LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:

Mise à jour : 14 Janvier 2020     

       

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Prochaine conférence SAF.. Attention nous changeons de lieu (CNAM 292 rue St Martin Paris 3 amphi Grégoire) et de jour (en principe le deuxième mercredi du mois)  La prochaine conf mensuelle le 12 Février 2020 à 19H00 (si pas de problème de transport !!)  sur : Les planètes extrasolaires : la découverte des nouveaux mondes  par Alain LECAVELIER DES ÉTANGS, astrophysicien IAP ; réservation à partir du 9 Janvier  Entrée libre mais :  réservation obligatoire

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ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :

Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires

Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur plusieurs listes. J’en suis désolé.

Sommaire de ce numéro :  

La matière noire : Des nouveautés ! (14/01/2020)

École Chalonge : Une nouvelle publication de Norma Sanchez. (14/01/2020)

SpaceX :.Des répétitions, encore des répétitions ! (14/01/2020)

SpaceX :.CRS-19 ravitaillement de l’ISS. (14/01/2020)

Hayabusa 2 :Il est temps de rentrer à la maison ! (14/01/2020)

Osiris-Rex : La Nasa dévoile le site de prélèvement. (14/01/2020)

Chandrayaan-2 : On a retrouvé le lieu du crash ; la mission continue ! (14/01/2020)

Cheops : Le nouveau chasseur d’exoplanètes de l’ESA. (14/01/2020)

TESS :.Une planète terrestre dans la zone habitable ? (14/01/2020)

Hubble : L’effet lentille gravitationnelle poussé à l’extrême ! (14/01/2020)

Les magazines conseillés : Pour la Science spécial : Univers Noir. (14/01/2020)

Les magazines conseillés :.Science et Vie Janv 2020 : naissance du Temps (14/01/2020)

 

 

LA MATIÈRE NOIRE : DES NOUVEAUTÉS ! (14/01/2020)

 

Il semble bien qu’il y ait de nouvelles avancées dans la recherche épuisante de la matière noire.

 

Avant d’en parler, résumons les différentes voies possibles.

 

Rappel sur le sujet :

 

*** POURQUOI LA MATIÈRE NOIRE ?

 

Au début du XXème siècle, l’Univers était simple : étoiles, galaxies et gaz.

 

Mais les premières énigmes arrivèrent grâce ou à cause de Fritz Zwicky, un astrophysicien américano-suisse un peu farfelu et au caractère pour le moins épouvantable ; en 1933 il s’intéresse à la vitesse des galaxies de l’amas de Coma, amas qui se compose de quelques milliers de galaxies comme la nôtre.

Et que remarque-t-il ?

La vitesse de ces galaxies n’est pas conforme à ce que l’on attendait, elles se déplacent trop vite, comme si une très importante masse invisible était présente. Il vient de mettre le doigt sur la matière noire.

La dispersion des vitesses des galaxies dans l’amas de Coma est beaucoup plus grande qu’attendu. L’amas de Coma serait 100 fois plus lourd que la somme de ses galaxies !

 

Mais le caractère « spécial » de Zwicky ne le fait pas prendre au sérieux par la communauté scientifique.

 

Il va falloir attendre 40 ans et Vera Rubin, pour remettre au goût du jour les découvertes de Zwicky.

 

Il y aurait donc là une matière invisible présente, mais agissant conformément aux lois de la gravité.

Elle serait dans un halo englobant notre galaxie.

 

La matière noire était née. Et il y en aurait 5 fois plus que de la matière ordinaire !

 

 

*** LES PARTICULES CANDIDATES À LA MATIÈRE NOIRE.

 

On a fait plusieurs hypothèses sur les possibles particules correspondant à la matière noire, sans aucuns résultats convaincants à ce jour.

 

Une chose est sure, ce n’est pas de la matière ordinaire faite de baryons comme nous ou comme les étoiles.

À priori, elles sont massives et n’agissent que par l’effet de la gravitation, elles interagissent très très peu avec la matière ordinaire et elles sont sensibles à la force nucléaire faible (responsable de la radioactivité béta à l’origine de la nucléosynthèse dans les étoiles).

 

On a alors imaginé plusieurs sortes de particules bizarres pouvant constituer cette énigmatique matière noire :

 

 

$$$ LES MACHOS.

 

Acronyme de Massive Compact Halo Objects, objets compacts massifs (étoiles, planètes ..), on a longtemps pensé que ce serait la particule idéale de matière noire.

Ce serait une matière noire baryonique.

 

Mais on a déchanté, elles ne seraient pas assez nombreuses dans l’Univers pour expliquer les phénomènes.

 

 

$$$ LES WIMPS.

 

Acronyme de Weakly Interactive Massive Particles, particules massives interagissant faiblement (sous-entendu avec la matière ordinaire), elles ont été longtemps la particule en laquelle on croyait vraiment.

Mais, on n’a jamais pu prouver leur existence, à ce jour. Serait-ce dû à leur masse énorme ?

Ces WIMPS se seraient créés au moment du Big Bang, mais on pense qu’il en resterait aujourd’hui, on les cherche !

Ils ne sont pas faciles à détecter car ils interagissent très peu avec la matière (comme les neutrinos)

On a essayé d’en produire au LHC : sans succès !

 

Bref, de nombreuses expériences ont été montées afin de les détecter, sans succès.

Ce sont parmi les plus célèbres :

·         Xenon 1T sous le Gran Sasso en Italie

·         Edelweiss dans le tunnel de Modane

·         Panda X en Chine

·         Et diverses autres

 

Il y aurait même différents types de Wimps, bref on nage un peu…

 

Toues ces théories impliqueraient des particules super symétriques (que l’on n’a pas mises au jour) ou des dimensions supplémentaires.

 

 

$$$ LES NEUTRINO STÉRILE.

 

 

Ce pourrait être un autre type de neutrinos, différent des 3 familles, il aurait une « saveur » différente.

Ils sont appelés stériles dans le sens où ils n’interagissent pas avec la matière et avec les autres types de neutrinos.

 

Mais comment détecter les neutrinos stériles ?

 

Le neutrino stérile peut être détecté dans la désintégration béta et dans la capture électronique.

 

On cherche toujours.

 

 

$$$ L’AXION.

 

 

Particules très légères, moins massives que les Wimps, mais du même genre, donc avec très peu d’interaction avec la matière.

Par contre elles seraient très nombreuses.

Particules issues de la théorie de la chromodynamique quantique (QCD)

 

Cette particule aurait été imaginée par Quinn et Peccei il y a plus de 40 ans pour expliquer la présence de matière noire.

Il y avait en effet un problème de respect de symétrie CP (Charge et Parité) pour les quarks. Ils respectaient cette symétrie alors qu’il n’aurait pas dû, d’après la théorie. C’est alors qu’ils ont introduit cette particule pouvant satisfaire ce problème. (Voir référence plus bas : matière noire, on passe à l’axion ? pour plus de détail).

 

La théorie fournit une valeur limite de la masse de cette hypothétique particule : de l’ordre de quelques dizaines à milliers de µeV (micro électron volt !) !!!

Ils devraient pouvoir par interaction électromagnétique se transformer en photons de faible énergie que l’on pourrait détecter.

 

Une expérience notamment est en cours à cet effet depuis plus de 20 ans :

 

·         ADMX  (Axion Dark Matter Experiment) à l’Université de Washington

 

Est-ce la bonne piste ? On cherche toujours !

 

 

$$$ AUTRES PISTES.

 

Il y plein d’autres pistes comme :

·         Les trous noirs primordiaux

·         Des particules de masse négative

·         Etc..

 

 

$$$ LES NOUVELLES PISTES.

 

 

Et maintenant il semble que de nouvelles pistes s’ouvrent pour toucher du doigt cette étrange matière.

 

D’après les documents du CERN :

L’expérience BASE cherche à réaliser les mesures les plus précises du moment magnétique du proton et de l’antiproton afin de comparer matière et antimatière

 

Le Modèle standard de la physique des particules décrit toutes les particules fondamentales connues et les forces qui s’exercent entre elles. D’après la symétrie charge-parité, qui fait partie de ce modèle, les propriétés fondamentales des particules devraient être égales en valeur, et de signe opposé, à celles de leurs antiparticules correspondantes. Toute différence mesurée en ce qui concerne la masse, la charge, la durée de vie ou le moment magnétique entre matière et antimatière pourrait permettre de comprendre pourquoi il y a davantage de matière que d’antimatière dans l’Univers.

 

L’expérience BASE (Baryon Antibaryon Symmetry Experiment) au CERN comparera le moment magnétique du proton et de l’antiproton afin d’étudier les différences entre la matière et l’antimatière.

 

Le dispositif expérimental est constitué de deux pièges de Penning, lesquels maintiennent en place les particules au moyen de champs électromagnétiques. L’équipe a pour objectif de mesurer le moment magnétique de l’antiproton avec une précision encore inégalée de l’ordre du milliardième.

 

Mesurer directement le moment magnétique nécessite de mesurer deux fréquences : la fréquence Larmor, qui caractérise la précession du spin d’une particule, et la fréquence cyclotron, qui décrit l’oscillation d’une particule chargée soumise à un champ magnétique.

 

Le double piège de Penning de l’expérience BASE sépare les mesures de fréquence Larmor et de fréquence cyclotron de l’analyse de l’état du spin. Deux pièges sont utilisés pour les mesures : le piège d’analyse, qui permet de déterminer le spin de la particule, et le piège de précision, qui provoque un renversement du spin de la particule tout en mesurant la fréquence cyclotron.

 

Deux autres pièges sont également utilisés. Le piège de contrôle traquera d’éventuelles variations dans le champ magnétique causées par des sources extérieures, ce qui permettra à l’équipe BASE de réaliser des ajustements en temps réels des pièges principaux pendant la réalisation des mesures. Le piège réservoir, qui stockera des antiprotons pendant des mois d’affilée, permettant ainsi à la collaboration BASE de continuer à fonctionner même en l’absence de faisceau.

 

En juin 2014, la collaboration BASE a annoncé avoir réalisé la première mesure directe de haute précision du moment magnétique du proton, avec une précision de 3,3 milliardièmes. Durant les périodes exploitation avec faisceaux en 2014, l’équipe a réalisé de nouvelles mesures du moment magnétique de l’antiproton auprès du Décélérateur d’antiprotons (AD) du CERN.

 

Ces expériences doivent pouvoir montrer comment la matière noire pourrait jouer sur l’antimatière plutôt que sur la matière.

En effet, on a toujours pensé que la matière noire agissait symétriquement sur les particules et les anti particules, ce qui n’est peut-être pas le cas.

 

De plus on pourrait aussi en profiter pour trouver une explication pourquoi il y a de la matière et très peu d’antimatière dans notre Univers.

 

Des scientifiques de tous les pays participent à ces expériences.

 

Une image contenant texte, carte

Description générée automatiquement

 

Vue d’ensemble des accélérateurs au CERN. (Crédit CERN)

 

On s’intéresse particulièrement à un antiproton capturé dans un piège de Penning (Penning trap en anglais), particule produite dans un décélérateur de d’antiprotons (Antiproton Decelerator ou AD) du CERN.

Un tel antiproton mis en présence d’un champ magnétique voit son spin subir une précession (précession de Larmor), donnant ainsi une indication de la présence de matière noire s’il y a variation de fréquence.

Jusqu’à présent, la collaboration BASE n’a pas détecté un tel changement.

 

Il est prévu d’augmenter les seuils de sensibilité avant de continuer.

 

 

 

 

Des scientifiques de l’IRFU (CEA Saclay) ne sont pas restés inactifs, ils ont mis au point l’expérience SHUKET (acronyme pour SearcH for U(1) darK matter with an Electromagnetic Telescope), où U(1) représente une symétrie de l’électromagnétisme en complément à celles du modèle standard (pas simple à expliquer en quelques lignes).

Ce dispositif pourrait détecter des variations de symétrie et en conséquence des particules de matière noire.

 

 

 

 

L’expérience CAST (acronyme de CERN’s Axion Solar telescope), au CERN, annonce de nouvelles limites sur les propriétés des axions, des particules exotiques candidates à la matière noire

 

Le CERN publie aussi des résultats des mesures effectuées lors de cette expérience :

 

Dans un article publié le 1er mai dans la revue Nature Physics, l’expérience CAST (Télescope à axions solaires), au CERN, a présenté de nouveaux résultats sur les propriétés des axions – des particules hypothétiques qui interagiraient très faiblement avec la matière ordinaire et qui seraient donc susceptibles d’éclaircir le mystère de la matière noire, laquelle semble constituer la plus grande partie de la matière de l’Univers.

 

L’existence des axions a été suggérée par les théoriciens il y a plusieurs dizaines d’années, initialement pour résoudre un problème important du Modèle standard de la physique des particules lié aux différences entre matière et antimatière.

Ce problème, connu sous le nom de violation de charge-parité, apparait dans des processus régis par la force faible, mais n’a jamais été détecté dans des processus impliquant la force forte. Le nom de cette particule vient d’une marque de détergent, car son existence permettrait de « nettoyer » la théorie.

 

Plusieurs observatoires situés sur Terre et dans l’espace sondent des endroits où ces axions pourraient potentiellement être produits ; cela va de l’intérieur de la Terre au centre de la galaxie, et jusqu’au Big Bang.

 

L’expérience CAST du CERN cherche des axions en provenance du Soleil, au moyen d’un télescope spécial appelé hélioscope, construit à partir d’un aimant de test fabriqué initialement pour le Grand collisionneur de hadrons.

Cet aimant supraconducteur de 10 m de long fonctionne comme un tube de visualisation et il est pointé directement sur le Soleil : tous les axions solaires qui pénétreraient dans le tube seraient convertis par son fort champ magnétique en photons de rayons X, lesquels peuvent être détectés à l’une ou l’autre des extrémités de l’aimant par des détecteurs spécialisés. Depuis 2003, l’hélioscope CAST, fixé sur une plateforme mobile, a suivi les mouvements du Soleil pendant une heure et demie à l’aube et une heure et demie au crépuscule, plusieurs mois par année. Il est aligné sur le Soleil avec une précision d’environ un centième de degré.

 

Dans l’article publié aujourd’hui, qui se base sur des données enregistrées entre 2012 et 2015, CAST indique ne pas avoir observé d’axions solaires. La collaboration a ainsi pu fixer les meilleures limites à ce jour sur la force du couplage entre les axions et les photons pour toutes les masses possibles des axions qui sont à la portée de CAST. « Ces limites concernent une zone de l’espace des paramètres des axions qui est encore favorisée par les prédictions théoriques actuelles et qui est très difficile à sonder par l’expérience, explique Igor Garcia Irastorza, porte-parole adjoint de CAST. Pour la première fois, nous sommes parvenus à fixer des limites semblables aux contraintes les plus restreintes définies par les observations d’astrophysique. »

 

Depuis 2015, CAST a élargi ses recherches à la frontière des basses énergies afin d’inclure la quête d’autres particules interagissant faiblement issues du secteur de l’énergie noire, comme les « caméléons solaires ». L’expérience acquise par CAST pendant les 15 dernières années aidera également les physiciens à choisir les technologies de détection appropriées pour une proposition d’hélioscope de la génération suivante, beaucoup plus grand, appelé IAXO.

 

« Nous ne sommes jusqu’ici pas parvenus à observer ces axions, qui seraient omniprésents, mais CAST a néanmoins surpassé la sensibilité initialement prévue, grâce au soutien du CERN et au travail sans relâche fourni par les équipes de l’expérience, explique Konstantin Zioutas, porte-parole de CAST. Les résultats de CAST demeurent une référence dans notre domaine. »

 

Pour plus de précisions sur les résultats, consultez l’article scientifique.

 

 

Une courte vidéo de l’hélioscope : https://videos.cern.ch/record/2053255

 

 

 

 

L’expérience Snoglobe, est un nouveau détecteur de matière noire situé dans le laboratoire souterrain de Modane (LSM) près de la frontière franco-suisse.

 

D’après les documents de l’IN2P3 :

 

Snoglobe, le nouveau détecteur de matière noire de la collaboration NEWS-G (acronyme de  New Experiment With Spheres-Gas) a été officiellement déclaré apte au service et a quitté le Laboratoire souterrain de Modane où il a été assemblé puis testé durant 3 mois.

Retour sur les opérations avec Ali Dastgheibi-Fard, chercheur en charge du détecteur au LSM.

 

Dans le Laboratoire souterrain de Modane (LSM), l’espace était en ce début novembre encombré de grosses caisses estampillées SNOLABb Canada. Dedans, les pièces du nouveau détecteur de matière noire SNOGLOBE, entièrement fabriquées par les laboratoires de l’IN2P3 et du CEA/IRFU, ont été soigneusement emballées afin d’être réassemblées dans le laboratoire souterrain canadien de SNOLAB. Enfoui sous 2000m de roches, le détecteur gazeux de basse radioactivité va tester l’existence des présumés WIMPs (hypothétiques particules de matière noire) dans les basses masses, à savoir les WIMPs d’une énergie comprise entre 0,5 et 3 GeV.

 

Une préparation conduite au LSM

SNOGLOBE a été conçu assemblé et testé dans le laboratoire souterrain de Modane. « Ce site présente en effet un véritable intérêt pour conduire ces premières phases » explique Ali Dastgheibi-Fard, chercheur en charge du détecteur au LSM. « En plus d’être proche des laboratoires et entreprises chargés de sa fabrication, il est facile d’accès.

On s’y rend horizontalement par une route assez large pour laisser passer des semi-remorques.

En comparaison, le laboratoire Canadien SNOLAB situé au fond d’une mine en service, n’offre pas cette souplesse.

Il faut y descendre par un ascenseur de 2 km, parcourir plusieurs centaines de mètres de galeries, et y porter une tenue de salle blanche. Quant aux matériels et composants d’une expérience, il faut les donner au service nettoyage au moins 1 à 3 semaines d’avant qu’ils puissent pénétrer le laboratoire. » Autant dire que l’on doit y réfléchir à deux fois avant d’y descendre. Sans compter la contrainte de taille. Ainsi le détecteur SNOGLOBE a dû être redimensionné de 2m de diamètre à 1,4m pour tenir dans l’ascenseur de la mine.

 

Le volume le moins exposé du globe

 

 

Une image contenant intérieur, cuisine, table

Description générée automatiquement

Le détecteur SNOGLOBE avec sa gangue de plomb dans les locaux du laboratoire souterrain de Modane / Image LSM

 

SNOGLOBE est une sphère dans laquelle le niveau de radioactivité est gardé le plus bas possible, afin d’éliminer au maximum tout bruit de fond et bien distinguer l’éventuel signal d’une interaction de matière noire avec le gaz qu’elle contient.

Le nombre de ces événements annuels attendu se comptant sur les doigts d’une main durant une année, il ne faut pas les rater. D’infinies précautions ont donc été prises pour faire de SNOGLOBE l’endroit le moins exposé aux rayonnements de la Terre. De fait, le détecteur est stocké en sous-sol pour le protéger du rayonnement cosmique.

Mais ça n’est pas suffisant. « La sphère a dû être fabriquée dans un cuivre pur à 99,99%, dépourvu d’impuretés susceptibles de rayonner » indique le chercheur du LSM, « ce cuivre est ensuite entouré d’un blindage de 3cm de plomb dit « archéologique » [ndlr : plomb qui a perdu toute sa radioactivité], et de 22 autres centimètres de plomb classique pour stopper les photons gamma de haute énergie venus de la roche du laboratoire. Le tout est enveloppé dans un carcan d’acier inoxydable. Enfin, 40 cm de polyéthylène entoure la totalité du blindage. Ce dernier joue le rôle de modérateur contre les neutrons ambiants. »

Résultat, avec ces 40 tonnes de blindage et les plus de 1700 mètres de roches de la montagne, le nombre d’interactions dans le détecteur chute d’un facteur 10 000 comparé aux conditions de surface.

 

 

Une fois en place dans le laboratoire souterrain canadien, SNOGLOBE sera rempli de gaz inerte. Un mélange en différentes proportions d’hélium, de méthane et de néon qui servira de milieu d’interaction avec les WIMPs.

La quête durera 2 à 3 années pendant lesquelles la collaboration NEWS-G ne compte pas se tourner les pouces.

Car déjà deux détecteurs encore plus basse radioactivité sont en discussion.

À n’en pas douter, le LSM sera sur les rangs pour les réaliser.

 

La collaboration NEWS-G : elle regroupe les laboratoires français LPSC avec le laboratoire souterrain de Modane, le CPPM, SUBATECH ainsi que le CEA/IRFU. Elle est conduite par la Queen’s University au Canada, et compte parmi les collaborateurs étrangers, les universités de Birmingham en Grande Bretagne, de l’Alberta au Canada, d’Aristotle en Grèce, ainsi que le Pacifique Northwest National Laboratory et le Royal Military College.

 

 

Une sphère de cuivre objet de toutes les précautions

La fabrication de la sphère en cuivre est la partie la plus délicate du détecteur Snoglobe.

L’opération commence par la mise en demi-sphère par repoussage de deux disques de cuivre ultra pur.

L’intérieur des demi-sphères est ensuite poli sur 2 microns d’épaisseur par « electropolishing » pour en éliminer les impuretés qui s’y seraient accumulées. Puis elle est recouverte d’un dépôt de 500 microns de cuivre ultra pur lui aussi.

Ces opérations ont lieu au LSM sous une tente où l’air est nettoyé du radon ambiant pour empêcher qu’il ne contamine la sphère. Les deux parties sont ensuite envoyées à Paris pour être soudées par faisceau d’électrons, une technique qui évite l’ajout de matière contaminante.

La sphère une fois fermée est nettoyée une dernière fois à l’acide avant d’être mise sous vide ou remplie de gaz inerte pour empêcher toute contamination.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Les candidats à la matière noire – les particules hypothétiques par Michel Giannoni Revue Polytechnique Suisse

 

 

Sur les Wimps :

 

Recherche de WIMPs par l’expérience EDELWEISS: caractérisation des détecteurs et analyse des données

 

Matière noire : l'expérience Xenon 100 n'a pas vu de Wimps

 

WIMP Dark Matter Direct Detection

 

 

Sur les neutrinos stériles :

 

A White Paper on keV Sterile Neutrino Dark Matter

 

 

 

Sur les Axions :

 

Matière noire : la cote de l’axion monte article de Pour la Science.

 

Matière noire : on passe à l'axion ? De ça se passe là-haut.

 

ADMX experiment places world's best constraint on dark matter axions

 

The Axion Dark Matter Experiment

 

 

Sur l’expérience BASE :

 

New approach in hunt for dark matter

 

Direct limits on the interaction of antiprotons with axion-like dark matter

 

Link between antimatter and dark matter probed  article de Nature

 

Direct limits on the interaction of antiprotons with axion-like dark matter  payant

 

Antiproton Decelerator chez Wikipedia.

 

Physicists Have Finally Seen Traces of a Long-Sought Particle. Here's Why That's a Big Deal.

 

Comment l’antimatière pourrait être la clé pour comprendre la matière noire (et vice-versa)

 

 

Sur l’expérience SHUKET :

 

La matière noire traquée au sous-sol de l'Irfu

 

Direct Searches for Hidden-Photon Dark Matter with the SHUKET Experiment

 

 

 

Sur l’expérience CAST :

 

New CAST limit on the axion–photon interaction

 

CAST: from Solar to Dark Matter Axions searches

 

CAST : de nouvelles limites pour la matière noire

 

 

Sur l’expérience SNOGLOBE :

 

 

Le LSM livre un nouveau détecteur de matière noire

 

Snoglobe: un nouveau détecteur de matière noire

 

 

 

 

 

General sur la matière noire :

 

La matière noire : CR de la conf SAF de F Combes du 15 Juin 2018

 

Pleins feux sur la matière noire : CR de la conf IAP de N. Pal. Delabrouille du 4 sept 2018

 

La matière noire : Cr de la conf. de G Chardin aux RCE 2010 le 13 nov 2010

 

Recherche de la matière noire : CR de la conf SAF (Cosmologie) avec M Cirelli du 16 Dec. 2017

 

Physicists Have Found A Way To 'Hear' Dark Matter

 

 

 

 

 

ÉCOLE CHALONGE : UNE NOUVELLE PUBLICATION DE NORMA SANCHEZ. (14/01/2020)

 

Nos lecteurs connaissent bien le Dr Norma Sanchez, la Directrice de l’école Chalonge de cosmologie, nous assistons régulièrement à ces conférences, dont la dernière il y a peu.

 

Le Dr Norma Sanchez est du LERMA, Observatoire de Paris et fondatrice de l’école renommée de cosmologie, l’école Chalonge.

 

 

Elle vient de publier un article : Unifying quantum mechanics with Einstein’s general relativity dans la revue anglaise et internationale « Research Outreach ».

 

On le trouve à cette adresse.

 

C’est un concentré de ce qu’elle nous a enseigné au cours des dernières années, notamment.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SPACEX : DES RÉPÉTITIONS, ENCORE DES RÉPÉTITIONS ! (14/01/2020)

 

On s’approche de plus en plus de l’envoi d’un équipage d’astronautes (mission Demo-2 avec Bob Behnken et Doug Hurley) de SpaceX à bord d’une capsule Crew Dragon vers l’ISS.

 

Deux étapes sur trois viennent d’être franchies :

·         Le dernier essai des parachutes

·         L’essai statique des moteurs utilisés pour le test d’éjection de la capsule en cas de problème au lancement.

 

Il ne restera plus que le test d’éjection d’urgence en vol (In-Flight Abort Test ou IFA), prévu pour début janvier 2020.

 

Les essais des nouveaux parachutes Mark 3 pour la capsule Dragon.

 

 

Une image contenant objet d’extérieur, montagne, ciel, parachute

Description générée automatiquement

C’est à quelques jours de Noël, le 22 décembre 2019 que SpaceX a procédé à son dixième test réussi de déploiement des parachutes Mark 3 pour sa capsule spatiale.

 

La version Mark 3 a remplacé la Mark 2 suite à un test raté.

 

 

La NASA a exprimé sa satisfaction après la réussite de ces 10 tests.

 

Photo : l’atterrissage avec les 4 parachutes déployés de la capsule Dragon   crédit : SpaceX

 

 

 

 

 

 

SpaceX reaches parachute testing milestone

 

Revamped SpaceX Crew Dragon Parachute Aces 10th Test in a Row (Photo)

 

Crew Dragon et nouveau système de parachutes : SpaceX réussit un dixième essai complet d'affilée

 

 

 

Les essais statiques des moteurs permettant l’éjection de la capsule.

 

Une image contenant transport

Description générée automatiquement

Avant de procéder au test Abort en vol (IFA), il faut effectuer des tests statiques d’allumage des moteurs fusée super Draco utilisés à cet effet.

 

Les derniers essais ont eu lieu le 13 Novembre 2019 à Cap Canaveral, on se rappelle l’essai précédent en Avril où la capsule avait explosé.

La cause du dysfonctionnement avait été trouvée et SpaceX a effectué les modifications nécessaires.

 

On peut voir une vidéo d’un des essais sur Twitter ou sur YouTube.

 

Photo : SpaceX

 

 

 

 

 

 

 

 

Un pot-pourri de tests d’éjections sur cette vidéo.

 

 

 

SpaceX Completes Crew Dragon Static Fire Tests

 

SpaceX teste l’évacuation de sa capsule Dragon en cas de danger lors d’un vol habité

 

SpaceX Crew Dragon releases photos of emergency escape engines test

 

 

 

 

Et maintenant, la suite !

 

C’est à partir du 11 Janvier 2020 que SpaceX devrait pouvoir procéder au tes majeur, le fameux IFA (éjection en cas d’urgence en vol) avant d’envoyer des hommes vers l’ISS.

 

Il est donc prévu de lancer une fusée Falcon 9 avec capsule Crew Dragon sans équipage, à partir du pad 39A de Cap Canaveral, et au cours du lancement, on procédera à l’éjection de la capsule.

Les 8 super Draco devraient alors éloigner la capsule du lanceur et les parachutes devraient ramener Crew Dragon pour un amerrissage dans l’océan.

 

 

 

 

SpaceX et la NASA mettent en ligne une simulation de ce vol habité vers l’ISS.

Existe aussi en YouTube.

 

 

 

SpaceX's Crew Dragon In-Flight Abort Test Will Now Launch No Earlier Than Jan. 11

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

 

Des Nouvelles de Starship :

 

How SpaceX’s Starship Will Become the Most Powerful Rocket in the World | Countdown to Launch

https://youtu.be/PeVVw_eTs4g

 

SpaceX's Starship prototype blows its top during Texas test

 

Starship Mk 1 Blows its Top During Testing

 

 

 

 

 

SPACEX : CRS-19 : RAVITAILLEMENT DE L’ISS (14/01/2020)

 

 

Une image contenant neige, extérieur

Description générée automatiquement

Le Dragon s’est envolé en Décembre 2019 pour ravitailler l’ISS avec divers instruments scientifiques et charges utiles.

Voir le détail sur le site de la NASA.

 

Je voulais juste attirer votre attention sur les superbes images mises à la disposition du public à cette occasion.

Les meilleures photos des lancements SpaceX.  À voir !

 

Photo : un Dragon (à droite) arrimé à côté d’un cargo Cygnus.  NASA.

 

 

 

 

 

 

 

 

Capture de Dragon par l’ISS : https://youtu.be/7IvHsuYsG-o

Une version plus courte : https://youtu.be/peeD6qig5EU

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN:

 

 

CIMON-2 is on its way to the ISS

 

SpaceX Dragon docks with International Space Station

 

Le détail des charges utiles emportées par CRS-19 en vidéo.

 

 

 

 

HAYABUSA-2 : IL EST TEMPS DE RENTRER À LA MAISON !! (14/01/2020)

 

Succès complet jusqu’à présent pour la sonde Japonaise Hayabsua-2 autour de l’astéroïde Ryugu, il est temps de rentrer à la maison. Mais avant cela on a procédé en Septembre 2019 au lancement de deux marqueurs réflecteurs de 10 cm, devant servir à aider au déploiement du rover de Minerva II.

 

On voit ici la superposition de plusieurs photos (prises toutes les 4 secondes) correspondant au lancement du premier marqueur sur Ryugu.

 

Photos du 17 Sept 2019, lancement à partir de l’altitude de 1 km de la surface.

Vitesse de descente : 11 cm/s.

Voici le profil de la phase descente des marqueurs

 

 

Crédit photos :

JAXA, Chiba Inst. Tech & collab

 

Le rover sera lancé le mois suivant.

 

 

 

 

 

 

 

 

Une image contenant objet

Description générée automatiquement

 

Minerva II2 est légèrement différent du Minerva II1 déjà envoyé sur Ryugu.

 

Son rover (Rover 2) est plus grand que les rovers 1.

 

 

Sa mission est identique.

 

 

 

 

 

 

 

 

Minerva II s’est donc séparée de sa sonde mère, pour se diriger vers la surface de Ryugu.

 

Le profil de la descente est visible sur ce graphique fourni par la Jaxa.

 

Le rover s’est séparé de son container vers 1000 m d’altitude, il devrait tourner quelques jours autour de l’astéroïde avant de se poser dessus.

 

 

On voit sur cette photo Minerva II pendant sa descente avant qu’il ne s’ouvre pour lâcher le rover. Photo : JAXA.

 

 

 

 

 

 

 

Ce sera la dernière mission scientifique avant le retour vers la Terre.

 

Hayabusa 2 a passé près d’un an et demi autour de Ryugu situé à 350 millions de km, en l’étudiant sous tous les angles, en y lançant des sondes au sol et en réussissant deux prélèvements du régolithe (un de la surface, un autre un peu plus profond dans le sol) malgré la qualité du sol couvert de cailloux et rochers. Ces évènements sont exceptionnels.

 

Il faut maintenant capitaliser les enseignements de cette mission et ramener sur Terre les échantillons prélevés afin de les analyser.

Le départ vers la Terre est ce 13 Novembre 2019.

 

Sayonara Ryugu sur cette vidéo.

 

 

La récupération de la capsule est prévue pour fin 2020 dans le désert australien (si les feux ont disparu !!).

 

Quant à Hayabusa, elle va tourner sur son orbite pendant des siècles.

Mais il reste du carburant (Xénon) à bord, aussi envisage-t-on une autre rencontre avec un autre astéroïde.

 

 

À suivre….

 

 

PS : Pour ceux qui n’auraient pas vu la prise d’échantillons sur le sol, la Jaxa a mis en ligne une courte vidéo de l’évènement

Vous trouverez à cette adresse : https://twitter.com/i/status/1154653671000440833

 

Ou en meilleure qualité : (images du 11 Juillet 2019)

http://www.hayabusa2.jaxa.jp/en/topics/20190726e_TD2_images/img/CAMH_PPTD_Timelapse_full_x10.mp4

 

On voit la photo du lieu avant le touch-down.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN:

 

 

Hayabusa 2 has one Last Lander it’s Going to Throw at Ryugu

 

Target marker separation operation de la Jaxa

 

Hayabusa 2 Has Sent its Last Rover to Ryugu

 

Hayabusa2 : la sonde chasseuse d'astéroïde

 

Hayabusa 2 : « C'est un succès sans faille, une année et demie de bonheur » avec interview de P Michel.

 

It’s Time for Hayabusa-2 to Come Home  à lire absolument

 

Watch this Amazing Video of Hayabusa 2 Picking Up a Sample from the Surface of Ryugu

 

 

Tout sur les missions Hayabusa sur votre site préféré.

 

Le site de la JAXA.

 

 

 

 

 

 

OSIRIS-REX :LA NASA DÉVOILE LE SITE DE PRÉLÈVEMENT. (14/01/2020)

 

Décembre 2018 a vu, la sonde américaine Osiris-Rex se mettre en orbite autour du petit (500 m) astéroïde Bennu, afin d’effectuer un prélèvement de sol. Ce petit corps est intéressant dans le sens où c’est un des plus primitifs du Système Solaire.

 

À cet effet, il faut cartographier exactement la surface de Bennu, car à première vue, le sol est très irrégulier, et les zones libres contenant du régolithe accessible ne sont pas nombreuses.

 

Comme souvent la NASA a fait appel au public pour l’aider dans cette tâche.

 

Amateurs et professionnels ont ainsi pu fournir une carte détaillée de Bennu :

 

Une image contenant équipement électronique

Description générée automatiquement

 

 

Tous les rochers ont été identifiés par un nom, comme on le voit sur cette image.

 

Tout ceci aboutissant à 4 sites sélectionnés.

 

 

Une image contenant bâtiment

Description générée automatiquement

Crédit: NASA/Goddard/University of Arizona

Les 4 sites candidats pour le prélèvement : Nightingale (Rossignol), Kingfisher (Martin pécheur), Osprey (Balbuzard) et Sandpiper (Bécasseau).

 

On repère la position de ces 4 sites sur cette courte vidéo et sur celle-ci.

 

Ils sont aussi repérés sur cette carte.

 

De nombreuses réunion se sont tenues afin de déterminer le site idéal qui devait être dévoilé lors de la réunion de l’AGU (American Geographical Union) de San Francisco.

 

« And the winner is », comme on dit : le site Nightingale, annoncé par Dante Lauretta, le patron de la mission.

Site situé dans un cratère du Nord de Bennu, il semblerait contenir le plus de régolithe.

L’explication par D Lauretta du choix dans cet interview de 30 minutes.

 

Le prélèvement devrait avoir lieu en Août 2020 pour un retour sur Terre en 2023.

 

 

Une vidéo du site de Nightingale :

 

https://youtu.be/pW08bPTEUus

 

vidéo :

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

The Site Has Been Chosen! Here’s Where OSIRIS-REx is Going To Take a Sample from Bennu

 

NASA's OSIRIS-REx in the midst of site selection

 

La sonde OSIRIS-REx en pleine phase de sélection de son futur site d'atterrissage

 

OSIRIS-REx engineers pull off a daring rescue of asteroid mission

 

Osiris Rex et Bennu : le site de prélèvement d'échantillons révélé, c'est Nightingale !

 

APOD : Places for OSIRIS-REx to Touch Asteroid Bennu

 

Conférence de presse sur le choix du site ?

 

 

NASA Invites Public to Help Asteroid Mission Choose Sample Site

 

L’astéroïde Bennu, cible de la mission NASA OSIRIS-REx, se prend pour une comète

 

OSIRIS-REx mission explains Bennu's mysterious particle events

 

NASA's OSIRIS-REx Explains Bennu Mystery Particles

 

 

 

Le site de la mission.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CHANDRAYAAN-2 : ON A RETROUVÉ LE LIEU DU CRASH ; LA MISSION CONTINUE ! (14/01/2020)

 

On se rappelle le lancement de cette très ambitieuse mission indienne, Chadrayaan 2 qui devait mettre un orbiteur autour de la Lune et faire atterrir un atterrisseur avec un rover.

 

Pour mémoire (d’après Wikipedia) :

 

L'orbiteur embarque huit instruments scientifiques :

 

·         Le spectroscope-imageur infrarouge IIRS (Imaging Infrared Spectrometer) est utilisé pour la cartographie de la Lune sur une large bande spectrale afin d'étudier les minéraux, les molécules d'eau et les hydroxyles présents ;

·         La caméra TMC2 (Terrain Mapping Camera2) permettant de réaliser des cartes tridimensionnelles pour l'étude de la minéralogie et de la géologie de la Lune ;

·         Un spectromètre de masse neutre ChACE2 pour l'étude détaillée de l'exosphère de la Lune ;

·         La caméra à haute résolution OHRC (Orbiter High Resolution Camera)

·         Le spectromètre rayons-X à bande large CLASS (Chandrayaan 2 Large Area Soft X-ray Spectrometer)

·         Le détecteur de rayons X XSM (Solar X-ray Monitor) pour relever les principaux éléments présents à la surface de la Lune ;

·         Le spectromètre de masse CHACE-2 (Chandra Atmospheric Composition Explorer 2 ) doit analyser la composition de l'exosphère (atmosphère très ténue) de la Lune. L'instrument est une version améliorée de celui embarqué sur Chandrayaan

·         Le radar à synthèse d'ouverture SAR (Synthetic Aperture Radar) émettant en bande L et S pour analyser les couches superficielles de la Lune sur une épaisseur de quelques dizaines de mètres. L'objectif est de confirmer la présence d'eau dans les régions situées en permanence à l'ombre.

·         L’expérience d'occultation radio DFRS (Dual Frequency Radio Science).

 

L'atterrisseur emporte les instruments suivants :

 

·         Le sismomètre passif ILSA (Dual Frequency Radio Science ) enregistre les secousses sismiques de la Lune dans le but d'étudier le noyau de la Lune et pourrait fournir de nouvelles informations du fait de la position du sismomètre (les sismomètres déposés par les missions précédents ont tous installés sur des sites proches de l'équateur).

·         L’instrument de mesure des propriétés thermiques du sol ChaSTE mesure la température et la conductivité thermique à 10 centimètres sous la surface ;

·         La sonde de Langmuir RAMBHA (Radio Anatomy of Moon Bound Hypersensitive ionosphere and Atmosphere) mesure de densité du plasma présent dans la couche de l'exosphère proche de la surface;

·         Une caméra

·         Une expérience d'occultation radio

·         Un rétro-réflecteur laser fourni par la NASA.

 

Le rover de son côté emporte les instruments suivants :

 

·         Le spectroscope laser LIBS (Laser Induced Breakdown Spectroscope) mesure la composition chimique de la surface de la Lune ;

·         Un spectroscope X à particule alpha APIXS (Alpha Particle Induced X-ray Spectroscope) détermine les éléments chimiques présents dans les roches lunaires ;

·         Les caméras situées sur la face avant du rover.

 

 

Une image contenant terrain, extérieur, nature

Description générée automatiquement

Lors de la procédure d’atterrissage, au dernier moment, à 2000 m du sol, le contact avec l’atterrisseur a été perdu et l’ensemble probablement crashé.

 

L’ISRO a longtemps cherché le lieu du crash avec les instruments de l’orbiteur, mais sans succès, et finalement avec l’aide du public, la NASA (le GSFC) a publié une photo de cet endroit.

 

En vert, les traces de débris de l’atterrisseur et en bleu, les modifications de surface observées par les chercheurs de la Nasa, là où le régolithe a été remué par l’accident.

 

Coordonnées du crash : 70.8810°S, 22.7840°E

 

Crédit : Nasa, GSFC, Arizona State University

 

 

 

 

 

Malgré ce demi-échec, l’orbiteur fonctionne toujours et transmets ses informations à la Terre, qui publie régulièrement des comptes rendus de ces études.

 

La Lune est bombardée en permanence par des météorites, et cela provoque la formation de nombreux cratères d’impact. Contrairement aux cratères volcaniques, ils sont moins profonds et possèdent des bords plus élevés. L’orbiteur s’est intéressé à ces cratères d’impacts à l’aide de son instrument radar SAR

 

Image de cratères prise par le SAR n mode polarimétrie. Crédit ISRO

 

On peut voir aussi avec plus de détails pris avec le même radar un petit cratère.

Les radars SAR à synthèse d’ouverture sont un instrument idéal pour étudier la surface des terrains et pour donner leur composition.

 

 

L’orbiteur possède aussi une caméra pour cartographier le terrain, la TMC-2 (Terrain Mapping Camera) avec une résolution de 5 m et possibilité d’imagerie stéréo depuis une altitude de 100 km.

 

Une image contenant assis

Description générée automatiquement

En voici un bel exemple.

 

Les trois premiers canaux en N et B correspondent aux 3 vues stéréo.

 

La vue DEM (Digital Elevation Model) donne une vue des différentes élévations du lieu.

 

La vue ortho recombine le tout en N et B.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’orbiteur a aussi détecté de l’Argon 40 dans l’atmosphère lunaire.

Pas énormément : approx 105 atomes par cm3, sur Terre c’est 1014 fois plus !

 

Il provient de la désintégration radioactive du Potassium 40 (K40).

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Chandrayaan-2 : l'atterrisseur indien Vikram s'est bien écrasé sur la Lune

 

Chandrayaan-2 : l’Inde admet enfin que son atterrisseur s’est crashé sur la Lune

 

Lune : la Nasa publie les images du site où la sonde indienne Vikram s'est écrasée

 

Found! NASA Spots Crash Site and Debris from India's Lost Moon Lander

 

Les dernières nouvelles de la mission par l’ISRO.

 

The #Chandrayaan2 Vikram lander has been found by our @NASAMoon mission, the Lunar Reconnaissance Orbiter.

 

OHRC onboard Chandrayaan-2 sends high resolution images of Moon

 

India's 2nd lunar mission orbiter detects charged particles on Moon

 

Indian, Japanese space agencies to launch joint lunar mission study in 2023

 

 

Le site de la mission à l’ISRO.

 

 

 

 

 

 

CHEOPS : LE NOUVEAU CHASSEUR D’EXOPLANÈTES DE L’ESA. (14/01/2020)

 

Le 18 décembre 2019 a décollé de la base de Kourou, à l’aide d’un lanceur Soyuz-Fregat, Cheops (acronyme de CHaracterising ExOPlanet Satellite) le nouveau chasseur d’exoplanètes de l’ESA.

Le vaisseau Soyouz dont le lancement est géré par Arianespace sur le port spatial de l'Europe est le modèle Soyouz 2.

Il s'agit d'un lanceur de taille moyenne capable de transporter et de mettre en orbite de transfert géostationnaire jusqu'à trois tonnes de matériel. Ses performances complètent parfaitement celles des véhicules de lancement européens Ariane 5 et Véga.

 

Cheops devrait orbiter la Terre à 700 km d’altitude sur une orbite héliosynchrone (Sun-synchronous Earth orbit en anglais). L’avantage d’une telle orbite, est que le satellite passe tous les jours au-dessus du même point de la Terre à la même heure local.

Cheops va s’intéresser aux exoplanètes de taille comprise entre Terre et Neptune.

Il emporte un télescope de 30 cm d’ouverture et de 1,2 m de long, dont la caractéristique principale est une énorme stabilité de pointage (1 arc seconde !). Les capteurs de Cheops sont capables de détecter des différences de luminosité de 20 ppm.

La DLR Allemande a été fortement impliquée dans la réalisation de ce télescope.

 

À l’ESA, on a déjà les successeurs de Cheops : PLATO (Planetary Transits and Oscillations of stars) prévu pour 2026 et ARIEL (Atmospheric Remote-sensing Infrared Exoplanet Large-survey) prévu pour 2028.

 

 

 

L’ESA nous fournit un communiqué à cette occasion :

 

Cheops doit accomplir une passionnante mission, celle d'analyser les exoplanètes gravitant autour d'étoiles autres que le Soleil.

Une image contenant extérieur, montagne

Description générée automatiquement

Vue d’artiste du lancement de Cheops par un Soyuz-Fregat. Crédit : ESA.

 

À environ 12h43 CET, le centre de contrôle de la mission, situé à l'Institut national de technique aérospatiale (INTA) à Torrejón de Ardoz, près de Madrid en Espagne, a reçu, via la station au sol Troll, des signaux en provenance de l'engin spatial. Ceux-ci ont permis de confirmer la bonne réussite du lancement.

Cheops, le satellite de caractérisation des exoplanètes, est le fruit d'un partenariat entre la Suisse et l'ESA, 10 États membres de l'ESA ayant fourni une importante contribution.

Il s'agit de la première mission de l'ESA consacrée à l'étude des planètes extrasolaires, également appelées exoplanètes. Elle doit permettre d'analyser des planètes déjà identifiées en dehors de notre système solaire, et d'obtenir des informations fondamentales sur la nature de ces mondes étrangers si éloignés.

 

Les scientifiques ont longtemps spéculé sur l'existence d'exoplanètes avant de découvrir Pegasi 51 b en 1995, la première planète orbitant autour d'une étoile autre que le Soleil. Ses découvreurs, Dider Queloz et Michel Mayor, ont tous deux reçu le prix Nobel de physique en 2019 pour cette découverte révolutionnaire. Celle-ci a marqué le début d'une nouvelle ère en astronomie, car la recherche des exoplanètes est devenue l'un des domaines à la croissance la plus rapide.

En effet, au cours des 25 dernières années, grâce aux télescopes installés sur terre et dans l'espace, les astronomes ont détecté plus de 4000 exoplanètes gravitant autour d'étoiles plus ou moins proches de nous, la plupart n'ayant aucun équivalent dans notre système solaire. Les planètes découvertes sont diverses et variées. Elles sont parfois gonflées et plus grosses que Jupiter, ou plus petites, rocheuses et recouvertes de lave. Mais le type d'exoplanète le plus couramment rencontré a une taille comprise entre celle de la terre et de Neptune.

 

« Cheops va permettre de réaliser de grandes avancées dans la science des exoplanètes », déclare Günther Hasinger, Directeur du programme Science de l'ESA.

« Maintenant que nous avons découvert des milliers de planètes, nous allons pouvoir nous consacrer à leur analyse, et étudier les propriétés physiques et chimiques de nombreuses exoplanètes, afin de vraiment comprendre de quoi elles sont faites et comment elles se sont formées.

Cheops va également préparer le chemin pour les autres missions sur les exoplanètes prévues dans le futur, notamment le télescope spatial international James Webb, et les satellites Plato et Ariel de l'ESA, permettant ainsi à l'Europe de rester à la pointe de la recherche sur les exoplanètes. »

 

Au lieu de débusquer de nouvelles planètes, Cheops doit effectuer un suivi de centaines de planètes déjà identifiées et ayant été découvertes par d'autres méthodes. La mission doit observer ces planètes juste au moment où elles passent devant leur étoile, provoquant d'infimes baisses de luminosité, permettant de calculer leur taille avec un niveau de précision inédit.

Ces nouvelles données fournies par Cheops seront combinées avec des informations déjà connues sur la masse des exoplanètes, ce qui permettra d'en déduire leur densité. Ce dernier critère est fondamental pour étudier la structure interne et la composition de ces planètes, et déterminer si elles sont plutôt gazeuses comme Jupiter, ou rocheuses comme la terre, et si elles possèdent une atmosphère ou sont recouvertes d'océans.

« Nous sommes impatients de voir le satellite parcourir l'espace », déclare Kate Isaak, scientifique de l'ESA travaillant sur le projet Cheops.

« Il existe tellement d'exoplanètes intéressantes à étudier, et nous allons suivre plusieurs centaines d'entre elles, en nous concentrant notamment sur les planètes plus petites, ayant une taille comprise entre celle de la terre et de Neptune. Il semble que ce soit le type de planète le plus répandu dans la galaxie de notre Voie lactée, mais nous n'en savons pas beaucoup sur elles. Cheops va nous aider à révéler les mystères de ces mondes si fascinants, et nous rapprocher encore un peu plus de la réponse à la question fondamentale que nous nous posons tous et toutes : sommes-nous seuls dans univers ? »

 

Cheops est la première mission de petite taille, ou de classe S (pour small), mise en œuvre dans le cadre du programme Cosmic Vision, qui correspond au cycle 2015-2025 des missions spatiales scientifiques de l'ESA. C'est la toute première mission du programme à être lancée. Comme il s'agit d'une mission de classe S d'une durée relativement courte, 5 ans seulement, les difficultés sont nombreuses, impliquant d'utiliser des technologies déjà éprouvées dans l'espace et conditionnant des éléments précis dans la conception du satellite.

 

« L'instrument et l'engin spatial de Cheops sont tous les deux conçus pour être extrêmement stables, afin de pouvoir mesurer les infimes variations de luminosité des étoiles lointaines lorsque les planètes transitent devant elles », déclare Nicola Rando, chef du projet Chéops de l'ESA.

« Pour une planète comme la terre, cela équivaut à regarder la lumière du soleil diminuer d'un infime pourcentage, à des distances de plusieurs dizaines de billions de kilomètres, voire plus. Depuis le lancement, nous attendons avec impatience la première partie des activités opérationnelles. Nous nous assurons que le satellite et l'instrument fonctionnent comme prévu, car les scientifiques en ont besoin pour réaliser leurs calculs scientifiques d'excellence. »

Cheops a fait le voyage dans l'espace avec un autre satellite, faisant partie de la constellation Cosmo-SkyMed de deuxième génération lancée par l'agence spatiale italienne ASI. Les deux satellites se sont séparés 23 minutes après le décollage.

 

Plus d'informations sur Cheops

 

Une image contenant intérieur

Description générée automatiquementCheops est une mission de l'ESA réalisée en partenariat avec la Suisse, grâce notamment à d'importantes contributions de l'Autriche, de la Belgique, de la France, de l'Allemagne, de la Hongrie, de l'Italie, du Portugal, de l'Espagne, de la Suède et du Royaume-Uni.

L'ESA est l'architecte de la mission de Cheops, et est donc responsable de l'acquisition et du test du satellite, de son lancement, des phases de lancement et des premières opérations, de la mise en orbite, ainsi que du programme « Guest Observer ».

Crédit : ESA

 

 

 

Le principal fournisseur pour la conception et la construction de l'engin spatial est l'entreprise Airbus Defence and Space basée en Espagne. Le consortium des 11 États membres de l'ESA dirigé par la Suisse a fourni les principaux éléments sur lesquels repose la mission.

Cheops est une mission de classe S, c'est-à-dire une petite mission au sein du programme Science de l'ESA. Les missions de classe S ont un budget plus réduit que des missions moyennes ou lourdes, et la durée entre le début du projet et le lancement est bien plus courte. Ces conditions impliquaient donc de recourir à des technologies ayant déjà été éprouvées dans l'espace, tandis que plusieurs tâches généralement prises en charge par l'ESA, comme les opérations, ont été réalisées par le consortium. Le consortium de la mission de Cheops gère le centre des opérations de mission basé à l'INTA, à Torrejón de Ardoz en Espagne, et le centre des opérations scientifiques, situé à l'Université de Genève en Suisse.

80 % du temps d'observation scientifique de Cheops est réservé au programme de Temps garanti (Guaranteed Time Observing), défini par l'équipe scientifique de Cheops. Les 20 % restants sont mis à disposition de la communauté astronomique dans le cadre du programme « Guest Observer » géré par l'ESA, une procédure de sélection concurrentielle par les pairs permettant de choisir les propositions.

 

Un dossier de presse sur le lancement de Cheops et les aspects scientifiques de la mission est également disponible ici :

 

https://esamultimedia.esa.int/docs/science/CHEOPS-MEDIAKIT_FA_2019-12-09.pdf

 

 

Vidéo lancement :

https://dlmultimedia.esa.int/download/public/videos/2019/12/058/orig-1912_058_AR_EN.mp4

 

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Polar Orbit vs Sun Synchronous Orbit

 

Cheops : lancement réussi du satellite dédié aux exoplanètes par Futura Sciences

ESA - Lancement de Chéops pour l'étude des exoplanètes

 

Cheops: Characterising exoplanets

 

CHEOPS Space Telescope to Investigate Extrasolar Planets

 

Décollage de Cheops, la mission de l'ESA dédiée aux exoplanètes

 

Press briefing before launch 17 dec 2019 video.

 

 

 

 

 

 

TESS :UN PLANÈTE TERRESTRE DANS LA ZONE HABITABLE ? (14/01/2020)

 

 

Le nouveau télescope spatial TESS (Transiting Exoplanet Survey Satellite) dédié à la recherche des exoplanètes a été lancé en Avril 2018, tout va bien à bord.

TESS orbite la Terre tous les 13,7 jours. Sa mission a été prolongée jusqu’en 2022.

 

La méthode de détection est originale, voir cet astronews qui l’explique en détail.

 

TESS s’intéresse surtout aux étoiles proches, et elle a déjà identifié plus de 1600 planètes candidates et en a confirmé 37.

 

Les étoiles cibles sont les naines rouges de faibles masses et proches de la Terre, afin que l’on puisse aussi les mesurer depuis les observatoires terrestres.

 

Au milieu de 2019, TESS a découvert une première planète rocheuse de taille terrestre, elle s’appelle HD 21749c, elle est située à 53 années-lumière. Mais celle-ci n’est pas dans la zone habitable.

 

Plus tard elle met au jour une autre planète de type terrestre, GJ 1252b, orbitant une naine rouge et située à 66 al, mais elle aussi trop proche de son étoile. Elle est un peu plus grande que la Terre mais beaucoup plus massive. Bien entendu, elle-aussi, si proche de son étoile est très probablement synchronisée (présente la même face à son étoile).

 

 

En fait, la vraie découverte arrive.

 

Dans la galaxie australe de la Dorade, à une centaine d’années-lumière de nous, existe un système planétaire intéressant baptisé TOI 700 ; TOI est l’acronyme de Transiting Object of Interest, pour les objets découverts par TESS.

 

Une planète de type terrestre et située dans la zone habitable ferait partie de ce système, c’est TOI 700d.

 

Le système solaire de TOI 700 (crédit : NASA GSFC)

 

TOI 700d serait la première planète de type terrestre située dans la zone habitable de son étoile découverte par TESS.

L’étoile est une naine rouge de type M (peu massive et de température peu élevée). De plus on n’a pas détecté de quantité notable d’éruptions stellaires, ce qui est plutôt bon signe.

 

La taille de la planète et son potentiel d’habitabilité ont été confirmés par le télescope spatial Spitzer.

 

Comme on le voit ce système comporte 3 planètes.

TOI 700b, la plus proche, est probablement rocheuse, de la taille de la Terre et sa période est de 10 jours.

TOI 700c est deux fois et demie plus grande que la Terre et sa période est de 16 jours, c’est probablement une gazeuse.

TOI 700d la plus externe, celle qui nous intéresse serait un peu plus grande que la Terre et sa période est de 37 jours.

 

On pense que toutes ces planètes ont leur rotation synchronisée (tidally locked en anglais) à leur étoile par effet de marée.

 

 

Vidéo explicative sur TOI 700.

 

https://youtu.be/QU0qsIGS6MQ

 

 vidéo :

 

 

 

 

Des mesures complémentaires devraient se pencher sur la présence ou non d’une atmosphère.

 

En cadeau de la part de l’équipe de TESS : une vidéo montrant le ciel vu par TESS.

On voit d’abord le ciel vu par TESS basé sur 208 images prises par celle-ci durant sa première année de mission.

Pendant cette période TESS a découvert 29 exoplanètes grâce à ses 4 caméras, comportant en tout 16 CCD. Chaque caméra mesure un secteur entier toutes les 30 minutes.

 

 

https://youtu.be/P3KevBr4go4

 

 

 

TESS est une sonde très éclectique, on pense qu’elle aurait pu voir ou détecter la fameuse planète neuf très recherchée.

On fait des vérifications pour voir si cela est possible.

 

Par contre, on est sûr que TESS a détecté des éjections de glace de comètes, comme on le voit sur cette animation gif.

 

Il s’agirait de la comète 46P/ Wirtanen qui a effectué son passage fin 2018.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Tess découvre sa première planète de la taille de la Terre par Futura Sciences

 

Le télescope TESS découvre une exoplanète de type terrestre toute proche Par Sciences et Avenir

 

NASA Planet Hunter Finds its 1st Earth-size Habitable-zone World

 

NASA’s Transiting Exoplanet Survey Satellite (TESS)

 

Documents media de GSFC sur TOI 700.

 

TESS Finds First Earth-Size Planet in the Habitable Zone

 

NASA Planet Hunter Finds its 1st Earth-size Habitable-zone World

 

NASA's TESS spacecraft is finding hundreds of exoplanets – and is poised to find thousands more

 

 

A Super-Earth and Two Sub-Neptunes Transiting the Nearby and Quiet M Dwarf TOI-270 par Maximilian N. Gunther et al., 2019 July 29, Nature Astronomy

 

Un télescope de la NASA filme une explosion sur une petite comète

 

 

 

Site de la mission au MIT.

 

Site de la mission à la NASA.

 

Les dernières nouvelles de la mission à la NASA.

 

Le dossier TESS sur votre site préféré.

 

 

 

 

 

 

HUBBLE : L’EFFET LENTILLE GRAVITATIONNELLE POUSSÉ À L’EXTRÊME ! (14/01/2020)

 

L’effet de lentille gravitationnelle (gravitational lensing) a été prédit par Albert Einstein dans sa théorie de la Relativité Générale. Certain le compare à ces miroirs déformants que l’on trouve dans les parcs d’attraction.

 

En fait, cet effet correspond à la courbure (warp ou warping en anglais) de l’espace (et de la lumière donc) par des fortes masses de matière, masses de matière qui jouent alors le rôle de lentille au sens optique du terme, c’est-à-dire qu’elles amplifient l’image de ce qui se trouve dans son champ.

 

 

C’est ce que vient de constater Hubble avec la galaxie surnommée « Sunburst Arc » située à 11 milliards d’années-lumière (Gal) de nous et dont l’image nous a été retransmise amplifiées et multipliée grâce à un immense amas de galaxies lentille située devant à 4,6 Gal.

 

 

Une image contenant objet d’extérieur, extérieur, ciel, arbre

Description générée automatiquement

Son image a été décomposée en une douzaine d’images multiples (pas toutes visibles simplement sur la photo), comme on pourrait en trouver dans un kaléidoscope et immortalisées par Hubble.

 

3 de ces arcs sont nettement visibles dans la partie supérieure droite, un autre visible dans le coin inférieur gauche.

 

Cet effet lentille augmente la luminosité de l’objet situé derrière de plusieurs dizaines de fois, rendant ainsi visibles des objets beaucoup trop faiblement lumineux.

 

Crédit photo: NASA, ESA, et E. Rivera-Thorsen (Institute of Theoretical Astrophysics Oslo, Norway)

Clic sur la photo pour HR.

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

NASA's Hubble captures a dozen galaxy doppelgangers par le STSCI

 

Hubble observe l’image d’une galaxie reproduite 12 fois par un effet de lentille gravitationnelle

 

Hubble captures a dozen Sunburst Arc doppelgangers

 

The Sunburst Arc par l’ESA

 

Les lentilles gravitationnelles : CR de la conf SAF par D Valls-Gabaud du 13 Janv 2016

 

 

 

 

 

LES MAGAZINES CONSEILLÉS :POUR LA SCIENCE SPÉCIAL : UNIVERS NOIR (14/01/2020)

 

Hors-série daté Février-Mars 2020 de la revue Pour la Science :

 

Enquête sur l’Univers Noir !

 

124 pages, 7,90€

 

Dans ce numéro

Les cosmologistes cherchent à faire la lumière sur des entités ténébreuses de l’Univers : l’énergie sombre, la matière noire et les trous noirs. Ces derniers ont récemment été sous les feux de l’actualité avec la première image d’un trou noir et la détection des ondes gravitationnelles émises par la fusion de deux de ces astres. La matière noire et l’énergie sombre sont plus discrètes. La première explique la dynamique des galaxies et des structures à grande échelle, tandis que la seconde rend compte de l’expansion de l’Univers. Elles représentent à elles deux 95 % du contenu de l’Univers.

 

 

Problème : on ne sait pas ce de quoi elles sont faites. Nouvelles théories, candidats inédits, projets ambitieux de détecteurs... Ce numéro dresse l’état de l’art sur les efforts déployés pour résoudre ces mystères de la cosmologie.

 

Sommaire :

3/ L’édito de Loïc Mangin
L’Univers et les toiles noires

 

Durant toute sa carrière, il n’a eu de cesse d’explorer les rapports entre le noir et la lumière, de transformer avec eux l’espace et le temps et de faire surgir l’une de l’autre à travers des textures, lisses ou fibreuses. Un cosmologiste? Non, un peintre, Pierre Soulages, qui a eu 100 ans le 24 décembre 2019. Il est célèbre pour son outrenoir, son «noir-lumière», inventé en 1979, à partir dun tableau quil pensait raté. Depuis, il peint avec la lumière réfléchie par les différents états de surface du noir de ses toiles.

Mais ses préoccupations sont bien celles des cosmologistes qui aimeraient faire la lumière sur quelques entités ténébreuses de l’Univers, l’énergie sombre, la matière noire et les trous noirs. Ces derniers, les moins obscurs de la trilogie, ont récemment été sous les feux de l’actualité: entre la première image dun de ces astres et la détection des ondes gravitationnelles que la fusion de deux trous noirs émet, cest une nouvelle «lumière» qui est portée sur notre Univers.

Les deux autres, la matière noire et l’énergie sombre, sont plus discrètes. Selon le modèle standard de la cosmologie, la première explique la dynamique des galaxies et des structures à plus grande échelle, tandis que la seconde rend compte de l’expansion observée de l’Univers. Qui plus est, elles représentent à elles deux 95% du contenu de lUnivers. Problème: on ne sait pas encore en quoi elles consistent.

Ce numéro dresse l’état de l’art sur les moyens déployés pour résoudre ces mystères. Et les astrophysiciens ne ménagent pas leurs efforts! Nouvelles théories, candidats inédits, projets ambitieux de détecteurs LUnivers devient alors «une peinture» au sens de Soulages, «un tout organisé [] sur lequel viennent se faire et se défaire les sens quon lui prête.»

Au moment où il inventait l’outrenoir, au réveil d’une nuit agitée par le tableau «raté» de la veille, Pierre Soulages a eu cette phrase: «Le noir avait tout envahi, à tel point que c’était comme sil nexistait plus.» On souhaite la même épiphanie aux cosmologistes!

 

6/ Repères
Le côté obscur de l’Univers

10/ Grand témoin : Jean-Pierre Luminet
« Je continue à penser que la constante cosmologique explique correctement les choses »

TROUS NOIRS SUPERSTARS

16/ Trou noir M87* : l’épopée d’une image historique
Alain Riazuelo

22/ À l'écoute des ondes gravitationnelles
Damir Buskulic et Loïc Villain

32/ Une nouvelle fenêtre sur l’Univers
Olivier Minazolli

36/ Troublants trous blancs
Carlo Rovelli

INSAISISSABLE MATIÈRE NOIRE

46/ « La matière noire pourrait être très différente de ce que l’on pensait »
Entretien avec Benoît Famaey

50/ Matière noire : la grande quête inachevée
Alain Riazuelo

56/ L’axion, une idée qui a la cote
Leslie Rosenberg 

64/ La piste des trous noirs
Juan GarcÍa-Bellido et Sébastien Clesse

72/ Et les neutrinos cosmologiques !
Alain Riazuelo

LES SOUBRESAUTS DE L’ÉNERGIE SOMBRE

76/ Un problème de vitesse
Natalie Wolchover

84/ À la poursuite de l'énergie sombre
Joshua Frieman

92/ Indispensable constante cosmologique
Jean-Pierre Luminet

100/ Vers une nouvelle gravitation ?
Cédric Deffayet

108/ À lire en plus

RENDEZ-VOUS

110/ Rebondissements

114/ Données à voir
Là où se jette le rognon

116/ Les incontournables
Livres, expositions et podcasts à ne pas manquer

118/ Specimen
L’infernale génétique du paradis

120/ Art & Science
Ibis, les sacrifiés de l’autel

 

 

 

Précipitez-vous, c’est passionnant.

 

 

 

 

 

LES MAGAZINES CONSEILLES :.SCIENCE ET VIE JANV 2020 : LE TEMPS (14/01/2020)

 

 

Numéro de Janvier 2020 de Science et Vie avec comme point fort :

On a vu naître le Temps !

 

 

Jamais on n’avait cru pouvoir rembobiner aussi loin le film de l'Univers. 10-³² seconde exactement après le big bang ! Cent millièmes de milliardième de milliardième de milliardième de seconde qui ont vu un espace-temps figé, sans passé ni futur, sans flèche, se mettre soudain à frémir et s'écouler, transformant irréversiblement l'énergie primordiale en un plasma de quarks et de gluons, puis d'atomes, et bientôt d'étoiles, de planètes Ce premier tic-tac de l'Univers a été reproduit en laboratoire. Un exploit qui renouvelle la grande quête de la physique : celle d'un Temps universel.

 

 

 

 

Avec notamment les articles de Jean-Baptiste Veyrieras :

 

·         Découverte de la première flèche du temps

 

Au commencement, il n'y avait ni avant, ni après

Il y a 13,7 milliards d'années, l'Univers surgit d'une singularité. Mais dans un premier temps, aucun événement ne se déroule. Même si l'espace commence à se dilater, à enfler, à se détendre, il n'y a pas de particules, aucune lumière ne paraît. Tout est indécis, rien ne paraît irréversible. Comme si le temps n'avait pas encore commencé à imprimer sa marque.

 

 

·         À la recherche du temps caché

 

Si nous voyons bien s'écouler le temps devant notre tasse de thé qui refroidit, les physiciens estiment que sa vraie nature nous échappe encore. Illusion ? Aléa quantique ? Quatre spécialistes défrichent pour nous de nouveaux territoires.

 

 

Et les rubriques habituelles.

 

4,50€ bien investis !

 

 

 

 

Bonne lecture à tous.

 

C’est tout pour aujourd’hui !!

 

Bon ciel à tous !

 

JEAN-PIERRE MARTIN

 

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