LES ASTRONEWS de
planetastronomy.com:
Mise
à jour : 20 Mai 2018
Conférences et Évènements :
Calendrier .............. Rapport
et CR
Prochaine
conférence SAF. « Le côté sombre de l'Univers : matière et énergie
noires. » par Françoise Combes, astrophysicienne Obs de Paris, Collège de
France. Le 15 Juin à 19H à Telecom réservation à partir du 19 Mai 9H00 sur
le site de
réservation
N’oubliez pas :
La Journée Des
Astéroïdes Le Samedi 30 Juin 15h30 TELECOM entrée libre,
réservation obligatoire
Liste
des conférences SAF en vidéo. (pas encore à jour!)
Astronews précédentes :
ICI
dossiers à télécharger par ftp :
ICI
ARCHIVES DES ASTRONEWS
: clic sur le sujet désiré :
Astrophysique/cosmologie
;
Spécial Mars ;
Terre/Lune
;
Système solaire ;
Astronautique/conq
spatiale
;
3D/divers
;
Histoire astro
/Instruments ;
Observations
;
Soleil
;
Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes /Scolaires
Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont
inscrits sur plusieurs listes. J’en suis désolé.
Sommaire de ce numéro :
Mission Pluton : CR de la conf IAP de F Forget du 2 Mai 2018.
(20/05/2018)
Stephen Hawking :
Son dernier travail par Norma Sanchez.
(20/05/2018)
Une récompense :
Des prix prestigieux bien mérités pour JL Puget.
(20/05/2018)
Galaxies :
Une des plus belles beautés du ciel ; NGC 3344 !
(20/05/2018)
ISS :.Qu’il est beau le KIBO! (20/05/2018)
InSight :En voiture pour Mars, attention au départ !
(20/05/2018)
Astéroïde : 2010 WC9 nous a frôlé à moins de
200.000km ! (20/05/2018)
ALMA :.Méga
fusion d’anciennes galaxies détectée.
(20/05/2018)
Le Soleil :.Un des
plus vieux mystère de l’héliophysique.
(20/05/2018)
Vu d'en haut :.Les
Pays Bas vus d’en haut ! (20/05/2018)
Europe :.L’ancienne
mission Galileo confirme les geysers d’eau chaude.
(20/05/2018)
Mars Express
:.Survol Vidéo du cratère Neukum. (20/05/2018)
Un site Internet
à découvrir :.L’association astronomique de Belle-Île en mer.
(20/05/2018)
Livre conseillé
:.Rêves de Mars par Philippe Coué. (20/05/2018)
Les magazines
conseillés :.L’Astronomie de Mai, spécial Mars et InSight.
(20/05/2018)
STEPHEN HAWKING : SON DERNIER TRAVAIL PAR NORMA
SANCHEZ. (20/05/2018)
Norma Sanchez, directrice de l’École Chalonge-De Vega de
cosmologie, que nos lecteurs connaissent bien nous fait parvenir ses
commentaires sur le dernier travail de S Hawking.
Le
dernier travail de Stephen HAWKING ou une mise en perspective scientifique
à travers plusieurs mois de mai (de mai 1979 au mai 2018)
Le 8 Mai 2018, par Madame
Norma G. Sanchez
Voici le lien (voir plus bas) à l’Interview Radio qu' Euroradio
(Radio Européenne et Régionale à Nantes) a réalisé avec moi le 7 mai 2018, en
tant qu'experte recherche, sur l'article posthume de Stephen Hawking intitulé
«
Une sortie en douceur de l’inflation éternelle » publié ce début mai
dans le Journal of High Energy Physics -JHEP, et sa mise en perspective dans
l'expansion de l'Univers , qui a généré beaucoup d'intérêt (et de presse).
C'est d'autant plus intéressant que l’article de Hawking
(contrairement à son style d’une habituelle grande clarté) est assez hermétique
(même pour les experts)....
L’interview donc, peut servir à mieux le comprendre à plusieurs
niveaux (pour les experts, non experts et médiateurs....)
Aussi il est important de commenter ce dernier article de Hawking
pour connaitre de quoi il s'agit.
Dans l’interview j’explique d’abord ce qu’est l’inflation dans
notre Univers et ses tests observationnels.
Ensuite pourquoi on comprend par la théorie et par les
observations du fond cosmique de radiation fossile microonde (CMB) que cette
inflation dans notre Univers n’est pas et ne peut pas être éternelle.
Puis, j’explique, le contexte dans lequel le dernier travail de
Hawking et Hertog sur « l’inflation éternelle » s’applique : celui d’une
multitude des univers (multivers) dont le nôtre, ensemble des univers dans
lequel l’inflation pourrait (ou ne pourrait pas) être éternelle… (On ne le sait
pas).
Et la contribution spécifique de l’article de Hawking-Hertog ….
(Je réfère ici à mon interview).
[De par son caractère posthume ce travail soulève déjà un très
grand intérêt, et il est intéressant. Il faut néanmoins tenir compte de l'écart
entre le contenu réel de l'article et les implications ou spéculations faites à
partir de lui. Comme exprimé dans l’interview, cet article de Hawking co-écrit
avec son collaborateur Thomas Hertog, quoiqu’intéressant, n'est pas
"révolutionnaire" ni d'une originalité majeure comme une certaine communication
presse l'a présenté. On doit donc l'expliquer, le placer en contexte et en
perspective.].
"Et ce n'est pas tout"
(citation d'Henri Poincaré):
L'une des images jointes est aussi intéressante puisque c'est la
1ère et seule fois où Stephen Hawking à délivré une conférence à l'Observatoire
de Paris-Meudon...
Cette photo au Château de Meudon (avant le CIAS : . Centre
International d’Ateliers Scientifiques..) est historique et fondatrice à
plusieurs égards.
C'était en 1986 durant le Colloque international à l'Amphithéâtre
du LAM à Meudon (actuel amphi Evry Schatzman) que j’avais co-organisé avec
Héctor J. de Vega (colloque considéré comme étant l'ancêtre de l'École
internationale Daniel Chalonge - Héctor de Vega...), et où des collaborateurs,
étudiants et post-docs de Hawking étaient présents.
Ils sont devenus par la suite des experts eux-mêmes très connus.
)
Le titre de ce colloque :
"String
Theory, Quantum Cosmology and Quantum Gravity, Integrable and Conformal
Invariant Theories"
Ce colloque de 1986 fermait un cycle et en ouvrait un autre
regroupant des approches et des communautés scientifiques jusqu' alors séparées
(la théorie des cordes des particules était la "théorie du tout" et ne se
rapprochait pas des trous noirs ni des fonctions d'onde de l'Univers de Hawking...)
C'était le début de la conjonction de la théorie des cordes et de
la cosmologie quantique (assez différente de l'approche par la théorie des
particules jusqu’ à alors considérée).
Il a été fondateur et pionnier dans ce que j'ai appelé
"l'unification conceptuelle" (ensuite étendue dans les années 90 avec l'École
Chalonge à la "physique astrofondamentale").
Le mois de mai 1979...
Début mai 1979 je présentais à Stephen Hawking et Gary Gibbons à
Cambridge l'un de mes nouveaux travaux sur la théorie quantique pour les trous
noirs et le lendemain dans un séminaire où était présent tout le
DAMTP (Departement of Applied Mathematics and Theoretical Physics de l'Univ
de Cambridge, UK. Où travaillait S Hawking).
Le 22 mai 1979 je présentais à l'Amphi du LAM à Meudon, (Evry
Schatzman était présent dans le jury) ma "Thèse d'État" (Titre : "Sur
la Physique des Champs et la Géometrie de l'Espace-Temps") dont un chapitre
contenait une nouvelle approche de la "radiation de Hawking" et sa
généralisation à d'autres espace-temps, (dont un des exemples est devenu dans
les années 80 l'état initial de l'inflation, purement "théorique" à l'époque
mais devenue partie intégrante du Modèle standard cosmologique après 2003 avec
les observations du satellite WMAP et l'ensemble des observations cosmologiques,
le CMB et grandes structures, les tests de l'inflation et ses fluctuations et de
ses ondes gravitationnelles primordiales en suivront....).
[Les développements scientifiques incorporent des nouveaux mots
et langage, ou attribuent des nouveaux contenus à des mots existants. Ce qui est
perçu à un moment donné comme "difficile" ou non habituel, devient par la suite
"standard" et incorporé au langage "habituel" par l'usage ou la répétition de
ces mots dans les communications courantes....]
Avec le dernier article de Hawking paru en mai 2018 je mets en perspective et
fais une intégration scientifique de divers domaines de recherche dans lesquels
j'ai activement travaillé avec les théories physiques classiques et quantiques,
la théorie des cordes, l'inflation, la fractalité de (et dans) l' Univers et des
multivers que j' incorpore dans une nouvelle approche dans mes travaux en
cours….
Norma Sanchez, Paris 8 Mai 2018.
Lien à l'interview Radio:
http://www.euradionantes.eu/2018/05/07/on-nest-pas-sorti-de-leurope-%c2%b7-lexperte-de-18h33-%c2%b7-norma-graciela-sanchez-une-sortie-en-douceur-de-linflation-eternelle/
Lien à l'article de Hawking Hertog
A Smooth Exit from Eternal Inflation?
https://arxiv.org/pdf/1707.07702.pdf
Lien à un de mes Programmes
Scientifiques 2018:
https://chalonge-devega.fr/Programme2018.html
Lien à ma page www:
http://aramis.obspm.fr/~sanchez/
Norma Sanchez
https://chalonge-devega.fr/sanchez/
Quelques articles liés à cette actualité.
Une nouvelle analyse des données WMAP et des grandes structures apporte des
contraintes intéressantes à la théorie de l’inflation, article de N Sanchez
Nouvelles contraintes sur l’inflation apportées par WMAP par N Sanchez
Les dernières réunions de l’École Chalonge :
École Chalonge : CR de la conférence du 29 Mars 2018
École Chalonge : CR de la session du 23 Nov 2017
École Chalonge : CR de la séance ouverte Obs de Paris, du 31 Mars 2016
Dernières nouvelles de l’Univers : CR École Chalonge du 26 Novembre 2015
Signalons que les cendres de Stephen Hawking seront transportées
à Westminster Abbey pour être enterrées à côté de Newton et Darwin le 15 Juin
2018.
UNE RÉCOMPENSE : DES PRIX PRESTIGIEUX BIEN MÉRITÉS
POUR JL PUGET. (20/05/2018)
Jean-Loup Puget à l’honneur : l’académicien reçoit les
prestigieux prix Shaw et prix Gruber.
L’Académie des sciences se félicite des deux prestigieuses
distinctions qui viennent d’être décernées à Jean-Loup Puget, membre de la
section des sciences de l’Univers :
·
Le prix Gruber de cosmologie 2018 (attribué avec
l'équipe Planck et Nazzareno Mandolesi), pour la cartographie de la température
et de la polarisation du rayonnement diffus cosmologique, avec l'observatoire
spatial Planck de l'Agence spatiale européenne (ESA) ;
·
Le prix Shaw 2018 en astronomie pour ses
contributions à l'astronomie infrarouge et submillimétrique spatiale. Il a
détecté le fond cosmique dans l'infrarouge lointain des galaxies traçant la
formation des étoiles dans l'univers et a émis l’hypothèse que la matière
interstellaire était constituée de molécules d'hydrocarbures aromatiques. Avec
la mission Planck, il a fait avancer de façon spectaculaire notre connaissance
de la cosmologie en présence d'avant-plans interstellaires.
"Le prix Gruber a été attribué d'abord à l'équipe Planck ce qui
me satisfait pleinement. Les grandes collaborations impliquent beaucoup de
talent et de travail, de nombreuses personnes dans les instituts académiques,
mais aussi dans les agences de moyen, comme les agences spatiales et les équipes
industrielles dans le cas de Planck. Vingt-cinq ans se sont écoulés depuis les
premières propositions que Nazzareno Mandolesi et moi-même avons envoyées à
l'ESA. Le prix Gruber contribue à la reconnaissance de ce travail collectif qui
s'étend sur une très longue durée et qu'il n'a pas toujours été facile de faire
connaître.
Le prix Shaw pour l'astronomie, annoncé seulement quelques jours
après le prix Gruber, concerne également des travaux antérieurs, en particulier
deux qui me tenaient à cœur car ils répondaient, pour le premier, à un problème
très ancien, et, pour le second, à un objectif que j'avais en tête depuis le
début de ma carrière :
·
La proposition (avec Alain Leger) de la présence
massive de grosses molécules d'hydrocarbures aromatiques dans le milieu
interstellaire ;
·
La mise en évidence de fond cosmique infrarouge
dans les données de la mission spatiale COBE avec une équipe de l'IAS (A.Abergel,
J.P. Bernard, F. Boulanger, F.X. Desert, G. Lagache)."
Jean-Loup Puget, le 15 mai 2018
Le CV de Jean Loup Puget :
Jean-Loup Puget, né en 1947, est ancien élève de l'École normale
supérieure de Cachan(1966-1970).
Il est docteur ès sciences (1973 sous la direction d’Evry
Schatzman), avec des travaux de thèse effectués à l’Université de Maryland et au
Goddard Space Flight Center de la NASA (1970-1971).
Il est chercheur au CNRS depuis 1973.
Il est directeur de recherche émérite du CNRS depuis 2014 à l’IAS
Université Paris Sud et au département de physique de l’École Normale
Supérieure, Paris depuis 2018.
La suite de cette impressionnante bio :
http://www.academie-sciences.fr/pdf/membre/Puget_bio.pdf
GALAXIES :UNE DES PLUS BELLES BEAUTÉS DU CIEL, NGC 3344 !
(20/05/2018)
Les galaxies spirales sont les objets du ciel les plus
merveilleux au point de vue visuel, surtout si on peut les voir complètes, de
face, en vue de dessus.
C’est le cas de NGC 334
qu’Hubble nous
donne à voir.
Elle
est située à 20 millions
d’années-lumière de nous, dans la constellation du Petit Lion (Leo Minor),
et on la voit parfaitement de face sur la photo ci-joint.
Pour en révéler tous les détails : Clic sur la photo.
Photo prise avec la caméra WFC3 (Wide Field Camera 3).
Mais cette image est un composite mélangeant les longueurs
d’onde : UV, visible et proche IR.
C’est une galaxie du type spirale (faiblement) barrée, un peu
comme la nôtre, mais moitié plus petite.
La plupart des galaxies spirales seraient du type « barrée »
d’après les astronomes.
L’étoile brillante en haut à gauche ne fait pas partie de
l’ensemble, elle est en fait dans notre galaxie.
Photo : NASA/ESA/HST
Les bras spiraux sont les lieux de naissance de nouvelles étoiles
dont la haute température les fait briller en bleu.
Les
nuages de poussières et de gaz répartis dans les bras brillent en rouge sur la
photo.
Il
reste encore des mystères concernant cette galaxie, par exemple, on a remarqué
que certaines étoiles externes se meuvent de façon étrange. Est-ce l’influence
d’une galaxie proche ou l’influence d’une rencontre qui se serait produite il y
a longtemps ?
Vidéo de survol de cette galaxie :
ISS :.QU’IL
EST BEAU LE KIBO !
(20/05/2018)
Qui se souvient du KIBO ? Le laboratoire spatial Japonais, le
pendant du Columbus Européen. Son nom veut dire « espoir » en japonais. Ce
laboratoire composé de plusieurs éléments a été attaché à l’ISS entre 2008 et
2009.
La
NASA nous fournit une photo récente (Mars 2018) où l’on voit clairement tout cet
ensemble.
Il est connecté par un port d’amarrage passif CBM au module
Harmony (ou Node 2).
On remarque sur cette photo, le laboratoire pressurisé PM (avec
le drapeau japonais) sur lequel est fixé un bras télécommandé.
Sur sa partie supérieure un autre module expérimental pressurisé
l’ ELM-PS). Dans le prolongement du laboratoire, une plateforme expérimentale
pour diverses expériences (non pressurisée).
Vue d’ensemble des modules japonais.
(crédit : JAXA)
C’est un des modules les plus longs de l’ISS, 11m de long et 4,4m
de diamètre.
Deux astronautes peuvent y travailler en même temps.
INSIGHT :.
EN VOITURE POUR MARS, ATTENTION AU DÉPART !
(20/05/2018)
La mission InSight est (enfin) partie vers Mars ce 5 Mai 2018,
son ultime destination, depuis la base de Vandenberg en Californie, à bord d’un
lanceur lourd Atlas V-401.
Vandenberg ??? Bizarre, pourquoi donc la côte Ouest et non pas la
Floride (côte Est) comme d’habitude ?
Plusieurs raisons à cela : Cape Canaveral est grâce aux récents
succès de SpaceX « very
busy », très pris par les lancements programmés et en cours, c’est le
facteur déterminant ; de plus la Terre et Mars doivent avoir une certaine
position au lancement et à l’arrivée. Un avantage par contre de la côte Est
c’est l’effet de fronde de la Terre, qui aide à propulser le lanceur au-dessus
de l’océan, ce qui est un avantage en cas de problème avec le lanceur au départ.
En Californie, par contre on part aussi vers l’Est, mais il faut survoler le
continent américain ; ce qui peut poser problème. Aussi on vise plutôt vers le
Sud-Est, le Golfe du Mexique.
De toute façon cela a peu d’importance, car InSight est un
véhicule plutôt léger (600kg) qui peut décoller de la côte Ouest sans problème
de puissance.
Décollage réussi
Une heure et demie après le décollage, séparation du deuxième
étage (Centaur) et mise sur la trajectoire exacte ; donc peu ou pas de
corrections nécessaires.
Cliché : NASA
Vidéo du lancement
(dans le brouillard) :
https://youtu.be/m1W5kI-tf_o
InSight semble bien sur ses rails, l’atterrissage est prévu le
lundi 26 Novembre 2018 ;
nous vous convions d’ailleurs à participer à cet évènement à la Cité des
Sciences de Paris.
Le site d’atterrissage est proche de celui de Curiosity,
c’est Elysium Planitia près de l’équateur, son sol est relativement plat,
raison pour laquelle il a été choisi.
L’atterrissage sera « classique », bouclier thermique, parachute,
rétrofusées, bref comme Phoenix.
Comme spécifié lors des
dernières news, la France fournit l’instrument principal, le
sismomètre SEIS.
En plus des Instituts et sociétés françaises, d’autres industriels y
participent : Imperial College de Londres, Max Planck Instit. , EPF de Zurich et
le JPL. Ce sismomètre devrait nous communiquer les « battements de cœur » de
Mars et peut être de nous permettre de comprendre ce qui est arrivé à cette
planète, pourquoi, elle est devenue si différente de la nôtre. Y a-t-il une
activité tectonique ? Noyau liquide ou solide ? Combien d’impacts
météoritiques ? Mouvement de la croûte dû au volcanisme résiduel ?
Le dernier (et premier) sismomètre envoyé sur Mars était celui
des Vikings (en fait monté sur la plateforme Viking et non au sol), mais ils
n’ont pas bien fonctionné.
Mais c’est quand même une station géophysique complète
puisqu’elle comprend aussi une mesure de température jusqu’à 5m de profondeur
(HP3) de la DLR Allemande et le RISE du JPL pour mesurer des variations
éventuelles de l’axe de rotation martien.
De plus, une station géophysique ne serait rien sans infos météo,
(le vent agit sur les capteurs du sismomètre), il y a donc aussi une station
météo (APSS : Auxiliary Payload Sensor Suite) très performante à bord.
Ce
n’est pas le seul passager à bord de la fusée Atlas ;
deux micro satellites
(des Cubesat)
baptisés MarCO (Mars Cube One) A et B voleront avec InSight en la suivant.
Ils servent de test de communication en employant de si petits
satellites, et aussi de relais pendant la descente.
Leurs trajectoires. Après la rencontre avec Mars, ils poursuivront leur
orbite autour du Soleil.
Photo : test d’un des
deux MarCO au
JPL.
Crédit : NASA/JPL-Caltech.
Une
belle illustration d’artiste montrant la sonde sur le sol martien.
En route un des CubeSat a pris cette photo de la Terre et de la
Lune.
Cette photo date du 9 Mai 2018, ils étaient déjà à plus de 1
million de km de nous.
J’espère que vous avez tous fait comme moi et envoyé votre nom à
bord de InSight, il sera déposé sur le sol martien avec deux millions et demi
d’autres.
InSight, écouter battre le cœur de Mars, vidéo en français :
Déploiement des instruments :
https://youtu.be/7VVKyYhwfBk
MarCO: First
Interplanetary CubeSat Mission :
https://youtu.be/dS_Q7BFGuu0
POUR ALLER PLUS LOIN :
Site de la
mission à la NASA.
INSIGHT est en route vers Mars par la Cité de l’Espace.
Revivez le lancement et le départ de la mission InSight vers Mars, article
de Sciences et Avenir.
La NASA lance sa sonde Insight pour étudier les séismes sur Mars de Radio
Canada
InSight : tout comprendre à la mission qui veut écouter le cœur de Mars chez
Numerama.
Mission InSight : un sismomètre français décolle pour Mars chez Futurama.
MarCO: Planetary CubeSats Become Real de la Planetary Society
Seven Ways Mars InSight is Different par le JPL
Une
ingénieuse protection thermique qui utilise l'air martien
Cérémonie du décollage
d’InSight en vidéo (2 heures et demies) à la Cité de l’Espace de Toulouse
avec de nombreux invités.
ASTÉROÏDE : 2010 WC9 NOUS A FRÔLÉ À MOINS DE 200.000KM !
(20/05/2018)
Un astéroïde d’une
centaine de mètres
a frôlé la Terre le 15 Mai 2018 dernier, à moins de 200.000km, c’est-à-dire a
peu près la moitié de la distance Terre-Lune.
Il se nomme 2010 WC9 et a donc été découverte en 2010 (par les
télescopes automatiques qui étudient le ciel à la recherche de tels objets) mais
on avait ensuite perdu sa trace jusqu’à récemment, où on a pu calculer son
orbite.
Il se déplaçait très rapidement, approx 13km/s (soit 45.000km/h
d’après le Minor Planet Center), on rappelle que c’est par exemple la vitesse de
la sonde New Horizons qui s’approchait de Pluton.
On serait tranquille pour 100 ou 200 ans avant qu’il ne revienne
d’après les calculs.
Un astéroïde de cette taille (approx 100m) n’est pas qualifié
comme potentiellement très dangereux, il peut en cas de choc avec la Terre, bien
entendu détruire une région, mais certainement pas la planète.
L’astéroïde des dinosaures faisait une dizaine de km, celui du
Meteor Crater 50m et celui de Tcheliabinsk en 2013, une vingtaine de mètres.
Néanmoins c’est quand même ce genre d’astéroïdes qu’il faut
suivre, et celui-ci est un des plus gros passant si près de notre planète.
Des astronomes ont réussi à faire un montage gif du passage, vous
pouvez y avoir accès en cliquant sur l’image ci-contre.
54 photos de 60 secondes.
Photos prises par Dennis Simmons de Brisbane Australie.
Une
autre belle animation gif.
On peut, à cette occasion se poser la question de savoir comment
on pourrait échapper à un astéroïde tueur. Il existe plusieurs techniques plus
ou moins valables.
À ce propos n’oubliez pas la journée des astéroïdes que nous
organisons avec l’Observatoire de Paris, où nous ne manquerons certainement pas
d’évoquer ce sujet.
Pour s’inscrire :
c’est ICI.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Vous ne vous en êtes pas rendu compte, mais un astéroïde nous a frôlé hier soir,
article de Sciences et Avenir.
Recovered asteroid 2010 WC9 set to buzz the earth tomorrow de Universe Today
'Lost' Asteroid 2010 WC9 Makes an Unusually Close Flyby of Earth de
Space.com
The Danger from Asteroid Impact
SDE:
Strategic Defense of Earth
ALMA :.MÉGA
FUSION D’ANCIENNES GALAXIES DÉTECTÉE.
(20/05/2018)
Les télescopes ALMA et APEX ont sondé l’Univers lointain – cette
époque à laquelle l’Univers n’était âgé que du dixième de son âge actuel – et
assisté aux tous débuts de gigantesques carambolages cosmiques : les collisions
imminentes de jeunes galaxies à formation d’étoiles.
Les astronomes pensaient que ces événements s’étaient produits
quelque trois milliards d’années après le Big Bang.
Ils ont donc été surpris de constater, au travers de ces
nouvelles observations, que ces collisions sont en réalité survenues alors que
l’Univers était deux fois plus jeune !
Ces anciens systèmes de galaxies sont supposés avoir contribué à
la formation des structures les plus massives de l’Univers connu : les amas de
galaxies.
Sur cette vue d’artiste figure un ensemble de galaxies
interagissant et fusionnant les unes avec les autres au sein de l’Univers jeune.
Ces processus de fusion ont été observés au moyen des Télescopes
ALMA et APEX.
Ils sont à l’origine de la formation des amas galactiques, les
objets les plus massifs de l’Univers contemporain.
Crédit: ESO/M. Kornmesser
À cette occasion, l’ESO publie un communiqué dont je m’inspire
ci-après :
Grâce à ALMA
(Atacama Large
Millimeter/submillimeter Array) et à APEX (Atacama
Pathfinder Experiment), deux équipes internationales de scientifiques
pilotées par Tim Miller de l’Université Dalhousie au Canada et de l’Université
de Yale aux États-Unis et par Ivan Oteo de l’Université d’Édimbourg au
Royaume-Uni, ont découvert
des concentrations
étonnamment denses de galaxies sur le point de fusionner, constituant les
noyaux de colossaux amas de galaxies à venir.
En sondant
90% de l’Univers observable, l’équipe de Miller a observé un protoamas de
galaxies baptisé SPT2349-56.
La lumière
en provenance de cet objet a été émise dans notre direction alors que l’Univers
n’était âgé que du dixième de son âge actuel.
Chacune des
galaxies composant ce conglomérat cosmique est une galaxie à formation d’étoiles
(starburst galaxy) . L’extrême concentration de ces zones d’intense formation
d’étoiles en fait la région la plus active observée à ce jour au sein de
l’Univers jeune. Des
milliers d’étoiles y naissent chaque année – contre une seule en revanche
dans notre propre Voie Lactée.
L’équipe
d’Oteo avait auparavant découvert, en combinant les résultats d’observation
d’ALMA et d’APEX, un processus similaire de mégafusion de dix galaxies
poussiéreuses à formation d’étoiles, surnommé “noyau rouge poussiéreux” (dusty
red core en anglais) en raison de sa couleur rouge prononcée.
Ivan Oteo
explique la raison pour laquelle ces objets sont inattendus : “La durée de vie
des sursauts stellaires poussiéreux est considérée comme relativement courte,
parce qu’ils consomment leur gaz à une vitesse extraordinairement élevée. À tout
instant, et en tout point de l’Univers, ces galaxies sont généralement
minoritaires. Découvrir de nombreux sursauts stellaires poussiéreux brillant au
même instant s’avère donc particulièrement déroutant. C’est une réalité qu’il
reste à comprendre.”
Ces amas de
galaxies en cours de formation nous sont tout d’abord apparus sous la forme de
faibles tâches lumineuses, au travers du South Pole Telescope et de
l’Observatoire Spatial Herschel. Les observations ultérieures effectuées au
moyen d’ALMA et d’APEX ont montré qu’ils présentaient une structure pour le
moins inhabituelle et confirmé qu’ils émettaient de la lumière depuis une époque
plus reculée qu’attendu – datant d’1,5 milliards d’années après le Big Bang, en
l’occurrence.
Extrait de l’article scientifique de Y Oteo cité
plus bas
Dotées d’une
résolution élevée, les nouvelles observations d’ALMA ont révélé que les deux
lueurs repérées par APEX et Herschel ne sont pas issues d’objets isolés, mais de
deux groupes respectivement composés de quatorze et dix galaxies massives, dont
les rayons avoisinent la distance séparant la Voie Lactée de ses voisins les
Nuages de Magellan.
“Ces
découvertes obtenues grâce à ALMA ne sont que le sommet de l’iceberg. Des
observations complémentaires effectuées au moyen du télescope APEX montrent que
le nombre réel de galaxies à formation d’étoiles est vraisemblablement trois
fois plus élevé. Une autre campagne d’observations actuellement menée avec
l’instrument MUSE installé sur le VLT de l’ESO conduit également à
l’identification d’autres galaxies”, ajoute Carlos De Breuck, astronome à l’ESO.
Les modèles
théoriques et informatiques actuels laissent à penser que le temps nécessaire à
l’évolution de protoamas aussi massifs est plus long que ne le suggèrent les
observations. En insérant les données d’ALMA, dotées d’une résolution et d’une
sensibilité supérieures, dans les simulations informatiques sophistiquées, les
chercheurs peuvent étudier la
formation des amas moins
d’1,5 milliard d’années après le Big Bang :
“Le
processus responsable de l’agrégation si rapide d’un si grand nombre de galaxies
demeure un mystère. Cet amas ne s’est pas construit graduellement au fil des
milliards d’années, contrairement à ce que pensaient les astronomes. Cette
découverte offre la formidable opportunité d’étudier la façon dont les galaxies
massives se sont rassemblées pour former de gigantesques amas galactiques”,
conclut Tim Miller, doctorant à l’Université de Yale et auteur principal de l’un
des articles.
Les deux articles fondateurs de cette étude :
The Formation of a Massive Galaxy Cluster Core at z = 4.3 par T Miller et
al.
An Extreme Proto-cluster of
Luminous Dusty Starbursts in the Early Universe par Y Oteo et al.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Astronomers Witness
Galaxy Megamerger, annonce du NRAO
Astronomers see a pileup of 14 separate galaxies in the early universe de
Universe Today
Un petit film bien fait sur ALMA et VLT peut être
visionné sur ce site.
LE
SOLEIL :.UN DES PLUS VIEUX MYSTÈRES DE L’HÉLIOPHYSIQUE.
(20/05/2018)
Si on a fait beaucoup de progrès dans l’étude du Soleil
(l’héliophysique), il reste quand même une question fondamentale : pourquoi la
couronne solaire, c’est-à-dire l’atmosphère externe du Soleil, est-elle beaucoup
plus chaude (approx 2 millions de K) que la surface solaire, la photosphère puis
la chromosphère (approx 4500K à
10.000K) ?
Cela semble en contradiction avec le second principe de la
thermodynamique, qui dit que le chaud va vers le froid et non pas le contraire.
C’est une question en suspens depuis des décennies, même si on
pense l’avoir en partie résolu avec les
ondes de Alfven.
Quel mécanisme physique peut-il donc élever la température de la
couronne de cette façon ?
Crédit : ISAS/JAXA
Une nouvelle étude de G. Fleishman (du NJIT : New Jersey
Institute of Technology) et al., parue le 17 avril 2017
dans "The Astrophysical Journal" et co-écrite par des membres du pôle
solaire du LESIA (Laboratoire d’études spatiales et d’instrumentation en
astrophysique), montre à partir de cartographie UV et magnétique effectuées par
le satellite Solar Dynamics Observatory (SDO, expériences AIA et HMI) qu'une
partie seulement de la matière des boucles coronales est visible dans
l’ultraviolet. De la matière reste
cependant invisible aux observations.
Notamment Véronique Bommier du LESIA a participé à cette nouvelle
étude.
Ceci a donné lieu à un
communiqué de l’INSU que voici :
Le phénomène
serait dû, selon les auteurs,
au piégeage des ions
multichargés dans un des pieds de la boucle.
Ces ions,
responsables de l'émission ultraviolette, viendraient s'y concentrer, au
détriment du sommet et de l'autre pied de la boucle qui échapperaient par
conséquent à la détection des observateurs.
La
répartition des ions multichargés dans la couronne solaire serait rendue
inhomogène par l'existence de ce piège.
Cela
expliquerait la densité globale des ions, plus faible que la densité mesurée par
leurs émissions, qui est locale.
Un écart
notable avait en effet été noté dans l'abondance de certains éléments (ceux
facilement ionisables) entre la surface solaire et la couronne, que l'existence
de ce piège pourrait expliquer par les inhomogénéités spatiales qu'il induit.
Il y aurait
aussi dans la couronne,
des boucles et de la matière qui ne se manifestent pas de manière visible
mais qui constituent néanmoins un réservoir d'énergie libre, suspectée par les
théoriciens dans leurs bilans énergétiques des éruptions solaires (Aschwanden,
Xu & Jing, 2014). En effet, les boucles coronales sont situées au-dessus des
régions actives où se produisent les éruptions.
La présence
du piège pourrait s'expliquer ainsi : il a été remarqué que les émissions UV se
situent préférentiellement au-dessus des zones de courant électrique
photosphérique(*) montant (composante de vecteur densité de courant Jz > 0).
Dans leur
article, Gregory Fleishman, du New Jersey Institute of Technology (USA), et ses
collaborateurs ont proposé une explication théorique de cette dissymétrie. Le
courant va du pôle + (Jz > 0) au pôle - (Jz < 0) en suivant une boucle coronale.
Les électrons libres du plasma de la boucle, qui sont chargés négativement, sont
donc attirés côté pôle +, c'est-à-dire qu'ils remontent le courant. De manière
très contre-intuitive, ils entraînent avec eux vers le pôle + les ions positifs
multichargés, parce que la force d'entraînement est proportionnelle à la charge
Z de l'ion au carré (Gurevich 1961, Holman 1995, Fleishman & Toptygin 2013)
tandis que la force électrique qui, elle, ferait descendre le courant à ces ions
vers le pôle - puisqu'ils sont positifs, n'est proportionnelle qu’à la charge Z.
Si Z > 1, c'est-à-dire si l'ion est multichargé, la force d'entraînement domine.
Alors ces ions descendent vers la photosphère à l'extrémité Jz > 0 de la boucle
de courant. Comme les couches plus basses de l'atmosphère solaire sont plus
froides que la couronne, les ions se recombinent alors avec les électrons qui
les entraînaient et leur charge Z diminue. Lorsqu'ils atteignent l'état de
charge Z=1, cela s'inverse, la force électrique devient dominante et ils sont
renvoyés vers le haut (et vers le pôle -), où ils s'ionisent de nouveau sous
l'effet de la température et tout recommence. C'est le piège à ions.
C'est en
superposant des cartes d'émission UV des ions multichargés et de courant
électrique photosphérique, que la dissymétrie +/- a été mise en évidence dans
les rubans d'éruptions solaires. Cette superposition, procédé innovant, a été
effectuée au pôle solaire du LESIA. Les cartes de champ électrique sont dues à
l'analyse de la polarisation des raies spectrales émises par les atomes ou ions,
ce qui fait donc intervenir la physique atomique. Ce procédé est le résultat
d'une action pluridisciplinaire, au cours de laquelle des chercheurs de
plusieurs spécialités (observations solaires, physique atomique) ont été réunis.
En regardant le même objet sous deux aspects différents, le bénéfice est plus
grand qu'un simple doublement de l'information.
Région active AR 11158, au moment de l'éruption X2.2 du 15
février 2011. Superposition de la carte de composante verticale de la densité de
courant électrique photosphérique (montant en rouge, descendant en bleu) et de
l'émission UV observée par SDO/AIA dans la bande 171 Å (zones grises).
La superposition a été réalisée par Sophie Musset en stage M2 au
pôle solaire du LESIA.
La carte de courant électrique a été réalisée au pôle solaire du
LESIA de l'Observatoire de Paris en appliquant le code d'inversion UNNOFIT
(Landolfi et al., 1984; Bommier et al., 2007) aux données de SDO/HMI.
Cette étude a été menée à partir des observations du satellite
d’observation solaire SDO (Solar
Dynamics Observatory)
L’équipe de recherche s’est rendue compte que certaines régions
dans la couronne possédaient un niveau élevé d’ions métal (du Fe principalement)
dans concentrés dans des flux magnétiques. Ils n’étaient visibles que dans l’UV
extrême (EUV).
Ces ions Fe seraient piégés à la base de boucles coronales
orientées par le champ magnétique.
L’existence de ces boucles prouverait qu’elles ont échappé à
toute détection précédente.
De nouvelles observations à partir du réseau solaire de Owens
Valley devraient compléter cette étude.
Véronique Bommier du
LESIA, Observatoire de Paris, a participé à cette recherche, elle est
spécialiste de la mesure du champ magnétique à la surface du soleil, et auteur
des cartes de courants électrique, qu’elle a préparées à partir des données
brutes du satellite SDO (expérience HMI).
Elle nous commente cette découverte :
Vous dire
par quel moyen ces ions multichargés piégés "expliqueraient la température très
haute de la couronne par rapport à la chromosphère” n’est pas vraiment ni dans
ma spécialité, ni encore très clair.
Le problème
du chauffage de la couronne est réel, d’un côté, et nous avons surtout, d’un
autre côté, proposé une explication à un phénomène que nous avions remarqué dans
les observations: que les émissions UV des ions multichargés de la couronne se
concentrent au-dessus des zones à courant électrique photosphérique montant, au
détriment des zones à courant descendant qui en sont dépourvues.
Ceci dans
les zones de fort courant électrique, les rubans d’éruptions.
L’explication que nous proposons consiste à dire que ces ions sont piégés, et
donc concentrés, au-dessus des zones à courant montant, mais donc que d’autres
régions des boucles en sont par conséquent vidées: 2 conséquences:
- comme ces
ions sont des traceurs de l’observation UV (avec SDO), des parties des boucles
deviennent invisibles, mais peuvent contenir de la matière, et qui dit matière
dit énergie, thermique ou mécanique: il y a donc des réservoirs d’énergie
invisibles
- comme la
densité de ces ions est mesurée par leur rayonnement, on mesure la densité de là
où ils sont, mais pour calculer une densité moyenne il faut tenir compte des
zones où ils ne sont pas. Ainsi la densité moyenne va être plus faible que celle
déduite directement des observations, du fait de cette inhomogénéité.
Et cela peut
donc être l’explication de l’écart constaté entre la photosphère et la couronne
à propos de la densité de certains éléments, justement ceux des ions
multichargés (on appelle cela “effet FIP”: FIP = First Ionization Potential: le
résultat des observations, inexpliqué, est une surabondance dans la couronne par
rapport à la photosphère, des éléments à faible premier potentiel d’ionisation,
donc ceux qui vont perdre facilement des électrons et devenir des ions
multichargés dans la couronne).
En termes de
bilan à propos du chauffage de la couronne, il faut sûrement des modélisations
plus sophistiquées, qui devront donc tenir compte de ce phénomène, pour pouvoir
conclure.
Et aussi de
l’effet de ces courants électriques qui sont donc présents le long des boucles
coronales.
Il faut un
bilan faisant intervenir matière, éventuellement chargée, et champs.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Ion traps at the sun:
implications for elemental fractionation, l’article fondateur.
Formation et structuration des champs magnétiques solaires, article de
Véronique Bommier du LESIA. À voir absolument
Why Does the Solar Corona Sizzle at 1 Million Degrees Fahrenheit?
Article de SpaceRef
Hinode et la physique du Soleil par S Tsuneta au COSPAR Janv 2010
Le Soleil , fusion et changement climatique : CR de la conf SAF de RM Bonnet
le 10 Oct 2012
VU
D'EN HAUT :.LES PAYS BAS VUS D’EN HAUT !
(20/05/2018)
Les
Pays Bas, le pays des
Tulipes !
Ce pays mérite bien son nom, en plus c’est la bonne période pour
visiter le très célèbre
parc de Keukenhof au SO d’Asmsterdam
C’est un must à visiter absolument (de Mars à Mai en principe).
Si vous y allez n’hésitez pas à prendre rendez pour visiter le
centre de recherches de l’ESA, l’ESTEC tout à côté à Noordwijk, c’est super
intéressant.
Sur cette photo de Landast 8 prise en Mai 2018, en zoomant sur la
photo HR on peut voir les champs de tulipes en fleurs.
Comme on le voit sur ces
photos prises du sol.
Photo : NASA Earth Observatory.
À consulter :
·
Dutch Review (2018, March
10) A
guide to the tulips season in Holland. Accessed
May 11, 2018.
·
Keukenhof Holland What
is Keukenhof?" Accessed
May 11, 2018.
·
NASA Earth Observatory
(2017, August 18) Tulip
Mania.
·
NL Times (2017, May 24) Record
Year for Flowers: 1.4 Mil Visit Keukenhof; 550,000 Flowers in Amsterdam Tulip
Festival. Accessed
May 11, 2018.
EUROPE :.L’ANCIENNE MISSION GALILEO CONFIRME LES GEYSERS D’EAU CHAUDE.
(20/05/2018)
Il y a
quelques temps, nous annoncions la découverte par le télescope spatial
Hubble, de geysers de vapeur d’eau salée (« plumes of saline water » en anglais)
montant jusqu’à 200km d’altitude et se redéposant sur la surface gelée de ce
satellite, créant ainsi ce terrain de type très chaotique.
Des scientifiques américains de l’Université du Michigan (menés
par Xianzhe Jia, qui est aussi co-investigateur de deux instruments à bord de la
future mission Europa Clipper) ont réexaminé les données de la mission Galileo
de 1997, qui était en orbite autour de Jupiter avant de s’écraser dedans.
Ils voulaient trouver une possible confirmation de cette présence
de geysers dans les mesures de cette sonde.
Ces
données ont été réutilisées au travers de nouveaux modèles mathématiques afin de
voir si les mesures du cham magnétique auraient pu être affectées par un passage
au-dessus d’un geyser (insoupçonné à l’époque).
C’est un membre de l’équipe de Europa Clipper (Melissa McGrath du
SETI) qui montré que
Galileo avait bel et bien survolé une zone de geysers ce qui avait ainsi
joué sur la mesure du champ magnétique (voir illustration).
Crédit :
NASA/JPL-Caltech/Univ. of Michigan
Les informations étaient bien là, il suffisait d’aller à leur
recherche !
Galileo avait survolé cet endroit (par hasard !) à une altitude
très faible d’ailleurs, 200km, permettant ainsi cette mise au jour.
Il faut dire aussi que la sonde emportait un très puissant
spectro plasma, le PWS (Plasma
Wave Spectrometer)
Une vidéo de la NASA expliquant cette découverte.
Ces découvertes ont donné lieu à un article dans la revue
Nature Astronomy
(à lire gratuitement !).
R. Pappalardo, le responsable scientifique de la
mission Europa Clipper s’en réjouit,
cela valide sa mission encore plus.
Départ prévu en 2022, notamment pour sonder précisément les
geysers de cette lune de Jupiter.
Europe est un des lieux dans le Système Solaire où on pense
pouvoir avoir une chance de trouver une certaine forme de vie primitive.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Old Data Reveal New Evidence of Europa Plumes du JPL
Il y a bien des jets de vapeurs sur Europe, lune glacée de Jupiter. C'est la
NASA qui confirme ! de Sciences et Avenir.
MARS EXPRESS
:.SURVOL VIDÉO DU CRATÈRE NEUKUM.
(20/05/2018)
Crédits: ESA/DLR/FU Berlin (G. Neukum)
Il y a
quelques semaines nous avions évoqué ce cratère nommé en l’honneur de
Gerhard Neukum, le concepteur de la super caméra HRSC de la sonde Mars Express
et un des fondateur de cette mission à succès;
l’ESA nous propose maintenant un survol vidéo de ce cratère de 100km de
diamètre.
Ce
cratère de l’hémisphère Sud de Mars se trouve dans Noachis Terra, une des zones
les plus anciennes de la planète rouge.
Profitons donc de cette vidéo :
Copyright Animation: ESA/DLR/FU Berlin, CC BY-SA 3.0 IGO; Music: Coldnoise, CC
BY-SA 4.0 and Adrian Neesemann
Vidéo:
POUR ALLER PLUS
LOIN :
Le dossier Mars Express sur ce site.
Les archives images chez nos amis de la HRSC.
UN SITE
INTERNET À DÉCOUVRIR :.L’ASSOCIATION ASTRONOMIQUE DE BELLE-ÎLE EN MER
(20/05/2018)
(Ce paragraphe est le vôtre si vous avez un site astro à nous
faire connaître, n'hésitez
pas
à nous contacter)
(Texte et photos MD Ossano et AABI)
Notre ami Marc-Denis Ossano était en villégiature dans la région
de Belle-Île, il a pris contact avec l’AABI,
l’Association Astronomique de Belle-Île en mer et a interviewé pour nous bon
Président.
Lorsque Christian KRIER débute sa vie d’amateur passionné auquel
son père a transmis le virus de l’astro il ne sait pas encore ce qu’elle lui
réserve. Une vie toute en rebond,
remplie d’imagination conduisant spontanément à l’action.
Christian travaille chez Alcatel à Conflans Ste Honorine.
Comme ses 4000 collègues il fabrique des câbles, des
condensateurs, des circuits intégrés et bien d’autres composants à haute valeur
technologique … mais l’entreprise n’a pas de plan stratégique.
Elle est mono client. Thomson la rachète alors qu’elle est
beaucoup moins en avance qu’elle sur le plan technologique.
Premier
Ministre ou pas rien n’y fait. Le plan câble ne marche pas.
Les concurrents ont souvent à leur tête des dirigeants non
paternalistes. LTT est très en avance en matière de fibre et
d’équipements optiques. Il n’empêche ! Un des responsables catastrophé de ces
vagues de plans sociaux ira jusqu’à se suicider.
Nécessité faisant loi. Christian change alors d’orientation.
Il devient surveillant général de plusieurs établissements
scolaires et commence à y sensibiliser jeunes et ados à l’astronomie.
Photo : Christian Krier Président de l’Association d’Astronomie
de Belle-Ile en Mer le 06 mai 2018.
A la veille des années 2000 Christian se fixe à Belle-Ile.
-
Il commence par donner des cours d’astro aux débutants. Va plus loin :
c’est quoi une constellation ? C’est quoi un astéroïde ? Les mardis soirs
s’achèvent par une séance d’observation. Entre Port Gwenn et Dotchot, dans le
secteur Calastren, Herlin et sa plage.
Il s’interroge : participer à la nuit des étoiles ? Pourquoi
pas ?
Survient l’éclipse partielle de soleil de 1999. Il fournit des
lunettes protectrices. Pas moins de 1 500 personnes sont présentes et assistent
à l’évènement dans le vallon de Baluden.
-
Suivront 18 nuits étoilées sur les 20 années passées. Valant pour
d’autres raisons la mention village étoilée 3 étoiles à Bangor siège de l’AABI.
C’est que Christian est bien plus malin qu’un singe. Sa nuit des étoiles il la
tient le jeudi. Ainsi si le ciel n’est pas de la partie, elle sera reportée au
lendemain, et ainsi de suite. Mais le ciel de Belle-Île est exceptionnel. Le
report n’aura lieu qu’à deux reprises.
-
Le club lui-même affilé à l’AFA, la SFA, à la SAF et à l’Association
Nationale pour la protection du ciel (ANPCEN) dont il est membre à titre
individuel et au titre du club (cf. photo page 1)
comprend 75 à 80 membres permanents dont près de la moitié de bellilois.
-
Le club ne bénéficie que d’une poignée d’euros de subventions quand les
festivals d’été reçoivent jusqu’à 15 000 € de la part d’une des 4 communes de
l’Ile. Alors Christian et ses ami-e-s empruntent l’idée – car les idées c’est
fait pour ça ! - d’une autre association d’Ile et Vilaine. Nous allons désormais
éditer des brochures de sensibilisation allant d’ailleurs plus loin que la
simple vulgarisation avec annonces : 2018 : « les observatoires astronomiques à
travers le monde » 2017 : « les satellites artificiels » 2016 « Apprendre à
observer le ciel »
-
2015 : l’AABI fête ses 20 ans : des formations 1, 2, 3 étoiles sont
dispensées dans le cadre de l’AFA. En 2015 Hubert Reeves est présent
-
2016-2017 : Tout le reste de l’année : le Président de l’AABI met son
propre matériel à disposition des débutants.
Le club est équipé de nombreux appareils d’observation et d’une
salle de documentation – un vrai cabinet de curiosité – comprenant des milliers
d’ouvrages (cf. photo)
Son combat
Fort des épreuves qu’il a surmontées, sur le plan professionnel
notamment dans le passé, ayant engrangé courage, volonté, détermination,
Christian est aujourd’hui essentiellement mobilisé sur la lutte contre la
pollution nocturne : à son actif avec
la ville d’Auray 600 000 € d’économies. Qui plus est, on sait également
que ce n’est pas la nuit que se produit le maximum d’actes de vandalisme. Dans
ces conditions à quoi bon garder éclairés tous les lampadaires de nos villes ???
Il ne tourne pas pour autant le dos aux activités astronomiques :
le club débat de la question du suivi des satellites artificiels, surveille la
trajectoire des corps entrant dans l’atmosphère.
Enfin - mais Christian est un tel Pic de la Mirandole – que ce ne
sera pas son dernier cheval de bataille, il vient d’intégrer le réseau
FRIPON - Fireball Recovery and InterPlanetary Observation Network
https://www.fripon.org/FRIPON est un
réseau de 100 caméras et de 25 station radio pour surveiller le ciel de France
pour Retrouver des météorites immédiatement après leur chute Pister la (...) :
caméras et antennes sont à l’œuvre
L’AABI s’est payée le luxe d’entrer en contact avec Thomas
Pesquet
Et tandis que celui-ci analysait les situations dans l’espace au
sein de l’ISS, 15 établissements planchaient sur l’économie insulaire, les
économies d’énergie, les économies d’eau et comparaient leurs résultats à ceux
obtenus par Thomas Pesquet.
Les thèmes d’intérêt des membres de l’AABI sont divers et variés
: les radios- télescopes, la poursuite des observations : en ce moment Vénus,
Jupiter, Saturne et Belle-Ile se dit qu’elle a bien de la chance car ailleurs
toutes les Iles n’ont pas des ciels si dégagés.
Merci, Cher Christian pour cette rencontre impromptue.
Que je ne peux achever de relater sans ton expérience du pendule
de Foucault présenté régulièrement dans l’église de Bangor (6 mètres de plafond)
convainquant à qui en doute encore que la terre tourne et qu’elle n’est pas au
centre de l’Univers.
Certaines vérités méritent d’être assénées au nom du Devoir de
Mémoire. Giordano Bruno n’est toujours pas réhabilité.
S’agissant du siècle dernier certains événements n’auraient été que des
points de détails.
Pour ma part je préfère conclure ainsi traduisant l’état d’esprit
de Christian : n’en voulons pas à tous ces gens nez dans le guidon indifférents
à la nature qui les environne, au Cosmos, à l’astronomie, à la cosmologie, à
l’astrophysique.
Ne leur en voulons pas de passer à côté de l’essentiel.
« L'Amour n'imprègne pas seulement
l'Univers à la façon d'une huile qui en raviverait les couleurs. Il ne relie pas
seulement dans une transparence commune la poussière opaque de nos expériences.
C'est une véritable
synthèse qu'il opère sur le faisceau groupé de nos facultés.
Et voilà en définitive le
point qu'il importe de bien comprendre » (Teilhard de Chardin).
« l’Amour meut le soleil
et les autres étoiles »
DANTE Alighieri (1264-1321)
Marc-Denis Osanno
Belle-Île-en-mer 02-07 Mai 2018
LIVRE
CONSEILLÉ :.. RÊVES DE MARS PAR PHILIPPE COUÉ.
(20/05/2018)
Notre ami Philippe Coué, grand
spécialiste de l’astronautique, vient de publier un ouvrage nécessaire à tout
Martien en puissance au moins : Rêves de Mars.
Il fait le point sur les missions
passées et futures.
Qui sera le premier sur la planète
rouge ?
Présentation de l'éditeur :
L'Homme rêve de fouler un jour les
sables glacés de la planète Mars. Mais ce projet est bien plus compliqué que le
voyage vers la Lune. Cela n'a pas empêché les grandes puissances spatiales
d'élaborer des plans très précis dont la faisabilité était déjà démontrée dès la
fin des années 1960.
Depuis, c'est principalement la Nasa
qui a poursuivi les initiatives martiennes au gré des administrations
présidentielles. Mais en quelques années, la situation a sensiblement évolué
avec l'émergence du secteur privé et le phénomène SpaceX qui promet de coloniser
Mars, ainsi que la montée en puissance de la Chine.
Par ailleurs, le développement rapide
de technologies très innovantes pourrait à court terme complètement bouleverser
certains aspects des voyages interplanétaires et les faciliter.
Cet ouvrage présente par le texte et
par l'image les principaux projets d'expéditions habitées vers la planète rouge.
Les amateurs de Mars et d'astronautique s'y retrouveront avec cette somme
d'informations encore largement inédites.
Ils découvriront que l'Homme sur Mars
est à notre portée de main : ce n'est plus une affaire de volonté et moins un
problème technique que politique pour que ce rêve devienne réalité.
Biographie de l'auteur
Philippe Coué exerce dans le secteur
spatial. Il est à l'origine de livres et de très nombreux articles sur les vols
spatiaux habités et l'exploration de l'espace. Comme Président de
l'Astronaute-Club Européen, il contribue à promouvoir le développement des vols
spatiaux habités privés.
Broché: 239 pages
L'Esprit du Temps; Édition
23€
ISBN-13: 978-2847954104
LES
MAGAZINES CONSEILLÉS:.
L’ASTRONOMIE DE MAI, SPÉCIAL MARS ET INSIGHT.
(20/05/2018)
Nos amis de la SAF ont fait très forts avec le numéro du mois de
Mai de leur revue, l’Astronomie.
Il est presqu’entièrement consacré à Mars et à la mission InSight.
Avec notamment les articles :
·
Un sismomètre français par F Rocard
·
Les enjeux scientifiques par P Lognonné et B
Banerdt
·
Interview de JY Le Gall par G Dawidowicz
·
Un sismomètre sur Mars quelle aventure par F
Casoli et P Laudet
·
Sonder l’atmosphère de Mars par A Spiga
·
Déterminer le Nord de Mars par D Savoie
Sans oublier l’hommage de JP Luminet à Stephen Hawking
Bref un numéro collector
6,20€ chez votre libraire.
Bonne Lecture à tous.
C'est tout pour aujourd'hui!!
Bon ciel à tous!
JEAN PIERRE MARTIN
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