LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:

Mise à jour : 11 Février 2019      

      

Conférences et Évènements : Calendrier   .............. Rapport et CR

Prochaine conférence SAF. Vendredi 8 Mars 2019  19H00 TELECOM entrée libre, « Il y a 50 ans : la conquête lunaire. Comment tout cela a commencé ?» par Jean Pierre MARTIN  Physicien membre de la SAF  réservation obligatoire à partir du 9 Février.

La suivante 12 Avril Hervé Dole Astrophysicien, IAS « Aux origines de l'Univers : en attendant Euclid...» à partir du 9 Mars

Liste des conférences SAF en vidéo. (pas encore  à jour!)

Astronews précédentes : ICI        dossiers à télécharger par ftp : ICI

ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :

Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires

Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur plusieurs listes. J’en suis désolé.

Sommaire de ce numéro :  

Cassini et les satellites de Saturne : CR de la conf SAF (Planétologie) de L Bonnefoy du 19 Jan 2019 (11/02/2019)

New Horizons : Une photo plus précise de la rencontre ! (11/02/2019)

Chang’e-4 : Le réveil après une première nuit lunaire glaciale ! (11/02/2019)

Voyages spatiaux : Le défi des radiations ! (11/02/2019)

La Chine : Un programme spatial très ambitieux ! (11/02/2019)

InSight :.La protection est mise sur le sismomètre. (11/02/2019)

La Lune :.Et la Terre sur la même image grâce aux Chinois ! (11/02/2019)

Hayabusa 2 : L’IAU donne des noms aux éléments principaux de Ryugu. (11/02/2019)

Notre Galaxie : Elle est tordue ! (11/02/2019)

Parker Solar Probe :.Elle entame sa seconde orbite près du Soleil. (11/02/2019)

Les magazines conseillés :.Pour la Science de Février : les éléments super lourds (11/02/2019)

 

 

 

 

NEW HORIZONS :.UNE PHOTO PLUS PRÉCISE DE LA RENCONTRE (11/02/2019)

(Toutes images : crédit :  NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Southwest Research Institute )

 

La sonde New Horizons, continue à nous envoyer (lentement, très lentement) les informations stockées dans ses mémoires, du passage près de Ultima Thule le 1er Janvier 2019.

Notamment une image plus pixelisée dont j’ai extrait la partie supérieure où l’on voit le terminateur.

 

Une image contenant animal, invertébré, intérieur

Description générée automatiquement

Vue du Terminateur

 

C’est l’image la plus précise d’un petit objet de la ceinture de Kuiper (KBO) prise à ce jour.

Image prise à 6700 km de distance de la cible, juste 7 minutes avant l’approche la plus proche.

 

Image prise par la caméra grand angle de MVIC, un des composants de l’instrument Ralph.

 

L’éclairage oblique révèle des détails topographiques intéressants le long du Terminateur, on y voit de petits cratères (700 m), ainsi qu’une large dépression (7 km) sur le petit lobe (à gauche) dont l’origine n’est pas encore connue.

Les deux lobes présentent aussi des variations de luminosités d’origines inconnues, le plus intriguant est la couleur très claire du « col » la zone entre les deux lobes.

 

D’autres images et informations sont attendues dans les prochaines jours.

 

 

Quelqu’un a aussi fait une image en fausse couleur de cet objet pour rendre certains détails intéressants.

 

 

 

 

Une image contenant intérieur

Description générée automatiquement

De nouvelles images sont arrivées qui montrent la forme assez aplatie de UT, elles ont été prises 10 minutes après le passage au plus près.

 

Il semblerait bien que la première impression d’un « bonhomme de neige » soit partiellement fausse, en effet, vu sous un autre angle, Ultime Thule semble très plat.

 

Les deux sections ou lobes de cet astéroïde ne seraient pas sphériques comme il est apparu faussement sur les premières images, mais seraient plus aplaties.

 

 

 

 

Le plus grand lobe (Ultima) ressemble plus à une crêpe et le plus petit (Thule) à une noisette.

 

 

Petite vidéo expliquant la forme.

 

D’autres images vont progressivement arriver.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN:

 

New Horizons' Newest and Best-Yet View of Ultima Thule

 

New Horizons : nouvelles images détaillées d'Ultima Thulé de Futura Sciences

 

 

Le site de la mission NH

 

LORRI Images from the Pluto Encounter

 

 

 

chickens_up.gif

 

 

CHANG’E-4 : LE RÉVEIL APRÈS UNE PREMIÈRE NUIT LUNAIRE GLACIALE ! (11/02/2019)

 

Plus d’un mois après son lancement, la sonde lunaire chinoise Chang’e-4 s’est réveillée (le 30 Janvier 2019) après un long sommeil bien froid sur la Lune.

 

Mais elle s’est réveillée malgré les température polaires.

En effet elle a enregistré des températures de l’ordre de -190 °C, plus basses que prévues par les estimations des scientifiques faites à l’époque d’Apollo avec les instruments laissés au sol.

 

Est-ce dû à la composition du sol différente de celle de la face visible ?

 

La sonde est équipée d’un générateur isotopique pour réchauffer l’électronique qui ne peut survivre à une telle température.

 

 

De même le rover s’est bien réveillé, il est situé actuellement à 18 m au NO du lander.

 

 

Une image contenant extérieur, eau, jaune, terrain

Description générée automatiquement

La sonde LRO de la NASA a réussi à photographier la position de la sonde chinoise.

 

En cliquant sur l’image on voit un zoom de la partie centrale.

 

La sonde représente 2 pixels de l’image (un tout petit point) !

 

Crédit : NASA/LRO/ASU.

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN:

 

Chinese rover finds lunar nights 'colder than expected'

 

La sonde chinoise Chang’e 4 a plus froid que prévu sur la face cachée de la Lune !

 

Cold Moon: China’s Chang’e-4 Rover, Lander Survive First Lunar Night on Far Side

 

La NASA a photographié la sonde chinoise sur la face cachée de la Lune — voici ce qu'on peut y voir

 

 

 

 

chickens_up.gif

 

 

 

VOYAGES SPATIAUX : LE DÉFI DES RADIATIONS. (11/02/2019)

 

 

Le plus grand danger des vols spatiaux de longue durée, ce sont les radiations ; ce n’est pas le seul danger, mais aujourd’hui intéressons-nous à celui-là.

 

..\..\..\danger-rad.jpg

Les radiations rencontrées dans l’espace sont un facteur pouvant limiter grandement les vols spatiaux longue durée si on ne trouve pas de solution pour s’en protéger ou du moins limiter leurs effets nocifs sur l’organisme.

 

 

 

Les particules auxquelles les astronautes sont soumis, sont classées sous le terme générique de particules ionisantes. Pourquoi ?

On peut se protéger facilement des particules non ionisantes, comme les UV ou les IR, en revanche les particules ionisantes ont la propriété de pénétrer les substances et de les altérer par ionisation et éventuellement de donner naissance à des particules secondaires plus dangereuses (comme les neutrons). En fait on pourrait penser qu’augmenter grandement l’épaisseur des parois aiderait à la protection, mais c’est généralement faux, car ces protections trop épaisses peuvent donner naissance à d’autres particules secondaires.

 

 

 

Il y a principalement deux types de rayonnements dangereux pour nos astronautes durant le voyage :

 

 

·         Les rayons cosmiques galactiques ou GCR (galactic cosmic rays), particules de haute énergie dues aux supernovae situées hors de notre système solaire contenant principalement des ions H et aussi une faible partie d’ions plus lourds particulièrement dangereux, leur action est aussi fonction du cycle solaire. Lorsque le Soleil est en pleine activité, le champ magnétique interplanétaire est relativement puissant et agit comme un limiteur de ces particules, par contre quand l’activité solaire faiblit, plus de particules pénètrent alors le système solaire.   et

·         Les particules solaires énergétiques ou SEP (solar energetic particles) liées aux éruptions solaires et aux éjections de masse coronale (CME) de notre Soleil, ce sont généralement des protons. Elles sont moins énergétiques que les cosmiques et plus facile à s’en protéger. À bord de l’ISS il y a des endroits où l’on peut se réfugier en cas d’alerte.

 

Illustration : NASA

 

 

 

 

Lorsque l’activité solaire est forte, le flux de GCR est faible, mais les SEP sont plus probables !

Les CGR sont les particules les plus dangereuses.

 

Le risque d’exposition aux radiations dépend de ces trois facteurs :

·         L’altitude plus on monte moins il y a de protection, de plus la zone des ceintures Van Allen est très dangereuse

·         Le cycle solaire (qui est de 11 ans) lors du max d’activité il y a de nombreuses émissions de particules

·         Le facteur personnel, certains individus sont plus sensibles que d’autres, les femmes sont aussi plus sensibles que les hommes

 

Il faut aussi garder en mémoire qu’un fort taux de radiations peut aussi endommager les circuits électroniques, ce qui va limiter par exemple la durée de vie de la sonde JUNO qui baigne dans le rayonnement intense de Jupiter.

 

 

Un rappel pour ceux qui ne sont pas familiers avec ces unités un peu particulières de mesure de radiations :

 

Une source radioactive (dont la puissance est exprimée en Becquerel ou anciennement en Curie) émet des rayonnements (alpha, beta, gamma, neutron).

Ces rayonnements sont détectés de façon brute en Gray, c’est la dose absorbée, mais leurs effets sont différents suivant la nature du corps absorbant, l’effet ne sera pas le même sur l’homme ou sur un morceau de bois, d’où la notion de dose équivalente pour l’Homme, elle est exprimée en Sievert (anciennement en rem). De même certaines particules (neutrons) sont plus nocives que d’autres.

 

L’exposition aux radiations est donc mesurée en Sievert (Sv) ou plutôt en milliSievert (mSv).

 

La législation de chaque pays définit la dose maximale annuelle permise aux personnes du public et aux travailleurs du nucléaire.

Par exemple en France (et plus généralement en Europe), la limite pour les personnes du public est de 1 mSv/an alors que pour les travailleurs du nucléaire, elle est de 20 mSv/an.

 

Ces chiffres sont volontairement très faibles.

Il faut connaître quelques valeurs :

Une dose de 500 mSv/an favorise fortement un cancer

Une dose de 5 Sv a 50% de chance de tuer une personne dans le mois

Une dose de 10 Sv est fatale

 

Je l’ai résumé aussi dans ce tableau :

 

Paramètre :

Radioactivité

Dose absorbée

Équivalent de dose

 

Définition

Une source radioactive émet des rayonnements

Énergie absorbée par un matériau par unité de masse

 

Les effets sont différents suivant la nature du corps absorbant, d’où la notion de dose équivalente pour l’Homme, De même certaines particules (neutrons) sont plus nocives que d’autres.

Unité usuelle et/ou ancienne

Anciennement en Curie

1 Ci = 37 GBq (ce qui correspondait à la désintégration d’1g de Radium)

Rad = Radiation Absorbed Dose

 

1 rad = 100 erg/sec

Le rem (rad equivalent man)

 

Unité SI

La puissance est exprimée en Becquerel

1 Bq = 1 désintégr/sec

Le Gray = 10 rad

Elle est exprimée en Sievert

1 Sv = 100 rem

 

 

Les dernières missions spatiales (ISS et Curiosity avec son détecteur RAD) ont (enfin !) effectué des mesures des radiations en cours de mission.

 

Les données collectées à bord de l’ISS, montrent que les astronautes sont soumis à une dose de l’ordre de 1 mSv par jour, c’est à dire la dose admissible pour un an pour le public. De même, les données relevées sur Curiosity montrent que l’exposition aux radiations pour les astronautes d’un voyage martien serait critique. On évalue un voyage sur Mars aller-retour et séjour à 1200 mSv.

 

On se rappelle peut-être qu’Apollo 14 avait reçu aussi le plus de radiations pendant sa mission : 11 mSv !

 

On voit que ces chiffres frôlent ou dépassent largement les limites admises, même si les astronautes sont considérés comme travailleurs du nucléaire.

 

 

La NASA et l’ESA s’intéresse notamment beaucoup au problème des radiations avec ses projets de voyages vers Mars et ses futures bases lunaire.

 

Une image contenant tennis

Description générée automatiquement

C’est la raison pour laquelle ils ont demandé à l’agence spatiale Allemande (la DLR) d’utiliser deux mannequins, Helga et Zohar, simulant des corps humains de participer au prochain vol Orion, sur le vol test sans astronaute, autour de la Lune.

Ces deux mannequins occuperont les sièges passagers à bord de ce vol Orion EM-1 qui est supposé faire le tour de la Lune en Juin 2020, y rester un certain temps et revenir sur Terre. Mission totale : 30 à 40 jours.

Ils correspondent à la physiologie deux femmes, car les femmes sont plus sensibles que les hommes aux radiations ; ils font 1 m de haut.

Ils sont équipés de plus de 5600 capteurs, et le couple devrait être capable de déterminer les taux de radiations auxquels les humains sont exposés pendant ces vols spatiaux. On sait en effet que les doses de radiations sont beaucoup plus élevées (plusieurs centaines de fois) que sur Terre. Sur notre planète nous sommes protégés par le champ magnétique terrestre et notre atmosphère. De plus les ceintures de radiations Van Allen (situées vers 600 km et 60.000 km d’altitude) stockent une partie de ces radiations dangereuses et les empêchent ainsi d’atteindre la Terre.

 

Crédit photo : Lockheed Martin

 

 

 

 

 

 

Une image contenant intérieur, personne, mur

Description générée automatiquementCes deux mannequins simulent le torse de deux femmes et sont constitués de plus de 38 couches de plastique équivalent à des tissus humains, des os et de la moelle et des poumons. Ils sont fabriqués par la société américaine CIRS de Virginie qui a l’expérience de ce genre de produit dans le domaine médical.

Les capteurs de la DLR ont été insérés dans les zones les plus sensibles des différents corps.

De même 16 autres capteurs seront chargés de monitorer les radiations en continue durant le vol de la peau et de certains organes.

La seule différence entre les deux mannequins, est que Zohar portera une veste de protection.

 

Crédit photo : DLR

 

 

 

Ce sont les ions lourds du rayonnement cosmique qui sont les plus dangereux, par exemple en frappant l’extérieur de l’ISS ou de tout vaisseau métallique, ces ions lourds produisent un rayonnement secondaire très nocifs.

C’est pour cela que l’on rajoute des multicouches de polyéthylène comme dans l’ISS qui réduit la dose reçue.

En fait, c’est tout corps qui contient de l’Hydrogène qui est vraiment utile pour la protection (plastique, eau…).

 

Cette veste, appelée AstroRad a été développée par la société StemRad pour l’agence spatiale Israélienne et la NASA.

Cette veste est constituée de polyéthylène, elle devrait bloquer principalement les protons les plus dangereux.

Elle recouvrira le mannequin Zohar (poitrine et utérus), on pourra ainsi comparer avec Helga.

 

Actuellement Helga et Zohar sont en train de subir des tests à la DLR à Cologne.

 

Ce projet s’appelle MARE (Matroshka AstroRad Radiation Experiment), il a été précédé dans le passé au début des années 2000 par un mannequin plus primitif (mais masculin) à bord de l’ISS et à l’extérieur.

 

De plus un dosimètre mobile voyagera à bord d’Orion de fabrication ESA, c’est le Active Dosimeter Mobile Unit Radiation Detector

 

Il semblerait que l’on s’oriente aussi vers une voie médicamenteuse, des produits pharmaceutiques (iodure de Potassium, bleu de Prusse , DTPA etc..) pourraient aussi atténuer l’effet des radiations sur le corps humain.

Mais comme le disait Don Hassler responsable de l’instrument RAD à bord de Curiosity et que j’interviewais il y a quelque temps, l’idéal c’est de réduire le temps de parcours !

 

 

Résoudre le niveau des radiations à un niveau acceptable pour nos astronautes est un vrai défi que toutes les agences spatiales vont avoir à résoudre.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Radiation for Dummies par l’ESA. (je signale que dummy veut dire aussi le mannequin employé)

 

Helga and Zohar: radiation exposure on the way to the Moon par la DLR

 

DLR contributes experiment to NASA's Orion spacecraft

 

The radiation challenge par la NASA.

 

Article de JPM dans l’Astronomie de Sept 2013 sur Curiosity et les radiations.

 

NASA Undeterred by the Threat of Space Radiation

 

 

 

 

 

 

 

chickens_up.gif

 

 

 

LA CHINE : UN PROGRAMME SPATIAL TRÈS AMBITIEUX ! (11/02/2019)

 

 

Une image contenant ciel, eau, extérieur, bateau

Description générée automatiquement

La Chine possède un programme spatial très ambitieux notamment pour cette année 2019 ; elle va lancer plus de 50 satellites ou robots dans l’espace à l’aide de 30 lancements, c’est ce qu’annonce l’agence spatiale Chinoise (CASC).

 

La chine va reprendre les vols de sa fusée Long March 5 qui avait échoué en 2017 (l’accident a été complétement analysé), et cela devrait se passer en Juillet 2019.

 

Si ce vol est un succès, la même fusée devrait mettre Chang’e-5 dans l’espace avec pour mission de rapporter des échantillons lunaires (quelques kilos) à la fin de cette année.

 

Cette sonde devrait se mettre sur une orbite de transfert lunaire, puis après freinage, en orbite lunaire. Ensuite elle devrait alunir dans une zone choisie et collecter des échantillons du régolithe lunaire.

Le module de montée est ensuite allumé pour effectuer un rendez-vous avec le module de retour. Entrée dans l’atmosphère et récupération en Mongolie.

 

Bref une sacrée aventure qui nous appelle bien des moments palpitants de la conquête lunaire US.

 

C’est cette même fusée Long March 5 qui mettra en orbite la future station spatiale chinoise.

 

 

Photo : un lanceur Long March 5 sur le site de lancement de Wenchang dans la province de Hainan en 2017. Crédit photo : Wei Jinghua /Pour China Daily

Une autre belle photo.

 

 

 

 

 

 

Le lanceur Long March 5 s’appelle en chinois CZ-5, il fait 57 m de haute et sa masse est de 867 tonnes.

Il est capable de mettre en orbite basse (LEO) 25 t et en géostationnaire (GTO) 13 t.

 

 

La Chine devrait aussi lancer 10 satellites de la constellation BeiDou, à partir de 7 lancements distincts cette année, la constellation devant être terminée pour 2020.

 

Un nouveau satellite d’observation de la Terre (Gaofen-7) devrait aussi être mis en orbite en 2019.

 

La Chine espère aussi pouvoir effectuer son premier lancement depuis la mer avec une Long March 11.

 

 

 

Bref, que retenir de tout cela ?

 

La Chine a de fortes ambitions spatiales et notamment lunaire. Elle veut s’installer de façon permanente sur la Lune.

 

Cela va impliquer en premier lieu des robots performants comme Chang’e-5 avec les retours d’échantillons. Ces échantillons devraient permettre aux scientifiques chinois de voir ce que l’on peut faire avec le régolithe lunaire (comme l’ESA le propose aussi) au point de vue construction.

Des robots devraient aussi se poser sur les deux pôles lunaires.

Les premiers astronautes à poser le pied sur la Lune au milieu des années 2020. Cela nécessitera une fusée du type Saturn, c’est Long March 9 avec ses 93 m de haut.

 

Viendra ensuite des équipes d’astronautes pour voir ce que l’on peut exploiter du sol lunaire. Cela devrait être vers 2030.

 

La prochaine étape serait une base permanente.

 

 

Bref, comme disait quelqu’un de célèbre : quand la Chine s’éveillera, le monde tremblera, c’est surement vrai !

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN:

 

 

 

China to send over 50 spacecraft into space via over 30 launches in 2019

 

China's Long March-5 rocket to resume flight in July

 

China to send over 50 spacecraft into space via over 30 launches in 2019

 

China’s space program

 

Après Chang'e 4, la Chine poursuit ses ambitions spatiales pour la Lune

 

 

 

chickens_up.gif

 

PARKER SOLAR PROBE :.ELLE ENTAME SA SECONDE ORBITE PRÈS DU SOLEIL. (11/02/2019)

 

La sonde solaire de la NASA, Parker Solar Probe (PSP) est passée en Novembre 2018 dernier au plus près du Soleil pour sa première orbite, à 43 millions de km de sa surface. Et elle a survécu comme c’était prévu et a transmis les informations recueillies.

Un record de vitesse a été battu : plus de 340.000 km/h (95 km/s), celui du satellite Helios 2 de 1976 qui orbitait à 70 km/s.

 

 

 

Après ce passage au périhélie, la sonde vient de terminer sa première orbite en cette mi-janvier 2019.

 

Tout va bien à bord.

 

La sonde PSP attaque maintenant sa deuxième orbite (il y en aura 24 en tout pendant les 7 ans de mission) qui va encore l’amener plus près du Soleil.

 

Le second périhélie devrait être atteint le 4 Avril 2019 et l’amener à une distance de 24 millions de km du Soleil

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est en Juin 2025, que la distance la plus proche au Soleil sera atteinte par la sonde : 6 millions de km, et sa vitesse : 190 km/s !

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

All systems go as Parker Solar Probe begins second sun orbit

 

La sonde Parker Solar Probe caresse le Soleil et bat de nouveaux records par Futura Sciences

 

All Systems Go As Parker Solar Probe Begins Second Sun Orbit de la NASA

 

Once Around the Sun! NASA's Parker Solar Probe Aces 1st Trip Around Our Star de Space.com

 

 

 

 

chickens_up.gif

 

 

 

INSIGHT :.LA PROTECTION DU SISMOMÈTRE EST MISE. (11/02/2019)

 

 

Une image contenant terrain, mur, personne

Description générée automatiquement

Après la pose sans problème sur le sol martien, le déploiement du câble et la détermination du Nord, la NASA a pu procéder à l’installation du bouclier de protection du sismomètre SEIS (le WTS : Wind and Thermal Shield) sol 66 (2 février 2019).

 

En cliquant sur l’image de gauche vous pourrez accéder à l’animation gif de cette opération.

 

Cette protection est absolument nécessaire pour l’instrument de mesure, elle doit protéger du vent et des variations de température à la surface de Mars.

 

Le SEIS est donc maintenant complétement opérationnel.

 

Prochaine étape la mise en place de la sonde thermique HP3.

 

 

 

 

 

 

 

Une image contenant gâteau, table, intérieur

Description générée automatiquement

Ce dôme contient une jupe de protection que l’on peut voir sur ce montage gif.

 

 

C’est une sorte de couverture thermique recouverte d’or et lestée par une chaine métallique pour qu’elle se déploie bien vers le bas.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Le sismomètre français SEIS bien à l’abri sous son bouclier thermique

 

InSight Milestone: Wind and Thermal Shield Placed Sol 66 de la planetary society

 

InSight : déploiement réussi du bouclier protecteur au-dessus du sismomètre SEIS par Sciences et Avenir

 

InSight Just Put a Windshield Over its Seismometer par Universe Today

 

SEIS sur Mars : la cloche de protection est en place par Rêves d’Espace.

 

 

 

Site de la mission à la NASA.

 

InSight sur le site de l’IPGP

 

 

 

 

 

 

 

chickens_up.gif

 

 

LA LUNE :ET LA TERRE SUR LA MÊME IMAGE GRÂCE AUX CHINOIS ! (11/02/2019)

 

 

Une image contenant noir, photo, intérieur, blanc

Description générée automatiquement

Les Chinois ont réussi un petit exploit : prendre sur la même photo une image de la face cachée de la Lune et de la Terre.

 

Ceci est dû à un microsatellite chinois, Longjiang-2, orbitant la Lune depuis juin 2018.

 

Ce cliché a été pris lors de l’éloignement de Longjiang-2 pour raison de sécurité lors de l’atterrissage de Chang’e-4.

 

Cette image n’est pas de très haute résolution, mais n’oublions pas ce n’est qu’un microsatellite.

Elle a été reçue aux Pays bas par le télescope Dwingeloo ; elle a mis plus de 20 minutes pour être complètement reçue. (les tuyaux sont petits)

Les couleurs ont été corrigées.

 

Crédit : Dwingeloo Radio Observatory et MingChuan Wei/Harbin Institute of Technology

 

 

 

 

 

Encore un bel exploit pour nos amis Chinois.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

La face cachée de la Lune et la Terre réunies sur une même image par RTL

 

Earth Plays 'Peekaboo' with the Moon in This Awesome Far Side Time-Lapse Video par Space.com

 

Chinese satellite captures stunning backside image of the Moon with Earth

 

Chinese satellite snags new views of Earth from lunar orbit par la planetary society

 

 

 

 

 

 

chickens_up.gif

 

 

HAYABUSA 2 : L’IAU DONNE DES NOMS AUX POINTS IMPORTANTS DE RYUGU. (11/02/2019)

 

 

On commence à avoir une description parfaite de toute la surface de ce Ryugu, ce petit astéroïde exploré par la sonde japonaise Hayabusa 2.

 

Il a donc fallu attribuer des noms officiels aux éléments saillants de sa surface.

C’est ce que vient de faire l’Union Astronomique Internationale (IAU) lors de sa réunion de Décembre 2018.

 

La tradition veut qu’avant de décider des noms on doit décider d’un thème consacré au corps que l’on veut baptiser.

 

Pour Ryugu, dont le nom en japonais provient du palais du dragon d’un conte d’enfants de Taro Urashima, il fut décidé de prendre comme thème, justement les noms qui apparaissent dans les contes pour enfants.

 

Une image contenant texte

Description générée automatiquement

Les noms seront distribués en fonction de la topologie du terrain, par exemple :

 

·         Dorsum vient du latin pour un pic ou une crête

·         Crater c’est clair

·         Fossa signifiant en latin sillon ou tranchée ou gorge

·         Saxum, latin pour roches ou rocher ou bloc de pierres, le paysage le plus significatif de Ryugu.

 

 

Logiquement le plus gros cratère de Rygu fut baptisé Urashima Crater.

Et le plus gros rocher Otohime, un autre personnage important du conte japonais.

 

 

Crédit : JAXA.

 

 

 

 

 

Carte de Ryugu avec les nouveaux noms. (crédit JAXA).

Trinitas et Alice au pays des Merveilles sont les surnoms des endroits où Minerva II et Mascot ont atterri.

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Locations on the surface of Ryugu have been named! Par la JAXA

 

Surface Features of Ryugu Have Been Named

 

 

 

Where is the Hayabusa2 Spacecraft right now?

 

Le site de la mission Hayabusa 2.

 

 

 

chickens_up.gif

 

 

 

NOTRE GALAXIE : ELLE EST TORDUE ! (11/02/2019)

 

On a longtemps cherché à connaitre la forme de la Galaxie dans laquelle nous vivions ; mais ce n’est pas facile alors que l’on est en plein dedans.

 

On s’est surtout raccroché aux galaxies similaires du ciel, par exemple Andromède.

 

Nous serions donc dans une galaxie spirale avec un bulbe central qui dépasse du plan des bras.

 

 

 

Mais de nouvelles études menées par des astronomes Chinois du NAOC (National Astronomical Observatories of Chinese Academy of Sciences) et de l’Institut Kavli de Pékin, ont montré qu’en fait, notre disque au lieu d’être plat est tordu vers les bords (warped en anglais). Plus on s’éloigne du centre et plus elle est tordue.

 

Elle est en forme de S.

 

Comme on le voit sur cette illustration d’artiste.

 

 

Crédit : CHEN Xiaodian

 

 

 

 

L’étude est publiée dans Nature sous le titre « An intuitive 3D map of the Galactic warp’s precession traced by classical Cepheids ».

 

 

Les informations du second catalogue de Gaia ont été utilisées pour aboutir à ces conclusions.

 

Les astronomes chinois se sont intéressés aux Céphéides listées par Gaia (il y en a 1339), dont les pulsations régulières servent à mesurer la distance des étoiles. Ce sont des étoiles massives et très lumineuses.

À l’aide de ces mesures, on a construit une carte 3D de la position de ces étoiles et ainsi montrer leur distribution dans la Galaxie.

Les points bleus et rouges représentent 585 et 744 Céphéides découvertes par le télescope IR WISE. Le point orange est le Soleil.

En cliquant sur l’image vous verrez une courte vidéo explicative, où l’on se rend compte plus facilement de l’effet de tordu vers les bords.

 

Crédit : . © Chen Xiaodian, Institut Kavli d'astronomie et d'astrophysique

 

 

 

 

 

 

 

D’où provient cette torsion ? Très probablement d’effets de marées gravitationnelles dues à la présence de galaxies proches, comme on peut le voir sur cette illustration.

 

En effet, plus on s’éloigne du centre galactique et plus l’action de la gravité centrale devient faible, rendant l’extérieur des bras sous influence des perturbations extérieures.

Si on sait que les régions centrales sont surtout occupées par des milliards d’étoiles et de la matière noire, on pense que les régions externes sont plus occupées par des nuages d’Hydrogène neutre (HI). Ce sont ces nuages d’Hydrogène qui sont plus sensibles aux actions de gravité extérieure et qui se tordent pour donner cette forme à notre Galaxie.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

The Milky Way is Actually Warped par Universe Today

 

An intuitive 3D map of the Galactic warp’s precession traced by classical Cepheids par le Kavli Institute

 

An intuitive 3D map of the Galactic warp’s precession traced by classical Cepheids de Nature

 

La Voie lactée ne serait pas plate mais déformée par Futura Sciences

 

Notre galaxie , la Voie lactée, est comme une roue voilée

 

Stars Around the Milky Way: Cosmic Space Invaders or Victims of Galactic Eviction? Par le MPIA

 

 

 

 

chickens_up.gif

 

 

LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.POUR LA SCIENCE DE FÉVRIER SUR LES ÉLÉMENTS SUPER LOURDS.. (11/02/2019)

 

L’assemblée générale des Nations unies a proclamé 2019 «année internationale du tableau périodique des éléments». Plusieurs équipes dans le monde sont en compétition pour prolonger le tableau de Mendeleïev. La course aux éléments nouveaux promet la gloire aux gagnants, mais aussi frictions et controverses. Mais la synthèse d’éléments nouveaux fait aussi progresser la compréhension de la matière. Elle est un graal: leur synthèse des atomes superlourds ouvrirait de nouveaux horizons. t des atomes superlourds

 

Notamment à lire :

La course aux éléments superlourds

 

Tableau périodique des éléments : les derniers venus suscitent la controverse

 

Et aussi :

Pleins feux sur les premières galaxies

 

 

 

 

En quête de gloire et de stabilité, édito par Maurice Marshaal

 

Il y a un peu plus d'un an, l'assemblée générale des Nations unies a proclamé 2019 « année internationale du tableau périodique des éléments ». Bien que ce ne soit pas le seul thème choisi par cette instance pour 2019 – il y a aussi les « langues autochtones » et la « modération » –, cette initiative a le mérite de mettre sous les feux des projecteurs l'une des grandes icônes de la science moderne. Rappelons que ce tableau, esquissé par le chimiste russe Dmitri Mendeleïev en 1869, aligne les cases symbolisant les éléments chimiques de telle façon que chaque colonne du tableau regroupe des éléments aux propriétés chimiques similaires.

 

Sous sa forme actuelle, le tableau périodique des éléments résume une bonne partie du savoir sur la structure atomique de la matière et ses propriétés chimiques. Notamment, le « numéro atomique » de chaque élément dans le tableau correspond au nombre de protons que contient le noyau de l'atome de cette espèce. Ce numéro n'est pas illimité : plus le nombre de protons est élevé, plus leur répulsion mutuelle déstabilise le noyau. De fait, on n'a observé à ce jour que les éléments allant jusqu'au numéro atomique 118. De plus, près d'une vingtaine, très instables et donc de très courte durée de vie, n'ont été créés qu'artificiellement, par des réactions nucléaires.

 

Depuis des décennies, plusieurs équipes dans le monde sont ainsi en compétition pour prolonger le tableau de Mendeleïev. Le dernier épisode marquant de cette quête a eu lieu en 2015, avec l'annonce officielle de la synthèse des éléments 113, 115, 117 et 118. La course aux éléments nouveaux promettant la gloire aux gagnants, des frictions et controverses ont presque inévitablement surgi avec l'annonce de 2015. Mais il n'est pas uniquement question de gloire. La synthèse d'éléments nouveaux fait progresser la compréhension de la matière nucléaire et des atomes superlourds. Et, prédisent les théoriciens, certains noyaux superlourds non encore produits devraient être relativement stables. Leur synthèse est un graal : elle ouvrirait surtout de nouveaux horizons.

 

 

 

6,90€ bien investis.

 

 

 

 

 

 

chickens_up.gif

 

 

Bonne lecture à tous.

 

C’est tout pour aujourd’hui !!

 

Bon ciel à tous !

 

JEAN-PIERRE MARTIN

 

Abonnez-vous gratuitement aux Astronews du site en envoyant votre e-mail.

 

 

Astronews précédentes : ICI       

 

 

Pour vous désabonner des Astronews : cliquez ICI.

 

 

 

 

chickens_up.gif