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Mise à jour : 11 Janvier 2007   
 
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Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires
 
Sommaire de ce numéro :  
Matière Noire : Cartographier en 3-D l'invisible.(11/01/2007)
GRB : Un sursaut du troisième type découvert par Swift. .(11/01/2007)
Super Nova : Un nouveau type découvert. .(11/01/2007)
Un trou noir : Là où on ne pensait pas le trouver. .(11/01/2007)
Spitzer : Les piliers de la création, le retour! .(11/01/2007)
Hubble : Témoin de la création d'un disque planétaire. .(11/01/2007)
Hiver : Où es tu??? .(11/01/2007)
Cassini : Happy New Year from Saturn! .(11/01/2007)
Cassini-Titan :.Des lacs incontestables. .(11/01/2007)
Mars : Viking avait peut être trouvé de la vie après tout! .(11/01/2007)
Photos d'amateurs :.Ludovic Jaugey avec deux parutions! .(11/01/2007)
Les magazines conseillés :.Pour la Science de Janvier 2007. .(11/01/2007)
 
 
 
 
MATIÈRE NOIRE : CARTOGRAPHIER EN 3-D L'INVISIBLE. (11/01/2007)
 
 
 
C'est en analysant les résultats de l'étude COSMOS (acronyme de Cosmological evolution Survey en anglais) entreprise par Hubble, qu'une équipe internationale a pu créer une carte tridimensionnelle représentant la distribution de matière noire dans l'Univers.
C'est une nouvelle fondamentale en cosmologie et qui confirme les théories existantes.
 
Le challenge avec la matière noire, c'est qu'elle est ….noire, c'est à dire invisible, elle n'émet ni ne réfléchis de lumière. La comparaison donnée par nos amis astronomes est celle ci : c'est comme essayer de tracer le plan d'une ville en n'ayant à notre disposition que des photos aériennes nocturnes, à part les rues éclairées on ne voit rien de l'essentiel, la structure même de la ville est cachée.
 
Cette équipe internationale est conduite par Richard Massey du California Institute of Technology (Caltech), USA, elle comprend aussi beaucoup de nobles représentants de notre pays : Alexie Leauthaud (Laboratoire d’Astrophysique de Marseille), H.Aussel (Service d’Astrophysique du CEA), J.P. Kneib (Laboratoire d’Astrophysique de Marseille), Henry McCracken (Institut d’Astrophysique de Paris), S.Pires (Service d’Astrophysique du CEA); A.Refregier (Service d’Astrophysique du CEA), J.L. Starck (Service d’Astrophysique du CEA).
De nombreux autres chercheurs font partie de l'équipe je ne peux pas tous les citer, qu'ils me pardonnent.
 
 
Cette carte est tirée de l'étude COSMOS de Hubble, qui couvre une surface du ciel suffisamment grande (neuf fois la pleine lune) de telle sorte que les structure filamenteuses à grande échelle de la matière noire soient visibles.
 
L'information distance, donnant l'effet 3D provient de la combinaison des spectres des télescopes du VLT, de Subaru et du CFHT.
 
Voici une carte 3D de la matière noire basée sur l'étude COSMOS de Hubble. Cette carte montre clairement le réseau de filaments de matière noire qui s'effondre graduellement en fonction de l'action de la gravité et qui grossit de plus en plus au cours du temps.
 
Image supérieure : trois tranches de matière noire à différentes époques (redshift différents).
 
Image inférieure : combinaison des différentes tranches de matière noire. La distance augmente de la gauche vers la droite.
Il est à remarquer que la répartition de matière noire devient de plus en plus irrégulière (moins compacte) de la droite vers la gauche, des temps reculés vers le présent.
 
Credits: NASA, ESA & R. Massey (California Institute of Technology)
 
 
 
 
 
Ceci semble confirmer la théorie disant que la matière a évolué à partir d'un ensemble plutôt lisse au temps du BB vers plus de complexité.
Les filaments de matière noire se sont d'abord formés et ont constitués un échafaudage, ou une ossature pour la fabrication des étoiles et des galaxies en matière "ordinaire".
 
Cette carte en 3-D montre que la matière "ordinaire", se concentre le long des régions les plus denses de la matière "noire". On peut y identifier un réseau de filaments, se croisant là où se trouvent les amas de galaxies.
 
Sans matière noire, il n'y aurait pas eu assez de masse dans l'Univers pour que les grandes structures s'effondrent en galaxies.
 
 
L'établissement d'une telle carte est indispensable pour comprendre comment évoluent les galaxies et se mettent en amas au cours du temps. Cela peut même lever un coin du voile de cette inconnue qu'est l'énergie noire qui s'oppose à la gravité.
 
Les résultats semblent être en accord avec les théories actuelles.
 
Nos lecteurs ont eu beaucoup de chance, j'ai pu joindre deux des principaux investigateurs de cette étude.
 
 
 
 
Richard Massey (voir photo de gauche, ©R Massey);a eu la gentillesse de me faire parvenir son article de Nature et de commenter brièvement cette découverte.
Bien que la matière noire domine la masse de l'Univers, elle n'a pas pu être mise en évidence par les astronomes depuis que F Zwicky l'avait postulée en 1930.
Elle est invisible, aussi nous ne pouvons pas la voir directement.
Au lieu de cela, nous avons utilisé Hubble et lui avons demandé de regarder des galaxies très lointaines, si lointaines qu'elles se trouvent "derrière" de la matière noire.
Ces galaxies sont faites de matière ordinaire, mais leur lumière doit obligatoirement passer au travers de matière noire avant de nous atteindre.
Pendant ce voyage, cette lumière est affectée par le phénomène de lentille gravitationnelle.
De façon similaire à la déviation d'un rayon lumineux par une lentille en verre, la gravitation de cette matière noire change légèrement la direction et la forme des rayons lumineux, conduisant à une altération de la forme de ces galaxies.
La déformation observée sur les formes des galaxies a été employée pour reconstruire la distribution de la masse intervenant le long de la ligne de visée.
Cette modification est très faible, de l'ordre de 1 à 2%, donc difficile à mesurer et c'est en cela qu'Hubble est un puissant outil.
 
Malgré cela, nous traitons la distribution de ces galaxies de façon statistique; c'est à dire qu'en utilisant l'effet de lentille gravitationnelle, les galaxies d'arrière plan nous renseigne sur la masse totale en avant plan. On a un point de vue échantillonné de la distribution des masses dans l'Univers; un peu comme les motifs d'un papier peint sur un fond irrégulier et donnant ainsi une idée de ce qu'il y a derrière sur le mur.
 
 
 
Alexie Leauthaud, effectue sa en thèse au LAM (Laboratoire d'Astrophysique de Marseille) avec Jean-Paul Kneib et partira ensuite faire un post-doc au LBNL (Lawrence Berkeley National Laboratory) a Berkeley (USA), bref une grosse tête comme on dit, mais pas seulement (voir photo ©A Leauthaud); elle a eu aussi la gentillesse de nous donner ses commentaires sur ce projet.
 
 
 
 
1)      comment est on sûr que les rayons lumineux des galaxies lointaines croisent le chemin de la matière noire?

En fait, on travaille dans ce que l'on appelle l'hypothèse de 'Weak Lensing' ou de cisaillement gravitationnelle faible. C'est a dire que les rayons lumineux qui nous proviennent des galaxies lointaines ne sont que très peu déviés. Lorsque l'on observe une effet de cisaillement gravitationnel sur une galaxie lointaine, on est assuré qu'il' y a de la matière noire sur la ligne de visée, quelque part entre cette galaxie et nous

Rappel de la conférence de Y Mellier à ce sujet (je vous conseille de revoir ce compte rendu):
Le cisaillement gravitationnel cosmologique (cosmic shear) analyse la statistique des distorsions gravitationnelles induites par les grandes structures de l'univers. Ces propriétés sont interprétées pour déterminer des paramètres cosmologiques et sonder le spectre de puissance de la matière et son évolution temporelle.
Ce champ de déformation est dû aux effets de lentille gravitationnelle induits par les concentrations de matière présentes sur les lignes de visée. La mesure de ces effets permet aujourd’hui de cartographier la distribution de matière noire sur d’immenses fractions du ciel.
L'amplitude de la déformation dépend de l'amplitude du champ de gravité donc de la masse (baryonique et noire) située derrière la lentille.
Suivant que l'on est dans l'axe ou décentré on peut voir plusieurs images de l'objet.
De même la gravité devrait déformer légèrement la forme des galaxies, elles ne sont plus "rondes" mais un peu "elliptiques".
 
C'est grâce à cette méthode que l'on s'aperçoit de l'énorme quantité de matière invisible (noire) contenue dans l'Univers
 
 
2) comment peut on affirmer que des filaments de matière noire ont été les points de cristallisation des grandes structures de matière elle ordinaire?

La matière noire domine largement la composition de l'univers. En fait, on pense aujourd'hui que la matière baryonique ne représente qu'une très faible fraction de la matière dans l'univers. C'est donc la matière noire qui détermine le champ de gravitation et la matière baryonique est piégée et contrainte à suivre le déplacement de la matière noire. On s'attend donc à trouver des fortes concentrations de matière baryonique (par exemple des galaxies) dans des zones denses en matière noire, ce que nous montre exactement la carte que nous venons de publier.
 
 
 
Merci à vous deux et bonne continuation dans vos recherches.
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Le communiqué (en anglais) chez Hubble. (vidéos à télécharger).
 
Une vidéo montage de cette expérience (attention 25MB!) en mpeg.
 
 
L'annonce sur le site de Hubble à l'ESA (anglais).
 
L'annonce en français sur le site de l'INSU.
 
 
 
Il faut aussi ne pas oublier nos amis du Max Planck Institute for Astrophysics de Garching près de Munich en RFA, qui viennent aussi de mettre au point des techniques de détection de matière noire, ces techniques sont basées sur des méthodes radio-astronomiques.
 
Elles sont particulièrement bien expliquées dans cet article pdf de 19 pages en anglais (si vous n'aimez pas les maths abstenez vous!).
 
Distribution de matière noire sur une surface de la taille d'un quart de la Lune. Provenant d'une simulation numérique. À gauche : image qui pourrait être donnée par un radio télescope de diamètre 100km. L'image de droite représente de la même région avec un télescope dans le visible. (image MPIA)
Les ondes radio émises après le BB sont plus "vieilles" que la lumière des galaxies.
De cette distorsion due à la matière traversée, on peut en déduire la structure de l'arrière plan.
(Image MPIA)
 
 
 
 
 
 
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GRB :  SURSAUT DU TROISIÈME TYPE DÉCOUVERT PAR SWIFT. (11/01/2007)
(Photo : NASA/Swift)
 
Les sursauts gamma (en anglais : GRB ou Gamma Ray Burst) sont les phénomènes les plus violents de l'Univers.
 
Il y a principalement deux sortes de GRB : les longs (quelques secondes ou plus) et les courts (quelques dizaines à quelques centaines de millisecondes).
Si l'origine des plus longs n'est plus un mystère : l'effondrement d'une étoile géante se transformant en trou noir, l'origine des plus courts était un mystère jusqu'à il y a peu, maintenant on sait qu'ils sont associés à la naissance de trous noirs résultant de la collision de deux étoiles à neutrons et non plus de la mort d’étoiles massives.
 
Il semble bien que cela ne soit plus aussi simple que cela.
Des scientifiques du Caltech ont découvert des sursauts (nommés GRB060505 et GRB 060614) qui auraient les caractéristiques des deux types!
Ils ont été mis au jour par le chasseur de GRB qu'est le satellite Swift. Au moment de l'explosion plusieurs télescopes terrestres ont pu aussi le suivre.
Il semble que ce soit des hybrides qui possèderaient les qualités des longs et des courts.
 
Le premier provenait d'une distance de 1 milliard d'années lumières et le deuxième du mois de Juin arrivait de 1,6 milliards d'années lumière dans la constellation Indus, le premier dura 4 secondes et le deuxième 102 secondes mais ils ne furent pas suivis de l'explosion d'une super nova comme cela aurait dû être le cas pour des sursauts longs.
 
 
Il n'y a pas encore d'explications valables, il est pensable que la SN était très faible et non observable ou alors que le processus d'élaboration du GRB est entièrement nouveau, c'est ce que pense le grand spécialiste des sursauts de la NASA/GSFC Neil Gehrels.
 
Image du GRB de Juin 2006 prise par le télescope x (XRT) de Swift.
 
 
 
Le sursaut a brillé pendant plus d'une semaine, mais aucune SN fut détectée, comme le montre cette photo.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Article de New Scientist correspondant.
 
Complément à l'article paru dans Nature (inaccessible gratuitement) de 16 pages pdf sur le même sujet.
 
Tout sur les sursauts gamma sur ce site.
 
 
 
 
 
 
 
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SUPER NOVA : UN NOUVEAU TYPE DÉCOUVERT. (11/01/2007)
 
 
Nos télescopes spatiaux en X; Chandra de la NASA et XMM-Newton de l'ESA viennent de mettre en évidence une nouvelle classe de super nova.
Cela semble conforter la possibilité qu'il y ait une population d'étoiles qui évoluent rapidement et explosent aussi rapidement. Des super novas "rapides" comme on pourrait dire.
 
C'est le cas des restes de SN identifiés par DEM L238 et DEM L249, d'une galaxie proche.
DEM est l'acronyme du catalogue d'étoiles des nuages de Magellan référencées par Davies; Elliot et Meaburn.
 
D'une part la concentration en Fe implique que les restes de l'explosion indiquent que c'était bien une naine blanche, donc une SN de type Ia; d'autre part, le gaz était beaucoup plus dense et brillant en X que ce qui devrait être pour une Ia.
 
 
 
 
On rappelle qu'une naine blanche (image HST) est l'étape finale de l'évolution d'une étoile moyenne (genre notre Soleil) et n'explose pas par elle même, sauf si elle a un compagnon auquel elle peut prendre de la matière pour grossir et ainsi dépasser une masse critique et exploser.
 
 
 
 
 
 
 
 
Les simulations numériques semblent indiquer que la cause la plus probable de ce nouveau phénomène serait que la naine blanche explose dans un environnement très dense, et donc qu'elle soit plus massive que d'ordinaire. Une telle étoile massive a une durée de vie plus courte (inversement proportionnelle à la masse) et devrait finir sa carrière en moins de 100 millions d'années, donc plus court que celles qui donnent naissance aux SN Ia.
 
La grande photo est une composition des informations du satellite Chandra dans le bleu et dans le visible de ces deux restes de SN dans les nuages de Magellan (de g à d : DEM L249 et DEM L238).
 
L'image dans le coin en bas à droite représente DEM L238 en X où les énergies vont croissant du rouge au vert puis au bleu. La région centrale est "verte" car riche en Fer (transition L), signature des SN Ia.
 
Crédits: NASA/CXC/NCSU/Borkowski et al. (X-ray); NOAO/AURA/NSF/Points/Smith (optical)
 
 
 
 
 
 
 
Signalons que la luminosité des SN Ia est considérée comme constante d'une étoile à l'autre (le phénomène physique étant le même), c'est pour cette raison que les SN Ia peuvent servir de "chandelles standard" ou étalons de lumière (donc de distance!) dans l'Univers.
 
Si ces nouvelles sortes de SN proches des Ia existent, cela peut il remettre en cause ce dogme des chandelles standard? On ne le sait pas encore.
Les mesures continuent.
 
Comparaison de différentes types de SN Ia prises par Chandra par rapport à la découverte :
 
En haut à gauche : la SN de Kepler de 1604; en bas à gauche la SN dite de Tycho de 1572, puis à droite SN 1006 et enfin en haut à droite la dernière SN DEM L238 des nuages de Magellan.
Les trois autres sont dans notre Galaxie.
On pense que les étoiles qui ont mené à Kepler et DEM L238 sont plus jeunes que les deux autres.
 
(Credit: NASA/CXC)
 
 
 
 
 
 
 
 
Le communiqué de presse de Chandra (anglais)
 
Questions et réponses sur les SN par le site de Chandra (anglais).
 
 
Imagine the Universe par la NASA sur les SN (anglais mais facile!).
 
 
 
 
 
 
 
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UN TROU NOIR : LÀ OÙ ON NE PENSAIT PAS LE TROUVER. (11/01/2007)
 
Notre télescope spatial en X, le célèbre XMM-Newton est encore à l'origine d'une belle découverte.
 
En effet l'ESA vient de communiquer que grâce à lui, le professeur Tom Maccarone, de l'University of Southampton (UK) et ses collègues viennent de découvrir la présence d'un trou noir dans un ensemble de vieilles étoiles, appelé amas globulaires.
 
Cette découverte présente de l'intérêt, car jusqu'à présent, les astronomes pensaient qu'on ne pouvait pas trouver de trou noir parmi des étoiles anciennes.
 
Ces observations par XMM ont été ensuite confirmées par Chandra de la NASA, ces deux observatoires sont capables de détecter le rayonnement X émis quand un trou noir avale de la matière ou du gaz interstellaire qui s'échauffe à ce moment là et émet dans cette gamme de fréquence.
La lumière X détectée par XMM était très puissante, et correspondait à ce que l'on appelle un objet X ultra lumineux, en anglais ULX (Ultra Luminous X ray Object).
 
 
Ceci semblerait prouver que les TN peuvent croître au milieu d'amas globulaires.
Cette découverte fut assez chanceuse comme le dit T Maccarone, car mis en évidence dès le début de leur chasse aux TN dans les amas.
 
Celui qui fait l'objet de cette découverte est situé dans l'amas associé à la galaxie NGC 4472 (ou M 49), notre voisine située à 55 millions d"années lumière, dans la Vierge.
 
Les amas globulaires sont parmi les structures les plus anciennes de l'Univers. Ils contiennent des milliards d'étoiles concentrées sur de toutes petites distances, de l'ordre de la dizaine d'années lumière (rappel : notre Galaxie fait 100.000 années lumière de diamètre), donc une région à densité très forte.
 
 
 
Ces régions à forte densité conduisent à de fréquentes collisions stellaires et certains avaient envisagé la possibilité que cela pourrait favoriser le développement d'énormes trous noirs, il semble que ces récentes mesures viennent de leur donner raison.
Pour être juste, il faut dire aussi que d'autres simulations prévoyaient que ces TN devraient d'abord être attirés vers le centre de l'amas, puis dû à la gravitation énorme dans cet environnement devraient être éjectés.
 
Image d'une simulation d'un amas globulaire.
(crédit photo :ESA/Hubble)
 
 
 
 
Le TN de NGC 4472 pourrait être de l'ordre de 400 masses solaires.
 
L'intérêt d'une telle valeur, correspondant à ce que l'on appellera un trou noir de masse intermédiaire, est qu'elle se trouve entre les deux catégories de trous noirs connus jusqu'à présent: les TN stellaire de masse de l'ordre de notre Soleil dus à l'effondrement d'étoiles massives; notre Galaxie contiendrait des millions de ces "petits" trous noirs.
Et les TN super massifs comme celui au centre de notre Galaxie de plusieurs millions de masses solaires. Les quasars sont aussi une classe de TN super massifs.
 
Ces TN intermédiaires sont probablement le chaînon manquant entre ces deux types de TN, d'où l'importance de cette découverte.
 
Il semble être possible pour des TN stellaires d'augmenter leur masse en s'accrétant avec d'autres TN ou étoiles de l'amas jusqu'à atteindre une centaine de masses stellaires, masse de ces TN intermédiaires (IMBH : Intermediate Mass Black Holes en anglais).
 
Si il est alors suffisamment massif, il peut survivre à la densité de population d'un amas, et ne sera pas éjecté, d'après le professeur Arunav Kundu de la Michigan State University qui a aussi travaillé sur ce projet.
 
Les études de ce phénomène continuent afin de confirmer toutes ces hypothèses.
 
 
 
 
 
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SPITZER : LES PILIERS DE LA CRÉATION, LE RETOUR! (11/01/2007)
(Crédit: NASA/JPL-Caltech/N. Flagey (IAS/SSC) & A. Noriega-Crespo (SSC/Caltech))
 
 
Où l'on reparle encore des fameux "Piliers de la création" imagés dans le visible par Hubble, il y a quelques années en 1995, ces fameuses protubérances gazeuses situées dans la nébuleuse de l'Aigle (M16).
Ce sont des nuages de gaz et de poussières qui ont été sculptés en forme de piliers par les vents et radiations d'étoiles massives très chaudes situées dans Cassiopée, constellation située à 7000 années lumière de nous.
 
Une nouvelle vue prise par le télescope IR Spitzer montre ces piliers, toujours intacts, près d'un nuage énorme de poussières chaudes provenant de l'explosion d'une super nova proche.
 
Les astronomes pensent que l'onde de choc de la SN pourrait avoir déjà atteint les piliers et les avoir détruit il y a près de 6000 ans, mais comme cette région de l'espace se trouve à 7000 années lumière de nous, nous ne nous en apercevrons que dans ….1000ans; je vous en reparlerai donc avec des photos fantastiques à ce moment là!
Marquez cet événement déjà dans votre agenda.
 
La vue de Spitzer couvre en infra rouge toute la région de l'Aigle, large zone de condensation de poussières et de gaz, et servant de pouponnière d'étoiles.
 
On voit sur cette composition : en bas l'image de Spitzer en IR, où le vert des piliers correspond à des zones froides, et le rouge du nuage correspond à des zones chaudes. Le bleu correspond à 4,5µ, le vert à 8µ et le rouge à 24µ (thermique).
 
En haut, à gauche et à droite les images de deux sortes de piliers vus par Hubble dans le visible.
Sur le pilier de gauche si vous faites attention (surtout si vous regardez l'image en HR) vous remarquerez une étoile qui s'est allumée au sommet du pilier.
 
Rappelons que l'infra rouge permet de détecter des nuages de gaz et de voir au travers suivant les longueurs d'onde utilisées.
 
 
 
 
 
 
 
Le Français Nicolas Flagey de l'IAS à Orsay a grandement participé à cette découverte, il est actuellement en poste au Caltech.
 
Cette région de l'espace est parsemée de restes de SN et d'étoiles en train d'exploser, ce n'était donc qu'une question de temps pour que nos célèbres piliers se fassent avaler par ces ondes de choc.
 
Le bon côté de la chose : les poussières et gaz vont être disséminés dans l'espace, libérant ainsi les étoiles en formation; de nouvelles générations d'étoiles peuvent naître des restes projetés dans l'espace.
 
 
 
 
 
 
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HUBBLE : TÉMOIN DE LA FORMATION D'UN DISQUE PLANÉTAIRE. (11/01/2007)
 
 
Notre télescope spatial Hubble a repéré un disque proto planétaire en formation autour d'une étoile de notre voisinage (32 années lumière); AU Microscopii dans la constellation du Microscope, donc de l'hémisphère Sud.
Cette étoile est âgée de 12 millions d'années (donc très jeune suivant les standard stellaires).
C'est une des étoiles les plus courantes de notre Galaxie : une naine rouge.
 
Images prises par Hubble du disque de matière autour de la jeune étoile AU Microscopii avec masque de l'étoile (le coronographe de Hubble) afin de mettre le disque en évidence.
L'image inférieure est la même mais avec des commentaires et une échelle, le grand trait horizontal à droite représente 50 Unités astronomiques, l'ovale en bas au centre représente à l'échelle l'orbite de Neptune.
On voit le disque de débris, presque exactement par la tranche
 
Credit: NASA, ESA, J. R. Graham and P. Kalas (University of California, Berkeley), and B. Matthews (Hertzberg Institute of Astrophysics)
 
 
 
La lumière que l'on voit, c'est la lumière de l'étoile centrale réfléchie par les particules du disque, et ceci en utilisant des filtres polarisants de la caméra ACS. Les traits blancs de l'image inférieure indiquent la direction des oscillations des ondes lumineuses. On remarquera qu'elles oscillent toutes dans la même direction.
Les informations de cette lumière polarisée donnent des indications sur la taille des grains de matière, qui serait dix fois plus important que les grains de la matière interstellaire typique (qui sont de la taille de la fumée de cigarettes…). Ces petits "flocons de neige" seraient la première étape dans le processus d'accrétion des planètes.
La polarisation des particules de l'anneau passe de 5% à 20 UA à 40% à 80 UA. La polarisation est perpendiculaire au disque, indiquant que la lumière diffusée provient de particules de la taille du micron.
 
 
La taille des particules détectées, suggère qu'elles auraient été formées par le choc d'objets plus importants mais pas visibles, constituant ce que les scientifiques ont appelé l'anneau de naissance (birth ring) que l'on voit en rouge un peu plus clair près de l'étoile sur l'illustration de gauche. Cet anneau serait situé vers les 5 à 7 milliards de km du centre de l'étoile.
Le choc de ces particules de cet anneau crée ainsi des plus petites particules qui sont repoussés vers l'extérieur par l'immense pression de radiation de l'étoile.
Le trait blanc représente 100UA.
 
Credit: NASA, ESA, et A. Feild (STScI)
 
 
 
 
 
 
 
 
C'est la première fois que l'on peut déterminer la taille des grains de matière dans un tel disque grâce aux filtres polarisants de Hubble.
 
Les astronomes ont été surpris de trouver que des particules aussi petites pouvaient former un disque.
 
Paraît dans Astrophysical Journal du 1er Janv 2007.
 
 
 
 
 
 
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HIVER : OÙ ES TU?? (11/01/2007)
 
Nos grands parents auraient dit "il n'y a plus de saisons", et ils auraient eu raison.
 
Jusqu'à présent l'hiver a été plus que doux sous nos latitudes en Europe, j'en veux pour preuve, la carte impressionnante des températures du sol terrestre diffusée par le Earth Observatory de la NASA.
 
 
(Image par Jesse Allen, basée sur les données de Zhengming Wan, MODIS Land Surface Temperature Group, Institute for Computational Earth System Science, University of California, Santa Barbara.)
 
Cette carte est basée sur les relevés de l'instrument MODIS du satellite Terra de la NASA (GSFC).
Elle montre les différences de température du sol en Décembre 2006 par rapport à la moyenne de Décembre des années 2000 à 2005.
 
On voit des régions extrêmement plus chaudes que d'habitude comme l'Europe continentale ou l'Est américain et canadien, dans certaines de ces régions la température est de 10 degrés supérieure à la moyenne ce qui est énorme.
Pour être juste il faut aussi remarquer (sur la carte globale) que certaines régions sont en contre partie plus froides comme le centre des USA et l'Est de la Russie.
 
On sait que depuis l'automne 2006, El Niño est de nouveau actif dans le Pacifique, est ce la raison?
Ce phénomène rend l'eau de surface du Pacifique Est plus chaude que celle du Pacifique Ouest.
 
 
Soyons humble, et admettons que l'on ne peut pas encore tout expliquer!
 
 
 
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CASSINI SATURNE :.HAPPY NEW YEAR FROM SATURN. (11/01/2007)
(photos : NASA/JPL).
 
La NASA souhaite ) tous les fanatiques de Saturne, une superbe bonne année 2007 et à cette occasion nous donne à voir un pot pourri des meilleures images de la mission Cassini.
 
Ce florilège est disponible soit en version flash (cliquez sur Start), soit en version html normale.
 
 
Bon voyage dans le monde de Saturne.
 
 
 
Comme d'habitude, vous trouverez toutes les dernières images de Cassini au JPL
Les animations et vidéos : http://saturn.jpl.nasa.gov/multimedia/videos/videos.cfm?categoryID=17
 
Les prochains survols : http://saturn.jpl.nasa.gov/home/index.cfm
Tout sur les orbites de Cassini par The Planetary Society; très bon!
 
Voir liste des principaux satellites.
 
http://www.planetary.org/saturn/images_saturn_rings.html
 
 
 
 
 
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CASSINI TITAN :.DES LACS INCONTESTABLES. (11/01/2007)
(Photos : NASA/JPL)
 
On a déjà évoqué les lacs de méthane ou d'éthane liquide sur Titan dans ces colonnes; mais jamais ils n'avaient été mis en évidence de façon aussi nette que récemment.
 
 
C'est l'équipe du Professeur Elllen Stofan de Viginie (USA) et de l'University College de Londres, qui a étudié très attentivement les derniers relevés du radar de la sonde Cassini passant au dessus de Titan pendant T16 le 22 Juillet 2006.
 
Comme on le voit sur cette image partielle (largeur sur le terrain : 140km) en fausse couleur.
Les étendues sombres sont des lacs de liquides (éthane ou méthane) allant de quelques km à une centaine de km de diamètre.
Ils sont situés dans l'hémisphère Nord de Titan, l'image est centrée au 80°N et 35°W de Titan.
La résolution est de 500m.
Près d'une centaine de ces lacs a été découvert.
 
 
 
 
 
 
 
Ce sont des images radar, c'est à dire que la luminosité est proportionnelle à la rugosité du terrain, or les zones sombres sont très sombres, signifiant aucune réflexion, correspondant à une surface particulièrement plane, qui ne peut être que celle d'un liquide.
En étudiant avec attention les différents lacs, les spécialistes remarquent que certains ne sont pas pleins et que des traces de lacs asséchés existeraient. Ils ont trouvé aussi des traces de "rivières".
 
Il y aurait donc bien un cycle hydrologique actif sur Titan en ce moment : pluie, remplissage de lacs, évaporation etc…
 
 
Les résultats sont publiés dans la célèbre revue Nature du 4 Janvier 2007.
 
On peut voir la carte complète du balayage radar sur cette page mise gracieusement à la disposition du public par Nature.
(document : ©Nature)
 
 
 
   
 
Notre ami Christophe Sotin de l'Université de Nantes a participé à ces études sur l'hydrologie de Titan.
 
 
 
Article du Figaro daté du 4 Janvier 2007 à ce sujet.
 
 
 
 
 
 
 
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MARS :.VIKING AVAIT PEUT ÊTRE TROUVÉ DE LA VIE APRÈS TOUT? (11/01/2007)
(Photos NASA).
 
C'est ce que pensent Dirk Schulze-Makuch de la Washington State University et Joop Houtkooper de la Justus-Liebig-University, à Giessen, en Allemagne, tous deux astrobiologistes, après avoir analysé de nouveau les données des sondes Viking des années 1970.
Cela vient d'être annoncé à la conférence de l'American Astronomical Society qui se tient jusqu'à mercredi à Seattle (État de Washington).
 
Les deux sondes Viking pourraient avoir découvert et détruit par ignorance des organismes martiens lors de leurs investigations du sol martien.
Ces chercheurs se basent sur l'hypothèse que Mars pourrait abriter des organismes microbiens utilisant un mélange d'eau (H2O) et de peroxyde d'Hydrogène (eau oxygénée H2O2) comme fluide interne.
Ce mélange liquide possède trois caractéristiques essentielles dans l'environnement glacial martien :
·        le point de congélation est descendu jusqu'à – 56,5°C (dépend de la concentration d'H2O2)
·        en dessous de cette température, il ne forme pas de cristaux qui détruisent les cellules comme c'est le cas de la glace d'eau
·        H2O2 est hygroscopique c'est à dire qu'elle absorbe la vapeur d'eau de l'atmosphère.
 
Bien que l'eau oxygénée soit considérée comme un puissant désinfectant (vous en avez dans votre pharmacie certainement), elle n'est pas incompatible avec des processus biologiques si elle est combinée avec d'autres composés protégeant les cellules. Même sur Terre certains microbes acceptent un haut degré de H2O2 dans leur environnement.
De même, l'exemple terrestre le plus connu d'organisme utilisant du peroxyde d'Hydrogène est le scarabée Bombardier (Brachinus) qui projette un mélange d H2O2 et d'eau pour se défendre.
 
Nos deux astrobiologistes pensent que les expérimentations de la mission Viking (voir photo de la maquette de Viking à l'échelle 1 au Musée de l'Air et de l'Espace de Washington ©JPM) auraient pu détruire (involontairement) d'éventuels micro-organismes martiens.
 
À l'époque on ne cherchait pas d'organismes basés sur le peroxyde d'hydrogène, les recherches sur les "extrémophiles", ces organismes capables de vivre dans des conditions extrêmes --dans les grands fonds marins, par exemple, près de cheminées volcaniques--, ne se sont développées que dans les années 90.
 
Ces chercheurs affirment que des organismes à base de H2O2 auraient pu produire les résultats des expériences Viking.
 
Viking avait trois expériences à bord  qui sont très bien expliquées par Ph Labrot de nirgal.net.
 
 
 
 
 
 
·        La première : le chromatographe de masse en phase gazeuse, n'avait pas détecté de composé organique sur Mars; mais cela pourrait s'expliquer si le H2O2 avait été relâché par des cellules mourantes, cela aurait pu détruire l'environnement organique d'après l'auteur du rapport.
·        L'expérience "labeled release" dans laquelle des échantillons de sol martien étaient exposés à de l'eau et à un solvant radioactif (carbone), a montré une rapide production de CO2 radioactif puis s'est arrêtée. L'auteur prétend que cela aurait pu se produire avec un métabolisme à base de peroxyde d'hydrogène, même les équipes de Viking à l'époque avaient envisagé cette possibilité.
·        L'expérience "Pyrolitic Release" peut aussi avoir causé la mort d'éventuels organismes, c'est d'ailleurs cette expérience qui a donné des résultats erratiques, sur les 7 tests, trois ont produit des substances organiques.
 
 
Il y a quelques temps, une équipe internationale menée par Rafael Navarro-Gonzalez de l'Université de Mexico, a démontré, dans la revue «PNAS», que les sondes Viking n’auraient pas été capables de détecter la présence de vie dans des zones comme l'antarctique ou le désert d’Atacama (Chili).
 
 
Bref, cela ne prouve rien, mais cela ouvre au moins un axe de recherche dans lequel vont s'engouffrer d'autres chercheurs.
 
Il faudra certainement attendre la mission Phoenix (lancement en 2007) qui devrait permettre d'autres analyses in-situ.
 
À suivre….
 
 
Articles sur le même sujet :
 
De CNN (anglais).
 
De New Scientist Space (anglais)
 
Du Nouvel Observateur.
 
 
 
 
 
 
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PHOTOS D'AMATEUR :.LUDOVIC JAUGEY AVEC DEUX PARUTIONS (11/01/2007)
 
 
Notre ami de VÉGA, Ludovic Jaugey a le plaisir de publier ce mois ci deux de ses photos dans des magazines astro bien connus.
 
Superbe photo de M76.
Aquisition : DSI-pro et DSI-C au foyer du SN 254/1016. autoguidage ATIK 2HS au foyer lunette 70/700. N&B : 58 poses de 60 sec , couleur : 33 poses de 60 sec.
Traitement sous Registax 3, compositage des couches RGB individuellement.
Retouche sous PS7
Photo prise le 13 Octobre 2006.
PARUE DANS ASTRONOMIE MAGAZINE
NGC 891.
Aquisition : DSI-pro et DSI-C au foyer du SN 254/1016. autoguidage ATIK 2HS au foyer lunette 70/700. N&B : 60 poses de 60 sec , couleur : 61 poses de 60 sec.
Traitement sous Registax 3, compositage des couches RGB individuellement.
Retouche sous PS7
Photo prise le 9 Novembre 2006.
PARUE DANS L'ASTRONOMIE (SAF)
 
 
Bravo Ludo, continue comme cela!!!
 
 
 
 
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LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.POUR LA SCIENCE DE JANVIER 2007. (11/01/2007)
 
 
L'édition de Janvier de ce magazine contient bien entendu comme à chaque fois plusieurs articles intéressants (notamment sur l'Ile de Pâques) mais pour les astronomes, il contient un article de fond sur la période appelée l'age sombre (dark ages) de l'Univers.
 
Il est écrit par un spécialiste : Abraham Loeb il est professeur d’astronomie à l’Université de Harvard, aux États-Unis, et professeur invité à l’Institut Weizmann des sciences à Rehovot, en Israël
 
 
 
Cet article traite de la période située entre l’émission de la première lumière (le bruit de fond cosmologique ou CMB) et l’apparition des premières étoiles, dans cette période, le cosmos est resté plongé dans le noir durant plusieurs centaines de millions d’années.
Le défi posé aux astronomes est de percer cette obscurité, afin de révéler l’enfance de l’Univers.

Extrait :
L’objectif de la cosmologie est de retracer l'histoire de l'Univers. Pour observer le passé de l’Univers, il suffit de le regarder à travers des télescopes. La vitesse de la lumière étant finie, ce que l’on voit à des milliards d’années-lumière est une image du cosmos tel qu’il se présentait il y a des milliards d’années.
Le plus vieux cliché de l’Univers que nous puissions observer, le fond diffus cosmologique, remonte à environ 380 000 ans après le Big Bang. D’un autre côté, les plus vieilles galaxies observées sont postérieures d’un milliard d’années. Le successeur du télescope spatial Hubble, le télescope James Webb, sera en théorie capable de détecter les toutes premières galaxies, censées s’être formées lorsque l’Univers était âgé de quelques centaines de millions d'années.
Entre l’émission du fond diffus cosmologique et la lumière issue des premières étoiles, cependant, il reste un vide gigantesque. Durant toute cette période, l’Univers était plongé dans l’obscurité. Aucun astre ne brillait dans le cosmos, et la lumière du fond diffus qui se propageait librement en s’atténuant n’avait plus de lien avec la distribution de matière. [...]
 
 
Je vous conseille en complément à cet article de Pour la Science et pour ceux qui dominent bien l'anglais et les mathématiques, cet article de base sur le CMB et les ages sombres de A Loebe, dans ce document pdf de 157 pages, qui s'intitule très justement : "First Light".
 
 
Il y aussi un article sur les Lasers blancs.
 
 
Sommaire complet de ce numéro.
 
 
 
 
 
 
 
Bonne Lecture à tous.
 
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C'est tout pour aujourd'hui!!
 
Bon ciel à tous!
 
JEAN PIERRE MARTIN
 
 
Astronews précédentes : ICI