LES ASTRONEWS de
planetastronomy.com:
Mise à jour : 1er Janvier 2022
BONNE ANNÉE À TOUS !!
Conférences et Évènements :
Calendrier
.............. Rapport
et CR
Prochaine conférence SAF.. Les conférences seront en présence du public.
Un PASS SANITAIRE
ou un test PCR négatif
récents seront exigés à l’entrée dues aux récentes précautions sanitaires.
Le mercredi 12 Janvier 2021 à 19H00 au CNAM amphi Grégoire (220 places).
Aurélie MOUSSI CNES spécialiste astéroïdes chef projet
Hayabusa/Mascot et MMX/MIRS, nous parlera de : L’EXPLORATION
DES ASTÉROÏDES : PETITS CORPS MAIS GRANDS EXPLOITS. Réservation
comme d’habitude ou
à la SAF directement.
La suivante : Le projet EUCLID à la recherche de la matière noire et de
l'énergie sombre Yannick MELLIER Astrophysicien IAP et LERMA
Resp. Euclid. Résa > 13 janv
Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF :
https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/feautured
Astronews précédentes :
ICI
dossiers à télécharger par ftp :
ICI
ARCHIVES DES ASTRONEWS
: clic sur le sujet désiré
:
Astrophysique/cosmologie
;
Spécial Mars ;
Terre/Lune
;
Système solaire ;
Astronautique/conq spatiale
;
3D/divers
;
Histoire astro /Instruments ;
Observations
;
Soleil
;
Étoiles/Galaxies ;
Livres/Magazines ;
Jeunes /Scolaires
Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur
plusieurs listes. J’en suis désolé.
SEIS, un sismomètre sur Mars :
CR de la conf SAF de P. Laudet du 8 dec 2021
(01/01/2022)
Expansion accélérée :
CR de la conf (cosmo) de P. Zarrouk du 11 dec 2021.
(01/01/2022)
JWST :.Après
le lancement réussi.
(01/01/2022)
ISS :.Un
petit tour autour de l’ISS !
(01/01/2022)
Trou noir :
Les étoiles qui tournent autour du nôtre !
(01/01/2022)
Mars 2020 :.Des
organiques dans Jezero !
(01/01/2022)
Notre Galaxie :
et ses galaxies naines !
(01/01/2022)
Cosmologie
:.Test le plus complet de la Relativité Générale.
(01/01/2022)
Hayabusa 2 :.Premières
analyses des échantillons ramenés.
(01/01/2022)
EXOMARS :.TGO :
De la glace sous Valles Marineris !
(01/01/2022)
EXOMARS :
Tests des parachutes OK !
(01/01/2022)
JWST : APRÈS LE LANCEMENT RÉUSSI.
(01/01/2022)
Ce 25 Décembre
2021 nous avons eu droit à un cadeau de choix du Père Noël : un
superbe lancement
nominal comme on dit là-bas, du télescope spatial James Webb tant
attendu.
J’avais publié un
numéro spécial de
mes astronews
pour fêter cet évènement, il résume les principales caractéristiques et défis de
ce télescope pas ordinaire.
De Kourou,
décollage à l’heure et chronologie parfaite.
Crédit photo :
ESA/CNES/Arianespace.
La vidéo du
décollage :
https://dlmultimedia.esa.int/download/public/videos/2021/12/049/2112_049_AR_EN.mp4
Le Webb est sur sa
route vers L2. De nombreuses embûches peuvent encore se produire, comme vous le
savez un nombre incalculable de séquences doivent se produire dans le bon ordre
pour arriver en état de fonctionner à L2.
Le Webb va mettre près d’un mois à se déplier
complètement, il arrivera alors à destination.
Croisons donc
encore les doigts quelques semaines en espérant que tout se passe bien.
Que pouvons-nous
dire quelques jours après le lancement.
30 minutes après
le lancement, l’antenne de communication s’est déployée et ensuite
le panneau solaire,
cette opération a pu être filmée par la caméra à bord du dernier étage.
Vidéo :
https://youtu.be/jC2Ra1_61iw
ou celle-ci :
https://youtu.be/Wf3rjinonm0
Si le début de la
vidéo est une animation, la fin sont les vraies images prise de l’espace, on
voit le détachement de JWST du dernier étage ainsi qu’un peu plus tard le
déploiement du panneau solaire.
Photo d’écran Nasa
TV.
On peut voir sur
ce graphique les différentes étapes prévues :
Chronologie
officielle du déploiement du JWST. Crédit NASA/GSFC.
La première
correction de
trajectoire
(mid-course correction burn) a eu lieu avec succès et a duré 65 minutes.
L’ESA et la NASA
communiquent que le lancement a été si précis qu’il va permettre d’économiser du
carburant pour les corrections de trajectoire. Il devrait lui rester
suffisamment de carburant pour prolonger la durée de vie du télescope et
dépasser les 10 ans garantis.
On vient
d’apprendre que la première phase du déploiement des pare soleil (sunshields
bouclier thermique) s’est produite et s’est terminé avec succès !
En cours : le
déploiement du mât portant le miroir principal. La prochaine étape sera le
déploiement complet des pare soleil et leur mise en tension.
Ensuite les
miroirs. Enfin viendront les tests des différents instruments.
Pour une vue
complète du déploiement, voir l’animation proposée par la NASA :
https://www.youtube.com/watch?v=dlJtO7EbK-U&ab_channel=NorthropGrumman
Pour suivre au jour le jour les prochaines étapes :
https://www.jwst.nasa.gov/content/webbLaunch/whereIsWebb.html
Pour convertir les °F en °C, rappelez-vous de vos cours de seconde :
°C = 5/9 (°F – 32)
Ce qui donne bien 32°F = 0°C
et 100°F = 37°C (corps humain, c’est la définition des degrés Fahrenheit)
Sinon convertisseur en ligne :
https://www.metric-conversions.org/fr/temperature/fahrenheit-en-celsius.htm
Les vraies
observations n’auront pas lieu avant au moins 5 à 6 mois après le lancement,
quand toutes les vérifications auront été faites te les températures
(refroidissement) atteintes.
On vous tient au
courant !
POUR ALLER PLUS LOIN :
Webb liftoff on Ariane 5 to unlock secrets of the Universe
Webb décolle à bord d’une fusée Ariane 5 pour révéler les secrets de l’Univers
JWST Is On Its Way!
Par Universe Today.
James Webb Space Telescope : que va-t-il se passer après le décollage ?
Precise Ariane 5 launch likely to extend Webb's expected lifetime
James Webb Space Telescope 29 December, 2021 Update - Sunshield Deployment
Started and Excess Fuel
James Webb Space Telescope has enough fuel for way more than 10 years of science
Learn About the Universe With the James Webb Space Telescope
Site Internet du JWST.
À la NASA
ISS :.UN PETIT TOUR AUTOUR DE L’ISS !
(01/01/2022)
Il est maintenant de tradition, lorsqu’une capsule quitte l’ISS pour retourner
sur Terre, d’effectuer
un tour autour de l’ISS pour la photographier et vérifier que tout est en
ordre.
C’est ce qu’on fait les astronautes de l’équipage de Crew-2 avant de plonger
dans l’Atlantique.
C’est Thomas Pesquet qui était aux commandes de la caméra.
Il nous procure des vues rares et saisissantes de la station spatiale.
Elles se trouvent ici :
https://www.flickr.com/photos/nasa2explore/51710869257/in/photostream/
En voici quelques-unes. (Crédit NASA) clic sur les images pour avoir la HR.
Vue depuis le Crew Dragon Endeavour le 8 nov 2021 (photo
iss066e081311). Dans le haut de l’image la partie russe et dans le
bas la partie US. Le port d’amarrage que vient de quitter la capsule
se trouve au premier plan sur le module Harmony. |
Vue depuis le Crew Dragon Endeavour le 8 nov 2021 (photo
iss066e080360). C’est une vue du « dessous » de l’ISS. On remarque
la Coupole et immédiatement à côté, la structure gonflable BEAM. Les
deux panneaux solaires circulaires appartiennent à la capsule
Cygnus. |
POUR ALLER PLUS LOIN :
Les URL des autres photos :
https://live.staticflickr.com/65535/51710869257_c5946d224d_3k.jpg
https://live.staticflickr.com/65535/51710869322_f68198c74a_3k.jpg
https://live.staticflickr.com/65535/51712323194_03b076c359_3k.jpg
https://live.staticflickr.com/65535/51710869497_d81ffd585f_3k.jpg
https://live.staticflickr.com/65535/51711652461_f20a4765a7_3k.jpg
https://live.staticflickr.com/65535/51712323439_4d470eb9b8_3k.jpg
https://live.staticflickr.com/65535/51711652751_fae90b950e_3k.jpg
https://live.staticflickr.com/65535/51712535185_2ecc572731_3k.jpg
https://live.staticflickr.com/65535/51711929238_c72a6e5ade_3k.jpg
https://live.staticflickr.com/65535/51712323479_67eeb54cef_3k.jpg
International Space Station shines in gorgeous fly-around photos by Crew Dragon
astronauts
Toutes
les photos prises
par les astronautes sur Flickr.
TROU
NOIR :.LES
ETOILES QUI TOURNENT AUTOUR DU NÔTRE !
(01/01/2022)
L’interféromètre VLTI couplé au VLT de l’ESO a permis d’obtenir récemment
les images les plus
nettes du ballet des étoiles tournant autour du TNSM (Trou Noir Super
Massif) situé au centre de notre Galaxie. Ce TN est baptisé Sagitarius A*.
On avait déjà effectué des relevés similaires il y a quelques décennies,
notamment grâce à Rheinhard Genzel et son équipe, ce qui lui a valu le Nobel en
2020.
Mais de nouveaux instruments nous permettent de faire mieux maintenant. On a
même découvert une nouvelle étoile à proximité de ce TN.
L’observation des trajectoires autour de ce TN a permis (lois de Kepler) de
déterminer avec précision la masse de celui-ci.
C’est d’ailleurs le même Rheinhard Genzel, actuel Directeur du Max Plank
Insitute à Garching (Munich) qui a initié ces nouvelles mesures sous l’égide de
la
collaboration GRAVITY.
De nouvelles techniques d’analyse ont permis d’avoir des images très nettes du
centre galactique.
Images prises par GRAVITY entre Mars et Juillet 2021 montrant les étoiles
tournant autour du TN central de notre Galaxie. On remarque qu’une étoile (S29)
effectue un passage très près de Sag A*, à
13 milliards de km
(seulement 90 fois la distance Terre-Soleil et à la vitesse de
8740 km/s d’après
le communiqué de l’ESO). La nouvelle étoile détectée est labellisée S300.
Crédit: ESO/GRAVITY collaboration
Voici ce qu’en dit ce communiqué sur le principe de mesure :
« Les mesures et les images de l'équipe ont été rendues possibles grâce à
GRAVITY, un instrument unique que la collaboration a développé pour le VLTI de
l'ESO, situé au Chili. GRAVITY combine la lumière des quatre télescopes de 8,2
mètres du Very Large Telescope (VLT) de l'ESO en utilisant une technique appelée
interférométrie. Cette technique est complexe, "mais au final, on obtient des
images 20 fois plus nettes que celles provenant des télescopes du VLT
individuellement, révélant ainsi les secrets du centre galactique", explique
Frank Eisenhauer du MPE, chercheur principal de GRAVITY.
"Suivre les étoiles sur des orbites rapprochées autour de Sagittarius A* nous
permet de sonder avec précision le champ gravitationnel autour du trou noir
massif le plus proche de la Terre, de tester la relativité générale et de
déterminer les propriétés du trou noir", explique Reinhard Genzel. Les nouvelles
observations, combinées aux données antérieures de l'équipe, confirment que les
étoiles suivent exactement les trajectoires prédites par la relativité générale
pour des objets se déplaçant autour d'un trou noir d'une masse de 4,30 millions
de fois celle du Soleil. Il s'agit de l'estimation la plus précise à ce jour de
la masse du trou noir central de la Voie Lactée. Les chercheurs ont également
réussi à affiner la distance de Sagittarius A*, qui se trouve à 27 000
années-lumière de la Terre.
Pour obtenir ces nouvelles images, les astronomes ont utilisé une technique
d'apprentissage automatique, appelée théorie des champs d'information. Ils ont
créé un modèle de l'apparence des sources réelles, simulé la façon dont GRAVITY
les verrait et comparé cette simulation aux observations de GRAVITY. Cela leur a
permis de trouver et de suivre les étoiles autour de Sagittarius A* avec une
profondeur et une précision inégalées. En plus des observations GRAVITY,
l'équipe a également utilisé les données de NACO et SINFONI, deux anciens
instruments du VLT, ainsi que des mesures de l'observatoire Keck et de
l'observatoire Gemini du NOIRLab aux États-Unis.
GRAVITY sera mis à jour dans le courant de la décennie pour devenir GRAVITY+,
qui sera également installé sur le VLTI de l'ESO et poussera encore plus loin la
sensibilité pour révéler des étoiles moins lumineuses encore plus proches du
trou noir. L'équipe a pour objectif de trouver des étoiles si proches que leurs
orbites ressentiront les effets gravitationnels causés par la rotation du trou
noir. Le prochain Extremely Large Telescope (ELT) de l'ESO, en cours de
construction dans le désert chilien d'Atacama, permettra en outre à l'équipe de
mesurer la vitesse de ces étoiles avec une très grande précision. "Grâce à la
puissance combinée de GRAVITY+ et de l'ELT, nous serons en mesure de déterminer
à quelle vitesse le trou noir tourne", explique Frank Eisenhauer. "Personne n'a
été en mesure de le faire jusqu'à présent". »
Ces résultats sont publiés (deux articles) dans la revue Astronomy &
Astrophysics et disponibles :
Deep images of the Galactic center with GRAVITY GRAVITY Collaboration
Il faut absolument voir la vidéo correspondante : Zooming into the black hole at
the centre of our galaxy
Mais si on ne veut voir que le ballet des étoiles centrales, cette vidéo est
plus courte :
La masse du Trou Noir central a aussi été déterminée avec précision : 4,3
millions de masses solaires, et il est situé à 27.000 al de nous.
POUR ALLER PLUS LOIN :
MARS 2020 :DES ORGANIQUES DANS JEZERO !
(01/01/2022)
Le rover Perseverance qui est roule depuis près d’un an dans le cratère Jezero
vient de faire deux découvertes intéressantes :
·
Le sol est contrairement à ce que l’on pensait de nature magmatique (lave
volcanique) et non pas sédimentaire.
·
Il semblerait que ce sol ait été plusieurs fois en présence d’au.
·
Dans ses pérégrinations il a mis au jour des substances organiques.
Les roches magmatiques.
Elles ont été découvertes par l’instrument PIXL (Planetary Instrument for X-ray
Lithochemistry), qui permet l’étude des matériaux par fluorescence X. Par
exemple lors du forage de roches. Les poussières remontées par la foreuse
peuvent ainsi être analysées. De même, le robot possédant aussi une petite
balayette peut nettoyer les surfaces et analyser ce qui est sous la poussière.
Résultat d’une opération de forage (drilling en anglais) par la perceuse de
Persevrance. Crédit NASA/JPL/MSSS
C’est la remontée d’un trou percé dans une roche de la région Seitah que PIXL a
détecté de l’Olivine et du Pyroxène, indiquant l’origine volcanique de celle-ci.
De plus, il semble que cette roche ait été aussi de nombreuse fois lavée par de
l’eau.
On pense aussi que ce magma s’est lentement refroid.
Zone
du cratère Jezero où s’est posé le rover.
En couleur on a spécifié la nature des terrains :
En jaune et vert présence d’olivine.
En bleu et gris présence de pyroxène.
Le rover est actuellement dans une zone olivine.
Largeur photo : 15 km au sol
Crédits : NASA/JPL-Caltech/ASU
La découverte de matière organique.
C’était au tour de l’instrument SHERLOC (Scanning Habitable Environments with
Raman & Luminescence for Organics & Chemicals) d’entrer en jeu.
Lui aussi il a étudié les poussières des roches, à la fois provenant des forages
et aussi de la poussière du sol.
Et il a découvert des molécules organiques dans celles-ci.
Attention ce ne veut rien dire concernant une éventuelle forme de vie. Il faut
poursuivre les investigations.
L’idéal serait de ramener ces échantillons sur Terre.
Le radargramme de la région.
Perseverance a été équipé d’un radar spécial, l’instrument RIMFAX (Radar Imager
for Mars’ Subsurface Experiment) qui produit une image dus sous-sol, un
radargramme, qui peut pénétrer jusqu’à 10 m de profondeur.
Le trajet de Perseverance vu de dessus et de dessous !
Partie du trajet dans la zone appelée Setiah, l’image inférieure est un
radargramme de RIMFAX
Les lignes rouges indiquent les affleurements rocheux (outcrops) repérées aussi
sur le radargramme.
Crédit : NASA/JPL-Caltech/UA/MRO
Exploration du cratère Jezero grâce à Perseverance (Mastcam Z instrument).
POUR ALLER PLUS LOIN :
NASA’s Perseverance Mars Rover Makes Surprising Discoveries
par le JPL
NASA's Perseverance Mars Rover Makes Surprising Discoveries
par la NASA.
Perseverance roule sur des roches magmatiques et a découvert de la matière
organique
LA VOIE LACTÉE : ET SES GALAXIES NAINES !
(01/01/2022)
À partir des dernières données astrométriques du catalogue Gaia, une équipe
scientifique internationale dirigée par un astronome de l’Observatoire de Paris–
PSL (François Hammer) apporte un
éclairage nouveau sur la façon dont les galaxies naines se sont trouvées autour
de notre Voie lactée : une arrivée beaucoup plus récente que ce que l’on pensait
depuis près 50 ans.
L’étude parait en ligne le 24 novembre 2021 dans la
revue Astrophysical Journal.
On sait que notre Galaxie est entourée d’au moins une cinquantaine de galaxies
naines, on a longtemps pensé qu’elles étaient des satellites de notre propre
galaxie. Elles sont nommées d’après la constellation dans laquelle elles ont été
détectées, comme on le voit sur la représentation ci-après. Rappelons qu’une
galaxie naine peur rassembler des milliers à des milliards d’étoiles.
Image de la Voie lactée et son cortège de galaxies naines, réalisée à partir de
Gaia EDR3.
Chaque étoile est représentée par un point.
On y distingue les Nuages de Magellan ainsi que plusieurs galaxies naines qui
ont été labélisées.
© ESA/Gaia/DPAC, CC BY-SA 3.0 IGO
L’observatoire de Paris publie un communiqué à ce sujet :
Depuis longtemps, on pensait que les galaxies naines situées au voisinage de la
Voie lactée s’étaient
satellisées autour d’elle il y a plusieurs milliards d’années. Mais cette
idée a pu directement être remise en question grâce aux nouvelles données
astrométriques du satellite Gaia, publiées en décembre 2020 dans le catalogue
EDR3, et à ce jour les plus précises au monde à disposition de la communauté
scientifique.
Une
équipe internationale dirigée par un astronome de l’Observatoire de Paris – PSL
(François Hammer) au département Galaxies, étoiles, physique et instrumentation
- GEPI (Observatoire de Paris – PSL / CNRS) et associant des scientifiques du
National Astronomical Observatory of China (NAOC) et du Leibnitz Institute for
Astrophysics at Postdam (AIP) s’est en effet penchée sur les mouvements propres
des galaxies naines autour de la Voie lactée.
Et le résultat de l’étude est une complète surprise.
L’équipe a calculé les mouvements de 40 galaxies naines cartographiées par Gaia
autour de la Voie lactée. Pour ce faire, elle a mesuré, pour chaque galaxie, un
ensemble de quantités connues sous le nom de vitesses tridimensionnelles, puis
en a déduit leurs énergies orbitales et leurs moments angulaires (rotationnels).
Ce sont ces deux dernières quantités qui ont créé la surprise : elles se sont
avérées bien plus grandes, comparées à celles d’autres objets astronomiques
entourant notre Galaxie que sont les étoiles géantes ou les amas d’étoiles
appelés "amas globulaires".
Il est admis que tous les objets qui gravitent au voisinage de la Voie Lactée -
étoiles géantes, amas globulaires et galaxies naines -, ont des énergies et
moments angulaires (rotationnels) qui décroissent avec le temps. Ils subissent
en effet des pertes d’énergie dues à des effets de marée ou au gré de rencontres
avec d’autres objets. En d’autres termes, plus ils sont en orbite sur de longues
périodes, plus leurs énergies et moments angulaires diminuent en intensité.
L’étude qui paraît en ligne dans la revue Astrophysical Journal permet de
réécrire l’histoire des
galaxies naines situées dans l’environnement de Voie lactée. On sait déjà
que la plupart des étoiles géantes entourant la Galaxie résultent d’une ancienne
collision qui a formé la Voie Lactée, il y a huit à dix milliards d’années.
D’autres étoiles sont dans un gigantesque courant stellaire, dont l’origine est
liée à la chute et à la destruction de la galaxie naine du Sagittaire dans la
Voie Lactée, il y a 4 à 5 milliards d’années…
Mais parce que les galaxies naines ont des énergies et moments angulaires plus
grands, l’étude conclut
qu’elles ont rejoint la Voie Lactée beaucoup plus récemment : il y a
seulement un ou deux milliards d’années. Dans ces conditions, elles ont à peine
eu le temps de compléter une seule orbite. Il en résulte que ces galaxies naines
viennent juste d’arriver à proximité de la Voie Lactée.
Il y a deux conséquences à cette découverte :
La première,
c’est que cette arrivée récente des galaxies naines au voisinage de la Galaxie
est concomitante avec celle des Nuages de Magellan. Cela implique que notre
Galaxie a très peu de vrais satellites contrairement à ce que l’on pensait.
La seconde
conséquence porte sur la présence de matière sombre dans les galaxies naines. Si
ces dernières étaient des satellites de notre Voie lactée depuis plusieurs
milliards d’années, elles devraient contenir beaucoup de matière sombre pour
survivre aux gigantesques forces de marée de notre Galaxie. Puisque ces galaxies
viennent d’entrer à proximité de la Voie Lactée, la présence de la matière
sombre n’est plus nécessaire.
La question centrale est maintenant de savoir si ces petites galaxies naines
sont à l’équilibre ou en processus de destruction.
En résumé :
Nos scientifiques, en étudiant les mouvements de cette quarantaine de galaxies
naines, ont mis au jour le fait qu’elles se déplaçaient beaucoup plus vite que
ce qui était admis.
Ils en déduisirent qu’elles ne pouvaient pas être dans notre voisinage depuis
très longtemps, sinon elles auraient déjà perdu beaucoup d’énergie (à cause des
forces de marée). D’après les calculs, elles ne seraient à nos côtés que depuis
peu (au sens astronomique du terme !), depuis un ou deux milliards d’années
seulement.
Une conséquence inattendue de cette découverte, certains pensent que cela peut
mettre en cause la présence de matière noire autour de notre Galaxie.
Peut-être faut-il revoir l’histoire de notre Galaxie ?
L’équipe scientifique est composée de François Hammer (Observatoire de Paris –
PSL), Jianling Wang (National Astronomical Observatory of China), Marcel
Pawlowski (Leibniz-Institut for Astrophysics), Piercarlo Bonifacio (CNRS),
Yanbin Yang (CNRS), Hefan Li (University of the Chinese Academy of Sciences),
Carine Babusiaux (Université Grenoble Alpes), Frédéric Arenou (CNRS)
POUR ALLER PLUS LOIN:
Les galaxies naines autour de la Voie lactée mettent en lumière son passé
complexe
Surprise ! Les galaxies naines de la Voie lactée sont de "nouvelles venues"...
Révélation sur les galaxies naines de la Voie lactée
Gaia reveals that most Milky Way companion galaxies are newcomers to our corner
of space
COSMOLOGIE : TEST LE PLUS COMPLET DE LA R.G.
(01/01/2022)
Après plus de 15 ans de nouveaux travaux et expériences très poussées, Albert a
encore raison, la Relativité Générale est démontrée être de plus en plus
robuste. Cela fait en fait plus d’un siècle après l’élaboration de cette théorie
que l’on essaie de la prendre en défaut, mais encore aujourd’hui sans succès. Mr
Einstein avait encore raison.
Tout écart avec la Relativité Générale pourrait être le signe d’une nouvelle
physique.
On n’est donc pas encore sur la piste de la théorie du Tout, devant
hypothétiquement remplacer nos deux piliers la Relativité Générale et la
Mécanique Quantique qui sont incompatibles entre elles.
Comme l’indique le titre d’un communiqué de l’Observatoire de Paris :
Et à la fin c’est Einstein qui gagne (encore) !!!!
Que s’est-il passé pour arriver à cela ?
Pendant 16 années on s’est intéressé à un double pulsar situé dans notre
environnement proche, à 2400 années-lumière.
On rappelle qu’un pulsar est une étoile à neutrons qui tourne sur elle-même,
souvent à une vitesse énorme. Cette étoile à neutrons est très compacte : masse
solaire ou plus que quelques dizaines de km de diamètre ! Champ gravitationnel
extrêmement puissant.
En tournant elles émettent un signal périodique ultra précis, détectable par des
radiotélescopes.
Ces caractéristiques hors-normes en font des candidats très intéressant pour
étudier les phénomènes relativistes associés.
Ce double pulsar, baptisé PSR J0737-3039A/B, découverte il y a 16 ans, est de
fait un laboratoire idéal pour teste les phénomènes relativistes. L’un tourne
sur lui-même en 44 secondes, l’autre en bien plus lent a une période de rotation
de 2,8 sec. Les deux tournent l’un autour de l’autre en 147 minutes et à
quelques millions de km/h d’après les mesures publiées.
C’est ce qu’a fait une équipe internationale impliquant notamment l’Université
d’Orléans et de l’Observatoire de Paris, mais aussi le MPIfR (Max Planck
Institute of Radioastronomy) de Bonn qui dirigeait ces expériences avec le
professeur Michael Kramer.
Ce pulsar a été étudié pendant 16 ans avec sept radiotélescopes (Australie, aux
États-Unis, en France, en Allemagne, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni) et
notamment celui de Nançay qui a pu observer les impulsions de ce couple infernal
une heure durant, deux ou trois fois par semaine sur plus de 10 ans.
Et là je cite le communiqué de l’Observatoire de paris :
« L’ensemble des données collectées (environ un million d’impulsions radio
précisément chronométrés) a permis aux scientifiques de détecter de nombreux
effets relativistes et de
mesurer sept paramètres
de la théorie de la relativité générale, certains de manière inédite.
Un exemple : le fort champ gravitationnel de chaque pulsar en mouvement rapide
courbe l’espace-temps autour de lui et dévie donc la trajectoire des ondes radio
émises par l’autre pulsar. Non seulement le signal est détecté par les
télescopes plus tard que s’il se propageait en ligne droite, mais l’angle infime
de cette déviation (0,04 degré) a pu être déterminé pour la première fois.
Vue d’artiste des deux pulsars orbitant l'un autour de l'autre et émettant
chacun un faisceau d’ondes radio. Le mouvement orbital de ces étoiles, situées à
environ 2000 années-lumière, provoque un certain nombre d'effets relativistes,
notamment la création d'ondulations dans l'espace-temps appelées ondes
gravitationnelles. Emportant de l’énergie, les ondes gravitationnelles
s’accompagnent d’un rapprochement des deux pulsars : le système rétrécit ainsi
d'environ 7 mm par jour. La mesure correspondante concorde avec la prédiction de
la relativité générale à 0,013 % près. © Michael Kramer/MPIfR
Les scientifiques ont aussi pu tester une pierre angulaire de la théorie
d'Einstein, l'émission d'ondes gravitationnelles (infimes oscillations de
l’espace-temps), avec une précision 1000 fois supérieure à ce que permettent
actuellement, en détection directe, les détecteurs d'ondes gravitationnelles.
Ils ont également observé une conséquence de la célèbre équation E = mc² : le
rayonnement du pulsar s’accompagne d’une
perte de masse.
Ou encore la dilatation
du temps, qui s’écoule plus lentement en présence d’un fort champ
gravitationnel.
Toutes les observations se sont révélées en excellent accord avec la théorie
d’Einstein. Si celle-ci a vraiment des failles, il faudra donc des tests encore
plus poussés pour les découvrir. »
Résumé :
·
La théorie de la gravité d’Einstein, la relativité générale, n’a jamais été mise
en défaut depuis plus d'un siècle, mais les scientifiques continuent à chercher
ses failles sans relâche.
·
Les pulsars sont des étoiles en fin de vie émettant des ondes radio qui balayent
l’espace tels des phares : ils peuvent être détectés par les radiotélescopes
sous forme de flashes très réguliers.
·
Un double pulsar suivi pendant 16 ans par sept radiotélescopes a permis de faire
passer une série de tests très précis à la théorie de la relativité générale …
et celle-ci tient toujours.
Ces observations qui confirment donc la Relativité Générale à
plus de 99,99 %
ont été publiées dans
Physical Review du 13 dec 2021
sous le titre : Strong-Field Gravity Tests with the Double Pulsar.
Je donne le mot de la fin au Professeur Kramer du MPIfR :
« À notre grand plaisir nous avons pu tester la Relativité Générale d’Einstein
dans ses derniers retranchements, l’énergie associée aux ondes gravitationnelles
a été mesurée avec une précision 25 fois plus grande qu’avec le pulsar de
Hulse-Taylor et mille fois meilleure que le meilleur des détecteurs actuels
d’OG. Ces observations sont non seulement en accord avec la théorie mais nous
avons été capables de détecter des effets qu’ils nous étaient impossible
d’étudier avant.
POUR ALLER PLUS LOIN
Et à la fin, c’est (encore) Einstein qui gagne
avec animations.
Et à la fin, c’est (encore) Einstein qui gagne
La relativité générale d’Einstein passe avec succès son plus grand test
HAYABUSA-2 :.PREMIÈRES ANALYSES DES ÉCHANTILLONS RAMENÉS.
(01/01/2022)
On
se rappelle tous, cette superbe mission japonaise (et low cost) Hayabusa-2 vers
le mini astéroïde Ryugu (1 km de diamètre), qui a orbité celui-ci de Juin 2018 à
Novembre 2019.
La sonde s’y est posée
deux fois pour ramener des échantillons du régolithe (de la surface) de
Ryugu. Une fois pour prendre des échantillons de surface (mis dans la chambre A)
et l’autre après un tir d’un projectile afin de créer un cratère et de ramener
des échantillons un peu plus profonds que la surface (chambre C)
Elle les a ramenés sur Terre (Dec 2020) et ils ont été récupérés par les
scientifiques de la JAXA pour analyse. Masse totale :
5,5 grammes.
Photo : L’astéroïde Bennu vu par Hayabusa-2 . crédit JAXA.
Ces analyses préliminaires ont commencé et des rapports en sont sortis, publiés
chez Nature Astronomy du 20 dec 2021 sous les titres suivants.
Preliminary analysis of the Hayabusa2 samples returned from C-type asteroid
Ryugu
par T. Yada et al
First compositional analysis of Ryugu samples by the MicrOmega hyperspectral
microscope
par C. Pilorget et al.
Que faut-il en retenir ?
Ryugu est un astéroïde de la ceinture principale, il est de type C, c’est-à-dire
carboné, un des plus anciens du Système Solaire. Ils sont les témoins de la
formation justement de notre Système Solaire, c’est la raison pour laquelle ils
sont importants à étudier.
Les échantillons de la chambre A. crédit JAXA.
Les échantillons de la chambre C. Crédit JAXA.
Les premiers résultats indiquent que ces échantillons sont
·
très sombre
(albédo : 0,02, plus sombre que la moyenne des astéroïdes du type C),
·
très poreux,
ce qui correspond au genre « rubble pile » (tas de gravats) , apparemment 50% de
porosité
·
très peu dense :
1,3 alors que Ryugu possède une densité de 1,2, donc échantillon représentatif
de l’ensemble
·
de composition (analysée principalement par le Dr C. Pilorget de l’IAS) basée
sur une matrice hydratée (des
argiles par exemple) contenant de la
matière organique,
des carbonates et de l’azote. On y a trouvé aussi la signature spectroscopique
caractéristique de l’eau. Un énorme grain de carbonate d’un demi-mm de long a
aussi été découvert (voir photo plus bas).
Un grain de carbonate (en vert) parmi les particules riches en carbone dans la
chambre A.
Image credit: Pilorget et al., doi: 10.1038/s41550-021-01549-z.
Les analyses se poursuivent.
On attend aussi le retour des échantillons de la mission US Osiris Rex afin de
comparer les résultats d’analyses, ce ne sera pas avant septembre 2023, date du
retour sur Terre.
POUR ALLER PLUS LOIN :
Hayabusa-2 Sample Reveals New Information about Asteroid Ryugu
Images of the samples from Ryugu par la JAXA.
Material from asteroid Ryugu starts to give up secrets of early solar system
Les échantillons de l'astéroïde Ryugu commencent à révéler leurs secrets
L’aventure Hayabusa
sur votre site préféré.
PARKER SOLAR PROBE :.ELLE FRÔLE LE SOLEIL !
(01/01/2022)
Pour la première fois dans l’histoire de l’héliophysique,
une sonde a frôlé la
couronne solaire, la partie la plus externe de « l’atmosphère » de notre
étoile.
Peut-être arriverons-nous à comprendre ce mystère lié à la couronne solaire :
elle est beaucoup plus chaude (millions de degrés) que la surface du Soleil
(5000 degrés), ce qui va à l’encontre de notre sens commun et de la seconde loi
de la thermodynamique. On n’a pas encore compris le processus qui permet une
telle chaleur. La sonde Parker, espère-t-on, devrait nous aider à y voir plus
clair.
Il faut d’ailleurs signaler que la limite entre la couronne et l’espace
interplanétaire n’est pas clairement définie.
Cette limite a un nom :
limite (ou surface) critique de Alfven (Hannes Alfven était un
astrophysicien suédois qui s’est beaucoup intéressé aux particules émises par le
Soleil). On la situe entre 10 et 20 rayons solaires (7 à 14 millions de km) de
la surface du Soleil.
C’est la zone où champ magnétique et gravité solaires ne suffisent plus à
retenir les particules du vent solaire chassées vers le vide interplanétaire par
le rayonnement de l’étoile. N’oublions pas que la taille de la couronne dépend
aussi de la puissance du cycle solaire.
Alors, que s’est-il passé ?
La sonde, lancée en 2018, effectue des trajectoires qui doivent l’amener de plus
en plus près de la couronne solaire.
Et cette année elle a déjà commencé à franchir pendant quelques heures la limite
de Alfven : en avril 2021 (à 13 millions de km de la surface), lors du 8ème
trajet et en décembre 2021 (à 7,9 millions de km) lors du 9ème .
Prochain passage janvier 2022.
En 2025 elle devrait s’approcher au plus près, à 6 millions de km !
C’est comme déjà dit, une zone qui n’a jamais été explorée et c’est un exploit
technique de première grandeur.
On va enfin étudier les mécanismes qui provoquent l’échauffement de la couronne
et l’éjection du vent solaire.
Infographie montrant la sonde Parker avec les différentes distances suivant les
prochaines approches.
Rappelons que 1 millions de miles c’est approx 1,6 millions de km.
Crédits : NASA's Goddard Space Flight Center/Mary P. Hrybyk-Keith
Les principaux instruments à bord de Parker Solar Probe :
SWEAP
(Solar Wind Electrons Alphas and Protons Investigation) expérience qui devrait
compter les particules les plus abondantes du vent solaire : électrons, protons,
noyaux d’Hélium et mesurer leurs propriétés, responsable (PI en anglais) Justin
C. Kasper, Smithsonian Astrophysical Observatory à Cambridge, Mass.
· WISPR (Wide Field Imager for Solar probe Plus), mais l’acronyme est
très imagé, cela signifie « murmure » en anglais), l’imageur grand champ devrait
produire des images 3D de la couronne et du vent solaire, PI Russell Howard,
Naval Research Laboratory à Washington.
· FIELDS (Fields Investigation for Solar Probe Plus) va mesurer
directement champs électrique et magnétique et diverses émissions du plasma
solaire, PI Stuart Bale, University of California Space Sciences Laboratory à
Berkeley, Calif.
Il est à noter que le LESIA
(Obs de Paris) est
partie prenante dans cet instrument, il fournira un récepteur radio fortement
inspiré de celui développé pour Solar Orbiter et qui est indispensable à la
mesure des propriétés électroniques du plasma ambiant et des poussières
interplanétaires.
· ISIS (Integrated Science Investigation of the Sun) va étudier les
électrons, protons et ions qui sont accélérés par l’atmosphère solaire, PI David
McComas of the Southwest Research Institute de San Antonio
· Heliospheric Origins with Solar Probe Plus, ce n’est pas un instrument,
mais une personne chargée d’observer le bon déroulement de la mission, c’est
Marco Velli du Jet Propulsion Laboratory à Pasadena, Calif
Signalons que l’IRAP (Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie de
Toulouse) est impliqué dans les instruments SWEAP et WISPR
Dès 2019, la sonde Parker avait mis en évidence le phénomène de « zig-zag »
(switchback en anglais) des structures magnétiques du vent solaire à proximité
de la surface du Soleil. Il y avait inversion du champ magnétique en l’espace de
quelques secondes.
Les dernières trajectoires plus proches du Soleil devraient nous fournir des
explications.
Pourquoi de telles structures se forment-elles ? il semble bien que leur origine
soit la surface même du Soleil.
Il y a plus bas une vidéo explicative.
La sonde Parker continue ses trajectoires autour du Soleil, et tous les
scientifiques espèrent qu’elle pourra être témoin d’une éjection de matière
coronale (CME) et qu’elle pourra y effectuer des mesures.
Quelques vidéos concernant cet extraordinaire voyage :
Le résumé de la mission jusqu’à aujourd’hui (dec 2021) avec les images du
passage dans la couronne.
Encore une vidéo, à l’intérieur de la couronne solaire.
Très impressionnant avec les flots de particules.
Parker traverse les structures appelées « streamers » (les raies blanches).
Séquence prise en aout 2021 avec l’instrument WISPR.
Voici un extrait photo de cette vidéo, voir ci-contre.
Credit: NASA/Johns Hopkins APL/Naval Research Laboratory
Video :
Quelques points remarquables sur cette vidéo :
Un photomontage du flot de particules traversées.
Durant le 9ème passage, la sonde Parker a traversé la couronne et a
rencontré ce que l’on appelle des streamers .
Ces structures brillantes montent et descendent dans les images.
Crédits: NASA/Johns Hopkins APL/Naval Research Laboratory
Une vidéo des zig-zag détectés par Parker.
Et l’origine de ces switchbacks, ce serait à la surface du Soleil, provenant de
cellules de convection appelée supergranules.
Credit: NASA Goddard/CIL/Jonathan North
POUR ALLER PLUS LOIN :
NASA Enters the Solar Atmosphere for the First Time, Bringing New Discoveries
Parker Solar Probe Flies Through the Sun’s Outer Atmosphere for the First Time
NASA's Parker Solar Probe Touches The Sun For The First Time
AGU 2021 - Major discoveries as NASA’s Parker Solar Probe closes in on the Sun
Parker Solar Probe Hurtles Past the Sun, Making its Closest Approach so far
Spectacular Footage Captures a NASA Probe as it Touches the Sun for the First
Time
Parker Solar Probe, première sonde spatiale de l'histoire à s'approcher si près
du Soleil !
La sonde Parker a filmé son contact avec le soleil, et c'est mieux que Star Wars
Switchbacks Science: Explaining Parker Solar Probe’s Magnetic Puzzle
Le site de parker solar probe au JHUAPL
L’actualité Parker Solar Probe sur votre site préféré.
EXOMARS :. TGO : ÉNORME ZONE DE GLACE SOUS VALLES MARINERIS !
(01/01/2022)
On avait un peu oublié Exomars TGO (Trace gas Orbiter) qui tourne autour de Mars
depuis des années, et c’est un tort. Il vient de faire une découverte très
intéressante.
L’instrument FREND
(acronyme de Fine-Resolution Epithermal Neutron) développé par nos amis Russes
du département de planétologie nucléaire, a détecté une
très grande superficie
d’eau (de glace) immédiatement sous la surface d’une partie de
Valles Marineris,
le plus grand canyon (près de 4000 km de long) du Système Solaire.
Comment est-ce possible une telle détection depuis l’orbite martienne ?
Les rayons cosmiques frappent le sol martien, et interagissent avec les atomes
dus sous-sol proche (1 à 2 m) celui-ci réagit en émettant des neutrons qui sont
détectés par FREND.
Voir cette illustration qui a été faite pour la mission Messenger vers Mercure
qui employait le même genre de détecteur.
Il se trouve que les sols humides émettent moins de neutrons que les sols les
plus secs. On peut ainsi doser la présence plus ou moins importante d’Hydrogène
(en fait d’eau, en fait de glace).
Si on connaissait la présence d’eau aux pôles martiens, on pensait impossible
d’en trouver dans les zones équatoriales comme Valles Marineris, trop
« chaudes » pour maintenir de l’eau à l’état solide ou liquide, on pensait à la
sublimation immédiate de H2O.
Or on a bien détecté une telle zone à quelques cm de profondeur et on doit
maintenant trouver une explication. Cette région doit ressembler aux zones
polaires terrestres qui contiennent du pergélisol c’est-à-dire du permafrost).
Illustration: Crédit : NASA/Johns Hopkins University Applied Physics
Laboratory/Carnegie Institution of Washington
On peut voir sur la photo de Valles Marineris suivante, les mesures de cet
instrument en bleu.
Carte de la détection des neutrons par FREND dans la zone de valles Marineris
appelée Candor Chaos.
La photo couleur de fond est prise par l’instrument MOLA (Mars Orbiter Laser
Altimeter) à bord de la sonde Mars Global Surveyor.
L’échelle est en contenu d’eau WEH (acronyme de Water Equivalent Hydrogen).
Légende : NS = Neutron Suppression (mesure des neutrons). Les zones marquées A,
B et C correspondent à des zones spécifiques décrites plus loin dans l’article
publié.
Crédit : I. Mitrofanov et al. (2021)
Il est très intéressant de trouver une telle zone avec de la glace d’eau en sous
surface, car si une vie
microbienne a un jour existée sur Mars, des restes peuvent avoir été
congelés et être présents dans cette glace.
Comment une telle quantité de glace peut-elle exister alors que les conditions
de température et de pression s’y opposent. Le mécanisme n’est pas encore connu
des scientifiques. On cherche toujours.
Bref il faudrait aller sur place……
https://youtu.be/jgiAvGORTrw
On December 15, 2021 ESA-Roscosmos ExoMars Trace Gas Orbiter (ESA) published
scientific material to declare detection of significant amounts of water at the
heart of Mars’ dramatic canyon system, Valles Marineris (Grand Canyon). The
newly discovered volume of water is hiding under the surface of Mars, and was
detected by the Trace Gas Orbiter, a mission in its first stage under the
guidance of the ESA-Roscosmos project dubbed ExoMars. Gas Orbiter revealed an
area with an unusually large amount of hydrogen in the colossal Valles Marineris
canyon system: assuming the hydrogen we see is bound into water molecules, as
much as 40% of the near-surface material in this region appears to be water.
Igor Mitrofanov, the Russian Academy of Science's lead investigator of the Space
Research Institute, presented this discovery in the ESA press release.
Credit: esa.int, ESA-Roscosmos ExoMars
Source ESA press release: https://www.esa.int/Science_Explorati...
POUR ALLER PLUS LOIN :
Mars : de grandes quantités d'eau découvertes sous le plus grand canyon du
Système solaire
Découverte d'un grand réservoir d'eau au fond de Valles Marineris sur Mars
Fine Resolution Epithermal Neutron Detector (FREND) Onboard the ExoMars Trace
Gas Orbiter
ExoMars discovers hidden water in Mars’ Grand Canyon
ExoMars Discovers Hidden Water In Mars' Valles Marineris
The evidence for unusually high hydrogen abundances in the central part of
Valles Marineris on Mars
Tout sur Exomars
sur ce site.
Les vidéos de ExoMars
à l’ESA.
EXOMARS : TETS DES PARACHUTES OK !
(01/01/2022)
Les derniers essais de 2019, des parachutes d’Exomars n’avaient pas été
concluants.
De nouveaux essais ont repris cette année dans l’Oregon en Novembre et Décembre
2021, ils ont été marqués d’un succès indéniable.
Tout semble bien se présenter pour l’envol (enfin !) de la mission Exomars pour
Septembre 2022.
Ces deux parachutes testés devront aider à l’atterrissage du module Kasatchok et
du rover Roslaind Kranklin.
Le rover devrait effectuer des forages et les analyser.
L’arrivée dans l’atmosphère se fera à grande vitesse (approx 6 km/s) et après
largage du bouclier thermique les deux parachutes devront freiner la sonde et
ensuite passer la main aux rétro fusées.
Un premier parachute
(fabrication Airborne Systems) de
15 m de diamètre
(on est à vitesse supersonique) devant libérer ensuite
le principal
(fabrication Arescosmo) de
35 m de diamètre
(on est en subsoniue).
C’est un nouveau défi pour l’Agence Spatiale Européenne qui jusqu’à présent n’a
pas eu de succès à la surface de Mars.
Le test des parachutes était donc crucial.
Il s’est déroulé en deux temps. C’était surtout le 35 m que l’on voulait tester.
Tests effectués en deux fois, un par type de parachute.
Les parachutes sont hissés en altitude à l’aide d’un ballon gonflé à l’Hélium,
jusqu’à 29.000 m, puis le système parachute est libéré.
Photo d’écran des essais des deux parachutes (crédit ESA)
Tout s’est bien passé pour les deux tests,
comme on peut le voir sur la vidéo suivante, montrant les deux tests côte à côte
sur l’image.
Existe en mp4 :
https://dlmultimedia.esa.int/download/public/videos/2021/12/021/2112_021_AR_EN.mp4
POUR ALLER PLUS LOIN :
Exomars : Double drop test success
Tests des parachutes réussis pour le rover ExoMars 2022 !
Video: Double drop test success for ExoMars parachutes
Bonne lecture à tous.
C’est tout pour aujourd’hui !!
Bon ciel à tous !
JEAN-PIERRE MARTIN
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