mise à jour le 11 Octobre 2007
 
CÉLÉBRATIONS DU 50ème ANNIVERSAIRE DU SPOUTNIK :
Fenêtres sur le cosmos : Spoutnik et l'aube de l'ère spatiale.
Au Sénat , Palais du Luxembourg à Paris.
le Mardi 9 Octobre 2007 de 9H à 19H.
Symposium organisé notamment par :
                     
 
 
 
Photos : Les photos en haute définition sont disponibles sur simple demande pour ceux qui le souhaitent, de même toutes les photos de cette soirée ne sont pas dans cet article.
Les photos des slides sont des présentations de leurs auteurs.
 
 
BREF COMPTE RENDU
 
 
 
OUVERTURE DES TRAVAUX PAR L'OPECST.
 
Le sénateur Henri Révol ; Président de l'Office Parlementaire d'Évaluation et des Choix Scientifiques et Technologiques (OPECST) étant absent (pour cause d'enterrement d'un proche), c'est le 1er Vice Président de cette organisation, Claude Birraux, qui ouvre officiellement ce symposium dans la superbe salle Clemenceau du Sénat.
 
Cet office est composé de 18 sénateurs/députés dont l'objectif est d'évaluer et d'éclairer le parlement sur les questions scientifiques en amont des choix à faire.
 
 
 
Il souligne le dynamisme du développement spatial en citant aussi comme contre exemple, le triste roman de Galileo qui n'est pas encourageant.
 
 
 
 
 
PRÉSENTATION DU SYMPOSIUM.
 
 
 
 
C'est l'anthropologue et journaliste scientifique Paola ANTOLINI (dernière personne à droite sur scène) qui a organisé cette conférence pour l'ESA sous la direction du Programme Scientifique et de la Communication et le Haut Patronage du Président du Sénat, M.Christian PONCELET et de l'OPECST "; elle a animé toutes les 5 tables rondes.
 
Elle nous présente le programme de la journée dont la dénomination officielle est "Fenêtres sur le cosmos; Spoutnik et l'aube de l'age spatial".
   
 
L'affiche est du célèbre dessinateur Moebius.
 
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
TABLE RONDE 1 : Spoutnik, le compagnon de voyage : des origines de la science à la vision cosmique de l'ESA.
TABLE RONDE 2 : Les Premières fenêtres sur le cosmos de l'Humanité : la force de l'héritage scientifique.
VISITE : de l'exposition de photos du CNES sur les grilles du Luxembourg
TABLE RONDE 3 : À la recherche d'une infinité de mondes : la science et la diffusion des savoirs.
TABLE RONDE 4  : Le cosmos , source d'inspiration artistique.
TABLE RONDE 5 : Quelle valeur donner à l'expérience de l'extrême.
 
 
 
 
Mais en introduction le professeur Bignami nous passe le film qu'il a tourné de l'interview de Boris Chertok, membre de l'Académie des Sciences de Russie, adjoint de Korolev le concepteur de l'astronautique soviétique et un des seuls survivants (95 ans) de cette glorieuse époque.
 
 
 
On y apprend que c'est Staline qui signa le premier décret pour la conception de la fusée R7 malgré sons scepticisme, le 20 Novembre 1954, et le 12 Février 1955 est prise la décision de construire la base secrète de Baïkonour dont le général Shubnikov était le principal constructeur. Sa construction dura de 1955 à 1956.
 
Le 14 Janvier 1957 approbation du lancement de la R7.
Korolev voyant que le satellite complet ne pouvant être prêt à temps propose un satellite "simplifié" : habillage, radio et batterie, le tout sous pression de 1,3 bar d'azote. Poids total : seulement 83,6kg.
La radio doit émettre sur 7,5 et 15m et elle le fera, son Bip Bip va réveiller le monde après le lancement victorieux du 4 Octobre 1957 à 22H28min et 34 sec heure de Moscou.
 
 
Voici une autre interview de B Chertok sur ces moments historiques avec des images d'époque, sur You Tube.
 
 
 
 
 
 
TABLE RONDE 1 : Spoutnik, le compagnon de voyage : des origines de la science à la vision cosmique de l'ESA
 
 
 
 
De gauche à droite : G Bignami; A Gratchev; T Owen; F Bandarin; D Southwood et Paola Antolini.
 
 
 
C'est Andrei GRATCHEV ancien porte parole de Gorbatchev et Président du comité scientifique du World Political Forum, qui ouvre le feu et qui nous fait part de ses impressions de simple Soviétique de cette époque là.
 
À l'époque, on ne croyait pas beaucoup au Spoutnik, on croyait plutôt à l'espace militaire, car c'était en pleine guerre froide
C'était quand même une grande fierté et on se croyait projeté à la tête de l'humanité.
 
 
Il nous livre une anecdote sur Korolev avant le lancement du Spoutnik : il fait venir un trompettiste et lui demande de jouer l'air connu: l'aube vers 22H juste avant le départ. C'était en effet l'aube de l'ère spatiale!
 
Ce lancement réussi fut lent à démarrer dans les médias russes, il ne fit que quelques lignes dans la Pravda, avant que les officiels ne se rendent compte de la répercussion dans le monde entier.
 
Ce lancement du Spoutnik représentait la victoire du communisme en tant que modèle, mais d'après lui, cela a marqué la chute du système car l'URSS n'a pas été en mesure de suivre l'effort américain.
On peut dire que la course à la Lune a détruit l'Union Soviétique par épuisement du système économique et a forcé Gorbatchev à arrêter la course aux armements.
 
Il a eu aussi la chance d'accompagner Gagarine en 1963 à Paris (voir photo)
 
Il nous dit aussi  que après les célébrations Spoutnik de Moscou, ce symposium est sûrement l'initiative plus importante dans le cadre des initiatives du cinquantenaire de l'ère spatiale.
 
 
 
Giovanni BIGNAMI est Président de l'Agence Spatiale Italienne (ASI) et ancien Président du Comité consultatif de la science spatiale à l'ESA. C'est lui qui a obtenu cet interview de B Chertok que l'on a vu en début de réunion.
 
Il nous parle aussi de l'historique de ce lancement et nous interroge sur comment on fêtera le centième anniversaire du lancement le 4 Octobre 2057, il prend les paris que ce sera de….Mars.
 
 
 
 
 
 
 
 
Tobias OWEN est astronome et professeur à l'Université de Hawaï, ses spécialités sont les comètes, l'origine du système solaire et les atmosphères planétaires.
 
Il a travaillé sur la mission Cassini Huygens.
Voir cet article sur lui.
 
Il nous indique ce que Spoutnik a représenté pour lui.
Ce lancement était un défi et un rêve. Une étape importante qui nous a ouvert d'autres portes.
La prochaine étape est Mars il en est persuadé.
 
Il a permis de renverser l'équilibre civil/militaire, et en 50 ans l'espace n'a jamais été utilisé militairement, c'est ce qu'il appelle joliment la "Pax Sputnika".
 
L'héritage de Spoutnik c'est aussi que cela nous a permis de regarder notre planète comme une seule et unique planète.
 
 
 
 
Francesco BANDARIN est Directeur du Centre du Patrimoine Mondial de l'UNESCO,
 
Il nous propose d'inscrire le site de Baïkonour comme patrimoine de l'humanité, jolie idée, on ne sait pas si c'est réalisable, mais cela vaudrait vraiment le coup.
 
Il nous signale que l'ESA l'aide à l'amélioration de la gestion des sites du patrimoine mondial.
 
 
 
 
 
 
David SOUTHWOOD est Directeur du Programme scientifique de l'ESA.
 
Il avait 12 ans en 1957. on pensait déjà à l'époque que les humains allaient suivre, mais quel genre de cosmonaute , des scientifiques? Hélas non les premiers et presque tous les cosmonautes ou astronautes étaient des militaires, le seul vrai scientifique fut H Schmitt sur Apollo 17.
 
En fait dans le spatial, les scientifiques ce sont les robots!
 
 
 
Grâce à eux on découvre de nouveaux univers que ce soit grâce à Hubble, Spitzer, XMM ou aux diverses sondes comme les Mariner, Voyager, Mars Express etc..
On a maintenant une vision cosmique, on cherche les indices de la naissance de l'Humanité, et cette quête devait intéresser le monde entier. Avec comme apothéose cette question lancinante : sommes nous seul?
 
 
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TABLE RONDE 2 : Les Premières fenêtres sur le cosmos de l'Humanité : la force de l'héritage scientifique.
 
 
 
 
De gauche à droite : D Egret; N Sanchez; A Zanini; C Marin; Olga Dluzhnevskaya et A Sidorenko.
 
 
 
Cipriano MARIN est Coordinateur de l'initiative Starlight , de l'Institut des Canaries à Tenerife du ministère espagnol de la culture et de la science.
 
 
C'est une initiative appelée déclaration de La Palma avec une déclaration pour la défense du ciel nocturne et du droit à la lumière des étoiles
 
 
 
 
 
Les sites d'observation des étoiles deviennent de plus en plus rares sur notre planète, la dégradation du ciel nocturne est programmée en tous points du globe.
 
Il nous fait passer le message suivant : il faut protéger notre fenêtre sur l'Univers!
 
Le droit à un ciel nocturne non pollué devrait être un droit inaliénable de l'Humanité.
 
 
Carte de l'Europe la nuit (image DMSP Satellite data)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Daniel EGRET est Président de l'Observatoire de Paris, il commence par nous relater l'historique de cette institution.
 
En 1667 on construit l'Observatoire de Paris, l'enjeu principal est la cartographie de notre planète
 
L'astronomie est l'outil principal de cette quête.
 
340 après l'astronomie est toujours un outil mais l'observation de l'Univers a changé.
 
 
De nouvelles fenêtres sur le cosmos vont s'ouvrir grâce notamment à Corot.
 
 
 
Anna SIDORENKO est coordinatrice de l'initiative Astronomie et Patrimoine mondial UNESCO.
 
Cette initiative essaie d'établir un lien entre la science et la culture.
 
Elle nous donne une superbe présentation sur les patrimoines astronomiques.
 
Il y a 851 biens appartenant au patrimoine de l'Humanité, mais quels biens peuvent être associés au patrimoine astronomique? Des représentations célestes; des observatoires, des objets ayant trait à l'astronomie etc..
 
 
Ce peut être aussi des biens transnationaux en relation avec des objets célestes.
 
Mais le ciel ne peut pas être proposé car il n'appartient à personne ou plutôt à tout le monde.
 
 
 
Alba ZANINI est physicienne à l'Institut de physique nucléaire Italien (INFN) et est responsable u réseau des laboratoires de Haute Montagne en Europe.
 
La haute montagne est un lieu privilégié pour l'observation du ciel.
 
Après la conquête des montagnes par les alpinistes dans la première moitié du 19ème siècle, c'est au tour des scientifiques de s'intéresser à cet endroit particulier.
 
 
 
Alba nous présente un historique de ces observatoires d'altitudes avec notamment :
 
Les premiers comme le Pic du Midi en 1873 à 2887m ; l'observatoire Janssen à 4807m en 1893; Campana Regina 4559m en Italie en 1894; Jungfraujoch 3454m en Suisse en 1926 etc
 
Puis l'histoire des grands anciens : Joseph Vallot; Jules Janssen et Angelo Mosso, Daniel Chalonge etc…
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Norma SANCHEZ est Directrice de l'École Daniel Chalonge d'astrophysique et appartient aussi à ,l'Observatoire de Paris.
 
On rappelle que Daniel Chalonge a été l'un des fondateurs de l'Institut d'Astrophysique de Paris (IAP).
 
Norma Sanchez décrit tout d'abord le but de son école puis nous montre quelques images de la remise de la médaille D Chalonge au prix Nobel G Smoot dans les locaux de l'Observatoire de Paris.
 
(voir photos ci dessous)
 
 
Neville Smith
 
 
 
 
 
Olga DLUZHNEVSKAYA est notre invitée d'honneur, elle fait partie de l'Institut d'Astronomie de l'Académie des Sciences INASAN dont le siège est à Moscou elle est responsable du centre des données astronomiques (CAD) elle appartient aussi à l'IAU.
 
Elle nous fait part de ses souvenirs ; en 1957 elle était jeune étudiante en astronomie à Moscou et avait déjà publié des recherches dans son domaine. Elle comprend immédiatement la signification de ce lancement.
 
 
 
 
Elle va se consacrer notamment à l'observation des satellites et construit les observatoires correspondants près de Moscou.
 
Comme ici à Zvenigorod (photo © Olga D) observatoire spécialisé dans l'étude et l'observation des satellites proches de la Terre.
Elle nous montre les pièces commémoratives de son Institut pour le Spoutnik.
Détail de cette pièce.
 
 
Voir les autres instruments : ICI.
 
 
Elle nous signale qu'en plus d'être le cinquantenaire de Spoutnik, cette année 2007 est aussi le 150ème anniversaire de la naissance de Constantin Tsiolkovsky et le centième anniversaire de la naissance de Sergei Korolev.
 
 
 
 
CLÔTURE DES TRAVAUX DE LA MATINÉE.
 
 
C'est Stéphane JANICHEWSKI Directeur Générale Délégué du CNES qui clôt cette matinée.
 
Il commence son discours en précisant qu'aucune année écoulée depuis le Spoutnik n'aurait déçu les ancêtres de la conquête spatiale.
 
Le CNES depuis plus de 40 ans propose au gouvernement la politique spatiale représentant la France à l'ESA. Le CNES participe aussi à de nombreuses missions en partenariat telles que Giotto, Huygens, Rosetta, Aurora etc..
 
Spoutnik a ouvert une nouvelle ère et a été le compagnon de l'Humanité vers un nouvel age spatial et une nouvelle politique spatiale plus ambitieuse.
 
Mais n'oublions jamais que l'espace n'est pas sans risque et que de nombreux hommes ont payé son tribut.
 
 
 
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VISITE : de l'exposition de photos du CNES sur les grilles du Luxembourg
 
Près de 2 millions de visiteurs ont eu le plaisir de découvrir les 130 photographies de l’exposition " La Terre vue du Ciel par Yann ARTHUS-BERTRAND " présentée par le Sénat sur les grilles du Jardin du Luxembourg.
 
Cette année l'exposition le CNES fête le cinquantenaire de l'ère spatiale avec des photos tirées de la conquête de l'espace et commentées par H Reeves.
 
80 images illustrant les plus grands évènements spatiaux, du satellite Spoutnik à nos jours.
Sur les Grilles du Jardin du Luxembourg, rue de Médicis, station RER "Luxembourg" Paris VIe

Cette exposition a également pour objectif de permettre au grand public de prendre conscience de l’utilité actuelle de l’espace pour la collectivité, de ses perspectives futures, mais aussi de sa dimension historique et culturelle.

Exposition gratuite ouverte 7 jours sur 7 / 24 h sur 24  Éclairage nocturne
Présentation en français, anglais et allemand
 
Les groupes scolaires sont recommandés, ils peuvent recevoir toute une documentation (gratuite) à ce sujet.
 
C'est cette visite que propose de nous commenter notre ami A Gratchev.
 
 
 
 
 
 
 
 
Cette exposition dure jusqu'au 1er Janvier 2008.     À VOIR ABSOLUMENT
 
 
 
Bien entendu tout ceci nous a ouvert l'appétit et un buffet généreux nous attendait dans les jardins du Sénat.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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TABLE RONDE 3 : À la recherche d'une infinité de mondes : la science et la diffusion des savoirs.
 
 
 
 
De gauche à droite : S Michalowski; R Bonneville; J Zarnecki; M Arata; M Coradini et JP Bibring.
 
 
 
C'est Jean Pierre BIBRING de l'Institut d'Astrophysique Spatiale d'Orsay (IAS) qui ouvre le bal.
 
Il nous indique que ce qui l'a frappé le plus c'est en fait les premiers Luna autour et sur la Lune (moi aussi je pense que le vrai choc cela a été la photo de la fac cachée de la Lune, on a vraiment pris conscience de ces nouveaux mondes buts ultimes de la conquête spatiale).
Il nous rappelle que la photo de cette face cachée a été développée sur place (dans la sonde!!) avant d'être envoyée sur Terre, quel vrai miracle!
 
 
 
 
À cette époque le système solaire était presque une page blanche; et ne serait ce que 10 ans après ces Luna, on en savait déjà un peu plus; puis la vraie exploration spatiale du système solaire eut lieu.
 
Beaucoup de questions restent en suspens :
Qu'est ce qui fait la singularité de notre monde?
Les évolutions de Mars et de la Terre ont elles évolué avant ou après l'apparition hypothétique d'une vie sur Mars?
 
Les nouvelles sondes martiennes MSL ou Exo Mars ou Mars Sample Return devraient nous éclairer.
 
Mais si ces sondes nous apprennent que la vie n'a pas démarré sur Mars, alors il se pourrait que la vie soit plus rare que ce que l'on pense.
 
La page du grand livre de la science est encore ouverte.
 
 
 
 
John ZARNECKI est professeur des sciences de l'espace à l'Open University au Royaume Uni.
 
J Zarnecski est aussi Directeur du CEPSTAR (Center for Earth Space Planetary and Astronomical Research).
 
Il s'intéresse principalement à l'environnement pour la possibilité de vie.
 
 
 
 
Les endroits potentiels sont divers :
 
Mars qui a été plus chaud et plus humide dans le passé; trouvera-t-on des traces fossiles dans le futur?
 
Europe, satellite de Jupiter possède un océan interne, trouvera-t-on des formes simples de vie dans cette eau "chaude".
 
Titan contient des molécules organiques et de la glace d'eau, alors??
 
Encelade satellite aussi de Saturne, éjecte de l'eau dans l'espace, y-a-t-il des molécules simples??
 
De plus au jour d'aujourd'hui plus de 250 planètes extra solaires ont été découvertes, qu'y découvrira-t-on?
 
Bref le futur est fascinant comme nous le dit John en conclusion.
 
 
 
 
Stefan MICHALOWSKI est secrétaire exécutif du Global Science Forum de l'OCDE.
 
Il nous rappelle d'abord le tragique destin de la chienne Laïka  qui est morte de chaud au bout de quelques heures dans sa capsule, en effet au décollage le système de climatisation était tombé en panne.
 
Mais plus sérieusement maintenant, la Recherche joue un rôle fondamental dans l'espace, la preuve en est les découverte comme la matière noire; l'énergie noire, le modèle standard des particules etc..
 
 
 
 
Manuela ARATA est Présidente du Festival de la science de Gènes (Italie) qui a accueilli dans ses éditions précédentes plus de 250.000 visiteurs en 13 jours.
 
Pourquoi ce succès : la science attire les jeunes et créée une curiosité.
Cela mène à de nouvelles générations de chercheurs qui sont nécessaires dans notre vieille Europe.
L'espace doit jouer un rôle dans ce changement générationnel.
 
 
 
 
 
Richard BONNEVILLE est Directeur adjoint de la Prospective , de la Stratégie, des Programmes, de la Valorisation et des Relations Internationales au CNES.
 
Il nous rapporte ces deux questions essentielles :
·        l'origine et le destin de l'Univers;
·        et l'origine de la vie et sa distribution dans l'Univers.
 
Il faut donc chercher et le CNES y participe au travers de missions comme Corot à la recherche d'exoplanètes de type terrestre.
 
Va-t-on pouvoir détecter la signature de la vie?
À propos qu'est ce que la signature de la vie? C'est la détection dans la lumière détectée du spectre de CO2 ou de O3, la chlorophylle par contre est pour le moment très difficile à détecter.
 
Pour le moment la place la plus "chaude" c'est Mars, on s'achemine dans quelques années vers le retour d'échantillons, au plus tôt vers 2020; les missions lunaires sont d'après lui du second ordre seulement.
 
 
Marcello CORADINI est coordinateur des missions d'exploration du système solaire à l'ESA depuis vingt ans.
 
Il signale que l'Europe s'est tardivement mais heureusement réveillé 30 ans après Spoutnik avec la première grande mission, la mission Giotto de rendez vous avec la comète de Halley en 1986. premier grand succès européen, qui ont continué à partir de cette date.
 
 
 
 
Il nous passe une présentation sur la recherche de la vie au delà de la Terre.
 
L'évolution de la science spatial introduit maintenant une composante biologique dans ce domaine.
 
Quelle est la composition du vivant?
La vie a été précédée par une synthèse prébiotique de molécules complexes à partir de molécules simples.
La première cellule s'est créée dans la soupe primitive vers les 3,5 milliards d'années.
De ces premiers organismes unicellulaires anaérobie sont apparues ensuite des bactéries photosynthétiques puis des aérobies puis des eucaryotes.
 
Cette vie aurait elle pu aussi se développer sur d'autres planètes? En tous cas pas à la surface de Mars à cause des UV, mais dans le sol?? On ne sait pas encore.
 
Les prochaines missions devraient nous renseigner.
 
 
 
 
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TABLE RONDE 4 : Le cosmos , source d'inspiration artistique.
 
 
 
De gauche à droite : A Torrini; J Guillou; Moebius; C Dobzynsky; C Bambach et Paola Antolini.
 
 
 
 
Ces différents artistes nous font toucher du doigt les relations entre science et art, notamment Moebius (alias Jean Giraud) qui a eu la gentillesse de créer l'affiche du symposium.
 
Carmen Bambach nous a parlé des rêves de Leonardo Da Vinci et des variations autour de l'Homme de Vitruve sensé représenté la proportion parfaite. (photo Luc Viatour).
 
Annalisa TORRINI nous a parlé de l'Homme et de la géométrie du monde et on en revient à cet homme de Vitruve.
 
Charles Dobzynsky nous lit un extrait de ses poèmes "l'Opéra de l'espace".
 
Jean Guillou, organiste (Saint Eustache) nous parle de sa composition de "Visions cosmiques au moment de l'alunissage". Consulter son site.
 
 
 
Bref la Science inspire l'Art!!
 
 
 
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TABLE RONDE 5 : Quelle valeur donner à l'expérience de l'extrême.
 
 
 
De gauche à droite : RM Bonnet; JJ Favier; JP Haigneré; A Da Polenza et JF Clervoy.
 
Une table ronde de spécialistes de l'extrême pour conclure cette journée au Sénat!
 
 
 
Agostino DA POLENZA est Directeur du Laboratoire de Haute Montagne Everest K2 et alpiniste.
 
Il a le record mondial d'escalade de tous les sommets de l'Himalaya.
 
Il nous fait part de ses expériences de ce sport extrême, c'est presque un astronaute, c'est un des humains les plus "hauts" de la planète avec ses escalades; il a presque touché les étoiles.
 
 
 
 
 
 
 
Roger Maurice BONNET est Président du COSPAR (Committee On Space Research) dont le site est situé dans les locaux du CNES à Paris.
 
Le lancement du premier satellite artificiel de la Terre a été un événement marquant, car c'est le Spoutnik qui a décidé de sa carrière pour l'Espace, nous dit il en introduction.
 
 
 
 
 
L'espace est bien un des lieux les plus extrêmes, en effet :
·        c'est le vide,
·        l'environnement réduit
·        le bombardement cosmique
·        l'extrême des distances
·        l'isolement
 
Ce qui explique que jusqu'à présent ce ne soit que des robots qui ont entamé l'exploration.
 
Les limites actuelles de cet extrême :
·        L'orbite basse de la Terre : les stations spatiales
·        À une seconde lumière : la Lune
·        À quelques minutes lumière : Mars
·        Alors, sortir du système solaire????
 
Les défis technologiques pour sortir du système solaire :
·        La propulsion
·        L'énergie pour s'alimenter
·        Les communications
·        La survivabilité, ce seront des missions sans retour
·        Les coûts
 
Mais dans tous les cas ce sera une affaire politique.
 
 
 
C'est au tour de Jean Pierre HAIGNERÉ astronaute d'intervenir.
 
Après une classe de Taupe à St Louis et des études d'Ingénieur, il a été pilote de chasse, pilote d'essai puis c'est Jean Loup Chrétien qui vient le voir à Brétigny et lui propose de postuler au poste d'astronaute. Il réussi et est sélectionné par le CNES.
C'est comme beaucoup d'astronautes un militaire en détachement.
Le métier d'astronaute c'est aussi une longue attente et une persévérance extrême : 10 ans entre sélection et premier vol!
 
L'exploration, c'est la recherche des limites.
 
Il se remémore ses souvenirs du premier vol en Soyuz : la montée dans l'ascenseur qui mène au sommet de la fusée, l'habitacle où on ne peut vraiment pas bouger, il a du mal à rentrer sa jambe sous le tableau de bord, on l'aide.
On ferme le scaphandre, puis c'est le lancement.
Les sorties extra véhiculaires etc..
 
Quelques années plus tard c'est sa femme (Claudie) qu'il verra monter dans l'ascenseur, avec un sentiment différent cette fois, on se rend compte du risque encouru.
 
 
 
Jean Jacques FAVIER est comme il le dit lui même le plus grand astronaute, il fait en effet 1m92!
 
Ingénieur, astronaute du CNES, il est trop grand pour le Soyuz de la Cité des Étoiles lors des entraînements à Moscou, il lui restera donc la navette américaine.
Il a 8 ans en 1957 et ses souvenirs sont ténus, mais ce qui l'a frappé c'est Gagarine en 1961, c'était la veille de son douzième anniversaire, il sera astronaute.
Il est sélectionné par le CNBES en 1985 et volera sur Columbia.
 
Sa meilleure impression à bord ; c'est la vue des étoiles sur un ciel noir.
 
Il attend avec impatience Columbus le laboratoire orbital de l'ESA qui va s'accrocher bientôt à l'ISS.
 
Sa pensée : robots et astronautes sont complémentaires.
 
 
Jean François CLERVOY, ferme le bal des astronautes avec ses impressions spatiales.
 
Il avait toujours rêvé d'être astronaute, il commence par le parachutisme et ensuite toujours plus haut.
 
Il a effectué plusieurs missions STS (navette spatiale : Atlantis, MIR, Hubble) et est maintenant responsable des vols paraboliques zéro-G.
 
 
 
 
À la question : pourquoi l'Europe n'est elle pas capable de lancer avec ses propres moyens un homme dans l'espace, la réponse fuse de nos astronautes : c'est une décision politique , on n'a pas cette vision politique en Europe malheureusement.
Il faudrait un acte de foi qui nous manque!
 
 
 
CONCLUSIONS.
   
En pré conclusion, notre invitée d'honneur, Olga DLUZHNEVSKAYA nous dit,  au nom de son pays, la Fédération de Russie, d'être fière et heureuse d'avoir participé à ce symposium en précisant que c'est la première fois que personnalités d'horizons si différents interagissent avec une telle énergie dans un tel cadre d'excellence.
 
Et c'est David SOUTHWOOD qui conclue ce symposium.  
 
 
 
Avec cette phrase :
 
L'espace appartient aux Humains!
 
(à nous de le prouver!)
 
 
 
 
 
 
RETOUR AU PLAN
 
 
 
 
Merci à Paola d'avoir pu réunir une telle brochette de célébrités.
 
C'est tout pour aujourd'hui!
 
Bon ciel à tous
 
Jean Pierre Martin
http://www.planetastronomy.com/