mise à jour le 27 Novembre 2006

JOURNÉE PORTES OUVERTES
Envie d'Amphi.

Observatoire de Paris, 61 Av de l'Observatoire, Paris 14ème

le Samedi 25 Novembre 2006  

Photos : JPM pour l'ambiance
Les photos en haute définition sont disponibles sur simple demande pour ceux qui le souhaitent, de même toutes les photos de cette journée ne sont pas dans cet article.
 
 
BREF COMPTE RENDU
 
Très bonne idée qu'a eu la Mairie de Paris, d'organiser une journée portes ouvertes dans beaucoup d'instituts et laboratoires de recherche ce samedi 25 Novembre 2006.
Nous avons décidé d'en profiter pour visiter les instruments que l'on a pas l'occasion de voir à l'Observatoire de Paris, de plus comme cette journée s'appelle "Envie d'amphi" des conférences sur divers sujets d'astronomie actuels étaient proposés.
 
 
Alors en route pour la visite.
 
Fondé en 1667, l'Observatoire de Paris est un Grand établissement public de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche. C'est le plus important des centres français dédiés à l'astronomie. L'établissement qui compte près de 800 personnes et qui est implanté sur trois sites (Paris, Meudon et Nançay) couvre, par son activité de recherche, tous les domaines de l'astronomie et de l'astrophysique (métrologie du temps, étude des objets du système solaire, étoiles, Voie lactée, galaxies lointaines, grandes structures de l'Univers...) ; il participe activement à nombre de projets spatiaux européens et internationaux. Il est doté de cinq départements scientifiques, d'une station de radioastronomie et d'un institut de calculs des éphémérides.
 
 
 
 
Plan de la visite : (accès direct en cliquant sur les liens, sinon déroulez le texte)
 
·        Astrolabes, cadrans et chronomètres.
·        Instruments de mesure.
·        La Méridienne.
·        Les globes
·        Une horloge astronomique très spéciale.
·        Les notes de Cassini.
·        Les conférences.
 
 
 
 
C'est grâce aux explications éclairées de Mr Manuel Tomas de l'Observatoire, que l'on voit ici au centre de la photo; que nous avons pu profiter à plein de cette merveilleuse exposition d'instruments.
 
 
 
 
 
 
ASTROLABES, CADRANS SOLAIRES ET CHRONOMÈTRES.
 
 
 
 
Astrolabe persan de la région d'Ispahan  1683
ciselé par Mohamed Baquir.
Vue détaillée de l'araignée montée sur le tympan ciselé.
Cadran solaire diptyque de la région d'Augsburg vers 1581 de C Schissler.
Autre cadran solaire diptyque de la région de Dieppe, vers 1666 de Charles Bloud. Monté en ivoire, disques en argent gravé.
Anneau astronomique équatorial probablement d'Allemagne vers 1720.
Cercle entier à deux alidades de la région de Prague vers la fin du XVIème siècle, de Erasmus Habermel célèbre horloger.
Cadran solaire de la région de Padoue (Italie) vers 1787 de Giuseppe Toaldo.
Chronomètre de poche du célèbre horloger Louis Berthoud vers 1863.
 
 
Si vous aimez les vieux instruments d'astro, voir ces références sur ce site.
 
 
 
 
 
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LES INSTRUMENTS DE MESURE.
 
 
Le sidérostat de Léon Foucault., instrument d'observation avec miroir qui permet d'avoir une image du ciel fixe.
Polarimètre d'Arago; XIXème siècle servant à mesurer la polarisation de la lumière.
Revolver photographique de Jules Janssen , Paris 1873. J Janssen est le fondateur de l'Observatoire de Meudon.
Sextant de l'abbé La Caille employé au Cap de Bonne Espérance de 1750 à 1754.
Cercle azimutal de Reichenbach de Munich, offert par Laplace en 1810 à l'Observatoire. Il servait à observer la Lune.
Cercle répétiteur de Nicolas Fortin.
 
 
Sur les théodolites
 
Sur les instruments mathématiques anciens.
 
 
 
 
 
 
 
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LA MÉRIDIENNE ET SA DÉTERMINATION.
 
 
Les premières mesures de la Terre eurent lieu dès l’Antiquité où le grand méridien était « l’axe du monde » de Byzance à Méroé en Ethiopie. La véritable mesure du tour du globe est celle d’Eratosthène au IIIème siècle avant notre ère qui affiche un résultat étonnant de précision pour l’époque, 250 000 stades, c’est-à-dire 39 375 km (réellement 40 000,03 km)
 
Il était question de cartographier la France et la famille Cassini y contribua beaucoup. Toutes les mesures effectuées jusqu’en 1718 démontraient que notre globe était allongé aux pôles !
Ces mesures loin d’être précises furent reprises par l’abbé La Caille aidé par Cassini de Thury (Cassini III) qui établirent définitivement en 1744 que notre Terre est aplatie aux pôles.
 
Il était donc question de reprendre tout à zéro, avec des instruments plus précis, sur une plus longue distance et en y consacrant beaucoup d’argent. Une vraie Révolution s’engageait pour emprunter la voie la plus ambitieuse. Créer une nouvelle mesure en adoptant l’unité méridien et en refaisant les mesures de la Méridienne.
 
Après une année d’attente afin de préparer les instruments et après trois défections des membres des commissions, le départ de l’opération est donné dans la cour des Tuileries le 25 juin 1792.     
L’astronome Pierre Méchain mesurera la Méridienne de Barcelone à Rodez.
Cet observateur hors pair, patient et minutieux, naît le 16 août 1744 à Laon. Il est hydrographe, découvreur d’une dizaine de comètes et il sait harmoniser les beautés du ciel et des mathématiques.
Jean-Baptiste Delambre se chargera de la mesure de Dunkerque à Rodez.
Il naît à Amiens en 1749, littéraire, polyglotte, il est doué d’une mémoire hors du commun. Initié à l’astronomie par Lalande, il établit les tables d’Uranus, du Soleil, de Saturne, de Jupiter et de ses satellites.
Ces deux astronomes et leurs assistants utiliseront la méthode de la triangulation qui consiste à mesurer du linéaire par de l’angulaire, « si on connaît deux angles et un côté d’un triangle, on connaît tous les côtés », donc une seule mesure linéaire (celle de la base) et une série de mesures angulaires.
 
Voir le livre de D Guedj , "Le mètre du monde" dont nous avons parlé dans ces colonnes.
 
 
 
 
Voici le plan des triangles utilisés par Méchain et Delambre nos deux héros du mètre.
 
 
 
 
 
 
Un extrait des triangles servant à la mesure de la Méridienne sur le sol français, ici la région parisienne.
La lunette méridienne de l'Observatoire, construite par Lennel en 1774. Elle tourne autour d'un axe horizontal situé dans le plan méridien.
 
 
 
 
Superbe site sur la Méridienne et son calcul, les unités nos glorieux savants etc..
 
Voir aussi ce site sur l'histoire du mètre.
 
 
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LES GLOBES.
 
 
 
Globe céleste, de Claude Siméon Passemant, Paris 1759.
Célèbre globe céleste de Coronelli, Venise 1693.
Son pendant : le globe terrestre de Coronelli, Venise 1688.
Un détail du globe terrestre de Coronelli : la carte de l'Europe.
 
Vincenzo Coronelli (1650-1718), moine cosmographe et graveur, s'est spécialisé pendant son séjour à Paris (vers 1680) dans le réalisation de grandes sphères (4m de diamètre), généralement à la gloire du Roi Soleil; elles sont maintenant à la BnF de Paris, dans le Hall des globes.
Ces sphères donnaient l'état des connaissances scientifiques de l'époque.
Les globes de l'Observatoire sont plus modestes, mais néanmoins impressionnant de détails.
 
 
 
 
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UNE HORLOGE ASTRONOMIQUE TRÈS SPÉCIALE.
 
Cette pendule datant de 1710 a été construite par Pierre Fardoil, horloger place Dauphine à Paris.
Détail du cadran, qui indique en plus des jours et du quantième du mois, les phases de la Lune et la longueur du jour et de la nuit, ainsi qu'un marquage pour les moines qui devaient faire un certain nombre de prières pendant la durée de la nuit.
 
 
 
 
 
 
 
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LES NOTES DE CASSINI.
 
 
 
 
Notes originales de JD Cassini signalant qu'il voit Saturne avec la lunette de 100 pieds.
Détail des notes de JD Cassini.
 
 
Rien que pour cela cette visite valait le coup, quelle émotion de voir de la main du grand Cassini ces notes concernant Saturne.  Ces notes datent de 1684.
JD Cassini quitte l'Italie en 1669 pour Paris, où il restera et pendra la nationalité française. Il donnera naissance à toute une dynastie d'astronomes.
 
Il va découvrir les 4 gros satellites de Saturne (après Titan) et la discontinuité dans les anneaux de l'Observatoire de Paris.
 
 
 
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LES CONFÉRENCES.
 
En fait le prétexte de cette journée était "l'envie d'amphi"; il fut pleinement satisfait.
 
4 séances étaient proposées :
 
 
14h : La mission spatiale Mars Express et la climatologie de la planète
Mars, par Thierry Fouchet, Maître de conférences (Observatoire de Paris, LESIA, Université Pierre et Marie Curie) En décembre 2003, l'Agence spatiale européenne (ESA) réussissait la mise en orbite d'un satellite artificiel autour de la planète Mars. Depuis maintenant plus de 2 ans, les instruments embarqués à bord de Mars Express fonctionnent parfaitement et nous envoient une quantité inédite de données....

15h : Venus Express : premières images, premiers résultats par Pierre Drossart, Directeur de recherche au CNRS, Observatoire de Paris (LESIA) Lancée le 9 novembre 2005 depuis Baïkonour et mise en orbite autour de Vénus le 11 avril 2006, la sonde européenne "Venus Express" est destinée à étudier l'atmosphère, le climat et la surface de la mystérieuse planète Vénus.

16h : Titan : une nouvelle vision après la mission Cassini-Huygens par Athéna Coustenis, astrophysicienne à l'Observatoire de Paris (LESIA), chargée de recherche au CNRS. La mission Cassini-Huygens, collaboration entre l'ESA (agence spatiale européenne) et la NASA, est un énorme succès depuis juillet 2004. Les images les plus fabuleuses du système de Saturne avec sa majestueuse planète, ses anneaux et ses satellites font rêver scientifiques et public... Mais plus que tout, Titan, le plus gros satellite de Saturne et objet le plus
similaire à notre planète dans le système solaire, est la vedette de ce voyage : en janvier 2005 la sonde Huygens a effectué une descente dans l'atmosphère de Titan pour se poser sur un sol granuleux, parsemé de canaux sombres et de régions surélevées plus brillantes.... Dernières nouvelles de ce cosmos lointain (le plus lointain sur lequel s'est jamais posé un engin humain) issues de l'aventure de la sonde Huygens dont des données sont attendues jusqu'en 2008.

17h : CoRoT : un satellite en quête d'exoplanètes par Annie Baglin, astronome à l'Observatoire de Paris (LESIA), responsable scientifique de la mission CoRoT. Prévu pour un lancement en décembre 2006 depuis la Russie, CoRoT fait partie du programme des satellites PROTEUS dirigé par le CNES. Le télescope spatial CoRoT sera placé en orbite polaire circulaire autour de la Terre à une altitude de 896 km pour au moins deux ans et demi. Seront présentés la naissance du projet, les difficultés rencontrées, les originalités scientifiques, la réalisation... et les espoirs de découverte.


 
 
Quelques souvenirs de ces conférences.
 
 
Thierry Fouchet nous donne les dernières nouvelles de Mars Express
Pierre Drossart, nous dévoile tous les secrets de Vénus découverts par Venus Express.
Athena Coustenis (à côté de P Drossart) va nous parler de Saturne après un long combat avec l'informatique!
Moment de vérité pour Annie Baglin, responsable scientifique du projet Corot, le lancement est imminent.
 
 
 
 
Ces conférences se sont déroulées dans la Salle du Conseil de l'Observatoire de Paris, dont le plafond unique contient la célèbre peinture du "Transit de Vénus" devant le Soleil.
C'est dans cette salle qu'one été décidé les différents parcours des savant français pour suivre le transit  de Vénus de 1761.
 
 
 
 
Nous avons passé une bonne journée!
 
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C'est tout pour aujourd'hui!
 
 
Bon ciel à tous
 
 
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