LES ASTRONEWS.de planetastronomy.com:
Mise
à jour : 3 Juillet 2006
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Événements : Calendrier
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et CR
Astronews
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ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :
Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires
Sommaire de ce
numéro :
L'ère
radiative (ou plasmatique) : CR de la conf. de la commission de cosmologie
de la SAF. (03/06/2006)
2004
XP14 : Il va nous frôler de près! (03/07/2006)
Hubble
: Il voit double à Beta Pictoris.
(03/07/2006)
Hubble
: Il devient borgne, un remède est nécessaire. (03/06/2006)
Spitzer : La recette pour réussir une bonne galaxie. (03/07/2006)
XMM Newton : Une boule de gaz dans Abell 3266. (03/07/2006)
Venus-Express : Double vortex au Pôle Sud. (03/07/2006)
Cassini-Saturne : Deux ans en orbite. (03/07/2006)
Cassini-Titan : L'anneau de lumière! (03/07/2006)
Cassini-Titan :.Comparaison IR/Radar. (03/07/2006)
Viking : Cela fait trente ans déjà! (03/07/2006)
Les rovers
martiens :Opportunity voit un levé de Terre et de Jupiter! (03/07/2006)
MGS : Les lunettes de Mars. (03/07/2006)
Mars-Odyssey :.La main de Mars (03/07/2006)
SMART :.Elle se prépare à la fin prochaine. (03/07/2006)
Un site Internet à découvrir :.Astrolambesc !?. (03/07/2006)
Si vous êtes
capable de lire ces lignes dans les jours qui viennent, c'est que les
calculateurs de trajectoires du JPL ne se sont pas trompés et que cet astéroïde nous a bien
frôlé aujourd'hui 3 Juillet 2006 mais d'une distance raisonnable (un peu au
delà de la Lune).
Cet astéroïde a
été découvert seulement en 2004 par le célèbre
Linear, et est classé comme potentiellement dangereux (en anglais : PHA :
Potentially Hazardous Asteroid) par le Minor Planet Center dirigé par notre ami
Brian Marsden à Cambridge , Mass, USA.
Son orbite se
trouve à cette page.
L'astéroïde 2004
XP14 a un diamètre inférieur à 1km et devrait passer à 400.000km au dessus de
nos têtes, sa vitesse devrait être de 17km/s soit approx. 8 degrés par heur
dans le ciel.
Il devait être
facilement observable par des instruments d'amateur (vers 22H dans le Dragon)
(Photos NASA/HAST/STScI)
Le télescope
spatial Hubble vient de
mettre au jour deux disques de poussières entourant l'étoile Beta Pictoris,
on savait depuis longtemps que cette étoile possédait un disque, mais deux
c'est une nouveauté.
Cette étoile est
jeune aussi : quelques 10 millions d'années.
Ceci pourrait être
l'indication de la présence d'une planète de type Jupiter.
Le disque est
beaucoup plus faiblement lumineux que l'étoile dans le domaine du visible; car
la poussière réfléchit la lumière seulement. Pour mieux le distinguer la caméra
ACS (qui va avoir bien des malheurs bientôt) utilise son coronographe qui
bloque la lumière de l'étoile centrale.
Les photos
montrent très clairement qu'un deuxième disque est présent, il est incliné de
quelques degrés par rapport au disque principal. C'est bien un deuxième disque
et non pas de simples émanations du premier disque.
La meilleure
explication pour un tel disque est donc la présence d'une planète de l'ordre de
20 masses de Jupiter située dans le plan de ce second disque et qui attire la
matière du premier disque.
Cela est pensable,
car même dans notre propre système solaire, le plan des planètes est légèrement
différent pour chaque planète et les inclinaisons sont de l'ordre de quelques
degrés par rapport au plan de l'écliptique (sauf pour Pluton), ici
l'inclinaison du deuxième disque est de 4°.
C'est David Golimowski de la Johns Hopkins University
de Baltimore qui est l'auteur principal de l'article qui va paraître dans
Astronomical Journal de Juin 2006.
Les Français, David Mouillet et Jean-Charles Augereau
du Laboratoire d'Astrophysique de l'Observatoire de Grenoble (LAOG), ont effectué
des simulations sur calculateurs et donnent des indications sur la possible
formation de ce disque secondaire : une planète massive située sur une orbite
inclinée attire effectivement des petits corps du disque principal et les
forcent à s'aligner avec son plan orbital. Ces corps perturbés peuvent ensuite
se choquer et créer ainsi ce deuxième disque tel qu'on le voit dans les photos
de Hubble.
La durée de vie de tels grains de poussière est
relativement courte d'après Mr Golimowski, de l'ordre de quelques centaines de
milliers d'années, mais comme l'étoile a au moins dix millions d'années, cela
signifie que ce processus est en perpétuel action.
Beta Pictoris est une étoile de l'hémisphère Sud,
située à 63 années lumière de nous, donc notre voisine presque immédiate, elle
est beaucoup plus jeune que le Soleil, deux fois plus massive et donc 9 fois
plus brillante.
C'est le satellite Infra
Rouge IRAS qui détecta il y a vingt ans la présence d'un disque de
poussières.
Puis Hubble
imagea aussi cette étoile, puis le Keck de Hawai et
bien entendu enfin
l'ESO.
La page de Bêta Pictoris à l'IAP.
Bêta
Pictoris par Futura Sciences.
Bêta Pictoris
chez SEDS (Students for the Exploration and Development of Space)
La page très
didactique de F-HOU (d'après "Hands On Universe" américain, mais
en français) sur Bêta Pictoris.
La plupart des
photos les plus impressionnantes prises par Hubble, notre télescope spatial,
l'ont été avec la caméra ACS (Advanced Camera for Survey) , et bien elle
vient de tomber en panne.
Les scientifique
de Baltimore (là où se trouve le Science Telescope Institute : STScI) font tout
ce qu'ils peuvent pour la remettre en marche, mais jusqu'à présent sans succès.
Elle est passée en
"safe mode" (sécurité) sans prévenir, et on ne sait pas pourquoi.
Il y a une caméra
de rechange, mais celle ci n'a encore jamais été mise en service.
Néanmoins les
responsables sont optimistes, mais il ne faut pas oublier l'age canonique de
Hubble, 16 ans dans l'espace, et les fonctions vitales commencent à péricliter,
un petit check up serait nécessaire avec une révision des "milliards de
km".
La
caméra ACS a été installé lors de la visite d'inspection de 2002 (voir
photo NASA ci contre : Jim Newman et Michael Massimino installent la caméra
lors de STS 109) et s'est déjà mise plusieurs fois automatiquement en mode
sécurité, mais généralement le problème était réglé rapidement, ce n'est pas le
cas aujourd'hui.
Car en fait la
cause n'est pas connue.
Il semble que
l'alimentation électrique de la caméra était "hors limites" ce qui
l'a mis en position sécurité.
Indépendamment de
cela, Hubble a besoin de nouvelles batteries et de nouveaux gyroscopes, une
mission navette devrait être programmée mais la date n'est pas encore définie,
ni la faisabilité de la mission.
On pourrait à
cette occasion aussi changer de caméra.
Les dernières
réunions au GSFC qui dirige l'opération Hubble, semblent indiquer que la
solution est proche.
Elle devrait être
progressivement être remise en service vers le 4 Juillet.
Dernière
nouvelle : le 30 Juin 2006
avec quelques jours d'avance la
NASA annonce la remise en service de la caméra de Hubble, well done boys!
Les premières
observations scientifiques devraient suivre.
Tout
sur Hubble sur votre site préféré dans les archives.
(Photos NASA/JPL Caltech/Spitzer)
Spitzer notre
observatoire infra rouge, nous offre cette semaine la recette pour réussir
une bonne Galaxie.
Vous prenez beaucoup de matière noire, vous y ajouter
du gaz, vous remuez et vous laissez reposer un moment.
Au bout d'un certain temps une galaxie se forme, c'est
aussi simple que cela!
Cette recette pour cuire une galaxie ressemble à la
recette du pain où vous ajoutez de la levure (yeast en anglais, j'ai appris un
mot grâce à l'astro aujourd'hui!) mais la levure des galaxies, c'est la matière
noire!
De nouvelles études menées par les scientifiques de
Spitzer pensent qu'il faut plus d'une pincée de matière noire, une quantité
minimum est nécessaire sinon le pain ne lève pas, pardon, la galaxie ne se
forme pas.
Le Dr Duncan Farrah de Cornell (NY) a étudier la
recette des galaxies et il en arrive à la conclusion que ces pincées de matière
noire sont relativement constantes en quantité de galaxies en galaxies. En
effet la matière noire si elle n'émet aucune lumière et qu'elle est donc
invisible, possède une masse et donc exerce une force d'attraction (la gravité)
sur d'autre matière noire et aussi sur la matière ordinaire.
Cette condensation va déclencher la création d'étoiles
qui vont former les galaxies.
Le point nouveau de cette étude est qu'il faille une masse critique afin que le processus d'allumage
d'étoiles se déclenche.
Cette analyse
est basée sur les données de la caméra SWIRE
(Spitzer Wide-area Infrared Extragalactic) de Spitzer qui s'est penchée sur des
centaines d'objets très lointains, appelés galaxies IR ultra lumineuses (ULIRG
en abrégé anglais).
Ce sont des
jeunes galaxies très brillantes et dont l'activité de formation d'étoiles est
très importante.
On pourrait penser que les galaxies sont réparties au
hasard dans l'espace mais ce n'est pas vrai, et la raison pourrait bien être
comme nous l'explique le Dr Farrah, les grumeaux de matière noire autour des
jeunes galaxies qui s'attirent entre eux.
C'est en déterminant comment s'agglutine ces jeunes
galaxies qu'il mesure la quantité de matière noire présente dans cette colle
galactique. Plus elles sont compactes, plus il y avait de matière noire.
En faisant cette étude, ils se sont aperçus de quelque
chose de bizarre, quelque soit la galaxie étudiée, proche ou lointaine, elle
semblait être entouré de la même quantité de matière noire (l'équivalent de
10.000 milliards de masses solaires), ils en ont donc déduit que ce devait la
masse minimum requise pour créer une galaxie ultra lumineuse.
Ces grumeaux de matière noire pourraient être les
graines qui donnent naissance à ces galaxies.
Les galaxies de notre univers proche, par contre se
forment autrement.
La recette complète concernant tous les types de
galaxies n'est pas encore connue, on cherche.
Cette image provient de l'étude avec SWIRE des
galaxies lointaines. En cliquant sur l'image vous aurez une version moyenne
résolution.
Que voit on?
La photo du haut représente 1/10 du champ de l'étude
menée par SWIRE, les points bleus sont des étoiles chaudes de notre propre
galaxie, les points verts plus faiblement lumineux sont des étoiles et galaxies
hors de la notre.
Les points oranges très faiblement lumineux sont des
galaxies très lointaines (milliards d'années lumière).
Les 3 images inférieures sont des détails de ce champ.
À gauche la
galaxie du têtard (Tadpole) résultat de l'interaction de deux galaxies; au
milieu une galaxie (rare) annulaire CGCG 275-022 (CGCG veut dire Catalog of
Galaxies and Clusters of Galaxies originellement créé par F Zwicky) qui est le
siège de beaucoup de naissance d'étoiles.
À droite, les galaxies les plus distantes que SWIRE
peut détecter.
Les images de SWIRE sont composées de 3 couleurs : le
bleu représente la lumière visible (qui apparaîtrait bleu/vert à l'œil humain),
le vert qui correspond à l'IR de 3,6µ et le rouge qui représente les émissions
à 8µ.
Les zones étudiées par SWIRE sont choisies parmi les
zones du ciel les plus "vides" d'étoiles ou de gaz de notre propre
galaxie.
On peut consulter aussi l'article
de Cornell sur le même sujet.
Tout sur Spitzer
et l'astronomie IR sur ce site.
Le satellite Européen en X, XMM-Newton est à l'origine d'une
découverte peu banale : une immense boule de gaz remplie
de plasma chaud de millions de degrés, en forme de comète qui fait
plusieurs milliards de fois la masse de notre Soleil et qui traverse une
galaxie lointaine à l'impressionnante vitesse de 750km/s.
Cette boule de gaz s'étend sur une longueur de 3 millions
d'années lumières, elle est située dans la galaxie Abell 3266 à quelques 800
millions d'années lumière de nous.
La température des gaz de l'amas Abell est évaluée à
près d'une centaine de millions de degrés, il contient aussi des milliers de
galaxies.
Cet amas est maintenu stable par la présence de
matière noire par action gravitationnelle.
Voici une représentation de l'entropie de cette boule
de gaz basée sur les relevés de XMM, rappelons que l'entropie est une mesure du
"désordre" de la matière.
Cette photo indique la différence entre le gaz plus
froid et dense de la "comète" et le gaz chaud et très peu dense de
l'amas. Ce gaz est relativement plus froid que les autres gaz de l'amas
On voit avec détails les gaz s'échappant du noyau de
la "comète" et formant une longue queue de gaz froid.
Les zones rouges sont plus froides que les zones
vertes, bien que tout cela soit quand même des températures énormément élevées.
Cette boule de gaz se serait formée lors de la
collision de deux amas de galaxies et aurait été éjecté puis attiré par Abell
3266.
C'est ce que pense le Dr Dr. Alexis Finoguenov astrophysicien
et assistant professeur du Département de Physique de l'Université de Baltimore
(UMBC) et scientifique du célèbre Max Planck Institut pour les sciences extra
terrestres à Munich en RFA.
Il a eu la gentillesse de répondre à quelques unes de
mes interrogations pour la préparation de cet article, merci à lui.
Est ce que cette boule de gaz joue un rôle dans
l'évolution de l'amas, on n'a pas encore la réponse.
Tout sur l'astronomie
en X sur votre site préféré.
(Photos ESA).
Depuis le 11 Avril de cette année 2006,Venus Express a
été capturée dans une orbite très allongée (350.000km et 400km) qui a présenté
l'avantage d'observer l'atmosphère de Vénus sous son aspect global.
En effet après cette orbite de capture, la sonde sera
beaucoup plus près afin d'examiner la planète avec plus de détails.
La plus grande découverte a été celle
d'un double vortex énorme au dessus du Pôle Sud un peu similaire à celui du
Pôle Nord. Le Pôle Sud avait été très peu étudié avant la visite de Venus
Express.
Si vous cliquez sur l'image ci dessus vous verrez une
petite vidéo gif des photos en fausse couleur prises par la spectro VIRTIS (à 5
microns) entre le 12 et 19 Avril 2006 pendant son orbite de capture. Le Pôle
Sud est toujours au centre des images. Autour du Pôle on voit ce double vortex
(taches rouges centrales) et sa rotation, on voit aussi l'évolution du
terminateur, la zone verte qui sépare la jaune (le jour) de la bleue (la nuit).
Ce qui est aussi représenté sur les six images fixes.
Les vents animés de grande vitesse se déplacent vers
l'ouest et complète une rotation en quatre jours.
Cet effet de "super
rotation" génère normalement la formation d'un vortex au dessus de
chaque Pôle, mais pourquoi deux?
Les scientifiques de l'ESA n'ont pas encore
l'explication et comptent beaucoup sur la mission Venus Express pour donner des
solutions.
La sonde européenne a aussi utilisé pour la première
fois la "fenêtre Infra Rouge" de l'atmosphère; en effet observée à
des longueurs d'onde bien particulière, on peut arriver à détecter les
émissions des couches profondes de l'atmosphère, donnant ainsi un aperçu des
nuages très denses qui sont situés vers les 60km d'altitude.
Voici une de ces images.
Partie gauche : vue diurne du Pôle Sud de Vénus dans
le visible à 380nm où l'on remarque des formations atmosphériques.
Ces structures sont probablement dues à la présence de
poussières et d'aérosols dans l'atmosphère vénusienne.
Partie droite : vue nocturne de la même zone en IR à
1,7µ, où l'on remarque la complexité de la structure nuageuse provenant de
différentes couches. Les zones les plus brillantes qui correspondent aux zones
émettant le plus de rayonnements, sont les moins nuageuses.
L'étude de la composition chimique a aussi débutée.
L'atmosphère de Vénus est principalement composée de
CO2 , les rayonnements solaires craquent cette molécule pour produire du CO et
O2 dans la haute atmosphère .
Venus Express a déjà détecté la présence de O2 dans la
haute atmosphère et de CO au sommet de la ciuche nuageuse.
Les mesures continuent.
L'aventure
Venus Express sur votre site préféré.
(photos : NASA/JPL)
Le JPL et la NASA vont
bientôt fêter les deux années de la sonde Cassini en orbite autour de
Saturne.
C'est en effet le
30 Juin 2004 qu'elle se mit en orbite après une manœuvre audacieuse : le
passage entre les anneaux.
Depuis cette date,
Cassini a étudié tour à tour toutes les lunes de Saturne et les anneaux, nous
envoyant tous les jours des photos merveilleuses de cet étrange univers, que
nous vous avons fait partager sur ce site.
Cassini a
découvert trois nouvelles lunes de Saturne, il a aussi révélé plus de détails
surprenants sur Japet et son étrange bourrelet équatorial, sur Encelade est ses
geysers, il a surpris Prométhée en train de voler de la matière à l'anneau F;
mis au jour des ondes de densité et une structure en spirale de l'anneau F,
etc…
Titan aussi a été
un des buts principaux en plus de la sonde européenne Huygens, Cassini y
effectue régulièrement des passages, il en a effectué 15 et il en est programmé
encore une trentaine avant la fin officielle de la mission qui devrait être
dans deux ans, si elle n'est pas prolongée, ce que nous souhaitons tous.
On s'est
particulièrement intéressé à Titan, car elle a probablement eu des conditions
similaires à celles de notre Terre : une atmosphère originelle de méthane et
d'ammoniac. Serait ce une Terre au réfrigérateur, car nous, nous avons eu la
chance d'être près de notre étoile et donc d'avoir de l'eau sous toutes ses
formes.
La troisième année
en orbite va être passionnante, elle devrait aboutir à 17 survols de Titan et
51 manœuvres d'ajustement orbital afin d'arriver à ces rencontres. La première
manœuvre est d'ailleurs pour bientôt, le 2 Juillet 2006 avec un survol de
Titan, cela devrait permettre le survol le plus près de
Titan le 22 Juillet 2006 à seulement 950km de sa surface!!!!!!!!!
À la fin Juillet,
les contrôleurs vont commencer à faire changer l'orbite de Cassini par rapport
au Soleil de 180° permettant ainsi une vue imprenable des anneaux, cette modification
d'orbite va prendre presque un an.
La deuxième partie
de la mission de notre sonde va être aussi chargée que la première, espérons
qu'elle sera aussi riche.
À l'occasion de
ses deux ans en orbite la NASA nous offre une petite vidéo pot pourri de 12MB
avec son et sous titres que vous pouvez voir directement ou télécharger,
soit aller à la page média
du JPL pour plus de choix.
On peut aussi consulter le site
général de la NASA à ce sujet.
Comme d'habitude,
vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et
vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
Les prochains
survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites
de Cassini par The Planetary Society; très bon!
Voir liste des principaux
satellites.
(Photos NASA/JPL)
Encore une photo
fantasmagorique de Titan, la plus grosse lune de Saturne.
Titan dans le plan des anneaux est vu en
contre jour par Cassini, le soleil qui se couche, diffuse sa lumière dans
l'atmosphère épaisse de cette lune de 5150km de diamètre.
On remarque même
quelques structures dans l'hémisphère Nord.
J'ai
"poussé" un peu le contraste et les couleurs pour rendre les détails
plus visibles.
On remarque après
étude détaillée de la photo, le petit point à gauche de Titan, (j'ai augmenté
le contraste et j'ai ajouté une flèche), c'est Janus, 180km de diamètre.
Image prise par
Cassini le 2 Juin 2006 dans le visible d'une distance de 2,3 millions de km.
Comme d'habitude,
vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et
vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
Les prochains
survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites
de Cassini par The Planetary Society; très bon!
Voir liste des principaux
satellites.
(photos : NASA/JPL)
Le
JPL vient de mettre à notre disposition une petite animation gif courte mais
assez lourde (clic sur l'image) concernant Titan.
On
y voit la comparaison entre les informations de la caméra ISS (Imaging Science
Subsystem) qui filme entre le proche UV et le proche IR, et le radar SAR
(Synthetic Aperture Radar).
La
première vue est une vue par l'ISS en proche IR d'une région de Titan située
près de l'équateur (1150km x 900km) et où l'on distingue dans le bas à droite
de l'image la région Xanadu.
La
deuxième image montre la même région vue au radar, on y distingue alors le
cratère de 90km sur la droite baptisé Guabonito et à gauche une zone brillante
appelée Shikoku Facula. On aperçoit aussi vers le centre de l'image les fameuses
dunes dont nous avons déjà parlé.
Bref, cela
ne me rajeunit, cela fait trente ans que j'ai suivi les exploits des sondes
martiennes Viking 1 et 2 qui ses ont posées sur Mars en 1976 pour le
bicentenaire de l'indépendance américaine, j'ai même eu la chance d'être aux
USA à cette époque et quelques années plus tard de voir sa réplique à l'échelle
1:1 au Air & Space Museum de Washington. (voir photo qui donne l'échelle).
Quelle aventure, oubliée malheureusement par beaucoup.
Ce n'était pas des sondes comme maintenant petites et
compactes, mais de véritables usines à gaz, des merveilles de technologie.
Les années 1970, c'était la glorieuse époque de la
conquête martienne, les missions Mariner avaient été couvertes de succès, on
commençait à toucher du doigt la géographie de la planète rouge, on se posait
des questions sur la vie possible sur Mars, il ne manquait plus que des
analyses in-situ.
Ce fut le but des missions Viking, orchestrées comme
il se doit par le JPL de Pasadena en Californie.
Les sondes étaient doubles pour des raisons de
sécurité, et en deux parties chacune.
Il y avait un atterrisseur et un sonde qui tournait en
orbite martienne pour prendre des photos et cartographier la planète et pour
servir de relais radio.
Viking 1 se pose le premier, on voit enfin des photos
de Mars prises à partir du sol; on gratte le sol avec la pelle prévue à cet
effet. Viking 2 a aussi du succès, nous avons deux explorateurs en état de
marche sur Mars.
Mais la grande aventure c'est la recherche de
phénomène biologique; il y a à bord des engins trois expériences qui auraient
dues être fondamentales dans la réponse aux questions sur la vie possible. En
fait elles nous ont fait se poser encore d'autres questions. La nature défend
ses secrets.
Il faudra encore attendre.
Une des premières images en direct du sol martien
À l'occasion de ce trentenaire, la NASA nous fournit une vidéo quicktime de 36MB que vous pouvez
voir ou télécharger, elle résume les principales phases de la mission. (autres
options de vidéos sur
la page média).
POUR SE REMÉMORER CETTE AVENTURE :
Le site de la mission
à la NASA avec de nombreux liens.
Les archives
photos de la mission Viking.
Très complet par nos amis de nirgal.net les missions
Viking.
Le programme Viking chez
Wikipedia.
Et aussi sur
ce site en français.
Un résumé (en
anglais) de la mission.
(Photos NASA/JPL)
Opportunity toujours en route lentement vers le
cratère Victoria, a filmé il a quelques temps, un levé de Jupiter et un levé de
Terre, c'était le 29 Décembre 2005.
Nos amis du JPL en ont fait une animation gif (temps
réel 30 minutes) que vous pouvez voir en cliquant sur la photo.
La Terre se lève à droite et plus tard sur la gauche
on aperçoit Jupiter.
On aperçoit même au milieu de l'animation une
météorite qui trace le ciel martien.
Plus de
détails sur cette animation à Cornell.
Les meilleures
photos sont classées dans le planetary photojournal que vous pouvez retrouver à
tout instant:
http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Mars
Où sont les rovers
maintenant, cette
page de la NASA vous donne la carte précise des chemins et emplacements.
Les images en
couleur par des amateurs: http://www.lyle.org/~markoff/
Comprendre les
couleurs : http://www.highmars.org/niac/education/mer/mer00b.html
Les rapports de mission par Steve
Squyres (responsable mission) mis à jour régulièrement. (anglais)
(Photo MSSS/NASA)
Les vacances approchant, vous aurez certainement
besoin d'une paire de lunettes de Soleil, en voici une fournit gracieusement
par Mars Global Surveyor qui a photographié ce double cratère sur Mars.
Évidemment j'ai présenté ces "lunettes" de
façon à ce qu'elles apparaissent ainsi, sur la photo originale elles sont
tournées autrement.
Ce sont deux cratères d'impact a moitié remplis de
poussières près de Promethei Terra dans le bassin Hellas.
À signaler aussi sur le site des images de MGS :
En 3D anaglyphe, le cratère Galle et
ses différentes couches géologiques.
Aussi à voir cette pente abrupte
d'un fossé dans Noachis Terra.
Toutes les photos de
MGS à la disposition du public.
(Photo : Themis/NASA)
Mars Odyssey et ses
artistes de l'Arizona State University nous communiquent de temps en
temps des images prises par THEMIS et "améliorées" par des grandes
vedettes de la photo numérique.
C'est le cas de cette photo, que j'ai baptisée
"La main de Mars" traitée par le célèbre Don Davis pour qu'elle apparaisse en
"vraie" couleur.
Cette configuration particulière correspond à un dépôt
brillant (recouvert de glace?) dans le cratère Pollack.
Image Credit: NASA/JPL/ASU/Cornell/Don Davis
Toutes les photos
prises par Odyssey sont rangées ICI.
(Photo : ESA)
La sonde
européenne SMART 1 qui tourne autour de notre satellite depuis plus de 16 mois
est en train de mettre
fin à sa mission.
Les contrôleurs de
l'ESA (Darmstadt) lui font exécuter une manœuvre (grâce aux moteurs chimiques)
afin de s'écraser sur la Lune vers le 3 Septembre prochain.
Le lieu d'impact a
été choisi pour être visible de la Terre par les astronomes amateurs et
professionnels.
Il est représenté
sur cette carte (simulation graphique).
C'est une mission
couverte de succès qui va s'achever ainsi (il n'y a plus de Xénon pour le
moteur ionique!), non seulement on a testé avec succès la propulsion ionique,
mais on a aussi détecté grâce à ses instruments du Calcium dans le sol lunaire
et en plus la mission a été une des moins gourmande au point de vue budget :
une centaine de millions d'euros.
Si on n'était pas
intervenu, l'impact aurait eu lieu sur la face cachée.
Je vous rappelle
que nous comptons vous convier à une grande manifestation gratuite (très
probablement au Parc aux Étoiles de Triel sur Seine) à cette occasion, où nous
traiterons tous les sujets concernant la Lune et la conquête lunaire.
Nous essayerons de
faire suivre en direct l'impact de
SMART.
Peut être cela
sera t il aussi impressionnant que cet impact de météorite du 2 Mai 2006 sur la
Lune dans la Mer des nuages, qui s'est très bien vu de la Terre.
À cet effet
consulter cette
page de la NASA sur laquelle on voit le film des
événements, en espérant que Smart fera un aussi joli impact.
L'ESA vient de sortir un pot pourri
d'images de la caméra AMIE de Smart, ces ont plus d'une centaine d'images mises
bout à bout dans ce petit
film vidéo avi de 6,44MB.
Comme la caméra se
déplace vers l'Ouest nos amis de l'ESA ont baptisé ce petit film West Side
Story.
Toutes les images
sont prises pendant une orbite complète quand la sonde se déplaçait vers la
face Ouest de la Lune, elles datent du 29 Décembre 2004 et démarrent vers 70°
longitude W, l'altitude variait entre 1000km (au dessus du Pôle Sud) et 5000km
(au dessu du Pôle Nord).
Le voyage commence
par le bassin Oriental (image 25), puis on aperçoit les bords de l'Océan des
Tempêtes (images 52 à 56) qui s'étend sur plus de 2500km; le cratère de
Pythagore apparaît images 115 à 119.
Puis différents
cratères défilent sous nos yeux : le cratère Carpenter (image 125 et photo); le
cratère Poncelet (127) et Mouchez (133) et finalement Gioja (135).
La
mission SMART dans les archives de planetastronomy.com.
(ce paragraphe est
le votre si vous avez un site astro à nous faire connaître, n'hésitez pas à
nous contacter)
Notre ami Jean
François Duchène habite la petite commune de Lambesc qui est un agréable
village de 8000 habitants au cœur de la Provence, entre Avignon et Aix en
Provence (1/2 heure de voiture de chaque coté).
Avec son compère
Christian Barret il anime un site
Internet de photos astro qui démarre et que je vous conseille d'aller
visiter.
Comme il dit :
Coté ciel, l’altitude de 225 m nous permet de belles nuits d’hivers, bien glaciales…
-14° cette année courant février, et dont le ciel a été « lavé » par
le mistral toute la journée.
C’est dans ces
conditions que les photos que l'on peut voir sur le site ont été prises.
Ces photos sont
pas mal du tout, allez donc les voir.
Ils ont aussi le compte rendu du salon
Explore Espace de Mandelieu que l'on peut consulter.
Allez bon courage
pour votre site et beaucoup de nuits claires.
C'est tout pour
aujourd'hui!!
Bon ciel à tous!
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