LES ASTRONEWS de planetastronomy.com:

Mise à jour : 1er Janvier 2022      BONNE ANNÉE À TOUS !!

    

Conférences et Évènements : Calendrier   .............. Rapport et CR

Prochaine conférence SAF.. Les conférences seront en présence du public. Un PASS SANITAIRE ou un test PCR négatif récents seront exigés à l’entrée dues aux récentes précautions sanitaires. Le mercredi 12 Janvier 2021 à 19H00  au CNAM amphi Grégoire (220 places). Aurélie MOUSSI    CNES spécialiste astéroïdes  chef projet Hayabusa/Mascot  et MMX/MIRS, nous parlera de L’EXPLORATION DES ASTÉROÏDES : PETITS CORPS MAIS GRANDS EXPLOITS.  Réservation comme d’habitude ou à la SAF directement.    La suivante : Le projet EUCLID à la recherche de la matière noire et de l'énergie sombre Yannick MELLIER Astrophysicien IAP et LERMA Resp. Euclid.  Résa > 13 janv

Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF : https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/feautured

 

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ARCHIVES DES ASTRONEWS : clic sur le sujet désiré :

Astrophysique/cosmologie ; Spécial Mars ; Terre/Lune ; Système solaire ; Astronautique/conq spatiale ; 3D/divers ; Histoire astro /Instruments ; Observations ; Soleil ; Étoiles/Galaxies ; Livres/Magazines ; Jeunes /Scolaires

Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur plusieurs listes. J’en suis désolé.

Sommaire de ce numéro :  

SEIS, un sismomètre sur Mars : CR de la conf SAF de P. Laudet du 8 dec 2021 (01/01/2022)

Expansion accélérée : CR de la conf (cosmo) de P. Zarrouk du 11 dec 2021. (01/01/2022)

JWST :.Après le lancement réussi. (01/01/2022)

ISS :.Un petit tour autour de l’ISS ! (01/01/2022)

Trou noir : Les étoiles qui tournent autour du nôtre ! (01/01/2022)

Mars 2020 :.Des organiques dans Jezero ! (01/01/2022)

Notre Galaxie : et ses galaxies naines ! (01/01/2022)

Cosmologie  :.Test le plus complet de la Relativité Générale. (01/01/2022)

Hayabusa 2 :.Premières analyses des échantillons ramenés. (01/01/2022)

Parker Solar Probe :.Elle frôle le Soleil ! (01/01/2022)

EXOMARS :.TGO : De la glace sous Valles Marineris ! (01/01/2022)

EXOMARS : Tests des parachutes OK ! (01/01/2022)

 

 

 

JWST : APRÈS LE LANCEMENT RÉUSSI. (01/01/2022)

 

 

Une image contenant ciel, extérieur, fumée, voie

Description générée automatiquement

Ce 25 Décembre 2021 nous avons eu droit à un cadeau de choix du Père Noël : un superbe lancement nominal comme on dit là-bas, du télescope spatial James Webb tant attendu.

 

J’avais publié un numéro spécial de mes astronews pour fêter cet évènement, il résume les principales caractéristiques et défis de ce télescope pas ordinaire.

 

 

De Kourou, décollage à l’heure et chronologie parfaite.

 

 

Crédit photo : ESA/CNES/Arianespace.

 

 

 

 

 

 

La vidéo du décollage : https://dlmultimedia.esa.int/download/public/videos/2021/12/049/2112_049_AR_EN.mp4

 

Le Webb est sur sa route vers L2. De nombreuses embûches peuvent encore se produire, comme vous le savez un nombre incalculable de séquences doivent se produire dans le bon ordre pour arriver en état de fonctionner à L2.

Le Webb va mettre près d’un mois à se déplier complètement, il arrivera alors à destination.

Croisons donc encore les doigts quelques semaines en espérant que tout se passe bien.

 

Que pouvons-nous dire quelques jours après le lancement.

 

30 minutes après le lancement, l’antenne de communication s’est déployée et ensuite le panneau solaire, cette opération a pu être filmée par la caméra à bord du dernier étage.

 

Vidéo : https://youtu.be/jC2Ra1_61iw  ou celle-ci : https://youtu.be/Wf3rjinonm0

Si le début de la vidéo est une animation, la fin sont les vraies images prise de l’espace, on voit le détachement de JWST du dernier étage ainsi qu’un peu plus tard le déploiement du panneau solaire.

 

Une image contenant texte, nature, montagne, ciel nocturne

Description générée automatiquement

Photo d’écran Nasa TV.

 

 

On peut voir sur ce graphique les différentes étapes prévues :

 

Chronologie officielle du déploiement du JWST. Crédit NASA/GSFC.

 

La première correction de trajectoire (mid-course correction burn) a eu lieu avec succès et a duré 65 minutes.

 

L’ESA et la NASA communiquent que le lancement a été si précis qu’il va permettre d’économiser du carburant pour les corrections de trajectoire. Il devrait lui rester suffisamment de carburant pour prolonger la durée de vie du télescope et dépasser les 10 ans garantis.

 

 

On vient d’apprendre que la première phase du déploiement des pare soleil (sunshields bouclier thermique) s’est produite et s’est terminé avec succès !

En cours : le déploiement du mât portant le miroir principal. La prochaine étape sera le déploiement complet des pare soleil et leur mise en tension.

 

Ensuite les miroirs. Enfin viendront les tests des différents instruments.

 

Pour une vue complète du déploiement, voir l’animation proposée par la NASA :

https://www.youtube.com/watch?v=dlJtO7EbK-U&ab_channel=NorthropGrumman

 

 

 

 

Pour suivre au jour le jour les prochaines étapes :

https://www.jwst.nasa.gov/content/webbLaunch/whereIsWebb.html

 

Pour convertir les °F en °C, rappelez-vous de vos cours de seconde :

°C = 5/9 (°F – 32)

Ce qui donne bien 32°F = 0°C   et 100°F = 37°C (corps humain, c’est la définition des degrés Fahrenheit)

 

Sinon convertisseur en ligne : https://www.metric-conversions.org/fr/temperature/fahrenheit-en-celsius.htm

 

 

Les vraies observations n’auront pas lieu avant au moins 5 à 6 mois après le lancement, quand toutes les vérifications auront été faites te les températures (refroidissement) atteintes.

 

On vous tient au courant !

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Kit de lancement en français.

 

Webb liftoff on Ariane 5 to unlock secrets of the Universe

 

Webb décolle à bord d’une fusée Ariane 5 pour révéler les secrets de l’Univers

 

JWST Is On Its Way! Par Universe Today.

 

James Webb Space Telescope : que va-t-il se passer après le décollage ?

 

ESA catches Webb's first call

 

Precise Ariane 5 launch likely to extend Webb's expected lifetime

 

James Webb Space Telescope 29 December, 2021 Update - Sunshield Deployment Started and Excess Fuel

 

James Webb Space Telescope has enough fuel for way more than 10 years of science

 

 

 

 

Learn About the Universe With the James Webb Space Telescope

 

 

Site Internet du JWST. À la NASA

 

Site du JWST

 

 

 

 

 

 

ISS :.UN PETIT TOUR AUTOUR DE L’ISS ! (01/01/2022)

 

Il est maintenant de tradition, lorsqu’une capsule quitte l’ISS pour retourner sur Terre, d’effectuer un tour autour de l’ISS pour la photographier et vérifier que tout est en ordre.

C’est ce qu’on fait les astronautes de l’équipage de Crew-2 avant de plonger dans l’Atlantique.

C’est Thomas Pesquet qui était aux commandes de la caméra.

 

Il nous procure des vues rares et saisissantes de la station spatiale.

 

Elles se trouvent ici : https://www.flickr.com/photos/nasa2explore/51710869257/in/photostream/

 

 

En voici quelques-unes. (Crédit NASA) clic sur les images pour avoir la HR.

 

Une image contenant extérieur, transport, satellite

Description générée automatiquement

Une image contenant satellite, transport, périphérique

Description générée automatiquement

Vue depuis le Crew Dragon Endeavour le 8 nov 2021 (photo iss066e081311). Dans le haut de l’image la partie russe et dans le bas la partie US. Le port d’amarrage que vient de quitter la capsule se trouve au premier plan sur le module Harmony.

Vue depuis le Crew Dragon Endeavour le 8 nov 2021 (photo iss066e080360). C’est une vue du « dessous » de l’ISS. On remarque la Coupole et immédiatement à côté, la structure gonflable BEAM. Les deux panneaux solaires circulaires appartiennent à la capsule Cygnus.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Les URL des autres photos :

https://live.staticflickr.com/65535/51710869257_c5946d224d_3k.jpg

https://live.staticflickr.com/65535/51710869322_f68198c74a_3k.jpg

https://live.staticflickr.com/65535/51712323194_03b076c359_3k.jpg

https://live.staticflickr.com/65535/51710869497_d81ffd585f_3k.jpg

https://live.staticflickr.com/65535/51711652461_f20a4765a7_3k.jpg

https://live.staticflickr.com/65535/51712323439_4d470eb9b8_3k.jpg

https://live.staticflickr.com/65535/51711652751_fae90b950e_3k.jpg

https://live.staticflickr.com/65535/51712535185_2ecc572731_3k.jpg

https://live.staticflickr.com/65535/51711929238_c72a6e5ade_3k.jpg

https://live.staticflickr.com/65535/51712323479_67eeb54cef_3k.jpg

 

 

 

International Space Station shines in gorgeous fly-around photos by Crew Dragon astronauts

 

 

Toutes les photos prises par les astronautes sur Flickr.

 

 

 

 

 

TROU NOIR :.LES ETOILES QUI TOURNENT AUTOUR DU NÔTRE ! (01/01/2022)

 

L’interféromètre VLTI couplé au VLT de l’ESO a permis d’obtenir récemment les images les plus nettes du ballet des étoiles tournant autour du TNSM (Trou Noir Super Massif) situé au centre de notre Galaxie. Ce TN est baptisé Sagitarius A*.

On avait déjà effectué des relevés similaires il y a quelques décennies, notamment grâce à Rheinhard Genzel et son équipe, ce qui lui a valu le Nobel en 2020.

Mais de nouveaux instruments nous permettent de faire mieux maintenant. On a même découvert une nouvelle étoile à proximité de ce TN.

L’observation des trajectoires autour de ce TN a permis (lois de Kepler) de déterminer avec précision la masse de celui-ci.

 

C’est d’ailleurs le même Rheinhard Genzel, actuel Directeur du Max Plank Insitute à Garching (Munich) qui a initié ces nouvelles mesures sous l’égide de la collaboration GRAVITY. De nouvelles techniques d’analyse ont permis d’avoir des images très nettes du centre galactique.

 

Images prises par GRAVITY entre Mars et Juillet 2021 montrant les étoiles tournant autour du TN central de notre Galaxie. On remarque qu’une étoile (S29) effectue un passage très près de Sag A*, à 13 milliards de km (seulement 90 fois la distance Terre-Soleil et à la vitesse de 8740 km/s d’après le communiqué de l’ESO). La nouvelle étoile détectée est labellisée S300. Crédit: ESO/GRAVITY collaboration

 

 

Voici ce qu’en dit ce communiqué sur le principe de mesure :

 

« Les mesures et les images de l'équipe ont été rendues possibles grâce à GRAVITY, un instrument unique que la collaboration a développé pour le VLTI de l'ESO, situé au Chili. GRAVITY combine la lumière des quatre télescopes de 8,2 mètres du Very Large Telescope (VLT) de l'ESO en utilisant une technique appelée interférométrie. Cette technique est complexe, "mais au final, on obtient des images 20 fois plus nettes que celles provenant des télescopes du VLT individuellement, révélant ainsi les secrets du centre galactique", explique Frank Eisenhauer du MPE, chercheur principal de GRAVITY.

"Suivre les étoiles sur des orbites rapprochées autour de Sagittarius A* nous permet de sonder avec précision le champ gravitationnel autour du trou noir massif le plus proche de la Terre, de tester la relativité générale et de déterminer les propriétés du trou noir", explique Reinhard Genzel. Les nouvelles observations, combinées aux données antérieures de l'équipe, confirment que les étoiles suivent exactement les trajectoires prédites par la relativité générale pour des objets se déplaçant autour d'un trou noir d'une masse de 4,30 millions de fois celle du Soleil. Il s'agit de l'estimation la plus précise à ce jour de la masse du trou noir central de la Voie Lactée. Les chercheurs ont également réussi à affiner la distance de Sagittarius A*, qui se trouve à 27 000 années-lumière de la Terre.

Pour obtenir ces nouvelles images, les astronomes ont utilisé une technique d'apprentissage automatique, appelée théorie des champs d'information. Ils ont créé un modèle de l'apparence des sources réelles, simulé la façon dont GRAVITY les verrait et comparé cette simulation aux observations de GRAVITY. Cela leur a permis de trouver et de suivre les étoiles autour de Sagittarius A* avec une profondeur et une précision inégalées. En plus des observations GRAVITY, l'équipe a également utilisé les données de NACO et SINFONI, deux anciens instruments du VLT, ainsi que des mesures de l'observatoire Keck et de l'observatoire Gemini du NOIRLab aux États-Unis.

GRAVITY sera mis à jour dans le courant de la décennie pour devenir GRAVITY+, qui sera également installé sur le VLTI de l'ESO et poussera encore plus loin la sensibilité pour révéler des étoiles moins lumineuses encore plus proches du trou noir. L'équipe a pour objectif de trouver des étoiles si proches que leurs orbites ressentiront les effets gravitationnels causés par la rotation du trou noir. Le prochain Extremely Large Telescope (ELT) de l'ESO, en cours de construction dans le désert chilien d'Atacama, permettra en outre à l'équipe de mesurer la vitesse de ces étoiles avec une très grande précision. "Grâce à la puissance combinée de GRAVITY+ et de l'ELT, nous serons en mesure de déterminer à quelle vitesse le trou noir tourne", explique Frank Eisenhauer. "Personne n'a été en mesure de le faire jusqu'à présent". »

 

Ces résultats sont publiés (deux articles) dans la revue Astronomy & Astrophysics  et disponibles :

 

Mass distribution in the Galactic Center based on interferometric astrometry of multiple stellar orbits GRAVITY collaboration

 

Deep images of the Galactic center with GRAVITY GRAVITY Collaboration

 

Il faut absolument voir la vidéo correspondante : Zooming into the black hole at the centre of our galaxy

https://youtu.be/dXAU0gzsPOw

 

vidéo :

 

 

 

Mais si on ne veut voir que le ballet des étoiles centrales, cette vidéo est plus courte :

https://youtu.be/VP3uMtP4kIw

 

 

La masse du Trou Noir central a aussi été déterminée avec précision : 4,3 millions de masses solaires, et il est situé à 27.000 al de nous.

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Regardez les étoiles se déplacer autour du trou noir supermassif de la Voie Lactée avec les images les plus résolues à ce jour

 

Ce sont les images les plus détaillées de la danse des étoiles autour du trou noir central de la Voie lactée

 

 

 

 

 

 

MARS 2020 :DES ORGANIQUES DANS JEZERO ! (01/01/2022)

 

 

Le rover Perseverance qui est roule depuis près d’un an dans le cratère Jezero vient de faire deux découvertes intéressantes :

·         Le sol est contrairement à ce que l’on pensait de nature magmatique (lave volcanique) et non pas sédimentaire.

·         Il semblerait que ce sol ait été plusieurs fois en présence d’au.

·         Dans ses pérégrinations il a mis au jour des substances organiques.

 

 

Les roches magmatiques.

Elles ont été découvertes par l’instrument PIXL (Planetary Instrument for X-ray Lithochemistry), qui permet l’étude des matériaux par fluorescence X. Par exemple lors du forage de roches. Les poussières remontées par la foreuse peuvent ainsi être analysées. De même, le robot possédant aussi une petite balayette peut nettoyer les surfaces et analyser ce qui est sous la poussière.

 

Une image contenant texte, matériel, pierre

Description générée automatiquement

Résultat d’une opération de forage (drilling en anglais) par la perceuse de Persevrance. Crédit NASA/JPL/MSSS

 

C’est la remontée d’un trou percé dans une roche de la région Seitah que PIXL a détecté de l’Olivine et du Pyroxène, indiquant l’origine volcanique de celle-ci. De plus, il semble que cette roche ait été aussi de nombreuse fois lavée par de l’eau.

On pense aussi que ce magma s’est lentement refroid.

 

 

Une image contenant plante

Description générée automatiquementZone du cratère Jezero où s’est posé le rover.

 

En couleur on a spécifié la nature des terrains :

 

En jaune et vert présence d’olivine.

 

En bleu et gris présence de pyroxène.

 

Le rover est actuellement dans une zone olivine.

 

Largeur photo : 15 km au sol

 

 

Crédits : NASA/JPL-Caltech/ASU

 

 

 

 

 

La découverte de matière organique.

 

C’était au tour de l’instrument SHERLOC (Scanning Habitable Environments with Raman & Luminescence for Organics & Chemicals) d’entrer en jeu.

Lui aussi il a étudié les poussières des roches, à la fois provenant des forages et aussi de la poussière du sol.

Et il a découvert des molécules organiques dans celles-ci.

Attention ce ne veut rien dire concernant une éventuelle forme de vie. Il faut poursuivre les investigations.

L’idéal serait de ramener ces échantillons sur Terre.

 

 

Le radargramme de la région.

 

Perseverance a été équipé d’un radar spécial, l’instrument RIMFAX (Radar Imager for Mars’ Subsurface Experiment) qui produit une image dus sous-sol, un radargramme, qui peut pénétrer jusqu’à 10 m de profondeur.

 

Le trajet de Perseverance vu de dessus et de dessous !

Partie du trajet dans la zone appelée Setiah, l’image inférieure est un radargramme de RIMFAX

Les lignes rouges indiquent les affleurements rocheux (outcrops) repérées aussi sur le radargramme.

Crédit : NASA/JPL-Caltech/UA/MRO

 

 

Exploration du cratère Jezero grâce à Perseverance (Mastcam Z instrument).

 

https://youtu.be/yOplTCgnJFQ

 

 vidéo :

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

NASA’s Perseverance Mars Rover Makes Surprising Discoveries par le JPL

 

NASA's Perseverance Mars Rover Makes Surprising Discoveries par la NASA.

 

Perseverance roule sur des roches magmatiques et a découvert de la matière organique

 

L’astromobile Perseverance confirme la présence de molécules organiques dans le cratère martien Jezero

 

 

 

 

 

LA VOIE LACTÉE : ET SES GALAXIES NAINES ! (01/01/2022)

 

 

À partir des dernières données astrométriques du catalogue Gaia, une équipe scientifique internationale dirigée par un astronome de l’Observatoire de Paris– PSL  (François Hammer) apporte un éclairage nouveau sur la façon dont les galaxies naines se sont trouvées autour de notre Voie lactée : une arrivée beaucoup plus récente que ce que l’on pensait depuis près 50 ans.

L’étude parait en ligne le 24 novembre 2021 dans la revue Astrophysical Journal.

On sait que notre Galaxie est entourée d’au moins une cinquantaine de galaxies naines, on a longtemps pensé qu’elles étaient des satellites de notre propre galaxie. Elles sont nommées d’après la constellation dans laquelle elles ont été détectées, comme on le voit sur la représentation ci-après. Rappelons qu’une galaxie naine peur rassembler des milliers à des milliards d’étoiles.

 

Une image contenant texte, nature, ciel nocturne

Description générée automatiquement

Image de la Voie lactée et son cortège de galaxies naines, réalisée à partir de Gaia EDR3.
Chaque étoile est représentée par un point.
On y distingue les Nuages de Magellan ainsi que plusieurs galaxies naines qui ont été labélisées.

© ESA/Gaia/DPAC, CC BY-SA 3.0 IGO

 

L’observatoire de Paris publie un communiqué à ce sujet :

 

Depuis longtemps, on pensait que les galaxies naines situées au voisinage de la Voie lactée s’étaient satellisées autour d’elle il y a plusieurs milliards d’années. Mais cette idée a pu directement être remise en question grâce aux nouvelles données astrométriques du satellite Gaia, publiées en décembre 2020 dans le catalogue EDR3, et à ce jour les plus précises au monde à disposition de la communauté scientifique.

 

 

Une image contenant mur, personne, homme, intérieur

Description générée automatiquementUne équipe internationale dirigée par un astronome de l’Observatoire de Paris – PSL (François Hammer) au département Galaxies, étoiles, physique et instrumentation - GEPI (Observatoire de Paris – PSL / CNRS) et associant des scientifiques du National Astronomical Observatory of China (NAOC) et du Leibnitz Institute for Astrophysics at Postdam (AIP) s’est en effet penchée sur les mouvements propres des galaxies naines autour de la Voie lactée.

 

Et le résultat de l’étude est une complète surprise.

 

L’équipe a calculé les mouvements de 40 galaxies naines cartographiées par Gaia autour de la Voie lactée. Pour ce faire, elle a mesuré, pour chaque galaxie, un ensemble de quantités connues sous le nom de vitesses tridimensionnelles, puis en a déduit leurs énergies orbitales et leurs moments angulaires (rotationnels).

 

 

 

Ce sont ces deux dernières quantités qui ont créé la surprise : elles se sont avérées bien plus grandes, comparées à celles d’autres objets astronomiques entourant notre Galaxie que sont les étoiles géantes ou les amas d’étoiles appelés "amas globulaires".

 

Il est admis que tous les objets qui gravitent au voisinage de la Voie Lactée - étoiles géantes, amas globulaires et galaxies naines -, ont des énergies et moments angulaires (rotationnels) qui décroissent avec le temps. Ils subissent en effet des pertes d’énergie dues à des effets de marée ou au gré de rencontres avec d’autres objets. En d’autres termes, plus ils sont en orbite sur de longues périodes, plus leurs énergies et moments angulaires diminuent en intensité.

 

L’étude qui paraît en ligne dans la revue Astrophysical Journal permet de réécrire l’histoire des galaxies naines situées dans l’environnement de Voie lactée. On sait déjà que la plupart des étoiles géantes entourant la Galaxie résultent d’une ancienne collision qui a formé la Voie Lactée, il y a huit à dix milliards d’années. D’autres étoiles sont dans un gigantesque courant stellaire, dont l’origine est liée à la chute et à la destruction de la galaxie naine du Sagittaire dans la Voie Lactée, il y a 4 à 5 milliards d’années…

 

Mais parce que les galaxies naines ont des énergies et moments angulaires plus grands, l’étude conclut qu’elles ont rejoint la Voie Lactée beaucoup plus récemment : il y a seulement un ou deux milliards d’années. Dans ces conditions, elles ont à peine eu le temps de compléter une seule orbite. Il en résulte que ces galaxies naines viennent juste d’arriver à proximité de la Voie Lactée.

 

Il y a deux conséquences à cette découverte :

 

La première, c’est que cette arrivée récente des galaxies naines au voisinage de la Galaxie est concomitante avec celle des Nuages de Magellan. Cela implique que notre Galaxie a très peu de vrais satellites contrairement à ce que l’on pensait.

La seconde conséquence porte sur la présence de matière sombre dans les galaxies naines. Si ces dernières étaient des satellites de notre Voie lactée depuis plusieurs milliards d’années, elles devraient contenir beaucoup de matière sombre pour survivre aux gigantesques forces de marée de notre Galaxie. Puisque ces galaxies viennent d’entrer à proximité de la Voie Lactée, la présence de la matière sombre n’est plus nécessaire.

La question centrale est maintenant de savoir si ces petites galaxies naines sont à l’équilibre ou en processus de destruction.

 

 

En résumé :

 

Nos scientifiques, en étudiant les mouvements de cette quarantaine de galaxies naines, ont mis au jour le fait qu’elles se déplaçaient beaucoup plus vite que ce qui était admis.

Ils en déduisirent qu’elles ne pouvaient pas être dans notre voisinage depuis très longtemps, sinon elles auraient déjà perdu beaucoup d’énergie (à cause des forces de marée). D’après les calculs, elles ne seraient à nos côtés que depuis peu (au sens astronomique du terme !), depuis un ou deux milliards d’années seulement.

 

Une conséquence inattendue de cette découverte, certains pensent que cela peut mettre en cause la présence de matière noire autour de notre Galaxie.

Peut-être faut-il revoir l’histoire de notre Galaxie ?

 

 

L’équipe scientifique est composée de François Hammer (Observatoire de Paris – PSL), Jianling Wang (National Astronomical Observatory of China), Marcel Pawlowski (Leibniz-Institut for Astrophysics), Piercarlo Bonifacio (CNRS), Yanbin Yang (CNRS), Hefan Li (University of the Chinese Academy of Sciences), Carine Babusiaux (Université Grenoble Alpes), Frédéric Arenou (CNRS)

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN:

 

Les galaxies naines autour de la Voie lactée mettent en lumière son passé complexe

 

Surprise ! Les galaxies naines de la Voie lactée sont de "nouvelles venues"...

 

Révélation sur les galaxies naines de la Voie lactée

 

Gaia reveals that most Milky Way companion galaxies are newcomers to our corner of space

 

 

 

 

 

 

 

COSMOLOGIE : TEST LE PLUS COMPLET DE LA R.G. (01/01/2022)

 

Après plus de 15 ans de nouveaux travaux et expériences très poussées, Albert a encore raison, la Relativité Générale est démontrée être de plus en plus robuste. Cela fait en fait plus d’un siècle après l’élaboration de cette théorie que l’on essaie de la prendre en défaut, mais encore aujourd’hui sans succès. Mr Einstein avait encore raison.

Tout écart avec la Relativité Générale pourrait être le signe d’une nouvelle physique.

On n’est donc pas encore sur la piste de la théorie du Tout, devant hypothétiquement remplacer nos deux piliers la Relativité Générale et la Mécanique Quantique qui sont incompatibles entre elles.

 

Comme l’indique le titre d’un communiqué de l’Observatoire de Paris : Et à la fin c’est Einstein qui gagne (encore) !!!!

 

Que s’est-il passé pour arriver à cela ?

 

Pendant 16 années on s’est intéressé à un double pulsar situé dans notre environnement proche, à 2400 années-lumière.

On rappelle qu’un pulsar est une étoile à neutrons qui tourne sur elle-même, souvent à une vitesse énorme. Cette étoile à neutrons est très compacte : masse solaire ou plus que quelques dizaines de km de diamètre ! Champ gravitationnel extrêmement puissant.

En tournant elles émettent un signal périodique ultra précis, détectable par des radiotélescopes.

Ces caractéristiques hors-normes en font des candidats très intéressant pour étudier les phénomènes relativistes associés.

 

Ce double pulsar, baptisé PSR J0737-3039A/B, découverte il y a 16 ans, est de fait un laboratoire idéal pour teste les phénomènes relativistes. L’un tourne sur lui-même en 44 secondes, l’autre en bien plus lent a une période de rotation de 2,8 sec. Les deux tournent l’un autour de l’autre en 147 minutes et à quelques millions de km/h d’après les mesures publiées.

 

C’est ce qu’a fait une équipe internationale impliquant notamment l’Université d’Orléans et de l’Observatoire de Paris, mais aussi le MPIfR (Max Planck Institute of Radioastronomy) de Bonn qui dirigeait ces expériences avec le professeur Michael Kramer.

 

Ce pulsar a été étudié pendant 16 ans avec sept radiotélescopes (Australie, aux États-Unis, en France, en Allemagne, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni) et notamment celui de Nançay qui a pu observer les impulsions de ce couple infernal une heure durant, deux ou trois fois par semaine sur plus de 10 ans.

 

Et là je cite le communiqué de l’Observatoire de paris :

« L’ensemble des données collectées (environ un million d’impulsions radio précisément chronométrés) a permis aux scientifiques de détecter de nombreux effets relativistes et de mesurer sept paramètres de la théorie de la relativité générale, certains de manière inédite.

Un exemple : le fort champ gravitationnel de chaque pulsar en mouvement rapide courbe l’espace-temps autour de lui et dévie donc la trajectoire des ondes radio émises par l’autre pulsar. Non seulement le signal est détecté par les télescopes plus tard que s’il se propageait en ligne droite, mais l’angle infime de cette déviation (0,04 degré) a pu être déterminé pour la première fois.

 

Vue d’artiste des deux pulsars orbitant l'un autour de l'autre et émettant chacun un faisceau d’ondes radio. Le mouvement orbital de ces étoiles, situées à environ 2000 années-lumière, provoque un certain nombre d'effets relativistes, notamment la création d'ondulations dans l'espace-temps appelées ondes gravitationnelles. Emportant de l’énergie, les ondes gravitationnelles s’accompagnent d’un rapprochement des deux pulsars : le système rétrécit ainsi d'environ 7 mm par jour. La mesure correspondante concorde avec la prédiction de la relativité générale à 0,013 % près. © Michael Kramer/MPIfR

 

Les scientifiques ont aussi pu tester une pierre angulaire de la théorie d'Einstein, l'émission d'ondes gravitationnelles (infimes oscillations de l’espace-temps), avec une précision 1000 fois supérieure à ce que permettent actuellement, en détection directe, les détecteurs d'ondes gravitationnelles. Ils ont également observé une conséquence de la célèbre équation E = mc² : le rayonnement du pulsar s’accompagne d’une perte de masse. Ou encore la dilatation du temps, qui s’écoule plus lentement en présence d’un fort champ gravitationnel.

 

Toutes les observations se sont révélées en excellent accord avec la théorie d’Einstein. Si celle-ci a vraiment des failles, il faudra donc des tests encore plus poussés pour les découvrir. »

 

Résumé :

·         La théorie de la gravité d’Einstein, la relativité générale, n’a jamais été mise en défaut depuis plus d'un siècle, mais les scientifiques continuent à chercher ses failles sans relâche.

·         Les pulsars sont des étoiles en fin de vie émettant des ondes radio qui balayent l’espace tels des phares : ils peuvent être détectés par les radiotélescopes sous forme de flashes très réguliers.

·         Un double pulsar suivi pendant 16 ans par sept radiotélescopes a permis de faire passer une série de tests très précis à la théorie de la relativité générale … et celle-ci tient toujours.

 

Ces observations qui confirment donc la Relativité Générale à plus de 99,99 % ont été publiées dans Physical Review du 13 dec 2021 sous le titre : Strong-Field Gravity Tests with the Double Pulsar.

 

Je donne le mot de la fin au Professeur Kramer du MPIfR :

« À notre grand plaisir nous avons pu tester la Relativité Générale d’Einstein dans ses derniers retranchements, l’énergie associée aux ondes gravitationnelles a été mesurée avec une précision 25 fois plus grande qu’avec le pulsar de Hulse-Taylor et mille fois meilleure que le meilleur des détecteurs actuels d’OG. Ces observations sont non seulement en accord avec la théorie mais nous avons été capables de détecter des effets qu’ils nous étaient impossible d’étudier avant.

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN

 

Einstein wins again

 

Et à la fin, c’est (encore) Einstein qui gagne avec animations.

 

Et à la fin, c’est (encore) Einstein qui gagne

 

La relativité générale d’Einstein passe avec succès son plus grand test

 

La théorie de la relativité générale vérifiée une nouvelle fois par l’observation d’une paire de pulsars

 

 

 

 

 

 

 

 

HAYABUSA-2 :.PREMIÈRES ANALYSES DES ÉCHANTILLONS RAMENÉS. (01/01/2022)

 

Une image contenant cratère, ciel nocturne

Description générée automatiquementOn se rappelle tous, cette superbe mission japonaise (et low cost) Hayabusa-2 vers le mini astéroïde Ryugu (1 km de diamètre), qui a orbité celui-ci de Juin 2018 à Novembre 2019.

La sonde s’y est posée deux fois pour ramener des échantillons du régolithe (de la surface) de Ryugu. Une fois pour prendre des échantillons de surface (mis dans la chambre A) et l’autre après un tir d’un projectile afin de créer un cratère et de ramener des échantillons un peu plus profonds que la surface (chambre C)

Elle les a ramenés sur Terre (Dec 2020) et ils ont été récupérés par les scientifiques de la JAXA pour analyse. Masse totale : 5,5 grammes.

 

Photo : L’astéroïde Bennu vu par Hayabusa-2 . crédit JAXA.

 

 

 

 

Ces analyses préliminaires ont commencé et des rapports en sont sortis, publiés chez Nature Astronomy du 20 dec 2021 sous les titres suivants.

 

Preliminary analysis of the Hayabusa2 samples returned from C-type asteroid Ryugu par T. Yada et al

 

First compositional analysis of Ryugu samples by the MicrOmega hyperspectral microscope par C. Pilorget et al.

 

 

Que faut-il en retenir ?

Ryugu est un astéroïde de la ceinture principale, il est de type C, c’est-à-dire carboné, un des plus anciens du Système Solaire. Ils sont les témoins de la formation justement de notre Système Solaire, c’est la raison pour laquelle ils sont importants à étudier.

 

Les échantillons de la chambre A. crédit JAXA.

 

 

Une image contenant texte, graine comestible

Description générée automatiquement

Les échantillons de la chambre C. Crédit JAXA.

 

 

Les premiers résultats indiquent que ces échantillons sont

·         très sombre (albédo : 0,02, plus sombre que la moyenne des astéroïdes du type C),

·         très poreux, ce qui correspond au genre « rubble pile » (tas de gravats) , apparemment 50% de porosité

·         très peu dense : 1,3 alors que Ryugu possède une densité de 1,2, donc échantillon représentatif de l’ensemble

·         de composition (analysée principalement par le Dr C. Pilorget de l’IAS) basée sur une matrice hydratée (des argiles par exemple) contenant de la matière organique, des carbonates et de l’azote. On y a trouvé aussi la signature spectroscopique caractéristique de l’eau. Un énorme grain de carbonate d’un demi-mm de long a aussi été découvert (voir photo plus bas).

 

 

Une image contenant roche, terrain, nature, pierre

Description générée automatiquement

 

Un grain de carbonate (en vert) parmi les particules riches en carbone dans la chambre A.

 

 

 

 

Image credit: Pilorget et al., doi: 10.1038/s41550-021-01549-z.

 

 

 

 

 

 

Les analyses se poursuivent.

On attend aussi le retour des échantillons de la mission US Osiris Rex afin de comparer les résultats d’analyses, ce ne sera pas avant septembre 2023, date du retour sur Terre.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Hayabusa-2 Sample Reveals New Information about Asteroid Ryugu

 

Images of the samples from Ryugu par la JAXA.

 

Material from asteroid Ryugu starts to give up secrets of early solar system

 

Les échantillons de l’astéroïde Ryugu commencent à livrer leurs secrets sur les débuts du Système solaire

 

Les échantillons de l'astéroïde Ryugu commencent à révéler leurs secrets

 

 

L’aventure Hayabusa sur votre site préféré.

 

 

 

 

 

 

 

PARKER SOLAR PROBE :.ELLE FRÔLE LE SOLEIL ! (01/01/2022)

 

Pour la première fois dans l’histoire de l’héliophysique, une sonde a frôlé la couronne solaire, la partie la plus externe de « l’atmosphère » de notre étoile.

 

Peut-être arriverons-nous à comprendre ce mystère lié à la couronne solaire : elle est beaucoup plus chaude (millions de degrés) que la surface du Soleil (5000 degrés), ce qui va à l’encontre de notre sens commun et de la seconde loi de la thermodynamique. On n’a pas encore compris le processus qui permet une telle chaleur. La sonde Parker, espère-t-on, devrait nous aider à y voir plus clair.

 

Il faut d’ailleurs signaler que la limite entre la couronne et l’espace interplanétaire n’est pas clairement définie.

Cette limite a un nom : limite (ou surface) critique de Alfven (Hannes Alfven était un astrophysicien suédois qui s’est beaucoup intéressé aux particules émises par le Soleil). On la situe entre 10 et 20 rayons solaires (7 à 14 millions de km) de la surface du Soleil.

C’est la zone où champ magnétique et gravité solaires ne suffisent plus à retenir les particules du vent solaire chassées vers le vide interplanétaire par le rayonnement de l’étoile. N’oublions pas que la taille de la couronne dépend aussi de la puissance du cycle solaire.

 

Alors, que s’est-il passé ?

 

La sonde, lancée en 2018, effectue des trajectoires qui doivent l’amener de plus en plus près de la couronne solaire.

Et cette année elle a déjà commencé à franchir pendant quelques heures la limite de Alfven : en avril 2021 (à 13 millions de km de la surface), lors du 8ème trajet et en décembre 2021 (à 7,9 millions de km) lors du 9ème . Prochain passage janvier 2022.

En 2025 elle devrait s’approcher au plus près, à 6 millions de km !

 

C’est comme déjà dit, une zone qui n’a jamais été explorée et c’est un exploit technique de première grandeur.

On va enfin étudier les mécanismes qui provoquent l’échauffement de la couronne et l’éjection du vent solaire.

 

Infographie montrant la sonde Parker avec les différentes distances suivant les prochaines approches.

Rappelons que 1 millions de miles c’est approx 1,6 millions de km.

Crédits : NASA's Goddard Space Flight Center/Mary P. Hrybyk-Keith

 

Les principaux instruments à bord de Parker Solar Probe :

 

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        SWEAP (Solar Wind Electrons Alphas and Protons Investigation) expérience qui devrait compter les particules les plus abondantes du vent solaire : électrons, protons, noyaux d’Hélium et mesurer leurs propriétés, responsable (PI en anglais) Justin C. Kasper, Smithsonian Astrophysical Observatory à Cambridge, Mass.

·        WISPR (Wide Field Imager for Solar probe Plus), mais l’acronyme est très imagé, cela signifie « murmure » en anglais), l’imageur grand champ devrait produire des images 3D de la couronne et du vent solaire, PI Russell Howard, Naval Research Laboratory à Washington.

·        FIELDS (Fields Investigation for Solar Probe Plus) va mesurer directement champs électrique et magnétique et diverses émissions du plasma solaire, PI Stuart Bale, University of California Space Sciences Laboratory à Berkeley, Calif.
Il est à noter que le 
LESIA (Obs de Paris) est partie prenante dans cet instrument, il fournira un récepteur radio fortement inspiré de celui développé pour Solar Orbiter et qui est indispensable à la mesure des propriétés électroniques du plasma ambiant et des poussières interplanétaires.

·        ISIS (Integrated Science Investigation of the Sun) va étudier les électrons, protons et ions qui sont accélérés par l’atmosphère solaire, PI David McComas of the Southwest Research Institute de San Antonio

·        Heliospheric Origins with Solar Probe Plus, ce n’est pas un instrument, mais une personne chargée d’observer le bon déroulement de la mission, c’est Marco Velli du Jet Propulsion Laboratory à Pasadena, Calif

 

Signalons que l’IRAP (Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie de Toulouse) est impliqué dans les instruments SWEAP et WISPR

 

 

Dès 2019, la sonde Parker avait mis en évidence le phénomène de « zig-zag » (switchback en anglais) des structures magnétiques du vent solaire à proximité de la surface du Soleil. Il y avait inversion du champ magnétique en l’espace de quelques secondes.

Les dernières trajectoires plus proches du Soleil devraient nous fournir des explications.

Pourquoi de telles structures se forment-elles ? il semble bien que leur origine soit la surface même du Soleil.

Il y a plus bas une vidéo explicative.

 

La sonde Parker continue ses trajectoires autour du Soleil, et tous les scientifiques espèrent qu’elle pourra être témoin d’une éjection de matière coronale (CME) et qu’elle pourra y effectuer des mesures.

 

 

Quelques vidéos concernant cet extraordinaire voyage :

 

Le résumé de la mission jusqu’à aujourd’hui (dec 2021) avec les images du passage dans la couronne.

 

https://youtu.be/LkaLfbuB_6E

 

 

vidéo :

 

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Encore une vidéo, à l’intérieur de la couronne solaire.

 

Très impressionnant avec les flots de particules.

 

Parker traverse les structures appelées « streamers » (les raies blanches).

 

Séquence prise en aout 2021 avec l’instrument WISPR.

 

Existe aussi en mp4 

 

Voici un extrait photo de cette vidéo, voir ci-contre.

 

Credit: NASA/Johns Hopkins APL/Naval Research Laboratory

 

 

 

 

 

Video :

https://youtu.be/IQXNqhQzBLM

 

 video :

 

 

 

Quelques points remarquables sur cette vidéo :

 

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Un photomontage du flot de particules traversées.

 

 

Durant le 9ème passage, la sonde Parker a traversé la couronne et a rencontré ce que l’on appelle des streamers .

 

 

 

Ces structures brillantes montent et descendent dans les images.

 

Crédits: NASA/Johns Hopkins APL/Naval Research Laboratory

 

 

 

 

 

Une vidéo des zig-zag détectés par Parker.

 

https://youtu.be/6tO62GoEHjE

 

Et l’origine de ces switchbacks, ce serait à la surface du Soleil, provenant de cellules de convection appelée supergranules.

 

https://youtu.be/5iiVtxxw5oM

 

Credit: NASA Goddard/CIL/Jonathan North

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

NASA Enters the Solar Atmosphere for the First Time, Bringing New Discoveries

 

Parker Solar Probe Flies Through the Sun’s Outer Atmosphere for the First Time

 

NASA's Parker Solar Probe Touches The Sun For The First Time

 

AGU 2021 - Major discoveries as NASA’s Parker Solar Probe closes in on the Sun

 

Parker Solar Probe Hurtles Past the Sun, Making its Closest Approach so far

 

Spectacular Footage Captures a NASA Probe as it Touches the Sun for the First Time

 

Parker Solar Probe, première sonde spatiale de l'histoire à s'approcher si près du Soleil !

 

La sonde Parker a filmé son contact avec le soleil, et c'est mieux que Star Wars

 

Switchbacks Science: Explaining Parker Solar Probe’s Magnetic Puzzle

 

 

 

Le site de parker solar probe au JHUAPL

 

L’actualité Parker Solar Probe sur votre site préféré.

 

 

 

 

 

 

EXOMARS :. TGO : ÉNORME ZONE DE GLACE SOUS VALLES MARINERIS ! (01/01/2022)

 

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On avait un peu oublié Exomars TGO (Trace gas Orbiter) qui tourne autour de Mars depuis des années, et c’est un tort. Il vient de faire une découverte très intéressante. L’instrument FREND (acronyme de Fine-Resolution Epithermal Neutron) développé par nos amis Russes du département de planétologie nucléaire, a détecté une très grande superficie d’eau (de glace) immédiatement sous la surface d’une partie de Valles Marineris, le plus grand canyon (près de 4000 km de long) du Système Solaire.

 

Comment est-ce possible une telle détection depuis l’orbite martienne ?

 

Les rayons cosmiques frappent le sol martien, et interagissent avec les atomes dus sous-sol proche (1 à 2 m) celui-ci réagit en émettant des neutrons qui sont détectés par FREND.

Voir cette illustration qui a été faite pour la mission Messenger vers Mercure qui employait le même genre de détecteur.

Il se trouve que les sols humides émettent moins de neutrons que les sols les plus secs. On peut ainsi doser la présence plus ou moins importante d’Hydrogène (en fait d’eau, en fait de glace).

Si on connaissait la présence d’eau aux pôles martiens, on pensait impossible d’en trouver dans les zones équatoriales comme Valles Marineris, trop « chaudes » pour maintenir de l’eau à l’état solide ou liquide, on pensait à la sublimation immédiate de H2O.

Or on a bien détecté une telle zone à quelques cm de profondeur et on doit maintenant trouver une explication. Cette région doit ressembler aux zones polaires terrestres qui contiennent du pergélisol c’est-à-dire du permafrost).

 

Illustration: Crédit : NASA/Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory/Carnegie Institution of Washington

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On peut voir sur la photo de Valles Marineris suivante, les mesures de cet instrument en bleu.

 

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Carte de la détection des neutrons par FREND dans la zone de valles Marineris appelée Candor Chaos.

La photo couleur de fond est prise par l’instrument MOLA (Mars Orbiter Laser Altimeter) à bord de la sonde Mars Global Surveyor.

L’échelle est en contenu d’eau WEH (acronyme de Water Equivalent Hydrogen).

Légende : NS = Neutron Suppression (mesure des neutrons). Les zones marquées A, B et C correspondent à des zones spécifiques décrites plus loin dans l’article publié.

 

Crédit : I. Mitrofanov et al. (2021)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il est très intéressant de trouver une telle zone avec de la glace d’eau en sous surface, car si une vie microbienne a un jour existée sur Mars, des restes peuvent avoir été congelés et être présents dans cette glace.

 

Comment une telle quantité de glace peut-elle exister alors que les conditions de température et de pression s’y opposent. Le mécanisme n’est pas encore connu des scientifiques. On cherche toujours.

 

Bref il faudrait aller sur place……

 

 

https://youtu.be/jgiAvGORTrw  la vidéo expliquant la découverte d'eau (glace) au fond de Valles Marineris

On December 15, 2021 ESA-Roscosmos ExoMars Trace Gas Orbiter (ESA) published scientific material to declare detection of significant amounts of water at the heart of Mars’ dramatic canyon system, Valles Marineris (Grand Canyon). The newly discovered volume of water is hiding under the surface of Mars, and was detected by the Trace Gas Orbiter, a mission in its first stage under the guidance of the ESA-Roscosmos project dubbed ExoMars. Gas Orbiter revealed an area with an unusually large amount of hydrogen in the colossal Valles Marineris canyon system: assuming the hydrogen we see is bound into water molecules, as much as 40% of the near-surface material in this region appears to be water. Igor Mitrofanov, the Russian Academy of Science's lead investigator of the Space Research Institute, presented this discovery in the ESA press release.

 

Credit: esa.int, ESA-Roscosmos ExoMars

 

Source ESA press release: https://www.esa.int/Science_Explorati...

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

Mars : de grandes quantités d'eau découvertes sous le plus grand canyon du Système solaire

 

Découverte d'un grand réservoir d'eau au fond de Valles Marineris sur Mars

 

Fine Resolution Epithermal Neutron Detector (FREND) Onboard the ExoMars Trace Gas Orbiter

 

ExoMars discovers hidden water in Mars’ Grand Canyon

 

ExoMars Discovers Hidden Water In Mars' Valles Marineris

 

The evidence for unusually high hydrogen abundances in the central part of Valles Marineris on Mars

 

 

 

 

 

 

Tout sur Exomars sur ce site.

 

Les vidéos de ExoMars à l’ESA.

 

 

 

 

EXOMARS : TETS DES PARACHUTES OK ! (01/01/2022)

 

Les derniers essais de 2019, des parachutes d’Exomars n’avaient pas été concluants.

 

De nouveaux essais ont repris cette année dans l’Oregon en Novembre et Décembre 2021, ils ont été marqués d’un succès indéniable.

Tout semble bien se présenter pour l’envol (enfin !) de la mission Exomars pour Septembre 2022.

 

Ces deux parachutes testés devront aider à l’atterrissage du module Kasatchok et du rover Roslaind Kranklin.

Le rover devrait effectuer des forages et les analyser.

 

L’arrivée dans l’atmosphère se fera à grande vitesse (approx 6 km/s) et après largage du bouclier thermique les deux parachutes devront freiner la sonde et ensuite passer la main aux rétro fusées.

Un premier parachute (fabrication Airborne Systems) de 15 m de diamètre (on est à vitesse supersonique) devant libérer ensuite le principal (fabrication Arescosmo) de 35 m de diamètre (on est en subsoniue).

C’est un nouveau défi pour l’Agence Spatiale Européenne qui jusqu’à présent n’a pas eu de succès à la surface de Mars.

 

Le test des parachutes était donc crucial.

Il s’est déroulé en deux temps. C’était surtout le 35 m que l’on voulait tester.

 

Tests effectués en deux fois, un par type de parachute.

Les parachutes sont hissés en altitude à l’aide d’un ballon gonflé à l’Hélium, jusqu’à 29.000 m, puis le système parachute est libéré.

 

Une image contenant texte, mollusque, lumière

Description générée automatiquement

Photo d’écran des essais des deux parachutes (crédit ESA)

 

Tout s’est bien passé pour les deux tests, comme on peut le voir sur la vidéo suivante, montrant les deux tests côte à côte sur l’image.

 

https://youtu.be/9XC7krxoDz0

 

vidéo :

 

 

 

 

Existe en mp4 : https://dlmultimedia.esa.int/download/public/videos/2021/12/021/2112_021_AR_EN.mp4

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Exomars : Double drop test success

 

Tests des parachutes réussis pour le rover ExoMars 2022 !

 

Video: Double drop test success for ExoMars parachutes

 

 

 

 

 

 

 

Bonne lecture à tous.

 

C’est tout pour aujourd’hui !!

 

Bon ciel à tous !

 

JEAN-PIERRE MARTIN

 

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