Mise à jour le 9 Avril 2012
                                                                                                                                                    
   
CONFÉRENCE de Bernard LELARD
Membre de la SAF, Président de l’Association VEGA
Organisée par l'Association d'Astronomie VEGA et la Mairie de Plaisir
Au théâtre R Manuel (Château de Plaisir)
«LA VOIE LACTÉE, NOTRE GALAXIE»
Le Samedi 3 Mars 2013 à 20H30

 
Photos : JPM pour l'ambiance. (les photos avec plus de résolution peuvent m'être demandées directement)
Les photos des slides sont de la présentation de l'auteur. Voir les crédits des autres photos si nécessaire
Le conférencier a eu la gentillesse de mettre sa présentation à disposition pour téléchargement.
Elle est disponible sur ma liaison ftp  choisir planetastronomy, rentrer les login et PW ; elle s’appelle : BL-vega-VoieLactée.ppt
Ceux qui n'ont pas les mots de passe doivent me contacter avant.
 
Cette conférence a été filmée en vidéo (grâce à UNICNAM et IDF TV) et est accessible sur Internet
On la trouve à cette adresse :     http://www.youtube.com/watch?v=IkoNr3jBCQE
 
 
 
BREF COMPTE RENDU
 
Le compte rendu sera succinct, étant donné, que la présentation est disponible au téléchargement.
 
 
 
Le Théâtre R Manuel de Plaisir bien rempli !
 
 
 
 
 
Entre les constellations de Cassiopée, du Cygne et de l'Aigle on observe une bande légèrement plus brillante qui traverse le ciel.
Elle se prolonge dans l'hémisphère Sud entre le Sagittaire, la Croix du Sud pour rejoindre Orion.
 
Cette bande est en fait constituée d'étoiles : les étoiles de notre Galaxie, la Voie Lactée
 
 
 
 
 
 
La Voie Lactée vue du site du paranal (VLT)
 
 
© Y. Beletsky.
 
Tout le monde connaît l’origine de l’expression voie lactée (milky way en anglais) :
 
Dans la mythologie, les Anciens en attribuaient l'origine à des gouttes de lait tombées du sein de la déesse Junon (fille de Saturne et de Rhéa, épouse de Jupiter) alors qu'elle allaitait Hercule. 
 
 
 
 
La Voie Lactée est aussi étroitement liée au chemin de St Jacques de Compostelle que l’on trouvait en suivant celle-ci.
 
On pense aussi que le positionnement de la ceinture d’Orion relatif à la Voie Lactée est reproduit dans la position des trois pyramides relatif au Nil. La Voie Lactée était pour les anciens Égyptiens une sorte de Nil céleste.
 
 
Nous vivons au bord de la galaxie, et nous voyons surtout …..de la poussière.
Les poussières de l'Univers voyage au grès de la gravitation et se rencontrent partout, surtout dans les nébuleuses.
 
La poussière qui se promène dans le système solaire vient principalement des comètes et astéroïdes et date des débuts de la formation du système solaire.
 
Il y a une grande difficulté : comment étudier la galaxie dans laquelle nous sommes situés ?
 
Qu’est-ce donc une galaxie :
 
Un nuage d’étoiles, de gaz et de poussières tournant autour d’un bulbe central, celui-ci possédant en son centre un trou noir massif.
 
Mais comment a-t-on découvert que nous vivions dans un tel ensemble ?
Au début du XXème siècle, les télescopes étant de plus en plus performants, on découvre de plus en plus d’étoiles.
 
On se pose alors la grande question qui a donné lieu au grand débat entre Shapley et Curtis.
 
Les astronomes étaient divisés en deux camps : pour ou contre l’hypothèse des univers-îles (anciens noms des galaxies).
Harlow Shapley pensait que la Galaxie était énorme, d’un diamètre de 300.000 années-lumière, et prétendait que les autres nébuleuses spirales étaient des objets gazeux contenus dans notre Galaxie même. À cette époque on n’était pas encore capable de déterminer facilement les distances.
Dans l’autre camp, Heber Curtis, ne croyait pas à la version de la Voie Lactée d’Harlow Shapley. Pour lui la galaxie était petite et les autres nébuleuses étaient d’autres galaxies.
 
Avec l’amélioration des mesures de distances, il devint évident qu’il avait raison, la victoire revint donc à Curtis.
 
Plus on avance dans le siècle et plus on a une meilleure idée de notre Galaxie.
 
 
Première impression de la Voie Lactée par W. Herschel en 1785.
Représentation actuelle de ce que l’on pense être la structure de la Voie Lactée.
 
 
La galaxie la plus proche de nous est la galaxie d’Andromède (ou M31) qui se trouve à 2,5 milliards d’années lumière.
Elle se précipite vers nous à la vitesse de 120km/s et devrait entrer en collision dans 4 milliards d’années.
 
De telles collisions sont courantes dans l’Univers comme on le voit pour un superbe résultat : la galaxie des Antennes.
 
 
 
Notre galaxie serait âgée de 13 milliards d’années et contiendrait quelques centaines de milliards d’étoiles.
 
Plus récemment il semble que notre Galaxie en plus du bulbe, soit composée de deux sortes de disques :
Un disque mince : qui forme encore des étoiles plutôt jeunes (Population I), il est âgé de 8 à 10 milliards d’années. Contient principalement des étoiles de faible masse.
Un disque épais , découvert plus récemment (1983) contient une population plus vielle d’étoiles (12 milliards d’années) (appelée Population II).
 
Ces deux disques se sont formés dans des conditions différentes.
 
Le Soleil orbite dans le disque mince.
 
 
 
 
La structure.
 
Spirale de type barrée qui contient des bras spiraux comme indiqué sur le schéma ci-contre.
 
Le Soleil est le point jaune situé dans la partie supérieure, dans le bras d’Orion.
 
La Voie Lactée ne contiendrait que deux bras principaux et des embryons de bras. (controverse sur le nombre de bras)
 
Les bras spiraux sont en fait des ondes de densité
 
Ces ondes de densité sont des variations de la concentration de matière qui se propagent dans la galaxie. Les bras spiraux ne sont pas liés à des étoiles données, ce sont simplement des régions où la matière est temporairement plus concentrée.
 
 
 
 
 
 
Ainsi, les bras peuvent se déplacer en bloc, indépendamment de la matière, ce qui explique que leur forme ne change pas avec le temps .
 
 
Le mouvement des bras est indépendant du mouvement des étoiles.
 
On pense que la plupart des extinctions d’espèces sur Terre ont eu lieu lorsque notre Soleil traversait un bras galactique.
 
 
Illustration : les différentes extinctions d’espèces (© B Lelard).
 
 
 
 
 
 
 
Le halo galactique entoure la galaxie de façon très extensive et est composé principalement de matière noire.
Il est de forme sphérique et s’étend très largement au delà du disque galactique.
 
Le trou noir central.
Comme la plupart des galaxies, notre Voie Lactée possède en son centre (région du Sagittaire) un trou noir massif, il a été mis en évidence en étudiant les étoiles situées près du centre galactique. On s’est aperçu sur une durée de près de 15 ans qu’elles tournaient autour de « quelque chose » que l’on ne voyait pas. Manifestement c’est un trou noir, sa masse se déduit des orbites des étoiles tournant autour : quelques 3 à 4 millions de masse solaire.
On peut voir sur le film suivant les étoiles tournant autour de ce TN
 
 
Notre galaxie vue dans l’IR par Spitzer le télescope spatial.
 
 
 
Le disque galactique tourne à la vitesse de 220km/s, si bien que notre galaxie a déjà effectué 18 révolutions depuis sa naissance.
 
L’environnement de notre système solaire baigne dans une sorte de bulle d’approx 1000 années lumière de diamètre remplie de gaz chaud. Ces bulles sont créées par les explosions de SN et les vents d’étoiles jeunes.
 
C’est Rosine Lallement de l’Université St Quentin en Yvelines/Versailles notamment, qui a mis au jour ces bulles.
 
 
 
Un public attentif !
 
À bientôt pour la prochaine conférence VEGA.
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Lecture 23: The Milky Way cours de l’Ohio state University.
 
Les collisions entre galaxies par PA Duc.
 
Our galaxy, the Milky Way, conférence au Caltech.
 
La Voie Lactée présentation pdf à voir absolument, tout y est expliqué clairement.
 
Notre galaxie la voie lactée par F Combes.
 
La Galaxie par nos amis de cosmovision.
 
Formation du disque de la Voie Lactée thèse de L Vetz
 
La bulle locale et le voisinage galactique.
 
Première cartographie du voisinage de notre système solaire
 
Aidez à découvrir la structure de notre galaxie avec milkyway@home
 
 
 
 
 
 
Bon ciel à tous
 
 
Jean Pierre Martin 
www.planetastronomy.com
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