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Mise à jour 12 Novembre 2018

 

LES RENCONTRES DU CIEL ET DE L’ESPACE  RCE 2018

Organisée par l’AFA

À la Cité des Sciences et de l’Industrie  Paris

Les 1 ; 2 et 3 Novembre 2018

 

Photos : JPM pour l'ambiance (les photos avec plus de résolution peuvent m'être demandées directement)

Les photos des slides sont de la présentation de l'auteur.  Voir les crédits des autres photos.

 

J’ai assisté à quelques conférences cette année mais comme toujours c’était dur de choisir.

J’ai pris quelques notes et je rapporte certaines conférences ci-après.

J’ai donné aussi deux conférences dont je donne un court résumé et je mets mes présentations à la disposition au téléchargement (sur ligne ftp, me demander le mot de passe si vous ne vous en souvenez pas)

 

 

Plan de cette page avec accès rapide :

 

·        Ambiance générale à l'aide de quelques photos.

·        Les conférences.

·        Les conférences de JPM en atelier.

 

 

 

AMBIANCE GÉNÉRALE.

 

Cette onzième édition des RCE a encore été un succès, et ceci garce à tous nos amis de l’AFA et notamment Éric Piednoël et son équipe, bravo à eux.

Les premiers chiffres indiquent plus de 7000 visiteurs par jour.

Toutes les semaines l’AFA va publier l'enregistrement de l'une des 34 conférences, et au fur et à mesure les pdf des forums techniques afin de prolonger les Rencontres et en élargir encore l'audience.

 

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Vue d’une partie du rez de chaussée

Les météorites ont toujours beaucoup de succès

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Nos amis de la SAF étaient là aussi

Avec les fidèles au poste !

 

 

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Brigitte Alix avec ses astrolabes

Thierry Midavaine de la SAF durant son exposé sur l’observation d’une éclipse en IR.

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Jean Mouette de l’IAP nous présentait des documents 3D sur les aurores.

 

Époustouflant !

 

 

 

 

 

 

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QUELQUES CONFÉRENCES.

 

Il a fallu choisir parmi toues ces excellentes conférences, alors, voilà !

 

·         Que voit-on réellement du big bang par Jean Loup Puget

·         Mars/Rosetta/Hayabusa : la traque de l’émergence de la vie s’accélère par JP Bibring

·         Les défis technologiques de BepiColombo en route vers Mercure par D. Morançais

·         Le JWST missions et objectifs scientifiques par P. GUILLARD

·         Trous noirs et gravitation quantique par A. Barrau

·         Mars la nouvelle vague par François Forget

 

 

 

 

 

 

 

*** QUE VOIT-ON RÉELLEMENT DU BIG BANG PAR JEAN LOUP PUGET.

 

Sous-titré, d’Ératosthène à Planck !

 

 

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Jean Loup Puget a été Directeur de l’IAS (Institut d’Astrophysique Spatiale) à Orsay.

Il est à l’origine du satellite Planck dont il est le PI de HFI un des instruments de ce satellite.

Il s’est particulièrement intéressé aux différentes longueurs d’onde dans le bruit de fond cosmologique.

 

Il se définit lui-même comme un archéologue du cosmos !

 

Il procède à quelques rappels historiques.

Il commence en parlant du célèbre Ératosthène qui calcula le premier la circonférence terrestre en se basant sur un fait qu’il avait remarqué, au solstice d’été la lumière solaire éclaire le fond d’un puits à Assouan et par contre provoque une certaine ombre d’un gnomon à Alexandrie. Un simple problème de triangles semblables à résoudre et s’il connait l’angle de l’ombre et la distance entre les deux villes, il en déduit la circonférence terrestre (voir ma présentation sur les aventuriers de l’astronomie).

Évidemment à l’époque la difficulté c’était la distance à mesurer. Mais il y avait des astuces : des marcheurs qui avaient une corde entre les pieds afin qu’ils fassent des pas de longueurs égales !

 

Mais ce qu’Ératosthène et ses collègues ne se doutaient pas, c’est que l’Univers est beaucoup plus grand que ce que l’on voit.

 

On découvre aussi l’élément Hélium au XXème siècle, mais d’où vient-il ? Il ne peut pas avoir été fabriqué en grande quantité dans les étoiles, la réaction de fusion est trop lente, or notre Univers en comporte 25% (en masse) d’He.

C’est Gamov qui a la solution.

Il propose en 1949, que l’He provient des premiers instants de l’Univers, quand celui-ci était énormément chaud (milliard de K) et dense, bref dans sa phase de nucléosynthèse primordiale (voir aussi ma présentation à ces RCE sur le Big Bang).

Il pense avec justesse, qu’il doit rester une trace du feu originel, dont la température a baissé et il l’estime à quelques K.

C’est la découverte du bruit de fond cosmologique (CMB). Ce rayonnement doit se trouver dans le domaine des microondes maintenant.

À l’époque il n’avait pas les outils pour le découvrir.

 

Cela va venir quelques années plus tard avec Penzias et Wilson, par hasard, puis confirmé par des satellites comme COBE, WMAP et maintenant Planck.

L’univers est bien à la température de 2,7K très uniforme !! Pourquoi ? Ça c’est une question à laquelle on répond dans la présentation sur le BB.

 

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On découvre aussi qu’il n’y a pas que le CMB mais aussi bien d’autres radiations dans le ciel, comme on le voit sur cette illustration.

 

CRB : Cosmic Radio Background

CMB : Cosmic Microwave Background

CIB : Cosmic Infrared Background

CUB : Cosmic Ulraviolet Backgroud

CXB : Cosmic Xray Background

CGB : Cosmic Gamma Background

 

 

 

 

 

 

 

Il y a aussi la mise au jour d’un autre phénomène lié au CMB : les Oscillations Acoustiques Baryoniques (ou BAO en anglais), elles ont pour origine des oscillations au tout début de l’Univers pendant la phase la plus chaude. Ces BAO auraient laissé des empreintes dans la distribution des galaxies. Ces BAO font un lien avec la géométrie de l’Univers.

Lorsqu'on analyse la distribution d’un grand nombre de galaxies, on s’aperçoit que leur distance moyenne n’est pas faite au hasard, c’est l’influence de ces BAO.

 

 

 

Ensuite, suit une précise description du satellite Planck et en particulier du détecteur HFI dont nous avons beaucoup parlé dans ces colonnes.

 

Planck grâce à HFI voit le ciel à travers 9 filtres allant de 100GHz (approx 3mm) à 857GHz. Ce sont les résultats bruts des bolomètres pour chaque fréquence.

Tout ce qui est rouge (principalement des poussières interstellaires) n’est pas le rayonnement d’arrière-plan (le CMB).

Un traitement ad hoc permet, en éliminant les perturbations et les signaux parasites d’aboutir à la carte complète du CMB que l’on peut voir en HR ici.

Elle comporte 50 millions de pixels et est bien plus précise que WMAP.

 

 

 

 

Le télescope spatial est en L2, la plupart de ses instruments à 35K, sauf HFI qui est refroidi à 0,1K (incroyable : 100mK au-dessus du zéro absolu) grâce à trois étages de refroidissement.

 

La mission Planck a aussi permis de définir plus précisément les paramètres de l’Univers .

 

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Tout ceci semblant parfaitement conforter le modèle cosmologique actuel avec le paradigme de l’inflation.

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN SUR CE SUJET :

 

PLANCK HFI - Un regard vers l'origine de l'Univers

 

Les tout derniers résultats de Planck : CR de la conf SAF de F. Bouchet le 11 Février 2015

 

Planck et l’Univers : CR de la conférence VEGA d’Hervé Dole à Plaisir le 30 nov 2013

 

Rythme et oscillations dans l’univers : du Big Bang aux galaxies avec le satellite Planck par H Dole

 

Conférence - JL. PUGET - La mission spatiale Planck - Académie des sciences 2013 vidéo

 

 

 

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*** MARS/ROSETTA/HAYABUSA : LA TRAQUE DE L’ÉMERGENCE DE LA VIE S’ACCÉLÈRE PAR JP BIBRING.

 

 

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Jean Pierre Bibring est bien connu de nos lecteurs, il est astrophysicien à l’IAS (Institut d’Astrophysique Spatiale) d’Orsay, il a travaillé sur les missions Cassini-Huygens, MRO et est responsable de l’instrument Omega sur Mars Express.

 

Il est le scientifique en charge de la science à bord de l’atterrisseur européen Philae sur la comète 67P Churyumov/Gerasimenko.

 

La Terre serait-elle une planète banale ?

 

La vie est un produit générique de complexité croissante.

 

Elle serait présente à grande échelle dans l’Univers.

 

L’eau est essentielle à la vie : zone d’habitabilité.

 

 

 

 

Grande diversité : comme par exemple les 4 satellites galiléens tous différents les uns des autres.

 

Une séquence de processus, synthétisant une variété d’ingrédients, mènerait à des formations génériques très diversifiées sur le chemin de l’évolution.

 

À partir d’une origine commune on parvient à une grande diversité des mondes.

À partir de l’universalité des lois on assiste à une généricité (structures, lois) des processus.

Par la diversité des formes prises, il apparaît une spécificité contingente de l’évolution.

 

On découvre de plus en plus de systèmes stellaires, mais ils sont tous différents et différents aussi de notre Système Solaire.

La plupart des planètes de type Jupiter observées dans d'autres systèmes solaires (les fameux Jupiters chauds) sont bien plus proches de leur Soleil que notre Jupiter.

 

D’où une explication sur la formation des planètes.

 

On part de l’effondrement d’un nuage.

 

1ère phase : les collisions

 

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Elles provoquent l’accrétion des cométésimaux et des planétésimaux.

 

La forme dominante solide est la glace dès que celle-ci est stable.

 

 

 

Les planètes géantes se forment à l’extérieur de la «ligne des glaces» car pour accréter du gaz il faut avoir un gros noyau et pour avoir un gros noyau il faut qu’il se forme vite, là où la glace est stable donc loin de l’endroit où se forme la protoétoile.

 

 

 

 

 

 

 

 

2ème phase : la migration planétaire

 

Cette histoire de migration est apparue avec la découverte des premières exoplanètes.

En 1995 Michel Mayor et Didier Queloz découvrent la première exoplanète. Celle-ci tourne autour de son étoile (51 Peg) en 4,23 jours terrestres ; sa masse est considérable 0,46 fois la masse de Jupiter (la plus grosse de notre système solaire).

Après coup on comprend facilement que pour bousculer son étoile il fallait une grosse planète proche.

Mais comment une planète aussi massive peut-elle se trouver si proche de son étoile ?

Cela ne ressemble en rien à notre système solaire

 

Les planètes géantes proches de leur étoile ont migré vers leur étoile.

On sait que les planètes géantes se forment loin de leur étoile et pourtant on en trouve à proximité.

On a récemment mis en évidence un phénomène de migration.

Cette migration a lieu lorsqu’une planète interagit avec le disque de gaz autour d’une étoile.

Quels sont les effets sur le matériau du disque et les propriétés des futures planètes internes ?

 

Jupiter et Saturne se sont formées en quelques millions d’années à partir d’un disque proto planétaire composé de gaz, de glace et de poussières principalement, elles se sont formées en fait loin du Soleil, là où il y avait suffisamment de matière (glace d’eau) à accréter.

Les géantes gazeuses Jupiter d’abord, puis plus tard Saturne, en absorbant le gaz (sa masse augmente et sa distance au Soleil diminue) et la glace, perd de son moment cinétique et se met à spiraler vers l’intérieur.

Elle migre vers l’intérieur vers une orbite approximativement où se trouve Mars actuellement.

 

 

En se déplaçant, Jupiter bouscule tout sur son passage et dégage l’espace (zone représentée en blanc).

 

Saturne subit le même genre de phénomène plus tard et se précipite aussi vers la partie centrale du système solaire.

 

Ces deux planètes compriment alors la matière proto planétaire près du Soleil menant à un anneau (ne dépassant pas 1UA), dont la matière va servir à faire grossir les planètes telluriques, sauf Mars, situé sur son bord externe (cela explique la petite taille de Mars).

 

Là se produit, à un moment une résonance (3/2) entre les orbites de Jupiter et de Saturne

 

 

 

 

 

 

 

Il n’y a aucun effet si cela se fait très vite.

Si le disque est essentiellement constitué de gaz, la planète va rentrer presque jusqu’au centre du disque et il ne se passera rien.

 

Mais si la planète met du temps, on commence à avoir dans le disque des planétésimaux de l’ordre du kilomètre.

 

Au fur et à mesure que la planète pénètre dans le disque, elle vide tout sur son passage.

 

L’accrétion ultérieure des planètes comme la Terre devient impossible jusqu’à vider complétement la cavité.

 

Si cela va jusque-là, on n’est plus là pour en parler.

 

La question est donc pourquoi sommes-nous là quand même ?

 

 

 

Est-ce que le fait que l’on soit là pour en parler est lié au fait que Jupiter et Saturne n’ont pas migré puisqu’on les voit très loin. Et si c’est le cas pourquoi n’ont-elles pas migré alors que les autres semblent migrer ?

 

La réponse est donnée par le « scénario de Nice ».

 

La migration est un processus très générique ; il a vraisemblablement également pris place dans le système solaire primordial, imposant « ses conditions initiales » à l’évolution ultérieures des mondes planétaires.

 

Cependant les formes planétaires prises, dues aux propriétés spécifiques du disque protoplanétaire (structure, composition…) ont conduit à un système solaire « unique ».

 

(Contingent : éventuel, qui peut ou ne pas arriver)

 

 

3e phase : L’accrétion planétaire

 

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Les protoplanètes internes, composées majoritairement de minéraux anhydres ont incorporé des grains riches en glace du système externe.

Mais l’évolution du disque interne (grains anhydres) n’aurait pas conduit à des objets suffisamment hydratés comme nos planètes internes.

 

L’accrétion des planètes ne s’est pas faite uniquement à partir de ce disque mais avec du matériau (comètes) qui vient du système externe. Des grains de glace se sont mélangés avec les grains anhydres du disque pour former les planètes telluriques.

Cette glace sera éventuellement la source de l’eau remontée en surface pour participer aux océans.

 

 

 

 

 

Tout ceci s’est déroulé en l’espace de quelques millions d’années.

 

 

 

 

4e phase : Des impacts géants

 

 

700 ou 800 millions d’années après se produira les impacts du grand bombardement tardif (LHB) qui façonnera presque définitivement le système solaire.

Il a joué un rôle fondamental pour la Terre en créant, à cause d’un impact géant (10.000°C !), la Lune qui a stabilisé l’obliquité de notre planète, de plus en faisant remonter le magma (imbibé d’eau) et en se refroidissant, a permis la formation des océans et des plaques tectoniques.

Plus tard les comètes auraient pu apporter l’eau et les molécules organiques par exemple.

À la fin de la période des impacts géants, qui se mesure en dizaines de millions d’années, on obtient une cinquantaine d’embryons dans le système solaire et toutes les collisions vont se faire avec ces objets-là.

La taille de ces objets est de l’ordre de quelques milliers de kilomètres.

Pour l’essentiel ils ont presque tous disparus lors de chocs frontaux.

 

La Terre a ainsi subi un choc géant qui a joué un rôle majeur et a formé la Lune ;

La Lune a ensuite eu un rôle critique sur l’évolution du climat de la Terre. C’est en effet la Lune qui stabilise l’obliquité de la Terre et permet de maintenir un climat pérenne sur des milliards d’années.

L’impact géant a effacé tout ce qu’il y avait d’antérieur, l’instant zéro de la recristallisation c’est maintenant celui-là.

 

Même quand est arrivé le «grand bombardement tardif» (Late Heavy Bombardement LHB), il n’y a qu’une fraction des océans qui a disparue. On est resté pour l’essentiel avec des océans stables.

 

 

 

 

 

 

 

 

En résumé :

 

Les planètes géantes nécessitent des noyaux massifs qui ont grossi rapidement afin d’accréter des atmosphères massives.

Cela impose que ces noyaux soient majoritairement formés de glace d’eau, qui ne peut rester dans cet état que loin de son étoile.

Les planètes géantes proches de leur étoile (comme on le remarque parmi les exoplanètes) y ont migré.

Lors de cette migration, il y a action sur le matériau du disque et donc sur les propriétés des futures planètes internes.

 

Une question essentielle : la vie a-t-elle émergée ailleurs que sur Terre ?

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN SUR CE SUJET :

 

Rosetta, Mars, des clés pour l’origine du vivant par Jean Pierre BIBRING, séminaire Académie des Sciences.

 

Le modèle de Nice chez Wikipedia.

 

Mission Rosetta : objectifs et contextes scientifiques par JP Bibring, superbe, tout est dit, à voir absolument !

 

La mission Rosetta/Philae : CR de la conférence IAP de JP Bibring du 3 Mars 2015

 

Le système solaire dans le cadre du programme Origine des planètes et de la vie Bruno Bézard LESIA, Observatoire de Paris

 

Formation des systèmes stellaires et planétaires conditions d’apparition de la vie

 

 

 

 

 

 

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*** LES DÉFIS TECHNOLOGIQUES DE BEPICOLOMBO EN ROUTE VERS MERCURE PAR D. MORANÇAIS.

 

 

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Didier Morançais est responsable satellites scientifiques chez Airbus Defence and Space.

Il avait précédemment travaillé à l’ESA en Hollande.

 

On a déjà beaucoup écrit sur la mission BepiColombo, je ne noterai que des nouveaux points ou éclaircissements.

 

C’est le 20 Octobre 2018 dernier que ce satellite, ou plutôt cet ensemble de satellites a décollé pour atteindre Mercure après un long voyage. Le lancement a permis de donner une vitesse de départ supérieure à 11 km/s, afin que l’ensemble puisse procéder aux différentes assistances gravitationnelles et devant être attiré finalement par Mercure au bout de 7 ans vers Décembre 2025.

 

C’est donc une croisière interplanétaire de 7 ans et de 8,5 milliards de km qui démarre, avec assistances gravitationnelles de la Terre (1 fois) de Vénus (2 fois) et de Mercure (6 fois).

L’ensemble est équipé notamment de propulsion électrique qui doit lui permettre de freiner de façon continue. En effet on ne peut pas aller vers le Soleil n’importe comment ; il faut freiner en permanence !

On doit arriver à Mercure avec une vitesse équivalente à la vitesse de Mercure sur son orbite, afin d’être capturé automatiquement.

Le transfert de la Terre vers Mercure nécessite de freiner de 7 km/s, ce qui sera produit en partie par les assistances gravitationnelles mais aussi par la propulsion électrique dont la participation au freinage sera de 5 km/s.

 

La séparation du module de transfert (MTM) s’effectuant en Octobre 2025 après 18 orbites autour de la planète.

 

La capture par gravité devrait se faire le 5 Décembre 2025.

Ensuite séparation de l’orbiteur MMO.

Libération du baffle de protection et libération du MPO qui va descendre sur une orbite plus basse.

 

Voici les orbites des MMO et MPO.

Le MPO (ESA) sera en orbite polaire 480 x 1500 km et le MMO (JAXA) en polaire mais très elliptique approx : 590 x 11640 km et en mode toupie : rotation constante.

 

 

 

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L’environnement thermique autour de Mercure.

 

Mercure orbite le Soleil entre 0,31 UA et 0,47 UA.

 

L’intensité solaire varie d’un facteur 2 entre ces deux positions (6300 W/m2 vs 14500 W/m2).

 

D’où les mouvements complexes du MPO au cours de l’année mercurienne représentés sur le diagramme ci-contre.

 

 

 

 

Mercure est la planète la plus proche du Soleil. L’intensité solaire est plus de 10 fois plus grande que celle au niveau de la Terre.

La température de la face illuminée est de 450°C ce qui provoque un rayonnement IR supplémentaire au niveau de l’orbite de MPO, nécessitant une protection adaptée.

 

 

Configuration de transfert vers Mercure :

 

Puissance consommée totale 13 kW :

·         Propulsion électrique solaire (SEPS) : 10 kW

·         Le MPO : 0,7 kW

·         Le MMO : 0,3 kW

 

La génération de puissance est uniquement fournie par les panneaux solaires orientables du Module de Transfert (MTM). Ceux-ci sont inclinés par rapport au Soleil afin de préserver leur durée de vie.

Ce sont deux panneaux solaires haute température fournis par Airbus (2 fois 5 panneaux élémentaires comportant en tout 11.000 cellules). Le pic de puissance : 13 kW.

Les cellules sont opérationnelles de -170°C à +215°C. les matériaux eux-mêmes pouvant tenir jusqu’à 560°C.

Ces cellules résistantes aux UV sont fabriquées par Azur Space.

 

Les sondes sont en sandwich de fibre de carbone et d’aluminium.

 

 

Quelques mots sur la propulsion électrique (SEPS) du MTM, elle comporte :

·         4 moteurs T6 de QinetiQ

·         De 75 mN à 145 mN chacun (c’est très très peu : la pression d’une feuille de papier sur la main !)

·         Vont être utilisés pendant 739 jours.

·         580 kg de Xénon comme carburant à leur disposition.

 

 

En orbite autour de Mercure :

 

·         Les orbiteurs MPO et MMO ont leur propre système de puissance.

·         MMO (JAXA) est en rotation constante (spinné) avec des panneaux solaires fixes.

·         MPO (ESA) est orienté nadir avec un refroidisseur vers l’espace froid, ses panneaux solaires sont orientables. En cas de panne, une protection d’urgence se déclenche en moins de 3 secondes pour protéger le satellite.

 

Les différents défis thermiques sont résumés sur cette slide :

 

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BepiColombo est arrivé en Avril 2018 à Kourou pour le lancement en Octobre.

 

Dernière nouvelle : le déploiement de son antenne s’est bien passé le 25 Oct 2018, comme on le voit sur cette animation.

 

 

Bonne route Bepi !

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN SUR CE SUJET :

 

 

Le site de BepiColombo à l’ESA

 

The BepiColombo Spacecraft par Airbus GmbH

 

Voyage to Mercury par la planetary society

 

Pioneering QinetiQ Solar Electric Propulsion System (SEPS) to power ESA's BepiColombo mission to Mercury

 

BepiColombo Electric Propulsion Thruster and High Power Electronics Coupling Test Performances

 

 

 

 

 

 

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*** LE JWST MISSIONS ET OBJECTIFS SCIENTIFIQUES PAR P. GUILLARD.

 

 

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Pierre Guillard est de Sorbonne Université, chercheur à l’IAP.

 

Il a travaillé sur l’instrument MIRIS du James Webb Telescope.

 

Sur ce sujet aussi, j’ai déjà beaucoup raconté.

 

On peut consulter avec intérêt la présentation très (trop ??) complète faite à l’occasion de cette conférence à Rouen en 2018.

 

Je ne répèterai pas tout ce qui a déjà été dit.

 

Le JWST ou le Webb est un télescope principalement dans l’IR. Pourquoi ?

 

 

 

 

 

http://www.planetastronomy.com/special/2019-special/05oct/clip_image013.jpgEn visible (optique comme disent les anglo-saxons) on ne peut pas voir les objets très lointains, car à cause de l’expansion de l’Univers, leur lumière se trouve maintenant décalé vers le rouge (redshift) et l’IR.

 

Donc il faut aller dans l’IR pour atteindre ces limites.

 

On voit ici la comparaison des différentes gammes de mesure des trois principaux télescopes spatiaux. Avec le JWST on gagne un facteur 100 par rapport aux précédents. (Surface collectrice plus grande)

 

 

 

 

Pour la même image, pour Spitzer qui était un télescope IR avait besoin d’une pose de 90.000 secondes alors que le Webb obtient avec même une résolution meilleure avec 1.000 secondes !

 

Le JWST possède principalement 4 instruments :

 

·         La caméra dans le proche infrarouge (NIRCam), fournie par la NASA par l’intermédiaire de l’Université de l’Arizona

 

·         Le spectrographe dans le proche infrarouge (NIRSpec), qui fonctionne dans des longueurs d’onde similaires, fabriqué par Astrium GmbH et fourni par l’ESA et dont les détecteurs et l’ensemble de micro-volets sont, eux, fournis par la NASA.

 

·         L’instrument dans l’infrarouge moyen (MIRI) – est fourni par un consortium d’organismes européens (dont le CEA) financés sur des fonds publics et par la NASA, la coordination étant assurée par l’ESA.

 

·         Le détecteur de guidage de précision/caméra à filtre accordable (FGS/NIRISS), est fourni par les Canadiens de l’ASC

 

 

Le refroidissement des instruments est principalement passif.

Le bouclier en Kapton est toujours situé face au Soleil de manière à ce que le télescope soit toujours « à l’ombre »

 

Le côté face au Soleil est à 90°C alors que le côté opposé avec les miroirs et instruments est à -170°C.

 

 

 

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Mais le Webb devrait aussi s’intéresser aux exoplanètes et à leurs atmosphères.

 

On voit ici ce que pourrait être le spectre détecté par NIRSpec d’une atmosphère planétaire.

 

Le NIRSpec utilise la technologie innovante des microvolets devant masquer la lumière parasite d'objets non désirés situés au premier plan.

 

 

 

 

 

 

 

  

 

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Mais l’IR permet aussi de voir à travers l’opaque.

 

Donc à travers les gaz froids des galaxies, les poussières et l’Hydrogène.

 

 

 

On voit ici les différents jeux de filtres permettant d’atteindre les objets à identifier utilisés par le HST pour la célèbre image du champ profond XDF.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Webb a aussi comme objectif d’étudier la formation des galaxies.

 

Comment elles se sont formées, quelle est leur structure, leur forme.

 

 

Sont-elles homogènes, non homogènes ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN SUR CE SUJET :

 

Le site du JWST à la NASA, très détaillé.

 

Le JWST chez eo-portal : https://directory.eoportal.org/web/eoportal/satellite-missions/j/jwst

 

Webb vs Hubble Telescope

 

Studying the First Galaxies with the Hubble and the Webb Space Telescopes

 

 

 

 

 

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*** TROUS NOIRS ET GRAVITATION QUANTIQUE PAR A. BARRAU.

 

 

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Salle comble pour Aurélien Barrau que l’on ne présente plus :

 

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Astrophysicien spécialiste des trous noirs et de la cosmologie.

 

Il est professeur à l’Université de Grenoble-Alpes et travaille au LPSC (Laboratoire de Physique Subatomique et de Cosmologie) de Grenoble.

 

 

 

Sa conférence en entier sur YouTube :

 

https://www.youtube.com/watch?v=bLqeW0Tp86A&t=40s

 

 

 

 

 

 

 

Quelques notes :

 

Les trous noirs poussent nos théories dans leur retranchement.

 

Ils existent, car pour le moment on n’a pas trouvé d’autres explications possibles.

 

Sont-ils dangereux ? Non, ce ne sont pas les ogres que l’on croit ; ils sont nécessaires pour stabiliser les galaxies.

 

Ce sont des sphères parfaites, leur surface c’est l’horizon des évènements.

Cet horizon est mathématique, son passage est indolore.

 

À propos de la Relativité Restreinte : seul l’espace-temps existe.

Les voyages dans le futur sont possibles, voir les particules à très courte durée de vie.

 

À propos de la Relativité Générale : chute des objets. La gravité est « démocratique », la même pour tout le monde !

C’est une modification de l’espace.

 

Les galaxies s’éloignent….sans bouger !

 

Séjourner au voisinage d’un trou noir vous propulse dans le futur.

Dans un TN on ne peut pas être à l’arrêt.

Dans un TN temps et espace s’échangent.

 

 

La taille intérieure d’un trou noir de Schwarzschild (charge nulle et moment cinétique nul) ne fait que croitre alors que sa taille extérieure ne varie pas.

 

Mais pour un trou noir de Kerr (en rotation) ce n’est pas le cas.

Un TN de Kerr possède en plus de l’horizon des évènements, une zone, appelée l’ergosphère, dans laquelle tout objet y tombant rentre en rotation dans le même sens que le TN. Cette zone est extérieure à l’horizon.

Dans cette région, le TN a tendance à entrainer la matière et l’espace dans son mouvement, c’est l’effet Lense-Thirring.

 

Cet effet pourrait aboutir à la notion de Multivers et à de nouvelles théories.

 

 

À propos de Mécanique Quantique, à petite échelle tout devient discontinue, aléatoire et imprévisible.

Le vide n’est jamais vide ! Les fluctuations quantiques vont faire qu’il y a création de paires de particules dont l’une peut disparaitre au voisinage d’un TN. D’où l’évaporation.

 

 

Le futur de ces théories : il y a deux grandes théories actuelles qui essaient de mixer Relativité Générale et MQ :

 

·         La théorie des cordes qui répond à certaines questions

·         Et plus prometteur la gravité quantique à boucles avec ses atomes d’espace.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN SUR CE SUJET :

 

 

Sa page perso.

 

Trous Noirs et Grav Quant à boucles : CR conf SAF avec Al. Perez du 11 Mai 2016

 

Thermodynamique du trou noir

 

Habitons-nous un trou noir ? : CR conf SAF (cosmologie) avec D Elbaz du 24 Sept 2016

 

Les trous noirs quantiques : CR de la conf SAF (cosmologie) de P Vanhove du 13 Oct 2018

 

 

 

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*** MARS LA NOUVELLE VAGUE PAR FRANÇOIS FORGET.

 

 

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François Forget est aussi bien connu de nos lecteurs, il est chargé de recherche du CNRS attaché à l'Institut Pierre Simon Laplace travaillant en coopération avec diverses Universités parisiennes.

 

Il est responsable du LMD : laboratoire de météorologie dynamique.

 

 

Il a travaillé dans le passé aussi au CNES et au centre Ames de la NASA.

 

Il est spécialisé dans les modèles climatiques planétaires.

 

Il a donné de nombreuses conférences sur Mars, je ne vais pas tout répéter, voir les références plus bas pour plus de détail.

 

 

 

 

 

 

 

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François a travaillé sur beaucoup de missions martiennes, dont beaucoup ont échoué, comme on voit sur le panorama plus haut.

 

En moyenne une mission martienne sur deux a échoué pour diverses raisons.

 

 

Comme il dit, l’exploration spatiale est difficile. (Phrase de Kennedy aussi)

 

 

 

 

 

 

 

Mais beaucoup de missions passées ont été aussi de brillants succès comme :

 

Mariner 9 en 1971 qui nous a fait découvrir le vrai visage de Mars.

Les Viking en 1976 premiers atterrisseurs avec expériences biologiques. En 1976.

Mars Global Surveyor en 1996 (fin en 2006)

Pathfinder et son petit robot en 1996 qui a passionné le public

Les robots Spirit et Opportunity en 2003, Oppy travaille toujours en 2018.

Phoenix premier robot dans la banlieue du pôle N martien.

 

Les missions en cours et toujours opérationnelles :

 

Mars Express de l’ESA

Mars Odyssey

Mangalayan (Inde)

Mars reconnaissance Orbiter MRO

Maven

Opportunity

Curiosity le dernier robot de la NASA.

Exomars de l’ESA/Roskosmos (voir plus loin)

Insight en cours de transfert vers Mars.

 

 

Les missions en cours et futures doivent répondre aux questions suivantes :

·         Comment se forment les planètes comme Mars ?

·         Que s’est-il passé sur Mars, il y a 4 Ga ? La vie est-elle apparue ?

·         Pourquoi Mars n’a pas connu le même destin que la Terre ?

·         Comment fonctionne le climat martien aujourd’hui ?

·         La vie subsiste-t-elle dans le sous-sol ?

 

La mission Exomars devrait essayer de répondre à quelques-unes de ces questions.

 

La première phase a réussi avec l’orbiteur TGO devant

 

C’est l’orbiteur TGO (Trace Gas Orbiter) qui est la partie la plus intéressante de la mission, en effet, elle doit notamment détecter la présence ou non de méthane.

 

 

On sait en effet que l’on a découvert récemment (notamment Curiosity) des traces épisodiques de ce gaz, lié principalement à la vie biologique, mais des signes permanents n’ont pas encore été mis au jour. Ce sera un des buts de TGO.

 

 

 

Il y a plusieurs causes possibles à la présence de Méthane, qui sont représentées sur ce graphique .

 

Depuis sa mise en orbite autour de Mars, TGO n’a fait que freiner par aérofreinage, il est maintenant (depuis Avril 2018) pleinement opérationnel pour ses recherches.

 

Une remarque sur l’échec de l’atterrisseur Schiaparelli (qui s’est crashé !), mais on a pu recueillir toutes les données pendant la descente, tout n’a pas été perdu.

Le problème s’est produit au moment de l’ouverture du parachute, on a saturé le gyroscope et certains instruments qui croyaient être déjà à Terre, on a donc coupé le moteur et …boum !

Pour l’ESA ce n’est qu’un « petit » bug.

 

 

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Une nouvelle mission avec de nouveaux acteurs : la mission Hope (traduction de l’arabe) des Émirats Arabes Unis.

 

F Forget nous fait remarquer qu’aux EAU la plupart des scientifiques sont …des femmes.

 

L’orbite de cette sonde est intéressante : elle est équatoriale.

 

 

 

 

 

 

Autres missions en cours ou prévues :

 

INSIGHT : atterrissage le 26 Nov 2018 à suivre en direct à la Cité des Sciences.

Sonde intéressante semblable physiquement à Phoenix, mais avec le premier véritable sismographe pour étudier le cœur de la planète.

On en reparler dans quelques jours.

 

 

 

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Mars 2020 nouvelle mission NASA.

Bâti autour d’un reste de Curiosity auquel il ressemble.

 

Mais avec qq chose d’original : un petit hélicoptère !

Vidéo hélicoptère.

 

Dans l’atmosphère très ténue de Mars, ses pales vont tourner très vite : 3000 t/min

 

Nombreux systèmes de rechange de Curiosity utilisés., mais avec de nouvelles roues !

 

Lancement été 2020.

Atterrissage similaire Curiosity (skycrane).

 

 

 

 

 

Il doit pouvoir collecter quelques dizaines d’échantillons mis dans un conteneur et qui seront ramenés sur Terre lors d’une mission suivante.

 

 

Et au-delà de 2020 …. Voir slide ci-après :

 

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POUR ALLER PLUS LOIN SUR CE SUJET :

 

François Forget sur Mars : CR de sa conférence à la SAF le 18 Nov 2009

 

Mars, histoire d'un autre monde : CR de la conférence de F Forget aux RCE 2006 le 11 Nov 2006

 

Les Émirats en route vers la planète Mars article du Monde.

 

Mars 2020 au JPL.

 

Poster Mars 2020.

 

Mars 2020 : la construction du rover de la Nasa a débuté

 

The $2.4-billion plan to steal a rock from Mars, article de Nature

 

 

 

 

 

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LES CONFÉRENCES DE JPM EN ATELIER.

 

 

·         Le Big Bang pour les (presque) nuls par JPM

·         L’histoire du calendrier par JPM

 

 

 

Je n’ai pas eu le temps et l’occasion d’assister à d’autres conférences dans les forums techniques, je ne résume que les deux que j’ai données.

 

 

*** LE BIG BANG POUR LES (PRESQUE) NULS PAR JP MARTIN.

 

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Une salle comble pour un sujet pas facile !

 

 

 

Jean Pierre Martin 

Physicien membre de la Société Astronomique de France et de VEGA

 

Je suis aussi responsable du site de news astro : www.planetastronomy.com

 

En fait je vais raconter l’histoire du Big Bang.

 

C’est un sujet long que j’ai essayé de réduire le plus possible, mais je mets la version complète en ligne au téléchargement sur mon site internet.

Ceux qui n’ont pas le mot de passe doivent me le demander par mail.

La présentation se trouve dans le dossier CONFÉRENCES JPM et s’appelle :

BB UNIVERS.zip

 

 

 

 

 

 

Voici juste un très court résumé. CR plus détaillé dans la référence citée plus bas (ESEO)

 

FERMION = MATIÈRE      BOSON = RAYONNEMENT

Les quarks sont des particules (fermions) très sociables : elles ne vivent qu’en groupe.

Les quarks constituent le tissu de la matière : les protons et les neutrons

Il y a approx 14 Milliards d’années (Ga) se produisit un événement considérable

L’espace et le temps n’existaient pas et de rien (à priori) se produit une explosion de matière et d’énergie. On l’appellera le Big Bang.

Dès qu’il s’est formé l’Univers vieillit : il entre en expansion et donc se refroidit

La densité d’énergie est si grande au début que la matière qui essaye de se créer est détruite aussitôt par le rayonnement Il n’y a pas de lumière tellement la densité de particules est importante !!! L’Univers est opaque. Il le reste pendant 380.000 ans époque (CMB) où la température a baissé et où l’Univers devient enfin transparent.

 

 

Les 4 forces fondamentales de l’Univers :

 

 

L’histoire de l’Univers résumé sur ce graphique.

 

 

 

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Les différentes étapes de la formation de notre Univers.

C’est ce que l’on pense aujourd’hui, mais, qui comme tout en science peut être remis en cause demain !

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN SUR LE SUJET :

 

L’Histoire du Big Bang : CR de la conf à l’ESEO d’Angers de JPM le 22 Mars 2017

 

Le BB naissance évolution Univers : CR conf VEGA d’O. Laurent du 19 Mai 2018

 

Finding the Big Bang : CR conf. de Jim Peebles à l'IAP le 30 Juin 2009

 

Le Big Bang par G Villemin.

 

Le modèle standard... et ses problèmes par Serge Boisse

 

 

 

 

 

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*** LE CALENDRIER ET SON HISTOIRE.

 

 

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Public toujours aussi nombreux et intéressé.

 

 

 

Jean Pierre Martin 

Physicien membre de la Société Astronomique de France et de VEGA

Je suis aussi responsable du site de news astro : www.planetastronomy.com

 

J’ai mis en ligne au téléchargement ma présentation sur mon site internet.

Ceux qui n’ont pas le mot de passe doivent me le demander par mail.

La présentation se trouve dans le dossier CONFÉRENCES JPM et s’appelle : NEW-CALENDRIER-2018.pptx.

 

 

 

 

 

 

Sous-titré :

Le temps qui passe ou comment en est-on arrivé au calendrier

 

­La Terre tourne sur elle-même autour de la ligne NS de l'Ouest vers l'Est en 23H56mn04sec introduisant ainsi un mouvement APPARENT du ciel de l'Est vers l'Ouest pendant le même temps, c'est le MOUVEMENT DIURNE.

­La Terre tourne aussi annuellement autour du Soleil dans le sens direct (CCW) et donc là aussi il existe un mouvement APPARENT du Soleil dans le ciel dans le sens contraire des aiguilles d'une montre (CCW) ou d'Ouest en Est.

­L'axe de rotation est incliné sur l'écliptique (23°27') ce qui donne naissance au phénomène des saisons, au cours d'une année, la même région ne va pas recevoir la même quantité de rayonnement solaire.

­C'est ce phénomène des saisons et de leurs retours qui a motivé nos ancêtres à établir un calendrier.

­Notre planète est inclinée sur son axe de rotation

­Quand elle tourne autour du Soleil, le Nord et le Sud ne reçoivent pas toujours la même quantité de Soleil

­La Terre étant inclinée sur son orbite autour du Soleil possède quelques points caractéristiques

­Solstice : été et hiver, les plus longues et plus courtes journées (latin SOLSTITIUM : arrêt du Soleil)

­Équinoxes : printemps et automne même durée du jour et de la nuit.

­Mais l'orbite de la Terre n'est pas tout à fait circulaire, c'est une ellipse et d'après les lois de Kepler, plus on est près plus on va vite (aires égales en temps égaux), elle passe au périhélie en Janvier, et donc elle va plus vite en hiver et plus lentement en été. Ceci va donc mener au fait que les durées des 4 saisons ne sont pas identiques. L'été sera plus long que l'hiver.

­ 

­

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­Les saisons ont rythmé la vie de nos ancêtres, aussi ont-ils voulu établir une règle permettant de déterminer leurs retours (crue du Nil par exemple)

­Le jour c'était une trop petite unité

­Suivant des activités, l'Homme a utilisé le Soleil ou le cycle lunaire pour mettre au point une méthode d'évaluation du temps.

 

Les différents temps :

­Sidéral : par rapport au fond des étoiles  365,2565 jours

­Mais la Terre se déplace sur son orbite Il faut attendre un peu avant de retrouver midi juste : temps solaire  365,2422 jours

­Année calendaire : 365 ou 366 jours.

­Midi c'est quand le Soleil est au plus haut dans le ciel !!!

 

 

 

 

 

LA PROBLÉMATIQUE DES CALENDRIERS

­Tient aux faits suivants :

­Il n’y a pas un nombre entier de jours dans une année solaire : 365,24 jours

­Il y a plusieurs types d’années : sidérale et synodique (solaire)

­Il n’y a pas un nombre entier de lunaisons dans une année : 12 lunaisons = 354 jours

­Il n’y a pas un nombre entier de jours dans une lunaison (synodique) : entre deux même phases de la Lune : 29 j 12h 44 mn

­Tout ceci a donné naissance à différents types de calendriers

 

Et nous nous intéresserons principalement au nôtre.

 

 

Au temps des Romains, la plupart des mois avaient un numéro, mais avec des exceptions.

Néanmoins Septembre (7) Octobre (8) etc.. mais en fait ces mois sont les 9 et 10 de notre calendrier.

Oui, car avec les Romains l’année commençait en Mars.

L’année possédait aussi 10 mois de 30 ou 31 jours. On compensait pour retomber sur une année solaire avec des mois supplémentaires (Janvier et Février).

Mais l’année était toujours plus courte (355 jours)

 

Jules César prit la décision en 46 av JC, de réformer le calendrier qui va s’appeler calendrier julien

Un cycle de 4 ans est mis en place, l’année devient égale à 365j et 6h grâce à l’année bissextile. Il se choisit aussi un mois (Juillet). La nouvelle religion accepte ce nouveau calendrier.

 

Mais l’année solaire réelle étant de 365,24, au cours des siècles un décalage se produit. 10 jours en 1582.

 

Le pape Grégoire XIII supprime ces 10 jours, c’est la naissance du calendrier actuel le calendrier grégorien.

Il modifie la règle des années bissextiles afin de coller le plus possible à la réalité.

 

Ouf !

 

Plein d’autres détails dans la présentation.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN SUR CE SUJET :

 

Histoire des calendriers

 

Le calendrier, toute une histoire…

 

Les différents calendriers dans l 'histoire

 

La Machine d’Anticythère ; CR de la conférence SAF de JJ Dupas le 11 Mars 2015.

 

Le calendrier chez Wikipedia.

 

 

 

 

 

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Prochaine conférence mensuelle de la SAF à TeleComParistech : Vendredi 14 Dec 2018  19H00

 

CONFÉRENCE d’Olivier WITASSE Planétologue ESA

SUR  « LA MISSION JUICE VERS LES LUNES GLACÉES DE JUPITER. »

 

 

 

Réservation à partir du 10 Novembre 2018

 

Entrée libre mais réservation obligatoire. (Vigipirate)

 

 

Bon ciel à tous

 

 

Jean Pierre Martin   Président de la commission de cosmologie de la SAF

www.planetastronomy.com

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