LES ASTRONEWS.de planetastronomy.com:
Mise à jour : 7 Novembre 2004
(pour des raisons techniques certaines photos ne sont pas copiables cette semaine, désolé, cela sera arrangé à la prochaine édition)
Astronews
précédentes : ICI
Sommaire de ce
numéro :
qSWIFT : Une hirondelle
à l'assaut des sursauts gamma!
qCassini Saturne :.Le
radar prend le relais sur Titan
qLes rovers martiens :
Bon pied bon œil malgré l'age!
qMars Express :
Encore une vue de Valles Marineris.
qMars : Des tremblements
de Mars??
qISS : Concierge : une
chambre avec vue sur mer s.v.p.
qMétéorites
lunaires .SaU 169
vient de Lalande!
qHubble : Trois ombres
sur Jupiter!
Un rendez vous
à ne pas manquer:
Le mercredi 10 Novembre 20H30 la SAF
nous propose une conférence exceptionnelle par:
Jean Pierre LUMINET sur "L'INVENTION DU BIG
BANG"
Au grand
amphithéâtre de l'Institut
Océanographique 195 rue St Jacques à
Paris
(attention difficulté de stationnement) RER : Luxembourg
(Photos et dessins
NASA/GSFC)
Comme déjà signalé
dans cette rubrique (voir compte rendu de la journée IAP
sur les SN), les sursauts gamma (Gamma Ray
Bursts en anglais ou GRB) sont les évènements les plus violents de l'Univers
depuis le Big Bang. Et ils sont très peu connus.
Ils se produisent
en moyenne une fois par jour dans l'Univers et
sont des émissions violentes de rayons gamma très énergétiques. (les gamma sont
des rayonnements électromagnétiques comme la lumière ou les ondes radio, mais
bien plus énergétiques).
Ils peuvent
provenir de n'importe quelle coin du ciel et durent de quelques millisecondes à
quelques centaines de secondes.
On ne connaît pas
bien tous les phénomènes qui donnent naissance à ces GRB. On pense qu'ils sont
liés à la naissance des trous noirs et à la collision de deux étoiles à
neutrons. D'autres possibilités sont aussi envisagées.
C'est pour
améliorer notre connaissances de ces GRB que la NASA lance ce mois ci un
satellite entièrement dédié à leur étude.
Il
s'appelle SWIFT , ce qui veut dire rapide, vif, véloce ou agile en anglais,
c'est aussi le nom d'un genre d'hirondelle, le martinet (choisie d'ailleurs
comme symbole pour le logo de Swift).
En effet il doit
RAPIDEMENT signaler aux stations terrestres la détection d'un sursaut et sa
position afin qu'elles prennent le relais.
Ce n'est qu'en
1997 que le satellite Beppo Sax
a pu localiser pour la première fois un tel flash et transmettre l'info.
Swift doit être
plus performant et après détection suivre l'évolution
de la rémanence du sursaut (remnant en anglais ou afterglow) qui peut se
faire en X en visible ou en longueurs d'onde radio.
C'est
le fameux GSFC
(Goddard Space Flight Center) du Maryland aux USA qui est le maître d'œuvre de
cette mission.
La mission de
Swift est de :
Déterminer l'origine des GRB
Classer les types de GRB (certains ont
des rémanences d'autres pas, pourquoi?)
Étudier comment l'onde de choc évolue
et interagit avec l'environnement
En déduire des infos sur le début de
l'Univers
Procéder à une étude du ciel en rayons
X durs (moins énergétiques que les gamma)
Sa vie nominale
est de deux ans pendant lesquels il devrait observer quelques 200 sursauts et
être trois fois plus sensible que son prédécesseur le satellite Compton
GRO.
Il comprend principalement 3 instruments qui travaillent
ensemble :
1) Le BAT (Burst Alert Telescope) : c'est le
télescope de grand champ (2 stéradian, ah! vous
avez oublié ce qu'est un stéradian !!! Et bien c'est un angle solide; tout
l'espace , la sphère qui nous entoure c'est 4P stéradian (une sphère a pour surface 4PR2, d'où
cette valeur) soit approximativement 12 stéradian, donc le BAT étudie 1/6 de l'espace d'un coup!) qui doit alerter le
système qu'un GRB est détecté. Sa gamme d'énergie est de 15 à 150KeV. Il est
composé d'un détecteur solide de 256 modules de 128 éléments (de 4mmx4mmx2mm). Il
doit aussi détecter la position exacte à la minute d'arc près.
2) Le XRT (X Ray telescope) comme son nom
l'indique c'est un télescope sensible en X, de 0,3 à 10KeV et qui doit prendre
en photo les rémanences. Il doit aussi nous aider à déterminer le facteur z de
"redshift" du phénomène (voir explication dans le rapport sur la
journée SN à l'IAP). Il perfectionne la position du phénomène à la seconde
d'arc près.
3) L'UVOT (Ultra Violet and Optical Telescope)
(gamme de 170 à 650nm, rappel : le visible va de 400nm, violet à 800nm, rouge)
a pour but de fournir des images et des spectres des rémanences. Il participe
aussi à la détermination du z.
Voici une vue des trois instruments
montés sur le satellite Swift.
Voilà comment doivent se synchroniser
ces trois instruments :
séquence :
Le
BAT "voit" le flash et calcule la position approx à 4 arc min près
(image de gauche)
Le
satellite SWIFT se positionne exactement sur la position calculée en 20 à 70
secondes
Le
XRT détermine la position exacte (à 5 arc sec) (image centrale) et fait des
photos et spectres
L'UVOT
prend les photos et transmet toutes les informations au sol (image de droite)
Swift doit, une fois détecté le
sursaut, contacter le réseau de mondial de
détection des GRB : le GCN (Gamma ray
bursts Coordinates Network): réseau qui coordonne mondialement la position
et qui envoie celle ci à tous les télescopes terrestres afin de réduire au
maximum le temps mort.
En France l'observatoire TAROT
(dépend de l'Observatoire de la Côte d'Azur)
fait partie du système de veille.
Hormis les entreprises américaines
(GSFC, Penn State University, Mullard
Space), les partenaires sont entre autres : l'Italie (Observatoire de Brera près de Milan)
et la Grande Bretagne (University of
Leicester).
On consultera avec intérêt le site de swift
à la NASA.
On téléchargera sans vergogne les présentations
Power Point de la NASA sur le sujet des GRB et des sujets similaires.
Et surtout IL
FAUT VOIR les animations suivantes (il vous faut "real player"
que vous pouvez télécharger gratuitement ICI) :
Sur les GRB et pourquoi Swift :
http://www-pao.ksc.nasa.gov/kscpao/videos/metafiles/ksc_092104_swift_instrument.ram
Sur swift la mission en elle même:
http://www-pao.ksc.nasa.gov/kscpao/videos/metafiles/ksc_100404_swift_gcn.ram
Éducateurs et professeurs, vous voulez
faire comprendre les différentes longueurs d'onde du rayonnement
électromagnétique à vos élèves, voici un site de la NASA qui vous propose une
roue à fenêtre (en carton par exemple) à monter pour visualiser les différents
rayonnements. instructions données en anglais
http://swift.sonoma.edu/education/wheel.html
avec le manuel du prof en anglais pour
comprendre les ondes (waves en anglais) et faire des manips avec ses élèves : http://swift.sonoma.edu/education/slinky_booklet/index.html
Je ne résiste pas aussi au plaisir de
vous indiquer ce merveilleux site très formateur de la NASA sur l'Univers :
"Imagine the
Universe", vous pouvez y aller et choisir vos sujets, c'est très bien
fait.
(Photos NASA/JPL)
La semaine
dernière nous avons quitté Cassini s'éloignant de Titan, les photos en
longueurs d'onde optiques sont en train d'être analysées, mais elles sont
relativement "floues", dues à l'épaisse atmosphère de ce satellite.
Les photos en
Infra Rouge ont été plus porteuses d'informations, elles étaient prévues pour
voir dans les meilleures conditions les reflets éventuels du Soleil sur les
surfaces liquides. Et bien, point de reflets; on ne sait pas bien pourquoi.
Cela ne veut pas dire comme le commente Carolyn Porco qu'il n'y a pas de
liquide sur Titan , mais peut être que la zone visée n'était pas la bonne ni la
longueur d'onde étudiée.
En partant Cassini
a fait quelques photos au radar de la surface ce
qui fournit des détails plus précis qu'en optique.
Les
"photos" radar sont en fait des photos résultant de la réflexion
d'ondes type "micro-ondes" sur le sol de Titan (comme un écho) qui
donne une indication de la nature du sol plus ou moins granuleux. Quand on
reçoit une très forte réflexion on a un "blanc", une faible réflexion
donne un "noir". Ceci n'est qu'en première approximation, en effet la
composition du terrain joue aussi un rôle, ainsi que la pente et le vent. Par
contre ce qui est certain, un espace parfaitement lisse comme un lac reflète
les ondes complètement dans la direction opposée et donc donne une image reçue
noire.
Ce sont ces
différents facteurs qui doivent être intégrés dans des justes proportions qui
permettent d'interpréter les images radar comme nous le dit Greg Elachi,
Director du NASA's Jet Propulsion Laboratory et team leader du RADAR de
Cassini.
Enfin, quand on
prend des images radar on ne peut pas à titre de comparaison prendre une photo
optique de la même région, en effet les instruments ne sont pas situés du même
côté de la sonde.
Celle ci a été
prise au plus près (1200km de la surface) le 26 Octobre 2004.
La
surface semble complexe géologiquement parlant. Elle serait composée
principalement de glace et de produits organiques.
Une grande
variétés de terrains apparaît : les zones claires correspondant à des terrains
plus tortueux que les zones foncées plus plates.
Il est troublant
de ne pas remarquer de cratères d'impact (au moins sur ces photos).
La surface est
donc relativement jeune.
L'image correspond
à une dimension sur le terrain de approx. 150km par 250km, elle est prise dans
la partie Nord de Titan et les plus petits détails sont de l'ordre de 300m.
Voici une autre
image au radar de la surface de Titan, elle fait 450km par 250km et toujours
située dans l'hémisphère Nord, prise à 1600km d'altitude.
Seulement 1% de la
surface de Titan a été auscultée par radar lors de ce passage, il y en aura
bien d'autres.
Le prochain est
prévu le 13 Décembre 2004.
Titan semble avoir
une géologie très active, et on ne sait pas encore si des grandes étendues
liquides existent à sa surface.
Les scientifiques
pensent quand même que les surfaces sombres de cette photo pourraient
correspondre à des lacs.
Les autres
instruments confirment bien que Titan est couvert de produits organiques
Ces photos ont été
prises par le RADAR
de Cassini fonctionnant en mode "synthetic
aperture radar (SAR), merci d'avance à celui qui peut m'envoyer un mail
et me donner la bonne traduction technique en français de ce terme. (merci
à Gilles Dawidowicz qui vient de donner la bonne traduction : Radar à Synthèse
d'Ouverture)
Juste après la rencontre Cassini a pris
cette photo de l'atmosphère de Titan en contre jour. Elle apparaît dorée.
Titan venait
d'éclipser le Soleil.
Bien avant le
passage près de Titan, Cassini a photographié Saturne et ses ouragans.
Voici
ce que les ingénieurs du JPL appelle "Storm Alley"
(l'allée des tempêtes) sur Saturne.
Cet anneau de
nuages se déplaçant vers l'ouest est actif depuis le début 2004 et a été suivi
par Cassini avant sa mise en orbite.
Cette image a été
prise en IR qui pénètre les couches supérieures des nuages de Saturne.
On pense que ces
nuages peuvent inclure des traces d'ammoniac et d'eau.
Les phénomènes qui
déclenchent l'apparition de ces tempêtes n'est pas encore connu!
Nous avons
beaucoup à apprendre!
Comme d'habitude,
vous trouverez toutes les
dernières images de Cassini au JPL:
(Photos NASA/JPL)
Il y a toujours un
problème avec la navigation de Spirit qui malgré cela passe le cap des 50.000
photos transmises vers la Terre depuis Janvier!
Comme il déjà été rapporté
ici, deux des six roues sont en mauvais état, certains actionneurs ne
répondent pas aux ordres du JPL et ralentissent la progression du robot quand
on essaie de les actionner.
Il semble qu'il y
ait aussi une autre anomalie : une différence de potentiel électrique entre la
châssis du robot et la "masse" électrique (Power Bus Return), elle
n'est pas grande (0,6Volt) mais instable. On ne sait pas encore pourquoi, ce
n'est pas inquiétant, mais cela vous prouve à quel degré de perfection on arrive
maintenant dans la télémétrie des informations expédiées par les rovers.
À propos d'énergie
électrique, comme prévu, la fourniture de puissance par les panneaux solaires
commencent à décroître due à des dépôts de poussières sur les cellules et aussi
à l'avancement dans la saison hivernale (martienne), au lieu du nominal de 900W
par jour des débuts de mission, Spirit fournit 400W et Opportunity qui est un
peu plus au sud : 700W sans que l'on sache vraiment pourquoi , alors qu'on
attendait plutôt 500W (E.T. a nettoyé la poussière des cellules solaires sans
se faire prendre en photo? Ou alors un "dust devil" est passé par là,
comme c'est courant sur Mars !!!!)
À
part cela Spirit est dans un état superbe et continue à étudier l'environnement
des Columbia Hills et Opportunity continue aussi et on prévoit d'arriver à le
faire sortir de son cratère (voir projet sur la photo ci contre) contrairement
à ce que l'on avait cru précédemment.
Spirit est en
train d'examiner la structure du soubassement rocheux (bedrock en anglais) des
Columbia Hills et cela s'avère très intéressant.
Voici
la roche baptisée Tetl (clic sur l'icône pour la voir plus grand) elle a été
photographiée par la pancam de Spirit le 29 Sept 2004 (sol 264), elle fait
approximativement 25 cm de long et elle a été inspectée au microscope, voir la
photo suivante.
Vue
au microscope prise sol 272 d'une partie de la roche précédente. La largeur de
l'image est de 3cm sur le terrain. On voit parfaitement bien les différentes
strates qui se sont érodées plus ou moins.
Les scientifiques
en charge de la mission pensent que ces roches ont été formées par des
précipitations de cendres volcaniques suite à des éruptions et que les minéraux
inclus ont été érodés par de l'eau.
Le volcanisme, la
présence d'eau et les vents ont joué un rôle combiné dans l'érosion des roches
martiennes, on est en train de rechercher dans quelles proportions.
Opportunity trouve
aussi d'étranges striures sur les flancs du cratère Endurance prise sol 278.
L'explication n'est pas encore connue.
À suivre.
Les meilleures
photos sont classées dans le planetary photojournal que vous pouvez retrouver à
tout instant:
http://photojournal.jpl.nasa.gov/targetFamily/Mars
(Photos et
graphiques : ESA)
Encore une fois la HRSC a frappé! Mars Express vient
de prendre une superbe photo d'une partie de Valles Marineris : Tithonium
Chasma.
On voit
parfaitement sur l'image en haute résolution (surtout sur l'image
3D), le fond sombre du canyon, de nombreux scientifiques se posent des
questions sur l'origine de ces dépôts : volcanique ou sédimentaire.
Une grande partie
provient aussi des effondrements des flancs de ce canyon.
On remarquera dans
le bas de l'image vers la droite un cratère partiellement érodé, c'est le
cratère Oudemans qui fait 120km de diamètre. Le centre de ce cratère est
couvert de dépôt très sombre
(Photo NASA / ASU
et ESA)
Des étranges
dépressions se trouvent sur certaines photos de Mars et notamment sur celles de
Mars Odyssey comme celle située à gauche.
On les appelle des
cratères en puits ou des puits d'effondrement, pit craters ou pit chain en
anglais.
Sur Terre, ce type
de cratère est dû à la vidange d'une poche superficielle de magma ou d'un
liquide quelconque (suivez mon regard!) qui en s'évacuant crée en surface un
effondrement ressemblant à un cratère de météorites.
Par contre ils
n'ont pas de rebord légèrement surélevé, caractéristique des cratères d'impact.
Ils sont aussi
souvent le résultat de tremblements de terre, ici des tremblements
de Mars peut être.
Les photos
devenant de plus en plus précises, on en découvre de plus en plus à la surface
de Mars. Les scientifiques veulent connaître le processus de formation de
telles chaînes sur Mars et ont procédé à des études et simulations sur Terre.
Le Southwest
Research Institute (SwRI) et l'Université du Texas de San Antonio viennent de
publier un papier sur le sujet dans
la revue GSA (Geological Society of America) Today .
Ils ont procédé à
des essais en labo et ont élaboré un modèle mathématique et se sont basés sur
les similitudes en Islande ils en ont conclu que sur Mars c'est un phénomène
jeune qui se produit ou qui s'est produit récemment. Mars serait donc toujours actif géologiquement.
Schéma expliquant
comment se forment ces puits d'effondrement le long d'une faille (fault), là où
la matière disparaît dans le sol suite à une activité sismique.
Ce genre de
cratères disparaît sur Terre en l'espace de quelques années dû à l'érosion,
cette disparition est beaucoup plus lente sur Mars.
Un autre très bel
exemple pris par la THEMIS de
Mars Odyssey se trouve ICI.
Mars Express prend
aussi avec sa caméra HRSC des photos de ce genre de cratère et même en relief,
sortez vos lunettes bleu-rouge et regardez l'image ci-contre, c'est une partie
de Tithonium Chasma dévoilée cette semaine par les
gens de l'ESA.
On voit
parfaitement le genre de relief de ces cratères en puits.
(Photos ESA).
Nos
amis Italiens de Alenia Spazio de Turin viennent
de livrer (Septembre 2004, on la voit dans le hall de montage) à la NASA une
coupole (cupola en italien) d'observation qui devrait être montée sur l'ISS
vers Janvier 2009 si les prévisions de lancement sont toujours respectées par
les américains.
Cette coupole
devrait changer du tout au tout l'environnement psychologique des astronautes,
en effet, elle est pleine de ce qui manquent sur la station : des fenêtres! Elles doivent fournir une vue
panoramique pour observer et guider les opérations qui s'effectuent hors de
l'ISS (notamment le bras robotisé) et bien entendu accessoirement permettent de
voir notre belle Terre.
Voilà à quoi elle
devrait ressembler vue de l'extérieur.
C'est une coupole
de 2m de diamètre en aluminium.
Les fenêtres sont
protégées par des écrans quand elle n'est pas en service.
La coupole de 1,8
tonne, a été transportée
à Cap Kennedy où elle va subir des tests et être stockée pendant près de 4
ans en attendant son lancement.
Plus de détails à l'ESA.
(Photos PSRD Hawaï)
Titre cabalistique
que nous allons expliquer.
La PSRD (Planetary
Science Research Discoveries) basée à Hawaï (les veinards!) vient de publier un rapport sur une
météorite "lunaire" baptisée Oman, Sayh al Uhaymir 169 (SaU 169).
Elle contient une
quantité exceptionnellement élevée de Thorium qui semble indiquer son origine
de la région Imbrium-Procellarum.
Son age a été
déterminé : 3,9 milliards d'années.
Ils ont aussi
retracé son histoire et nos scientifiques ont estimé qu'elle a touché la Terre
il y a 10.000 ans.
Ceci peut se dater
avec le C14 ou le Be10, en effet sur la Lune elle était exposée aux
rayonnements cosmiques qui créent ces éléments, alors que arrivée sur terre, ils
sont arrêtés par l'atmosphère. Les concentration en C et Be décroissent suivant
la loi de décroissance radioactive et peuvent ainsi être précisément datés.
Encore
plus fort, il semble qu'elle ait été éjectée d'un endroit situé près du cratère
Lalande que l'on découvre sur l'illustration ci-contre.
Voici une coupe de
cette météorite.
Elle est
principalement en KREEP
(acronyme pour Potassium , symbole chimique K; terres rares , Rare Earth en
anglais et Phosphore P). le KREEP correspond au reste du magma liquide qui a
coulé sur la Lune à l'origine.
Pour plus de
détails consulter le rapport cité un peu plus haut.
(Photos Hubble)
Événement
exceptionnel dans le ciel du printemps 2004 (28 Mars mais seulement
diffusé maintenant), on (Hubble Space Telescope et tout bon amateur peut
être) peut apercevoir dans le ciel en se tournant vers la plus grosse de nos
planètes, Jupiter, les ombres du passage de TROIS satellites à la fois.
C'est
un alignement rare (car les périodes orbitales sont très différentes) de : Io,
Ganymède et Callisto.
Voir le dessin
fourni par la NASA expliquant le phénomène.
Voici donc cette extraordinaire photo, il
faudra cliquer dessus pour avoir la photo en haute résolution et sans les
commentaires imprimés dessus :
Si Jupiter
apparaît en couleurs pastelles c'est parce que la photo a été prise dans le
proche Infra Rouge. Ce type de longueur d'onde permet d'accéder à la mesure de
la hauteur des bandes de nuages sur Jupiter.
Les nuages jaunes
sont plus élevés que les rouges et les rouges d'une altitude plus élevée que
les bleu.
La couleur verte
aux pôles provient des très fin nuages de très haute altitude.
Bravo aux
techniciens de Hubble pour cette réussite.
À propos de Jupiter, vous ne remarquez rien
le matin, allez, mettez le nez dehors vers 6H00, oui, vous voyez vers le S-SE
ces deux points lumineux qui se touchent presque, c'est Jupiter et Vénus (le
plus lumineux des deux) qui étaient en conjonction ce
4 Novembre 2004; ils le seront encore et cette fois avec la Lune en prime ce 9 Novembre et cela devrait ressembler au dessin
ci-contre.
Prochaine
conjonction Vénus - Jupiter le 2 Septembre 2005 dans la soirée.
Voir les Archives
des communiqués de presse de Hubble : http://hubblesite.org/newscenter/newsdesk/archive/releases/
C'est tout pour
aujourd'hui!!
Bon ciel à tous!
Astronews
précédentes : ICI
(Page en essais
de configuration 2 sauf
mars et conjonction)