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Mise à jour : 4 Décembre 2022     

       

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Prochaine conférence SAF. : le mercredi 14 Décembre (CNAM amphi Grégoire) 19 H   Brigitte ALIX, spécialiste astrolabes et vieux instruments astro « L'Astrolabe et l'Astronomie, historique et réalisation». Réservation comme d’habitude ou à la SAF directement. Résa > 10 Nov   La suivante : le 11 Janvier      Transmission en direct sur le canal YouTube de la SAF : https://www.youtube.com/channel/UCD6H5ugytjb0FM9CGLUn0Xw/feautured

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Certains peuvent recevoir en double ces news, car ils sont inscrits sur plusieurs listes. J’en suis désolé.

Sommaire de ce numéro :  

 

GAIA et notre Galaxie : CR conf SAF de P di Matteo du 9 Nov 2022. (04/12/2022)

Artemis-I : Orion en orbite lunaire. (04/12/2022)

Artemis-I .: Les CubeSats lancés avec la mission. (04/12/2022)

L’ESA :. Nouvelles ambitions européennes ! (04/12/2022)

Gateway : CAPSTONE, orbite en halo finalement réussie ! (04/12/2022)

Solar Orbiter .:.Un serpent dans le Soleil ! (04/12/2022)

ITER :.Problèmes et retards en vue ! (04/12/2022)

JWST :.Composition complète d’une atmosphère exoplanétaire. (04/12/2022)

Phénomènes atmosphériques : Des arcs surnuméraires rares. (04/12/2022)

Prix Janssen :.Sera remis à Jocelyn Bell. (04/12/2022)

Les magazines conseillés :.Pour la Science dec 2022 : Trous de ver etc…. (04/12/2022)

 

 

 

 

ARTEMIS-I : ORION EN ORBITE LUNAIRE. (04/12/2022)

 

Finalement au bout de quelques jours la capsule Orion de la NASA a atteint la Lune et s’est mise en orbite lunaire.

 

Néanmoins, des journalistes se sont posé des questions sue le lancement. En effet, la NASA a interdit de prendre des photos du site de lancement (le fameux pas de tir 39B) après le décollage. C’est assez inédit dans l’histoire de la NASA où tout est ouvert en principe aux journalistes. Alors, pourquoi ? On se perd en conjectures, comme on dit. Mais certains avancent l’idée que cette mission ayant déjà été retardée 5 fois, tout doit paraitre rouler comme sur des roulettes.

Or, on pense qu’il y a eu des dégâts au niveau de la tour de lancement pendant le décollage et que des débris seraient tombés de la SLS au décollage et la NASA ne voulait pas que cela se sache. Bref on n’en saura pas plus pour le moment.

 

Entretemps, l’ESA nous fournit une vue imprenable de l’allumage de la SLS depuis une des caméras embarquées sur Orion.

On peut voir le film sur Twitter, le décollage se produit après 3 minutes du début du film et c’est géant !

 

Un autre film plus complet du lancement : https://youtu.be/uDF4wCTZUHE

 

vidéo :

 

 

En tout cas, la mission se déroule parfaitement, c’est le principal.

 

Reprenons donc le cours de notre voyage lunaire.

 

En arrivant près de la Lune, la NASA nous gâte avec de superbes photos de la Terre et de la Lune en arrière-plan :

 

Une image contenant satellite, intérieur

Description générée automatiquement

Orion passe derrière la Lune photo prise le 21 Nov 2022 par une caméra située sur un panneau solaire. Le point sombre sur la face cachée est Mare orientale  Crédit NASA

Bientôt une éclipse de Terre par la Lune ! Photo prise le 28 Nov 2022, où Orion était au plus loin de son orbite, à approx 400.000 km de la Terre

Crédit : NASA.

 

Une autre belle photo de la capsule, la Terre et la face cachée de la Lune.

 

 

Une image contenant cratère, nature, extérieur, vague

Description générée automatiquementOrion est passé à approx. 120 km de la surface lunaire le 21 Nov 2022 et a pris cette photo avec sa caméra de navigation (ce qui explique la qualité moyenne du cliché).

Crédit photo : NASA.

 

L’orbite autour de la Lune est bizarre, la capsule effectue de nombreux « zigzags », en fait comme on l’a déjà évoqué, on veut tester les divers mouvements orbitaux de la capsule. De plus cette mission doit permettre d’aller plus loin au-delà de la Lune, que n’avaient été les astronautes d’Apollo (oui, il faut quand même faire un peu mieux qu’Apollo 13, il y a plus de 50 ans pour 4 milliards de $).

Cette orbite va permettre de s’approcher de la Lune à approx 120 km au plus près et 65.000 km au plus loin.

 

 

 

 

Explications des différentes orbites d’Orion. Crédit : ESA–K. Oldenburg.

 

 

Maintenant Orion est sur une orbite rétrograde stable et économe en carburant.

Elle devrait y rester encore quelques jours avant un retour prévu pour le 11 Décembre.

 

Le 1er Décembre 2022, on procède à un allumage moteur pour se préparer à mettre Orion sur le chemin retour.

 

 

Une remarque : petit incident technique le 23 Nov 2022, la NASA a perdu le contact avec Orion pendant près d’une heure. Sans explication !

Les communications sont revenues, sans explications aussi.

 

Une infographique de ce que contient le module de service européen.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Toutes les images de la mission Artemis I chez Flickr.

 

 

NASA's Orion capsule performs burn to leave distant retrograde orbit

 

La capsule Orion d’Artémis I capture une improbable éclipse de Terre par la Lune

 

Artemis I : pourquoi les dernières images de la Lune sont-elles moches ?

 

Artemis I has Completed its First Flyby of the Moon par Universe Today

 

Artémis I : la Nasa n’a aucune idée de pourquoi elle a perdu le contact avec la capsule Orion

 

Orion’s Moon Crater Close-up

 

Artemis powering past the Moon de l’ESA.

 

Mission Artemis 1 : la capsule Orion a frôlé la Lune

 

Nasa's Artemis spacecraft arrives at the Moon de la BBC

 

Pourquoi Artémis I va faire tant de zigzags pour rejoindre la Lune ?

 

NASA orders press not to photograph launch site after moon mission takes off

 

Fusée Artemis : il y a eu un problème au décollage disent les journalistes

 

Le décollage d'Artemis I vu depuis la caméra embarquée de la fusée

 

ARTEMIS 1 JOUR APRÈS JOUR !

 

Artemis I Flight Day 15 – Team Polls “Go” For Distant Retrograde Orbit Departure

 

Artemis I — I Flight Day 14: Deep Space Testing Continues

 

Artemis I — Flight Day 13: Orion Goes the (Max) Distance

 

Artemis I – Flight Day 12: Orion Star Trackers, Reaction Control Thrusters Tested

 

Artemis I – Flight Day 11: Orion Surpasses Apollo 13 Record Distance from Earth

 

Artemis I – Flight Day 10: Orion Enters Distant Retrograde Orbit

 

Artemis I – Flight Day Nine: Orion One Day Away from Distant Retrograde Insertion

 

Artemis I: Flight Day Eight – Loss Of Lunar Influence, And Signal

 

Artemis I – Flight Day Seven: Orion to Test Search Acquire and Track Mode, Exit Lunar Sphere of Influence

 

Artemis I – Flight Day Six: Orion Performs Lunar Flyby, Closest Outbound Approach

 

 

 

The Artemis book par l’ESA.

 

Des Nouvelles d’Orion à l’ESA.

 

Le blog Artemis de la NASA.

 

 

 

 

 

ARTEMIS-I :.LES CUBESATS LANCÉS AVEC LA MISSION. (04/12/2022)

 

 

Une image contenant intérieur

Description générée automatiquementIl ne faut pas oublier que la mission Artemis I emmène aussi comme passagers presque clandestins des micro-satellites, des CubeSats qui ont différentes missions.

 

Ils sont prévus pour des missions au-delà de l’orbite terrestre basse.

 

Ils sont une dizaine, les trois premiers sont des satellites NASA, les autres sont des satellites d’entreprises privées.

 

Ils sont situés dans cet étage intermédiaire, entre le deuxième étage et Orion, que l’on voit ci-contre.

 

Photo : NASA

 

 

 

 

 

·         Bio Sentinel doit mesurer les effets des radiations sur l’ADN

·         Lunar Flashlight doit détecter la présence de glace dans les cratères situés dans l’ombre permanente.

·         NEA Scout doit déployer une voile solaire et tester la navigation possible avec celle-ci vers un géocroiseur.

·         Argo Moon, italien, doit étudier la bonne éjection des autres CubeSats par SLS

·         CuSP du SwRI est un microsatellite dédié à l’étude des particules solaires.

·         EQUULEUS, japonais étudie l’environnement plasmatique au niveau du point L2.

·         Lunar Ice Cube, USA moteur ionique, cherche eau et volatiles sur la Lune par spectro IR.

·         LunaH-Map, ASU moteur ionique, proportion d’eau par mesure neutronique de H.

·         LunIR, Lockheed Martin, imageur IR de la surface lunaire.

·         OMOTENASHI, japon, est un atterrisseur lunaire miniature.

·         Team Miles, Miles Space, démonstrateur de moteur plasma.

 

À l’arrivée, tous ces satellites n’ont pas rempli leur rôle, seuls 4 d’entre eux ont été capables d’établir une communication avec le centre mission.

 

Ce sont :

EQUULEUS qui a même transmis des photos de la Lune, Lunar Flashlight, Argo Moon a transmis ses premières images, le quatrième est….bonne question, peut être NEA Scout dont on attend des nouvelles.

 

 

Dommage pour le petit atterrisseur japonais qui semble avoir loupé son rendez-vous avec la Lune, mais il semble être toujours en fonctionnement. À suivre.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

 

La face cachée de la Lune se livre dans de nouveaux clichés

 

Il y a un problème avec le cubesat NEA Scout qui a été lancé avec la mission Artemis 1

 

What happened to those CubeSats that were launched with Artemis I?

 

Japanese cubesat sends home pics from the far side of the Moon

 

Japan admitted defeat after a failed attempt to conquer the Moon

 

Un mini satellite d’Artémis I a loupé la Lune, mais tout n’est pas fichu

 

Un satellite miniature d’Artémis I est dans une situation d’urgence absolue

 

 

 

 

 

L’ESA :.NOUVELLES AMBITIONS EUROPÉENNES ! (04/12/2022)

 

Enfin, l’Europe au travers de l’ESA semble se réveiller face aux ambitions mondiales de si nombreuses agences spatiales.

 

Lors de la session du Conseil de l’ESA au niveau ministériel qui s’est tenue à Paris les 22 et 23 novembre 2022, les ministres représentant les États membres, les membres associés et les États coopérants de l’Agence ont conjointement décidé d’augmenter le budget de l’ESA de 17% par rapport au budget précédent de 2019. Il était temps ! Cela va-t-il suffire pour rattraper notre retard ?

 

Les ministres ont confirmé la nécessité pour l’Europe d’avoir un accès indépendant à l’espace.

D’autres décisions importantes ont été prises sur de nouveaux projets, voici un résumé des plus importantes.

 

·         Missions climat : le programme d’observation de la Terre va comprendre aussi le programme de recherche FutureEO, la poursuite de Copernicus et de Aeolus-2. Nouvelle mission TRUTHS annoncée. Ainsi que Harmony d’étude des océans et Magic qui étudiera la gravité de la Terre afin de mesurer le volume des océans.

·         Juice (étude des satellites de Jupiter) et Euclid (matière noire et énergie noire) se poursuivent et seront lancées en 2023.

·         Le financement des futures missions Plato (Exoplanètes) et Ariel (atmosphères d’exoplanètes) ainsi que Comet Interceptor est assuré par ces nouvelles décisions.

·         Et ce que l’on attendait tous, que va devenir la mission Exomars (atterrissage du rover Rosalind Franklin) mise à mal par le retrait de la Russie ? L’Europe a décidé de se charger de ce qu’aurait dû fournir la partie russe concernant la plateforme d’atterrissage. Les USA devant fournir le lanceur. Bref tout n’est pas encore clair, mais au moins une lueur d’espoir pour tous les ingénieurs et techniciens qui travaillent sur cette mission depuis près de 15 ans.

·         La participation de l’Europe à l’ISS est prolongée jusqu’en 2030.

·         La Lune maintenant : l’alunisseur européen (l’Argonaute) a été approuvé. Trois astronautes européens seront autorisés sur le Gateway lunaire, un (seulement ?) pourra fouler le sol lunaire. L’ESA bien sûr continue à fournir des composants de cette station lunaire Gateway.

·         Feu vert pour les futures techniques de navigation. (FutureNAV)

·         Protection/Sécurité de la Terre : missions Vigil (Soleil) et Hera (suite à la mission DART).

·         Enfin concernant les lanceurs, après le renforcement du programme Vega C, on va enfin, se décider à mettre au point un lanceur réutilisable (est-ce trop tard ??) basé sur Ariane 6, ce sera Maïa, mais beaucoup plus petit. Parallèlement l’ESA met au point un véhicule réutilisable, le Space Rider (sorte de mini navette inspirée du corps portant IXV) afin d’effectuer des vols en orbite basse pour le moment. Ce module serait compatible Vega/Ariane 6.

·         De plus, ArianeGroup met au point Susie (Smart Upperstage for Innovative Exploration) un étage réutilisable, qui serait utilisé pour l’orbite basse, les liaisons avec l’ISS et même au-delà de l’orbite terrestre. Il devrait essayer de combler le retard sur SpaceX. Il se mettrait directement sur Ariane 6. Il pourrait aussi transporter des astronautes croit-on savoir.

 

Bref beaucoup d’espoirs pour l’Europe.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Les ministres soutiennent les grandes ambitions de l’ESA en lui octroyant un budget record, en hausse de 17 %

 

Qui est Susie, le vaisseau à plusieurs milliards d’ArianeGroup ?

 

Quel avenir pour les fusées européennes ? Entretien exclusif avec Josef Aschbacher, directeur général de l’ESA

 

ArianeGroup dévoile Susie, un audacieux étage réutilisable à tout faire, même du vol habité ! Chez Futura

 

Susie : le plan d’ArianeGroup pour un étage d’Ariane 6 habitable, réutilisable et automatique

 

Europe's record-breaking space budget to save beleaguered ExoMars rover par Space.com.

 

Vidéo sur Susie d’ArianeGroup.   https://youtu.be/__NGg_nNoMo

 

 

 

 

 

 

 

GATEWAY :.CAPSTONE, ORBITE EN HALO FINALEMENT RÉUSSIE. (04/12/2022)

 

La dernière fois nous avions évoqué le lancement de ce nanosatellite (genre CubeSat), véritable éclaireur des missions Artemis.

En effet, il doit tester l’orbite très particulière choisie pour la station spatiale lunaire Gateway qui doit servir de relais aux capsules venant de la Terre avant de se rendre sur la Lune ou plus loin.

 

 

Type d’orbite choisie pour le Gateway et testée par Capstone. Dessin NASA

 

Cette orbite, du type en halo (analogue courbes de Lissajous) presque rectiligne ou NRHO (near-rectilinear halo orbit). Orbite liée aux points de Lagrange quasi stables L1 et L2 (situés approx à 60.000 km de la surface lunaire).

Au lieu d’orbiter la Lune sur une orbite basse, comme le vaisseau Apollo à l’époque, le Gateway va suivre une orbite très excentrique.

Au point le plus proche, il sera à 3000 km de la surface lunaire, au point le plus éloigné, à 70.000 km.

Une révolution complète prendra approx 6 jours et demi.

 

Or en cours de route (le voyage vers la Lune dure 4 mois, on économise le carburant !) notre vaillante sonde a subi quelques revers.

Des problèmes de communication, des problèmes de perte d’orientation dues à une valve défectueuse.

Bref, tout ceci est derrière nous maintenant, Capstone s’est finalement mis sur la bonne orbite lunaire ce 13 novembre 2022.

Il est actuellement opérationnel et va tester cette orbite pendant 6 mois au moins.

 

De plus il devrait aussi tester une nouvelle technologie :

Le logiciel de navigation CAPS (acronyme de Cislunar Autonomous Positioning System) développé par Advanced Space et qui permettrait de se positionner dans l’espace sans dépendre d’informations de la Terre. À cette occasion il devrait travailler avec la sonde lunaire LRO.

Des essais avec des horloges atomiques miniatures sont aussi prévues pour ces tests.

 

 

Prochaine étape pour les constructeurs de Capstone (Terran Orbital Corporation) le CubeSat LunIR qui devrait établir une carte thermographique de la Lune.

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

CAPSTONE forges new path for NASA's future Artemis lunar mission  23 nov 22

 

Making History: Terran Orbital-Developed CAPSTONE Enters NRHO Around the Moon

 

CAPSTONE Mission Operations Update: Initial Recovery Successful

 

A Lunar Orbit That’s Just Right for the International Gateway

 

La Nasa prépare un plan de sauvetage pour le nanosatellite Capstone

 

Houston, on a un problème : le nanosatellite Capstone déraille

 

Le satellite Capstone atteint enfin la Lune après un voyage chaotique

 

LunIR Joins CAPSTONE as Second Terran Orbital-Developed Lunar Satellite to Launch this Year

 

 

 

 

 

ITER :.PROBLÈMES ET RETARDS EN VUE ! (04/12/2022)

 

L’immense chantier international qu’est ITER à Cadarache qui doit nous approcher de l’ultime énergie de fusion, énergie prometteuse pour le futur, oui, ITER, vient de recevoir un mauvais coup.

 

Une image contenant extérieur, plusieurs

Description générée automatiquement

Le chantier ITER en 2022. Crédit collaboration ITER.

 

Deux composants essentiels du Tokamak (ce qui va produire le plasma nécessaire aux réactions de fusion) sont défectueux.

 

Il y a des problèmes de corrosion dans le cœur du réacteur, à priori au niveau de soudures (bizarre bizarre, pour les EPR c’étaient aussi des soudures, ne sait-on plus souder en France ?). N’oublions pas que certaines parties du Tokamak fonctionnent à très basse température (4K).

 

Bref tout ceci devrait obliger à un démontage partiel du Tokamak et de ce fait retarder la première mise en service d’au moins deux ans, certains disent cinq ans.

Le premier plasma serait prévu pour 2030 !

 

ITER est un projet à 20 milliards d’Euros.

 

Le nouveau Directeur Pietro Baraschi (succédant à Bernard Bigot, décédé très récemment) déclare qu’heureusement ces problèmes arrivent à un moment où on peut encore les réparer.

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Fissures et démontage : le chantier du réacteur de fusion ITER va prendre beaucoup de retard

 

Iter / €20 Billion Project Faces Delays As Defects Found In Two Key ‘First-Of-A-Kind’ Components

 

Iter: five years of delay in sight for the construction of the nuclear fusion reactor

 

 

Le site d’ITER.

 

 

 

 

 

SOLAR ORBITER :.UN SERPENT DANS LE SOLEIL ! (04/12/2022)

 

La sonde solaire européenne, Solar Orbiter est toujours en mission autour du Soleil, et ces derniers mois elle a remarqué un phénomène intéressant à la surface du Soleil : un serpent de plasma.

 

Une image contenant texte, objet d’extérieur, étoile

Description générée automatiquement

C’était le 5 septembre 2022 et c’est très fugitif sur la vidéo.

 

Je vous l’ai marqué sur la photo ci-contre (trace blanche) pour que vous remarquiez où va se produire ce phénomène.

 

C’est du plasma qui se déplace le long d’une ligne de champ magnétique.

Les scientifiques ont évalué la vitesse de déplacement à approx. 170 km/s.

 

Crédit photo : capture écran ESA.

 

 

 

 

Vidéo du phénomène :

 

https://youtu.be/ae4ya5nUCzo

 

 vidéo :

 

 

autre vidéo :

https://youtu.be/mmYXC8D2QCg

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Un magnifique serpent de plasma observé à la surface du Soleil

 

L’ESA repère un étrange serpent dans l’atmosphère du Soleil

 

Solar snake spotted slithering across Sun’s surface

 

Watch a 'solar snake' slither across sun's surface ahead of massive eruption

 

 

 

 

 

PHÉNOMÈNES ATMOSPHÉRIQUES : DES ARCS SURNUMÉRAIRES RARES. (04/12/2022)

 

Tout le monde connait les arcs en ciel (rainbows en anglais), ce phénomène produit par la réfraction et la réflexion du Soleil dans les gouttes d’eau lors d’un passage pluvieux. Non ? Dans ce cas consultez ma présentation sur les phénomènes atmosphériques, où ce phénomène est décrit vers la fin de l’exposé. Pour info un arc en ciel se produit lorsque après ou pendant la pluie, vous avez le Soleil dans le dos.

 

Bref, un arc en ciel n’est pas exceptionnel, il est toujours accompagné par un deuxième moins brillant, moins visible et aux couleurs inversées.

Si vous voyez les deux ainsi que la bande sombre entre les deux (la bande d’Alexandre) c’est déjà un bel exploit.

 

Une image contenant arc en ciel, nature, extérieur, nuage

Description générée automatiquement

 

Mais comme expliqué dans le pdf, ce phénomène est encore plus complexe, il est souvent accompagné d’arcs surnuméraires (supernumerary rainbows en anglais) situés au-dessous de primaire.

 

Les côtés extérieurs des arcs sont plus lumineux que le reste du ciel.

Ces arcs sont par contre très difficiles à détecter.

 

Eh bien nous avons de la chance car l’APOD du 27 Novembre 2022, nous propose une superbe vision de ces arcs photographiés dans le New Jersey.

 

 

 

Crédit image : John Entwistle /APOD

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

JWST :.COMPOSITION COMPLETE D’UNE ATMOSPHÈRE EXOPLANÉTAIRE. (04/12/2022)

 

Au mois d’Août dernier nous vous avions dévoilé la présence de CO2 dans l’atmosphère de l’exoplanète WASP 39b, eh bien le télescope spatiale James Webb a poursuivi l’étude détaillée de cette exoplanète située dans notre environnement (700 al seulement), et il a fait des découvertes surprenantes.

 

Reprenons : WASP 39b (WASP = Wide Angle Search for Planets est un télescope terrestre dédié aux transits exoplanétaires), WASP 39b est une planète de type Jupiter chaud (plutôt Saturne chaud) située très près de son étoile (période orbitale : 4 jours !). Proche 700 al et brulante ! L’étoile WASP 36 est du type G similaire à notre Soleil.

 

Le Webb a effectué l’analyse à ce jour la plus détaillée de l’atmosphère d’une exoplanète.

Ces instruments ont mis au jour : du dioxyde de Soufre (SO2), de l’eau, du monoxyde de Carbone (CO), du dioxyde de Carbone (CO2), du Sodium (Na), et du Potassium (K).

 

Il est à noter que c’est la première fois que l’on détecte du SO2, la présence d’un tel corps est due uniquement à des réactions photochimiques.

 

Nos amis du CfA (Center for Astrophysics) de Harvard (Mass, USA) illustrent le processus de formation du SO2 dans l’atmosphère planétaire.

 

Le Webb a dirigé ses instruments lors du passage de la planète devant son étoile (transit), en effet, à cet instant la lumière de l’étoile passe au travers de l’atmosphère de l’exoplanète permettant ainsi son étude spectrographique. Ce sont :

·         Le NIRSpec, spectromètre en IR proche (0,6 à 5,3 µ)

·         NIRISS, spectro-imageur en IR proche et (0,6 à 5 µ)

·         NIRCam, caméra en IR proche (0,6 à 5 µ)

 

Voici le résultat de ces différentes mesures :

 

Les différentes compositions de l’atmosphère de WASP 39b.

Crédit : NASA, ESA, CSA, J. Olmsted (STScI)

Explication de ces 4 spectres.

·         En haut à gauche : détection de K, H2O et CO grâce à NIRISS.

·         En haut à droite : la NIRCam confirme la présence de l’eau.

·         En bas à gauche : détection de H2O, SO2, CO2 et CO grâce au NIRSpec

·         En bas à droite : des extensions du NIRSpec rajoutent la présence de Na.

 

Pour accéder à tous ces graphiques individuellement et sous différents formats.

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN:

 

 

James Webb révèle l’atmosphère d’une exoplanète comme jamais auparavant

 

Webb Reveals an Exoplanet Atmosphere as Never Seen Before par l’ESA

 

NASA’s Webb Telescope Reveals an Exoplanet Atmosphere in ‘Once Impossible’ Detail du JHUAPL

 

Why the discovery of sulfur dioxide and photochemistry on an exoplanet is a big deal

An exoplanet atmosphere as never seen before

 

JWST reveals first evidence of an exoplanet’s surprising chemistry de Nature

 

WASP 39b dans le catalogue des exoplanètes.

 

Toutes les photos du JWST sur Flickr.

 

 

 

 

 

PRIX JANSSEN :.SERA REMIS À JOCELYN BELL. (04/12/2022)

 

C’est Jocelyn Bell, la découvreuse des pulsars qui recevra le prix Janssen 2022 de la SAF le 25 Mars 2023.

 

 

On se rappelle que malgré sa découverte, ce n’est pas elle qui a eu les honneurs du Prix Nobel, mais son patron !

Le monde scientifique était encore machiste !

 

Elle est professeur à Oxford et viendra exceptionnellement en France à cette occasion.

 

On vous tient au courant des détails, en attendant noter cette date dans votre agenda.

 

 

 

Photo : B Lelard pour planetastronomy.com

 

 

 

 

 

 

 

POUR ALLER PLUS LOIN :

 

Joclyn Bell : CR de sa conférence à l’Académie du 20 Nov 2018

 

J Bell Burnell : Sur les pulsars UNESCO 16 Janv. 2009

 

 

 

 

 

LES MAGAZINES CONSEILLÉS :.POUR LA SCIENCE DEC 2022 TROUS DE VER ETC… (04/12/2022)

 

 

Une image contenant texte

Description générée automatiquement

Pour la Science n°542 - décembre 2022 (papier)

 

Des trous de vers au cœur des trous noirs ?

Une solution au paradoxe de l´information ?

 

Les trous noirs posent un problème redoutable : les équations de la physique quantique impliquent que ces monstres cosmiques détruisent de l’information… alors que le même cadre théorique pose que l’information ne peut pas disparaître.

 

Le physicien Ahmed Almheiri, en proposant de « concevoir un traitement quantique de l’espace-temps des trous noirs » apporte une solution à ce paradoxe. Elle est très audacieuse : elle suppose d’inviter des trous de ver au cœur des trous noirs.

 

 

 

 

 

Une île au cœur des trous noirs

Objets de tous les extrêmes et de tous les paradoxes, les trous noirs semblent détruire l’information qu’ils contiennent, contrevenant ainsi aux lois de la physique quantique. Pour résoudre cette énigme, il faut repenser la structure même de l’espace-temps et connecter l’intérieur des trous noirs par des trous de ver spatiotemporels.

 

À lire aussi :

 La navigation quantique des oiseaux migrateurs

Les oiseaux migrateurs sont sensibles au champ magnétique de la Terre, qui les aide à s’orienter lors de leurs longs voyages vers leurs lieux de reproduction et d’hivernage. Des protéines nichées dans leurs rétines, mettant en jeu un effet quantique, seraient la clé de cette remarquable sensibilité.

 

 

 

 

Bonne lecture.

 

 

 

 

Bonne lecture à tous.

 

C’est tout pour aujourd’hui !!

 

Bon ciel à tous !

 

JEAN-PIERRE MARTIN

 

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