LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:

Mise à jour : 24 Octobre 2020     

      

Conférences et Évènements : Calendrier   .............. Rapport et CR

Prochaine conférence SAF.. LES CONFÉRENCES MENSUELLES D’ASTRONOMIE DE LA SAF REPRENNENT;

Le 4 Novembre 18H au CNAM (afin de permettre au public de rentrer chez lui avant le couvre-feu)  « Le Soleil a rendez vous avec la Terre : magnétisme solaire etc..» par A.S. Brun du CEA  . Réservation à partir du 17 Oct dès 9H du matin. Entrée libre mais :  réservation obligatoire   

Liste des conférences SAF en vidéo. (pas encore  à jour!)

Astronews précédentes : ICI        dossiers à télécharger par ftp : ICI

ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :

Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires

Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur plusieurs listes. J’en suis désolé.

Sommaire de ce numéro :  

Nobel de Physique : 3 cosmologistes en 2020 ! (24/10/2020)

Osiris-Rex : Opération prise d’échantillons (trop bien ?) réussie ! (24/10/2020)

La Chine :.Un selfie en route vers Mars ! (24/10/2020)

LHC :.Le LHCb découvre un nouveau type de tetraquark ! (24/10/2020)

ISS :.Il y a une fuite d’air minuscule. (24/10/2020)

ISS : Miction pas impossible, mais chère ! (24/10/2020)

BepiColombo : Premier survol de Vénus. (24/10/2020)

Le Soleil :.Superbes images prises depuis la Terre avec DKIST. (24/10/2020)

Starship : Bientôt un test complet en altitude. (24/10/2020)

Ariane 6 :.Le propulseur à poudre P120C validé ! (24/10/2020)

Vu d'en haut : Le delta du Gange. (24/10/2020)

Livre conseillé :.L’écume de l’espace-temps par JP Luminet. (24/10/2020)

 

 

 

NOBEL DE PHYSIQUE : 3 COSMOLOGISTES EN 2020 ! (24/10/2020)

 

 

Prix Nobel de Physique 2020.

 

La cosmologie est à l’honneur cette année pour le Prix Nobel de physique, en particulier la physique de ces objets bizarres que sont les trous noirs.

En effet ce sont trois célèbres spécialistes en cosmologie qui se le partagent : 50% pour R Penrose et 50% pour les deux autres.

 

 

Une image contenant personne, extérieur, herbe, femme

Description générée automatiquement

L’Américaine Andrea Ghez, (formation MIT et Caltech), est professeur d’astronomie à UCLA (University of the City of Los Angeles).

 

 

Elle s’est principalement intéressée au trou noir massif de notre Galaxie, Sag A* (lire Sagittaire A étoile), avec son collègue R Ghenzel.

 

C’est la quatrième femme à recevoir un tel Prix Nobel de physique.

 

Photo : domaine public

 

 

 

 

 

Une image contenant personne, homme, cravate, portant

Description générée automatiquement

L’Allemand Reinhard Genzel (formation Université de Bonn) est astrophysicien et dirige le Max Planck Institute à Munich.

 

Signalons qu’il a reçu le prix Jules Janssen de la SAF en 2000. C’est lui et son équipe qui ont pendant plus d’une douzaine d’années étudié le centre de notre Galaxie au VLT, afin d’imager l’environnement de notre trou noir.

 

On y voit des étoiles qui tournent suivant des orbites képlériennes autour de….rien, c’est notre trou noir.

Cela a donné naissance à une animation gif surprenante.

 

Photo : CC BY SA 3.0

 

 

 

 

 

Une image contenant personne, complet, homme, habits

Description générée automatiquement

Le Britannique Sir Roger Penrose (University College London et Cambridge) a une très longue carrière de mathématicien et physicien, il travaille notamment avec Stephen Hawking sur les trous noirs.

 

Il prouve que les trous noirs sont une conséquence de la Relativité Générale d’Einstein.

 

Ce prix couronne toute une vie consacrée à l’innovation dans le domaine de la physique des objets compacts.

 

Photo : Festival della Scienza  CC BY-SA 2.0

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Le prix Nobel de physique 2020 pour les trous noirs (1/2) : Roger Penrose par JP Luminet.

Et la suite de l’article.

 

US Nobel winner's 25-year odyssey to black hole at center of galaxy

 

Prix Nobel de physique 2020 : Roger Penrose, pionnier de la théorie des trous noirs et de la conscience quantique

 

Reinhard Genzel (E) | UC Berkeley Physics

 

Prix Nobel de physique 2020 : lumière sur les trous noirs

 

 

 

 

 

 

OSIRIS-REX : OPÉRATION PRISE D’ÉCHANTILLONS (TROP BIEN ?) RÉUSSIE ! (24/10/2020)

 

Belle victoire pour nos amis américains, ils ont réussi à faire ce que les japonais avec leur sonde Hayabusa-2 a fait : récolter des échantillons d’un astéroïde situé à plus de 300 millions de km de la Terre.

 

Une image contenant assis, table, couvert

Description générée automatiquement

Le site Nightingale analysé juste avant le prélèvement. Image du site Osiris-Rex.

 

 

En effet le 20 Octobre 2020, la sonde Osiris-Tex s’est approchée très lentement (la descente a duré 4 heures) du lieu cible (baptisé Nightingale) de Bennu, et après s’être synchronisée avec la rotation de l’astéroïde, a touché sa surface à 1 m du point prévu, a éjecté un souffle d’azote pour remuer le régolithe du sol et a pu ainsi recueillir grâce à un savant aspirateur un peu de cette poussière et cailloux.

Ensuite la sonde s’éloigne de la surface et repart sur son orbite.

 

On peut voir toute cette séquence sur ce graphique.

 

 

Évidemment, toutes ces séquences ont été effectuées en automatique à cause de la distance.

 

Une image contenant extérieur, bouche d’incendie, homme, bois

Description générée automatiquement

Une image contenant extérieur, bouche d’incendie, photo, avant

Description générée automatiquement

Le bras TAGSAM (Touch and Go Sample Acquisition Mechanism) de plus de 30 juste avant le touch-down. (photo NASA)

Juste après le jet d’azote, on voit les grains de poussières voler dans tous les sens. (photo NASA)

 

 

Une vidéo très claire et très impressionnante montre cette opération de « Touch And Go ».

 

vidéo :

 

 

 

https://youtu.be/xj0O-fLSV7c

 

On peut voir aussi toutes les images du contact mises bout à bout sur cette vidéo mp4.

 

Aussi une vidéo explicative de la méthode de prélèvement.

 

 

On se demande quand même quelle quantité de régolithe a été prélevée du sol ? A-t-on atteint les 60 grammes souhaité ?

 

Il y a plusieurs méthodes pour déterminer la masse recueillie :

·         Prendre des photos de la tête du TAGSAM avec la caméra spécialisée SamCam qui devrait indiquer si des échantillons ont bien pénétré le collecteur,

·         Mesurer de combien la rotation de la sonde a été affectée par le prélèvement, c’est l’application de la conservation du moment cinétique (la patineuse !) Mai est-on suffisamment précis ???

 

Si on n’est pas satisfait (les 60 grammes ne sont pas atteints), on procédera à un deuxième prélèvement en Janvier 2021.

Si on est satisfait on stocke définitivement ce qui a été recueilli dans la capsule de retour SRC.

 

La sonde devrait quitter Bennu en Mars 2021 pour un retour sur Terre en Décembre 2023.

 

 

*****DERNIÈRE NOUVELLE AVANT MISE EN LIGNE DE CES NEWS :

 

Après étude de la tête du bras TAGSAM, il semblerait que l’on ait recueilli beaucoup plus d’échantillons que prévu, peut-être 400 g au lieu des 60 g prévus !!!

La capsule n’arrive pas à se refermer et on perd des échantillons dans l’espace.

 

On voit sur cette animation gif fournie par la NASA les échantillons qui remplissent la tête et que certains s’en échappent.

 

Les responsables de la mission ont comme priorité absolue maintenant d’essayer de sauver le plus possible de matière en isolant ce qui a déjà été recueilli.

 

Bonne chance à toute l’équipe, j’ai confiance en nos amis américains qui savent toujours sauver ces situations impossibles.

 

 

 

Quelques rappels sur Bennu.

 

Bennu est un astéroïde carboné ancien, qui n’a pas probablement pas été modifié depuis son origine datant de la création du Système Solaire. Il est du type « rubble pile » (tas de gravats) et très peu donc contenant de vide entre ses composants.

Comme déjà expliqué dans un ancien astronews, il est soumis à la pression solaire qui le fait changer lentement d’orbite (effet Yarkovsky).

 

Sa composition exacte n’est pas connue, contient-il des acides aminés, les premières briques de la vie ?

 

C’est pour cette raison que l’analyse de ces échantillons sont fondamentaux.

 

 

 

NE PAS MANQUER SUR FR5 : MISSION ASTÉROÏDES DOCUMENTAIRE D’UNE HEURE TRENTE.

 

Rediffusion le Dimanche 1er Novembre 14h15.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Osiris-Rex : la Nasa dévoile les images spectaculaires de la collecte d’échantillons sur l’astéroïde Bennu

 

NASA’s OSIRIS-REx Spacecraft Successfully Touches Asteroid par la NASA

 

La mission Osiris-Rex à la NASA.

 

OSIRIS-REx TAGs Surface of Asteroid Bennu

 

Vidéos et media de la mission.

 

OSIRIS-REx Spacecraft Successfully Touches Asteroid

 

Ten things to know about Bennu

 

OSIRIS-REx Unlocks More Secrets From Asteroid Bennu

 

NASA’s OSIRIS-REx to Asteroid Bennu: “You’ve got a little Vesta on you…”

 

NASA’s OSIRIS-REx is One Rehearsal Away from Touching Asteroid Bennu

 

Patrick Michel, de la mission Osiris-Rex, nous décrypte les premières images et données de l'astéroïde Bennu

 

Success! OSIRIS-REx Touches Asteroid Bennu to Collect Samples

 

Asteroid samples leaking from OSIRIS-Rex

 

NASA’s OSIRIS-REx Spacecraft Collects Significant Amount of Asteroid de la NASA

 

 

 

Le site de la mission.

 

Tout sur la mission Osiris Rex sur votre site préféré.

 

Tout sur la mission Hayabusa sur votre site préféré.

 

 

 

 

 

BEPICOLOMBO : PREMIER SURVOL DE VÉNUS. (24/10/2020)

 

La sonde de l’ESA-JAXA BepiColombo a effectué le premier des deux survols de Vénus nécessaires à sa trajectoire vers la planète la plus au centre de notre Système solaire, Mercure.

Rappelons que les missions vers Mercure n’ont pas été nombreuses : il y eu avant Mariner 10 et Messenger.

 

À cette occasion l’ESA publie un communiqué dont j’extrais une partie :

 

 

Durant ce survol, la sonde est passée à 5h58 CEST ce 14 octobre 2020 à environ 10 720 km de la surface de la planète.

 

Lancée le 20 octobre 2018, la sonde effectuera neuf manœuvres d’assistances gravitationnelle — un survol de la Terre, deux de Vénus, et six de Mercure — avant de se mettre en orbite autour de Mercure en 2025. Les survols mettent à profit la gravité des planètes pour faciliter le changement de vitesse et de direction de la sonde, et, combinés au système de propulsion hélioélectrique, ils vont aider la sonde à se diriger vers l’orbite de Mercure en dépit de la forte attraction gravitationnelle exercée par le Soleil.

 

Le premier survol, celui de la Terre, s’est déroulé le 10 avril 2020, et nous a renvoyé des images poignantes de notre planète alors que l’humanité était confinée suite à la pandémie de COVID-19.

 

« Le survol en lui-même est un succès, » confirme Elsa Montagnon, responsable des opérations de vol. « La seule différence avec les opérations pendant la phase de croisière normale, c’est qu’à proximité de Vénus nous sommes obligés de fermer temporairement les volets des capteurs stellaires qui pourraient être aveuglés par la planète, de la même manière que nous fermons les yeux pour éviter de regarder le Soleil. »

 

Deux de trois des caméras de contrôle embarquées à bord du module de transfert vers Mercure (MTM) ont été activées pendant des créneaux dédiés à la prise d’images sur une période allant de 20 heures avant le passage au plus près de la planète et jusqu’à 15 minutes ensuite. De loin, Vénus n’est qu’un petit disque dans le champ de vision de la caméra, près du corps de la sonde. Pendant le passage au plus près, la planète domine l’image ; elle se « lève » derrière la perche du magnétomètre de l’orbiteur planétaire de Mercure (MPO).

 

Sept des onze instruments scientifiques embarqués à bord de l’orbiteur planétaire de Mercure, ainsi que son moniteur de rayonnement, et trois des cinq embarqués à bord de l’orbiteur magnétosphérique de Mercure (MMO ou MiO) étaient actifs pendant le survol. Même si la suite d’instruments a été conçue pour étudier l’environnement rocheux et dénué d’atmosphère de Mercure, le survol offrait une opportunité unique de récolter des données scientifiques précieuses sur Vénus.

 

Lors du survol prévu le 10 août 2021, la sonde passera à un peu moins de 550 km de la surface de la planète.

 

 

Une image contenant horloge

Description générée automatiquement

Lors de ce survol, l’ESA a mis bout à bout 64 images prises par la caméra à bord du module de transfert MTM, de 40 minutes avant à 15 minutes après le passage au plus près de Vénus. (10.700 km). Images toutes les 51 secondes.

 

Cela donne cette animation gif trop lourde pour être mise ici, cliquez sur l’image ci-contre pour la voir.

 

Vénus apparait derrière le mas du magnétomètre, elle se déplace vers l’antenne gain moyen.

On remarque bien que la sonde passe du côté jour de Vénus vers le côté nuit.

 

Photo : ESA JAXA/BepiColombo/MTM, CC BY-SA 3.0 IGO

 

 

 

 

 

Une animation vidéo du premier survol de Vénus fournie par l’ESA.

 

 

Prochaines étapes

 

Alors que les équipes scientifiques seront plongées dans les données du survol, les équipes opérationnelles évalueront la performance du survol de Vénus et effectueront une correction de trajectoire de routine le 22 octobre prochain. Le prochain arc de propulsion électrique est prévu en mai 2021.

 

BepiColombo effectuera son premier survol de Mercure en octobre 2021, à une distance de seulement 200 km ; celui-ci offrira un premier aperçu alléchant de ce qui arrivera par la suite, quand les deux orbiteurs de la mission seront insérés sur leurs orbites dédiées autour de la planète. Ils y étudieront les mystères de Mercure afin de tenter de répondre à de nombreuses questions de science planétaire, telles que : Où s’est formée Mercure au sein du Système solaire ? Quelle est la nature de la glace dans les cratères ombragés de Mercure ? La planète est-elle encore géologiquement active ? Comment une si petite planète peut-elle encore avoir un champ magnétique ?

 

« Nous nous rapprochons à chaque survol de la perspective de pouvoir répondre à certaines de ces questions troublantes à propos de la mystérieuse planète Mercure, » ajoute Johannes Benkhoff. « En apprendre davantage sur Mercure, c’est faire la lumière sur l’histoire du Système solaire tout entier et ainsi nous aider à mieux comprendre notre propre place dans l’espace. » 

 

« Même si les manœuvres d’assistance gravitationnelle ont une fonction pratique — nous diriger vers Mercure —, c’est merveilleux d’avoir ces brèves opportunités d’observer Vénus alors que nous volons à travers le Système solaire, » déclare Simon Plum, chef des opérations de mission à l’ESA.

 

 

 

Le premier survol de Vénus en illustration. Cette manœuvre ralentit la sonde, en effet, on doit freiner pour aller vers Mercure (l’attraction du Soleil est très importante). Crédit : ESA.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

BepiColombo survole Vénus lors de son voyage vers Mercure   de l’ESA

 

Découvrez la première photo de Vénus prise par BepiColombo cette nuit

 

BepiColombo’s First Venus Flyby – Gravity Assist to Set the Spacecraft on Course for Mercury Orbit

 

 

 

 

 

 

 

 

ISS : IL Y A UNE FUITE D’AIR MINUSCULE. (24/10/2020)

 

 

Depuis quelques temps, on a détecté à bord de l’ISS, une très légère déperdition de pression due à une fuite sur l’un des modules.

Ce genre de fuite peut être due à une cause humaine (par exemple il y a un an ou deux un astronaute a percé la coque accidentellement avec une perceuse !) ou externe, comme une micrométéorite ou un micro reste de lanceur tournant sur la même orbite.

 

Rappelons à cette occasion de quoi est composée la coque de l’ISS.

 

L’ISS tourne autour de nos têtes à 400 km d’altitude approximativement à une vitesse de 7,8 km/s soit 28.000 km/h.

De multiples objets se trouvent sur la même trajectoire comme des restes de dernier étage de lanceur, des outils perdus par les astronautes etc…, ou sur des trajectoires opposées, leur vitesse peut atteindre 10 ou 20 km/s !

La plupart des objets importants (supérieurs approx à 10 cm) sont suivis du sol et de temps en temps, on ordonne à la station de faire une trajectoire d’évitement (Debris Avoidance Manoeuvres DAMs). Mais les tout petits objets (vis, éclats de peinture…) ne peuvent pas être détectés et donc de temps en temps il peut se produire une rencontre.

 

Est-ce qui s’est passé pour cette fuite ? On ne sait pas encore.

 

Donc comment la carapace de l’ISS est-elle constituée pour se protéger des impacts ?

 

Déjà il faut distinguer entre les segments américains (USOS : US Orbital Segments) et russes (ROS : Russian Orbital Segments), bien entendu on ne parle que des sections pressurisées où les astronautes peuvent vivre.

La structure interne des segments US est principalement à base d’Aluminium type 2219-T6 (notation ISO AlCu6Mn donc avec 6% de Cu) à haute résistance, utilisé dans le spatial.

L’extérieur de la station est aussi en Aluminium, mais plus fin et d’une autre qualité, en 6061-T7 (notation ISO ALSi0.6Mg1 donc allié au Magnésium et au Silicium). Le but de cette peau externe est de briser et disperser les particules impactantes et de les réduire en particules plus fines, qui seront arrêtées par les couches suivantes.

 

 

Entre les deux peaux d’Alu, se trouve donc une couche de Kevlar et/ou de Nextel (matériaux organiques à haute résistance arrêtant les microparticules brisées provenant du premier contact avec la structure externe en Alu.

 

Ce genre de protection s’appelle aussi Whipple Shield, car mis au point par le célèbre spécialiste des comètes et météorites Fred Whipple.

 

Illustration : DR

 

Les parois Alu font approx 1 mm, entre les deux, deux fois 2,5 cm entre les absorbants.

 

 

 

Donc les parois dans leur ensemble sont en structure multi couches, c’est ce qui arrête le mieux les impacteurs. (voir illustration)

Certaines parties de l’ISS sont couvertes extérieurement aussi de ces couvertures en Kevlar.

 

L’épaisseur totale de ce sandwich est de l’ordre de 5 cm.

 

Les fenêtres sont en quadruple épaisseur de verre de 2 mm.

 

Quant aux segments russes, ils sont un peu différents par leur structure et comportent une structure en aluminium avec des polymères en nid d’abeille renforcés par de la fibre de carbone en sandwich. L’extérieur étant couvert d’un tissu à base de fibres de verre. On peut le voir sur cette photo des modules russes prises de l’extérieur de l’ISS.

On n’a pas beaucoup plus de détails.

 

 

 

Revenons à notre fuite.

 

C’est une histoire qui a commencé il y a longtemps (en 2019) et a progressivement pris de l’ampleur (on perdait de l’ordre de 1 à 2 kg d’air par jour), si bien qu’on a décidé de chercher d’où elle venait. On a donc isolé chaque segment de la station pour essayer de localiser la fuite. Finalement on sait que cela vient du module russe Zvezda. Afin de cerner l’endroit exact, on a eu l’idée (est-ce vraiment vrai ?) des feuilles de thé pour suivre le chemin qu’elles prenaient vers la zone présentant la fuite.

À priori la zone a été déterminée, elle ferait quelques cm de long d’après l’agence Russe Roscosmos et a été réparée provisoirement avec du ruban adhésif au Kapton, qui résiste aux basses et haute température.

 

Une image contenant intérieur, table, cuisine, homme

Description générée automatiquement

Mais ce n’est pas tout, le module russe a un problème d’oxygène, dont le générateur est tombé en passe, de plus les toilettes ont été aussi en panne.

 

Ces deux problèmes ont été résolus, mais tout cela prouve que l’ISS et particulièrement la partie russe commence à souffrir de son âge  (plus de 20 ans) !

 

 

 

Photo : une partie de l’intérieur du module Zvezda (crédit NASA)

 

 

 

 

 

 

 

L’équipage n’a jamais été en danger.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Des pannes en série dans les modules russes de la Station spatiale par Futura Sciences

 

Cosmonauts patch small air leak on International Space Station: reports

 

1-Inch Tear in Russian Segment of ISS Taped With Kapton, Source Says

 

ISS Crew Just Found an Elusive Air Leak Using Floating Tea Leaves

 

Engineers troubleshooting small space station air leak

 

ISS description from Wikipedia.

 

Reference Guide to the ISS par la NASA

 

 

 

 

 

ISS : MICTION PAS IMPOSSIBLE, MAIS CHÈRE ! (24/10/2020)

 

L’ISS vient de recevoir, grâce à une capsule cargo Cygnus, une nouvelle toilette (loo en argot US) pour ses astronautes.

Justement comment fait-on la petite et la grosse commission dans l’espace ?

 

Si les tout premiers astronautes devaient se retenir (ou pas, voir le vol d’Alan Shepard !!), ce n’est plus pensable pour des vols longues durées. Les astronautes d’Apollo avaient des sachets pour recueillir les mixions, cela suffisait, les missions étaient relativement courtes.

Mais avec les stations spatiales et la navette, la donne a changé, il fallait s’intéresser au problème.

Les Russes ont été en avance avec la station MIR et leur système installé dans la partie russe de l’ISS (dans le module Zvezda), c’est pour cette raison que la NASA a signé un contrat avec Energia (Russie) pour un nouveau système de toilettes avec un peu plus d’espace privé que le système actuel.

L’urine devrait être récupérée par un système américain qui la recyclera en eau potable.

Un système est installé du côté américain de la station, un autre côté russe.

Cette extension est nécessaire car l’équipage permanent de la station à 6 membres est une réalité depuis 2009.

 

La grande différence avec les systèmes terrestres, c’est bien évidement l’absence de gravité ; elle est remplacée par une aspiration par de l’air, de même il faut s’attacher différentes parties du corps (pieds, cuisses) avec du Velcro afin de rester dans la bonne position sinon on se mettrait à flotter.

Les matières solides sont compactées et stockées avant d’être éliminées, et l’urine est recyclée.

Les restes solides sont récupérés dans des sacs plastiques qui seront ensuite stockés dans un Progress et bruleront avec lui dans l’atmosphère

 

C’est à un système analogue mais modernisé que les astronautes vont maintenant utiliser. De plus le système existant tombait en panne de temps en temps (ça doit être intéressant en apesanteur !!!!).

 

L’idée était de prévoir un système pour la capsule Orion et les missions vers la Lune, et l’installation dans l’ISS est un test de ce système sur la durée.

 

Il est compact et près de deux fois plus petit et plus léger que l’ancien système.

Le principe de fonctionnement est le même mais plus simple ; il est automatique alors qu’avant il fallait faire tout un tas d’opérations avant de procéder. L’urine est aussi en partie pré-traitée et il est surtout parait-il mieux adapté au corps féminin.

 

 

Ce système s’appelle UWMS (Universal Waste Management System).

Son coût est de 23 millions de dollars !

 

 

Il doit être installé à côté d’une toilette existante, ce qui a fait jouer les plombiers aux astronautes il y a quelques temps afin de préparer le raccordement (masque obligatoire comme sur la photo !).

 

 

Illustration : NASA

Une photo du système ouvert.

 

 

 

 

 

 

 

Il ne reste plus qu’à l’utiliser !

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Les nouvelles toilettes de la Station spatiale internationale ont coûté... 23 millions de dollars

 

NASA Astronauts Will Test A New $23 Million Toilet On The ISS To See If It Smells

 

Le prix extravagant des toilettes de la Station spatiale internationale

 

Why NASA Designed a New $23 Million Space Toilet

 

NASA astronaut shows off new $23 million space toilet that just landed on ISS

 

 

 

 

 

 

LE SOLEIL : DE SUPERBES IMAGES PRISES DEPUIS LA TERRE AVEC DKIST. (24/10/2020)

 

 

Une image contenant extérieur, neige, montagne, bâtiment

Description générée automatiquement

Le télescope solaire Daniel K Inouye (ou DKIST) nommé en l’honneur du sénateur Hawaïen est un télescope solaire de 4 m, unique construit à Hawaï au sommet de l’île Maui à plus de 3000 m d’altitude.

 

Il est géré par la célèbre NSF (National Science Foundation).

 

Il est entièrement dédié à notre astre du jour.

 

 

Photo crédit : NSO.

 

 

 

 

Il produit les photos de la surface du soleil avec une très haute résolution, comme sur la photo ci-dessous.

 

Une image contenant alimentation, grand, herbe, fruit

Description générée automatiquement

Image prise à 789 nm, on peut distinguer des détails de l’ordre de 30 km. C’est exceptionnel depuis la surface terrestre. Crédit NSO/AURA/NSF

Ce télescope peut imager une région de 38.000 km de large. On a agrandi la zone centrale montrant la structure de cellules en grains. Chaque cellule est de la taille du Texas. Crédit NSO/AURA/NSF

 

 

Le plasma chaud monte au centre de chaque cellule, se refroidi et retombe à l’intérieur en créant ces bords sombres (convection).

 

Au sein de ces bords noirs, on remarque de petits marqueurs brillants liés aux champs magnétiques. Ceci n’avait pas été vu auparavant.

On pense que ces pics brillants transportent l’énergie vers la couronne solaire et pourraient expliquer pourquoi celle-ci est si chaude (million de degré).

 

 

Ce graphique est aussi intéressant, il compare 3 missions solaires récentes dont le DKIST.

 

 

Les prochains mois seront consacrés à la fin de la mise en service du télescope.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Photo unique de notre Soleil avec le plus gros télescope du monde

 

This is the Highest Resolution Image Ever Taken of the Surface of the Sun

 

La surface du Soleil comme vous ne l'avez jamais vue !

 

The Daniel K. Inouye Solar Telescope: Getting a close-up look at our sun

 

 

 

 

 

LHC : LE LHCb DÉCOUVRE UN NOUVEAU TETRAQUARK ! (24/10/2020)

 

La collaboration LHCb regroupe environ 800 scientifiques venant de 54 instituts et universités et de 15 pays.

 

L’expérience LHCb fait partie des 4 grandes expériences du LHC avec Atlas, CMS et Alice.

 

Le « b » de LHCb vient du quark b (pour beauty, ancienne dénomination : bottom), source idéale de violations CP.

Le LHC en produit d’énormes quantités.

Lorsqu’ils se désintègrent, un hadron possédant un quark b et son antiparticule (avec un antiquark b), ont des comportements différents. On étudie les traces (la collaboration LHCb a mis au point des trajectographes mobiles perfectionnés) laissées par ces collisions qui donnent des informations sur les violations CP.

 

 

 

La collaboration publie un communiqué :

 

La collaboration LHCb a observé un type de particule inédit, comprenant quatre quarks. Cette nouvelle particule, présentée récemment lors d'un séminaire au CERN et décrite dans un article déposé aujourd'hui sur le serveur de prépublication arxiv.org, est vraisemblablement la première d’une catégorie de particules non observées auparavant.

 

La découverte devrait aider les scientifiques à mieux comprendre les façons complexes dont les quarks se lient les uns aux autres pour former des particules composites comme les protons et les neutrons, présents dans les noyaux atomiques.

 

Généralement, les quarks s'assemblent par groupes de deux ou trois pour former des particules appelées hadrons. Depuis des décennies toutefois, les théoriciens postulent l'existence d’hadrons constitués de quatre ou cinq quarks, appelés parfois tétraquarks et pentaquarks, et, ces dernières années, des expériences, dont LHCb, ont confirmé l'existence de plusieurs de ces particules exotiques. Ces particules, constituées de combinaisons inhabituelles de quarks, sont un « laboratoire » idéal pour l'étude de l'une des quatre forces fondamentales connues de la nature, l'interaction forte, qui fait tenir ensemble les protons, les neutrons et les noyaux atomiques qui constituent la matière. Il est également essentiel de connaître précisément l'interaction forte pour déterminer si les nouveaux processus non prédits sont ou non le signe d'une nouvelle physique.

 

« Les particules constituées de quatre quarks sont déjà exotiques, et celle que nous venons de découvrir est la première composée de quatre quarks lourds du même type, à savoir deux quarks c et deux antiquarks c », a déclaré Giovanni Passaleva, porte-parole sortant de la collaboration LHCb. « Jusqu'à présent, LHCb et les autres expériences avaient observé uniquement des tétraquarks comprenant au maximum deux quarks lourds, et aucun ayant plus de deux quarks du même type. »

 

« Ces particules exotiques lourdes sont des cas extrêmes, et elles constituent pourtant des objets assez simples théoriquement, avec lesquels il est possible de tester des modèles pouvant ensuite être utilisés pour expliquer la nature des particules de la matière ordinaire, comme les protons ou les neutrons. Les observer pour la première fois dans des collisions au LHC est donc très intéressant », explique Chris Parkes, nouveau porte-parole de LHCb.

 

L’équipe de LHCb a découvert ce nouveau tétraquark en utilisant la technique de chasse aux particules consistant à chercher dans les données issues des collisions un excédent d'événements, c'est-à-dire une « bosse » se détachant de la courbe qui représente les événements constituant le bruit de fond. En passant au crible l'intégralité des données collectées par LHCb pendant la première et la deuxième exploitation du Grand collisionneur de hadrons, de 2009 à 2013 et de 2015 à 2018 respectivement, les scientifiques ont repéré une bosse dans la distribution des masses d'une paire de particules J/ψ, constituées d'un quark c et d'un antiquark c. Cette bosse a une signification statistique de plus de cinq écarts-types, seuil usuel à partir duquel on peut parler de découverte d'une nouvelle particule, et elle correspond à une masse où sont censées se trouver les particules composées de quatre quarks c.

 

Comme pour les tétraquarks découverts précédemment, on ne sait pas exactement si cette nouvelle particule est un « véritable » tétraquark, c'est-à-dire un système composé de quatre quarks liés étroitement les uns aux autres, ou une paire de particules à deux quarks, les deux particules étant faiblement liées selon une structure comparable à celle d’une molécule. Quel que soit le cas de figure, le nouveau tétraquark aidera les théoriciens à tester les modèles de chromodynamique quantique, la théorie qui décrit l'interaction forte.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

LHCb découvre un nouveau type de tétraquark au CERN par le CERN

 

 

LHCb - Large Hadron Collider beauty experiment

 

 

 

 

 

LA CHINE :.UN SELFIE EN ROUTE VERS MARS ! (24/10/2020)

 

 

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Sur le chemin de Mars, la sonde chinoise Tainwen-1 nous donne de ses nouvelles à l’aide d’un selfie envoyé le jour de la fête nationale chinoise.

 

On y voit le drapeau national (39x26 cm)

 

Image prise par une caméra située sur la paroi extérieure et transmise en WiFi à la sonde.

Une autre photo moins sexy.

 

Photo : CNSA

 

 

 

 

 

 

L’agence chinoise nous signale aussi que des corrections de trajectoire ont été correctement effectuées et que la sonde est dans de bonnes conditions.

 

 

De plus la sonde a largué deux petits microsatellites cubesats dont on peut voir la séparation sur cette animation gif.

 

Cette sonde a été lancée le 23 Juillet 2020 pour une arrivée en Février 2021.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Smallsat View Of Tianwen-1 On Its Way To Mars

 

Tianwen-1's first 'selfie' in space to celebrate China's National Day

 

 

 

 

 

 

 

 

STARSHIP : BIENTÔT UN TEST COMPLET EN ALTITUDE. (24/10/2020)

 

 

Quelques nouvelles des différents Starships en essai au Texas.

 

 

On voit l’activité de ce chantier de fabrication des pièces de Starship sur cette photo aérienne.

Elon Musk prévoit de mettre en route aussi sur ce site la production du super booster de Starship, la Super Heavy très bientôt.

 

Le SN6.

 

Il procède à son essai de test allumage statique avec le moteur Raptor SN29.

 

Tout s’est bien passé comme on le voit sur la vidéo fournie : https://youtu.be/PuBb_MeWdsc

 

Le 4 septembre 2020, SN6 a décollé pour un court vol jusqu’à 150 m d’altitude et se reposer au point de lancement.

 

Voici la vidéo :

vidéo :

 

 

https://youtu.be/MdAKrzOLQTg

 

Ou sur Twitter : https://twitter.com/i/status/1301718836563947522

 

À la fin de la vidéo, on voit l’intérieur avec le moteur Raptor.

 

Une photo du décollage de ce « château d’eau » volant.

 

 

 

Le SN7.

 

Pour des tests de pression.

 

 

Le SN8.

 

C’est le plus intéressant, car c’est celui qui va recevoir son nez et ses ailerons.

 

Il sera aussi équipé de 3 moteurs Raptor, ce sera la première fois et on envisage un vol en altitude jusqu’à 15 km d’après les dernières informations.

 

Une simulation en vidéo est proposée par SpaceX : https://youtu.be/DdTYMry7fq0

 

 

Une image contenant transport, assis, bateau, grand

Description générée automatiquementCe lanceur aura ainsi une hauteur de 50 m et de 9 m de diamètre.

 

Pour les missions orbitales réelles, Starship sera monté sur la Super Heavy et l’ensemble aura une hauteur de près de 120 m.

 

 

Les deux parties seront récupérées sur Terre.

 

 

Rappelons que la Super Heavy aura au maximum une trentenaire de Raptor fonctionnant au CH4/O2.

 

 

L’ensemble devrait pourvoir transporter 100 t en orbite basse (LEO) et 20 t en orbite de transfert géostationnaire (GTO). Missions vers la Lune et Mars prévues aussi.

 

Photo : deux ailerons montés sur SN8. Photo Elon Musk.

 

 

 

 

 

 

Une vidéo fournie par SpaceX nous montre le début de montage de Super Heavy et de SN8 :

https://youtu.be/JB6rNtcdd7c

Video and Pictures from Mary (@BocaChicaGal). Edited by Jack Beyer (@TheJackBeyer)

 

 

 

Les moteurs Raptor.

 

 

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Ce fameux moteur-fusée de SpaceX, différent du Merlin qui fonctionne à H2/O2 cryogénique, lui ne fonctionne qu’avec du Méthane et de l’Oxygène liquides ; il existe aussi en deux versions, une dite atmosphérique et l’autre pour le vide spatial.

 

 

 

Il semblerait que ces deux versions soient identiques, à l’exception de la tuyère comme on le voit sur la photo ci-contre.

 

Photo : Raptor pour le vide spatial à droite. Crédit SpaceX

 

 

 

 

 

 

 

 

On a procédé à un essai de ce moteur Raptor, que l’on peut voir sur cette vidéo fournie par SpaceX :

 

https://twitter.com/i/status/1309317126130339845

 

 

On rappelle que pour l’ensemble Starship, le booster utilisera une trentaine maxi (en cours de détermination) de Raptor atmosphériques et le Transporteur 6 Raptor dont en principe 3 pour le vide spatial.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN:

 

 

https://www.nasaspaceflight.com/2020/08/starship-sn6-raptor-sn29/

 

Elon Musk offers update on SpaceX’s Starship mega-rocket

 

Un prototype Starship de SpaceX a encore décollé jusqu’à 150m sans embûches

 

Following Starship SN6’s hop, SN7.1 prepares to pop

 

Starship : Watch SpaceX nail 6th test launch

 

SpaceX : Elon Musk affirme que le Starship SN8 atteindra 18 km d’altitude lors de son vol d’essai

 

SpaceX Boca Chica - First Super Heavy Booster Parts - SN8 Flaps Installed

 

Le Raptor du Starship de SpaceX testé à plein régime

 

SpaceX scales back plans for Starship's first high-altitude flight

 

SpaceX Starship Vacuum Raptor Engine Shows Power vidéo sur les dernières nouveautés SpaceX.

 

 

 

 

ARIANE 6 : LE PROPULSEUR À POUDRE VALIDÉ. (24/10/2020)

 

Si vous avez suivi les épisodes précédents, vous savez que la nouvelle Ariane, la 6ème du nom, possèdera 2 ou 4 propulseurs à poudre type P120C, le modèle est aussi utilisé comme premier étage de la petite fusée Vega-C.

Le « C » du P120 veut dire commun, car ce moteur est commun à Ariane et Vega.

 

Une image contenant herbe, extérieur, train, bâtiment

Description générée automatiquementArianespace a procédé il y a quelques jours au test grandeur nature statique de ce propulseur à Kourou (hot firing comme on dit).

 

Et tout s’est bien passé, c’était le troisième essai et il a duré 130 secondes, soit la durée nominale nécessaire au décollage.

Ce moteur est donc qualifié pour le premier vol Ariane 6 qui devrait avoir lieu en 2022.

 

À la suite de cet essai réussi, Arianegroup a publié un communiqué dont j’extrais une partie :

Le P120C a été testé pour la troisième fois avec succès, le 7 octobre 2020 au le Port spatial de l’Europe, sur le Banc d’essai des propulseurs à poudre (BEAP), exploité par le Centre National d’Etudes Spatiales (CNES). Ce troisième essai réussi, réalisé en configuration Ariane 6, ouvre la voie à sa qualification définitive par l’Agence spatiale européenne.

 

Photo : ESA/CNES/Arianespace/Optique vidéo du CSG - JM Guillon

 

 

 

 

 

Les deux premiers tests des 16 juillet 2018 et 28 janvier 2019 avaient eux aussi été couronnés de succès.

Le P120C équipera Ariane 6 dans ses deux configurations. Ariane 62 sera équipée de deux boosters et Ariane 64 en comptera quatre. Pour toutes les équipes impliquées sur ce projet, il s’agit aussi d’une véritable fierté puisque toutes les étapes du développement se sont déroulées nominalement.

 

Le moteur P120C est développé conjointement par ArianeGroup et Avio au travers de leur joint-venture à 50/50 Europropulsion, dans le cadre d’un programme financé par l’Agence spatiale européenne. Il symbolise la collaboration entre Avio et ArianeGroup dans le domaine des lanceurs, et démontre la force de « l’équipe d’Europe du spatial » que constituent les industriels, les agences spatiales nationales et l’Agence spatiale européenne.

 

Compte tenu des importants investissements qu’implique la production de moteurs à propergol solide, le P120C est un parfait exemple d’optimisation, puisqu’il équipera les deux configurations d’Ariane 6 et le premier étage de Vega-C. Cela permettra d’utiliser de façon optimale les infrastructures industrielles présentes sur le continent européen et en Guyane, tout en réalisant les objectifs des programmes Ariane 6 et Vega-C, à savoir optimiser les coûts, écourter les cycles d’opération grâce à une conception simplifiée, et mettre en œuvre des technologies et processus innovants.

 

Le P120C a une poussée maximale de 4500 kN et une durée de combustion de 130 secondes, il comprend deux principales composantes. La première est le corps structural, fabriqué par Avio et obtenu par bobinage et placement automatique de pré-imprégnés carbone/époxy. La seconde est la tuyère fabriquée par ArianeGroup et constituée de divers matériaux composites, dont carbone/carbone, qui permet d’éjecter à très grande vitesse les gaz extrêmement chauds (3000 °C) générés par le moteur, délivrant ainsi la poussée par transformation de l’énergie des gaz de combustion en énergie cinétique. Cette tuyère est également orientable, de sorte que le lanceur peut être piloté. La fabrication et la coulée du propergol ainsi que l’intégration finale du moteur sont réalisées en Guyane.

 

Le P120C en chiffres :

 

·         Longueur du moteur : 13,5 m

·         Diamètre : 3,4 m

·         Masse du propergol : 142 t

·         Masse à vide du propulseur : 11 t

·         Masse du corps de propulseur : 8,3 t

·         Poussée maxi. : 4500 kN

·         Impulsion spécifique : 278,5 s

·         Durée de combustion : 130 s

 

 

 

Une image contenant extérieur, herbe, horloge, bâtiment

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Éclaté du propulseur, le plus grand du monde en composite de fibres de carbone, fabriqué par Avio en Italie.

Crédit : ESA/CNES

Le P120C lors de son transport vers le banc de test. Crédit :CNES/ESA/ Arianespace/Optique Vidéo CSG/JM Guillon

 

 

Vidéo de l’essai statique : https://youtu.be/Q2hlRxGDwtU

 

En plus des tests des P120C, les tests de qualification des moteurs à propulsion liquide Vinci et Vulcain 2.1 avaient respectivement eu lieu en 2018 et 2019.

 

Le lanceur Ariane 6 utilise 3 types de moteurs, de deux technologies de propulsion différentes :

 

·         La propulsion solide, avec le moteur P120C équipant les boosters qui permettent à Ariane 6 de s’arracher à la pesanteur et de sortir de l’atmosphère terrestre.

·         La propulsion cryogénique (H2 et O2), avec le moteur Vulcain 2.1 (140 t de poussée) de l’étage principal et le moteur réallumable Vinci (18 t de poussée) de l’étage supérieur

 

Les trois types de moteurs ont tous été maintenant testés avec succès.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Le dernier essai à feu valide le moteur P120C pour Ariane 6

 

All solid motors for Vega-C complete qualification tests

 

 

 

Ariane 6 : C’est vraiment parti !

 

Toutes les images ESA concernant Ariane 6.

 

 

 

 

 

 

 

VU D’EN HAUT :.LE DELTA DU GANGE. (24/10/2020)

 

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Voici une photo exceptionnelle du delta du Gange aux Indes, le plus grand delta du monde.

 

Photographié par le satellite Copernicus Sentinel-3 d’étude de la Terre.

 

Ce delta recouvre une superficie de 100.000 km2 et se situe à la fois an Inde et au Bangladesh, il correspond à la jonction de deux fleuves symboliques : le Gange (à gauche) et le Brahmapoutre (à droite).

On remarque la chaine de l’Himalaya couverte de neige.

 

L’ensemble de ce delta forme le Golfe du Bengale.

 

Sur la photo en HR (clic sur l’image) on peut voir la ville grouillante de 14 millions d’habitants, de Calcutta.

Le delta abrite plus de 100 millions d’habitants.

 

Crédit : Copernicus Sentinel data (2020), processed by ESA, CC BY-SA 3.0 IGO     photo du 31 Mars 2020

 

 

 

 

 

 

Le problème de la montée du niveau des océans concerne particulièrement cette région.

 

 

 

 

 

LIVRE CONSEILLÉ :.L’ÉCUME DE L’ESPACE-TEMPS PAR JP LUMINET. (24/10/2020)

 

 

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Notre ami Jean Pierre Luminet, maintenant au LAM (Laboratoire d’Astrophysique de Marseille) vient de publier son dernier ouvrage chez Odile Jacob, et c’est toujours un évènement !

 

Son titre très évocateur : l’écume de l’espace-temps.

 

Livre très intéressant qui résume nos questionnements actuels.

 

Après une introduction où l’auteur nous parle de S Hawking et de ses souvenirs personnels avec ce célèbre astrophysicien, on attaque le dur : le modèle standard, la matière sombre avec les différentes pistes actuelles de recherche (axion, neutralino..), vient ensuite l’énigme de la matière noire.

 

La nature de la constante cosmologique, l’inflation et l’inflation perpétuelle.

 

 

 

 

 

 

 

Les nouvelles théories pour joindre Relativité Générale et Mécanique Quantique : les cordes et la gravitation quantique à boucles.

 

Mais le sujet récurrent, ce sont les favoris de Jean Pierre : les trous noirs qui nous poursuivent tout au long de l’ouvrage.

On termine par les multivers et la possibilité d’un « avant » Big Bang.

 

Bref vous allez vous régaler !!!

 

23,90€ bien investis !

 

 

 

 

 

Bonne lecture à tous.

 

C’est tout pour aujourd’hui !!

 

Bon ciel à tous !

 

JEAN-PIERRE MARTIN

 

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