatre
instruments scientifiques effectueront des mesures complémentaires entre elles
de l’atmosphère, de la surface, et de ce qui se trouve juste sous la surface de
Mars. La caméra observera les altérations de la surface martienne, notamment
celles qui pourraient signaler la présence de sources de gaz rares, des volcans
par exemple.
Elle
cherchera également de la glace d’eau cachée juste sous la surface, un élément
qui pourrait guider le choix du site d’atterrissage d’une future mission, tout
comme la découverte de potentielles sources de gaz à l’état de traces.
C’est
également en avril qu’un autre aspect critique de la mission sera testé : la
capacité de la sonde à servir de relais de communication entre les rovers qui se
trouvent à la surface de Mars, dans un premier temps les rovers américains, et
les stations-sol situées sur Terre.
En 2021,
après l’arrivée sur Mars du rover ExoMars de l’ESA, la sonde servira de relais
pour les deux agences ainsi que pour une plateforme scientifique russe.
ExoMars est
une mission conjointe de l’ESA et de l’Agence spatiale Russe Roscosmos.
TGO completes aerobraking ,
video :
Une animation de l’aérofreinage
par l’ESA.
Rappelons qu’Exomars est arrivée en Octobre 2016 autour de Mars.
On a prévu de faire plonger un millier de fois la sonde dans
l’atmosphère martienne pour la ralentir un peu à chaque passage.
Après la phase d’aérofreinage, l’orbite définitive n’est pas
encore atteinte, elle est actuellement 1000km-200km, et pour obtenir les
400km circulaires,
il va falloir avoir recours aux moteurs chimiques embarqués, car l’aérofreinage
semblerait maintenant plus dangereux aux dires des ingénieurs. Signalons qu’il
existait des sécurités si les variations de vitesse d’une orbite à l’autre
étaient trop importantes.
Objectif : orbite définitive vers Avril 2018.
Maintenant le TGO est opérationnel pour effectuer sa mission de
mesures.
L’orbiteur de 4 tonnes permet :
·
Les télémesures avec la Terre et avec le module
de descente
·
La science à bord
Le but essentiel est la recherche de gaz trace, la sensibilité de
ses instruments est 1000 fois meilleure que les instruments des missions
précédentes. Il y a principalement 4 instruments :
·
NOMAD – Nadir and Occultation for MArs Discovery,
c’est le “nez” de l’orbiteur. C’est un spectromètre optique à trois canaux
allant de l’infra-rouge à l’ultra-violet, permettant la détection fine des
composants de l’atmosphère.
·
ACS– Atmospheric Chemistry Suite, comporte trois
instruments IR pour étude de la chimie de l’atmosphère martienne.
·
CaSSIS – Colour and Stereo Surface Imaging
System, c’est une caméra haute résolution pour fournir des images couleur et
stéréo servant à l’étude des éventuelles sources des gaz mesurés dans le TGO
·
FREND – Fine Resolution Epithermal Neutron
Detector, pour analyser la présence de glace d’eau (au travers de l’Hydrogène) à
la surface de la planète rouge
ACS et FREND sont fournis par nos amis Russes.
En attendant Godot (le rover) !
Le rover (mission Exomars 2020) devrait décoller en Juillet 2020
avec une fusée Proton pour une arrivée en Mars 2021.
Ce rover devrait permettre d’analyser le sol avec sa foreuse
jusqu’à 2m de profondeur. Il est équipé aussi de bien d’autres instruments.
Donc wait and see !
POUR ALLER PLUS LOIN :
La sonde TGO a réussi son
aérofreinage autour de Mars
de Futura Sciences.
La sonde ExoMars a été
placée sur orbite scientifique
de Sciences et Avenir
Voir l’explication de la mission
dans cet astronews précédent.
Le site au CNES :
https://exomars.cnes.fr/en/home-47
La mission Exomars 2016 à l’ESA ;
http://exploration.esa.int/mars/46124-mission-overview/
La mission sur votre site préféré.
JWST
:.ROBERT CLAR NOUS DONNE LES DERNIÈRES NOUVELLES.
(03/03/2018)
DES NOUVELLES du
JWST de la part de notre ami Robert CLAR :
Le
fameux, et attendu depuis longtemps, James Webb Space Télescope (JWST pour les
intimes) successeur du Hubble Space Télescope ( HST ) vient de terminer en
juillet 2017 la série finale de
tests cryogéniques de son optique et de son module d’instruments scientifiques
au Centre Spatial Johnson à Houston(Texas)
Les tests ont été un
succès, une équipe française avait d’ailleurs participé à ces tests. La chambre
d’essai était un gigantesque
cylindre de 27m de
hauteur et de 17 m de diamètre.
C’est la seule cuve au monde ayant une taille suffisante pour accepter le
miroir de 6,5m du JWST.
Refroidis à 11 degrés K
par de l’Hélium (-253°C), les équipements ont été testés pendant 3 mois pour
s’assurer de leur bon comportement
dans un environnement semblable à celui de l’espace.
Le JWST à l’intérieur de
la Chambre A du Johnson Space Center à Houston. © NASA/Chris Gunn
Autre belle photo
à l’entrée de la cuve.
Ces équipements vont
maintenant être transmis au Northtrop
Grumman Aerospace Systems pour y subir un test final avant d’être lancés,
en principe, au printemps 2019 par
Ariane 5 à Kourou vers le point de
Lagrange No 2 à 1,5 millions de km de la terre.
Vidéo du placement du télescope
dans la cuve de Houston et alignement des miroirs.
QUELQUES DONNÉES sur
le JWST :
1) le programme lancé en
1989 il a subi de nombreuses
péripéties et à même failli être abandonné.
Aujourd’hui le budget de sa réalisation atteint aux environs de
9. Milliards d’US dollars.
2) objectif : il vise
notamment à observer les premières
étoiles et galaxies du jeune univers postérieurement au Big Bang et comme en
raison de l’expansion de l’univers
les spectres lumineux sont décalés
vers le rouge ( redshift) cela entraîne qu’on a fait le choix de faire
travailler le JWST uniquement dans
l’infrarouge entre 0,6 et28 micromètre. Sa résolution spatiale est nettement
supérieure à celle de Spitzer le plus puissant télescope spatial infrarouge
actuellement en service.
3) Deux parties sont
particulièrement spectaculaires dans sa construction
D’une part
son MIROIR PRIMAIRE d’un diamètre de
6,50 m ( contre
2,4m pour le HST) qui est constitué de 18 segments hexagonaux de béryllium
assemblés sur une structure de carbone composite de telle manière que l’ensemble
puisse être plié en 3 parties pour pouvoir rentrer dans les soutes d’Ariane 5 et
pouvoir se déplier une fois dans
l’espace.
D’autre part son énorme
bouclier
thermique (22m de long et 12m de large) pliable
Lui aussi, en polymère
souple avec 5 fines membranes intermédiaires en argent. En effet la température
de fonctionnement est de 50,15 K (
-223°C ) d’où pour éviter tout réchauffement intempestif la nécessité d’un
bouclier thermique passif .
4) INSTRUMENTS
scientifiques à bord
Il y a 4 instruments
scientifiques spécialisés à bord :
·
L’imageur
NIRCAM ,
·
le NIRIS ,
·
le
Spectromètre NIRSPEC, et
·
le
spectroimageur MIRI . Ce
dernier est réalisé par une
collaboration USA -Europe qui
comprend 10 pays européens dont la FRANCE qui est spécialisée dans le
MIRIM ( un des constituants du MIRI ). Compte tenu de sa très basse
température de service (6,15 K soit - 267. °C) le
MIRIM est équipé d’un Cryogénérateur.
Sous contrat avec l’ESA, le CNES assume la responsabilité générale de la
participation française pour le MIRIM et il a délégué au
CEA ( l 'IRFU ) la direction des aspects techniques liés à sa
construction ainsi que la direction scientifique impliquant 3 autres
laboratoires français. ( LESIA/observatoire de Paris , IAS université et LAM
/Marseille ).
Robert Clar.
Signalons que le télescope spatial JWST devait être lancé en
octobre 2018 par une Ariane 5, mais la NASA a annoncé le report de près de 6
mois, à cause de retard pris dans les tests de certains composants notamment le
pare soleil géant.
Ce n’était pas le seul problème de ce télescope, il a subi de
nombreux retards dus à des dépassements budgétaires et aussi à des changements
de définition. Mais bref, il semble maintenant sur les rails.
De nombreux laboratoires français ont participé à l’aventure JWST
comme, le CNES, le LESIA, l’AIM , le LAM et l’IAS sous la maitrise d’œuvre de l’IRFU
(CEA). La France participe notamment au spectro imageur infrarouge MIRI (images
dans le domaine 5 à 28 microns)
En ce qui concerne les instruments, voici un tableau résument
leur domaine d’utilisation en longueur d’onde.
Les 4 instruments (Near-InfraRed
Imager and Slitless Spectrograph [NIRISS],
Near InfraRed Camera [NIRCam],
Near InfraRed Spectrograph
[NIRSpec], et
Mid-Infrared Instrument [MIRI])
offrent une complémentarité d’utilisation.
Après les tests cryogéniques on procèdera au test final chez
Northrop en Californie d’où il partira ensuite par bateau en Guyane avec comme
destination Kourou.
Poster explicatif du James Webb publié dans le Washington Post.
Les différentes fonctions sont particulièrement bien décrites.
Regardez particulièrement le déploiement du miroir pliable de
6,5m de diamètre (pliable, car il doit rentrer sous la coiffe d’Ariane).
Miroir composé de 18 segments hexagonaux en Be assemblés sur un
support en fibre de carbone.
Intéressons-nous particulièrement au pare soleil ou bouclier
thermique.
Nécessaire car nous sommes en IR et il faut maintenir une
température pour la plupart des capteurs
de l’ordre de 50K.
Ce refroidissement est assuré par différentes couches de
polymères (pliables bien sûr aussi) de 22m de long et 12 de large.
|
|
Structure du pare soleil et nature des différentes
couches. D’après
“Status of the JWST sunshield and spacecraft” proceedings aug 2016. VDA : Vapor Deposited Alu (Alu déposé sur le revetmt) |
Le pare soleil chez Northrop où les 5 couches
protectrices sont tendues pour la première fois. |
POUR ALLER PLUS LOIN :
Sunshield Deployment and
Layers Fully Tensioned on NASA’s James Webb Space Telescope
JWST de
Collect Space. Beaucoup de détails.
James Webb Space Telescope’s
Golden Mirror
Status of the JWST Sunshield
and Spacecraft
Les instruments
du JWST
Top Ten Facts about the
James Webb Space Telescope en video.
Participation de la France au
JWST.
Le James Webb Space Telescope (JWST) n'a pas froid aux yeux par le CEA.
L’actualité du JWST sur votre site préféré.
JWST (James Webb Space
Telescope) par
Earth Observatory. Très complet.
VU
D'EN HAUT :.PÉKIN (BEIJING) VU DE SENTINEL.
(03/03/2018)
En ce début de nouvel an chinois, l’ESA communique sa dernière
photo prise par le satellite Copernicus Sentinel 2 de la capitale de la Chine.
En voici un détail où on reconnaitra au centre la Cité Interdite
et la place Tian an men.
Pour
la photo complète, clic sur l’image.
Pékin : 21 millions d’habitants, à l’occasion du nouvel an, tous les Chinos
rentrent en principe chez eux et cela donne lieu à un mouvement de population
énorme.
Xīn nián kuài lè
(bonne nouvelle année en chinois!)
HINODE :
IL VIENT DE MESURER LE PLUS FORT CHAMP MAGNÉTIQUE DU SOLEIL.
(03/03/2018)
Il y a 4 ans, une tache solaire monstrueuse (AR 1967, AR pour
Active Region) a battu un record ; elle a été la source de la plus grosse
émission de champ magnétique solaire mesurée à ce jour à la surface du Soleil.
C’est ce qu’ont conclu les chercheurs du NAOJ Japonais.
Cette région active couvrait plus de 180.000km, plus grande que
Jupiter ! Elle venait aussi de fusionner avec AR1990.
Cela a donné lieu à une éruption de
classe X4.9, une
des plus fortes enregistrées.
Le champ magnétique est le plus fort dans la partie la plus
sombre de la tache solaire (l’ombre) et mille fois plus fort que les alentours.
La région plus claire autour de la tache s’appelle la pénombre, le champ y est
plus faible.
Les chercheurs ont utilisé l’observatoire solaire japonais Hinode
pour analyser le phénomène.
Ils ont découvert que le champ magnétique avait une puissance de
6.250 Gauss, plus de deux fois celui des autres éruptions.
De plus il n’était pas situé que la partie ombre, mais
plus étendu.
Signalons que le champ terrestre est de l’ordre de 0,5 Gauss (ou
50 µTesla).
Voici ce que voient les caméras de Hinode.
En haut la tache solaire en lumière visible.
En bas, la carte du champ magnétique correspondant ; champ faible
en couleur douce, champ fort en couleur chaude et très fort en rouge (plus de
6000 Gauss).
On remarque que le pic de puissance est situé entre deux parties
« ombre ».
©NAOJ/JAXA
POUR ALLER PLUS LOIN:
HINODE Captures Record Breaking Solar Magnetic Field
Astronomers Just Measured
The Strongest Magnetic Field Ever Seen on The Sun
Tout sur la mission Hinode par eoportal
LES
ROVERS MARTIENS :.OPPORTUNITY , 5000 JOURS SUR MARS !
(03/03/2018)
(Photos
NASA/JPL-Caltech/Cornell).
On se souvient tous de l’arrivée d’Opportunity sur Mars en
Janvier
2004 ; après l’atterrissage de Spirit.
On a eu très peur, car Opportunity s’était posé dans un petit
cratère (Eagle crater) et on s’est demandé si on arriverait à l’en sortir. On y
est arrivé et il a commencé à arpenter la planète rouge, faisant des découvertes
de plus en plus intéressantes.
Sa durée de vie garantie était de 90 jours, et en fait après
14 ans sur place
il est toujours (un peu moins) vaillant avec ses plus de 45km parcourus.
Il vient de souffler les bougies de son 5000ème jour
sur place sur les flancs du cratère Endeavour de 22km de diamètre.
Pour fêter cet évènement la NASA lui a fait prendre un selfie.
Photo prise par la caméra Microscope montée à l’avant du bras
robotisé.
L’image n’est pas parfaitement nette car cette caméra est prévue
pour les vues de près.
Néanmoins c’est une image historique diffusée le 26 fev 2018.
POUR ALLER PLUS LOIN:
Opportunity just saw its
5,000th sunrise on Mars
de Universe Today
Oppy Takes A Selfie To Mark Sol 5000
par MarsDaily
Opportunity : plus de 5000
jours sur Mars et toujours des surprises
de Sciences et Avenir
Les
images brutes
d’Opportunity et les
images couleurs.
Le site de la mission
rover à la NASA.
Les meilleures photos sont classées dans le planetary
photojournal que vous pouvez retrouver à tout instant:
http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Mars
Les
rapports de mission par la Planetary Society, très complets.
Les archives des rovers sur votre site
préféré
Crédits: ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)
Le professeur G Neukum de la Freie Universität Berlin, est un des
fondateurs de la mission Mars Express et responsable de la superbe caméra HRSC
est décédé en 2014.
En son honneur, l’IAU (l’Union Astronomique Internationale)
a décidé de nommer un cratère martien.
Le cratère Neukum est un cratère de 102 km de diamètre situé dans
la région Noachis Terra, les hautes terres anciennes du Sud martien.
Sa caméra a d’ailleurs permis de nous donner un aperçu de ce
cratère que l’on voit ci-contre.
On peut aussi le voir
en vue topographique.
Copyright
ESA/DLR/FU Berlin, CC BY-SA 3.0 IGO
Crater Neukum named after Mars Express founder
de Mars Daily
UN SITE
INTERNET À DÉCOUVRIR :.LE SITE DES PLANÈTES MINEURES.
(03/03/2018)
(Ce paragraphe est le vôtre si vous avez un site astro à nous
faire connaître, n'hésitez
pas
à nous contacter)
Notre ami Jean Claude Gavet, nous signale l’existence du site
Daily Minor consacré aux petits corps (minor planets en anglais) et géré par le
MPC (Minor Plantes Center) de Cambridge (Mas) qui centralise toutes les données
observationnelles de ces petits corps.
LIVRE
CONSEILLÉ : ASTRONOMIES DU PASSÉ PAR YAËL NAZÉ CHEZ BELIN.
(03/03/2018)
Notre amie Yaël Nazé, astronome FNRS et
à l'Institut d'astrophysique et de géophysique de l'université de Liège, vient
de publier chez Belin, un livre qui fait le point des anciennes astronomies.
Voyage passionnant vers les
civilisations passées, qui pour beaucoup savaient lire dans le ciel.
C’est une flânerie entre astronomie et
archéologie.
Voici ce qu’on trouve sur la quatrième
de couverture ;
Quelle que soit la civilisation à
laquelle il appartient - aborigène, grecque, égyptienne, arabe, chinoise, maya,
etc. -, l’être humain cherche dans le ciel des réponses aux questions qu'il se
pose sur son origine, son avenir et sa finalité. Ainsi, l'astronomie a commencé
à travers les mythes célestes imaginés par les Anciens pour expliquer l'ordre du
monde, et la place qu'ils y occupaient.
Dans ce livre, l'auteur mène une
passionnante enquête à travers le monde sur les astronomies anciennes, de
Stonehenge à Gizeh en passant par Pékin et Mexico. Les savoirs astronomiques
passés étaient loin d'être négligeables, et certainement pas limités aux seuls
travaux des Grecs. Les tablettes mésopotamiennes, les annales chinoises et les
chroniques médiévales sont en outre d'une singulière utilité pour les astronomes
modernes : comment sinon remonter aux variations de la durée du jour au cours
des siècles, ou percer la nature de l'explosion qui a frappé tant d'observateurs
en 1054 ?
Ce livre offre ainsi un voyage
magnifiquement illustré à travers les âges, entre astronomie et archéologie.
Avec passion, l'auteur raconte les toutes dernières avancées et les découvertes
récentes du domaine. Angkor Vat, Pétra, l'Île de Pâques, les lignes de Nazca, le
Machu Picchu ... ces monuments mythiques et leur contenu astronomique n'auront
plus de secrets pour vous !
SOMMAIRE :
LES HISTOIRES DES ANCIENS :
1)
Les deux luminaires
2)
Le ciel notre maître à tous
3)
La Voie lactée, le chemin céleste
4)
Le groupe des Sept
5)
Mythes modernes
LES SAVOIRS DES ANCIENS :
1)
Astronomie mégalithique
2)
Astronomie égyptienne
3)
Astronomies mésopotamienne et indiennes
4)
L’astronomie asiatique
5)
L’astronomie grecque
6)
Astronomie et islam médiéval
7)
L’astronomie américaine
8)
Astronomies oubliées
9)
Nos ancêtres à la rescousse
RAPPELS D’ASTRONOMIE
Un excellent ouvrage à mettre entre
toutes les mains et parfaitement illustré comme toujours chez Belin.
240 Pages 25,00 € ISBN :
978-2-410-01141-8
PS : à ce sujet-là notre ami David
Valls-Gabaud, astronome au LERMA Observatoire de Paris, donnera une conférence
sur « l’archéo-astronomie,
des mythes aux réalités » dans le cadre des conférences VEGA à Plaisir
(Yvelines) au château de Plaisir (Théatre R Manuel) le samedi 31 Mars à 20H30.
Entrée libre, renseignements :
avguernon@gmail.com
LES
MAGAZINES CONSEILLÉS:.POUR LA SCIENCE DE MARS.
(03/03/2018)
Même si le sujet principal est lié à la crypto monnaie, il y a un
autre article à lire intéressant sur le monde des particules et le LHC.
C’est « Beauté
hors-norme au LHC »
En voici le début :
Par Guy Wilkinson :
Malgré ses succès, tels que la prédiction et la découverte du
boson de Higgs, le modèle standard de la physique des particules est incomplet.
Au Cern, l’expérience LHCb, qui étudie les désintégrations des « particules
de beauté »,
a-t-elle fourni les premiers indices d’une
théorie
plus fondamentale ?
Il est rare que le journal télévisé s’ouvre avec un reportage sur
la recherche en physique, comme cela a été le cas le 4 juillet 2012. Ce jour-là,
toutes les chaînes du monde ont consacré une partie de leur émission à une
nouvelle en provenance de Genève :
des recherches entamées
il y a près
d’un
demi-siècle
venaient d’aboutir avec la découverte du boson de Higgs au LHC (Large Hadron
Collider), le Grand collisionneur de hadrons du Cern.
Pour les physiciens, l’événement était historique. Cette
particule était en effet la dernière pièce manquante dans le modèle standard de
la physique des particules ;
plus même :
le boson de Higgs est un
élément
essentiel de cette théorie,
qui décrit
les particules connues de l’Univers
et les forces qu’elles
exercent les unes sur les autres.
Pourtant, les physiciens pensent qu’il existe d’autres particules
élémentaires que celles du modèle standard ;
cette nouvelle traque, encore plus difficile, a déjà
débuté.
Les complexes expérimentaux Atlas et CMS, qui ont permis de
découvrir le boson de Higgs, joueront encore un rôle important dans cette
nouvelle quête. Ils tenteront de produire directement ces nouvelles particules
lors de collisions énergétiques entre protons. Mais une autre expérience du LHC,
moins connue et plus modeste, contribuera aussi à cette recherche d’une nouvelle
physique.
Ainsi, l’expérience LHCb, sur laquelle je travaille, aborde cette
traque avec une stratégie différente :
mettre en évidence
des effets indirects de ces particules inconnues sans les produire directement.
Pour ce faire, nous nous focalisons sur la production de certaines particules,
les hadrons dits beaux, et nous cherchons à voir comment ces particules
inconnues influent sur les caractéristiques de ces hadrons. Plus précisément,
nous analysons ce qui se passe quand des hadrons beaux sont créés au LHC puis se
désintègrent en d’autres particules. Les hadrons beaux font d’excellents objets
d’étude, car ils se désintègrent de très nombreuses façons différentes ;
et nous disposons de prédictions
très précises
sur la façon
dont ces réactions
devraient se dérouler. Toute déviation par rapport à ces prédictions laisse
alors soupçonner une manifestation de particules encore jamais observées.
Une telle recherche est complexe et requiert une grande
précision. Mais elle a le potentiel de découvrir des particules qui pourraient
rester hors de portée d’Atlas ou de CMS. Or l’expérience LHCb a d’ores et déjà
donné plusieurs résultats qui ne sont pas en accord avec les prédictions du
modèle standard. Si ces résultats sont confirmés, nous avons peut-être entre nos
mains les premiers éléments pour comprendre les lois du monde à un niveau plus
fondamental encore que tout ce que l’humanité a pu entrevoir jusqu’ici.
Un modèle à succès
Le modèle standard, élaboré dans les années 1960 et 1970, a été
extrêmement efficace pour décrire le comportement des particules élémentaires et
les forces qui agissent sur elles. Il a été testé avec succès dans le cadre de
nombreuses expériences.
Pour résumer, dans ce modèle, les particules élémentaires dont la
matière est constituée sont rangées en deux catégories :
les quarks et les leptons (voir l’encadré
page 68). Il existe six quarks répartis
par paires dans trois groupes, nommés
générations :
u (ou up) et d (ou down), c (ou charm) et s (ou strange), b (ou bottom) et t (ou
top). Les deux derniers ont eu plusieurs noms ;
le quark b a été
un temps nommé
beauty ou « beau ».
Nous n’observons jamais ces quarks individuellement ;
ils se regroupent pour former des hadrons. Ainsi, les hadrons
« beaux »
mettent en jeu un ou plusieurs quarks b.
De façon analogue, il existe trois « générations »
de leptons, chacune incluant deux particules :
la première
regroupe l’électron
(e) et le neutrino
électronique (ne), la deuxième
le muon (m) et le neutrino muonique (nm), la troisième
le tau (t) et le neutrino tauique (nt).
Les quarks u et d ainsi que l’électron (tous de la première
génération) sont les constituants des atomes, c’est-à-dire de la matière
ordinaire. Les particules des deux autres générations sont instables :
elles ont une durée
de vie très courte et se désintègrent en particules de la première génération ;
ces particules fugaces sont cependant produites en grands nombres dans les accélérateurs
de particules.
Les hadrons sont des particules soumises à la force
électromagnétique, à l’interaction faible et à l’interaction forte (la force
gravitationnelle est aussi présente, mais à l’échelle subatomique elle est
négligeable). Chacune de ces forces fondamentales est véhiculée par une
particule :
le photon est l’agent
de l’interaction
électromagnétique,
les bosons W et Z sont les porteurs de l’interaction
faible et les gluons sont les médiateurs
de l’interaction
forte. Le boson de Higgs a un rôle
particulier, mais crucial :
il est associé
à un mécanisme
qui confère
une masse non nulle
à certaines
des particules citées
précédemment.
Malgré les succès du modèle standard, les physiciens pensent que
ce modèle est incomplet. Il serait une approximation, à faible énergie, d’une
théorie plus fondamentale. En effet, le modèle standard rend très bien compte de
certaines observations et mesures, mais il ne contient aucun élément de réponse
pour d’autres. À l’échelle cosmique, il n’est pas en mesure d’expliquer pourquoi
l’Univers est essentiellement constitué de matière, alors qu’au moment du Big
Bang, la matière et l’antimatière ont dû être créées en proportions égales. Il
ne nous renseigne pas davantage sur la nature de la matière noire. Cet excédent
de masse dans l’Univers nous est invisible, mais son existence semble
indispensable pour expliquer la dynamique des galaxies et des amas de galaxies.
Le modèle standard, un tableau incomplet
Et même dans le monde des particules subatomiques connues, il
subsiste de nombreuses énigmes. Le boson de Higgs s’est révélé avoir une masse
qui n’est pas beaucoup plus élevée que celle des bosons W et Z, alors que le
modèle standard suggère qu’il devrait être environ 1016 fois plus lourd !
Et nous ne savons pas pourquoi les particules de matière
se rangent en trois générations. Celles-...
On parle aussi du
télescope oublié de Charles Fery.
Bref encore un bon numéro.
LES
MAGAZINES CONSEILLÉS :.SCIENCES ET AVENIR ET LES NOMBRES DE L’UNIVERS.
(03/03/2018)
Nombreux articles intéressants, dont :
·
Le sujet principal : les ombres magiques qui font
l’Univers
·
Notre oxygène viendrait des entrailles de la
Terre
·
Sondes spatiales : zéro bactérie
·
Elon Musk : la voie royale vers Mars
·
De l’eau liquide à -42°C
·
Dossier audition (cela finira par intéresser tout
le monde !)
·
Etc…
4,80€ bien dépensés !
Bonne Lecture à tous.
C'est tout pour aujourd'hui!!
Bon ciel à tous!
JEAN PIERRE MARTIN
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