Mise à jour le 17 Mars 2011
 
                           
 
CINQUIÈME MÉGA STAR PARTY
DE L'ÎLE DE FRANCE
Au Parc aux Étoiles de Triel s/S
 
Les 12 et 13 Mars 2011 de 14H à l'aube.
Organisée par le Parc aux Étoiles, et l'Observatoire de Triel
 
 
Photos : JPM. pour l'ambiance (les photos avec plus de résolution peuvent m'être demandées directement)
Les photos des slides sont de la présentation des auteurs.  Voir les crédits des autres photos éventuelles.
D'autres photos prises par le Parc à cette occasion sont aussi disponibles auprès de nos amis de Triel.
 
 
BREF COMPTE RENDU
 
Tous les Clubs et Associations d’Astronomie d’Île-de-France et des alentours étaient conviés à venir participer gratuitement à des conférences, des ateliers, d’expositions de matériels et de photographies dès l’après-midi et à prolonger par une nuit d’observation de la voûte céleste si la météo le permettait, ce qui ne se produisit malheureusement pas!
 
Cette manifestation, cette année, est dédiée à l’Espace au féminin, et les organisateurs ont eu la bonne idée à cette occasion de demander à des femmes célèbres de venir nous présenter leurs travaux (conférences) et de participer à une table ronde pour y expliquer leurs parcours professionnels et les difficultés éventuelles qu’elles ont rencontrées..
Ce fut un grand succès avec plus de 700 visiteurs sur les deux jours.
 
 
Accès direct :
 
·        Les stands et animations
·        Conférence de S Collin Zahn : Comment savons-nous que les trous noirs existent
·        Intermède avec Th Legault
·        Conférence de C Ferrari : Saturne et la mission CASSINI
·        La table ronde avec C Haigneré, S Collin Zahn, D Briot, MC Paskoff ; C Ferrari
·        Conférence de F Combes : Recette pour former des galaxies
·        Conférence de AC Levasseur Regourd : Comètes et astéroïdes, retour sur nos origines
 
 
 
 
 
Cette année la manifestation s’est déroulée sur deux journées.
 
En voici le programme :
Samedi 12 mars 2011
Conférence de Suzy Collin Zahn : Comment nous savons que les trous noirs existent  (15h30 - durée : 1h)
Conférence de  Cécile Ferrari :  Saturne et la mission CASSINI (17h - durée : 1h)
Table ronde (18h -  durée : 1h) avec
l’astronaute Claudie Haigneré, Suzy Collin Zahn, Cécile Ferrari, Danielle Briot,  Marie Claude Paskoff
Table ronde Astrodessin (20h30 - durée : 1h)
Dimanche 13 mars 2011
Conférence de Françoise Combes : La formation des galaxies (15h30 - durée : 1h)
Conférence d’Anny Chantal Levasseur Regourd : Comètes et astéroïdes, retour sur nos origines (17h - durée : 1h)
Et les après midi :
- Atelier Lames minces de météorites (animé par Hélène Reyss)
- Observation du Soleil
- Séances de Planétarium gonflable
- Exposition d’Astrodessin.
- Astrolabes animé par Brigitte Alix
- Château gonflable pour les petits !
 
 
 
LES STANDS ET ANIMATIONS.
 
 
 
 
 
Une partie des stands.
 
 
 
 
Brigitte Alix et son stand de superbes astrolabes
Hélène Reyss et son atelier de lames de météorites
 
 
 
 
 
 
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LES TROUS NOIRS ET COMMENT ON LES DÉTECTE PAR SUZY COLLIN ZAHN le 12/03/2011.
 
 
 
 
C'est au XVIIIème siècle que Laplace et John Mitchell imaginent un astre bizarre d'où la lumière ne pouvait pas sortir. C'était l'ancêtre des trous noirs.
 
Ils pensaient même que si une étoile était 500 fois plus massive que le Soleil, sa vitesse de libération serait égale à la vitesse de la lumière et serait donc telle que sa lumière ne pourrait pas sortir. (pour info : vitesse de libération à la surface de la Terre : 11km/s)
 
Au XXème siècle, c'est Einstein avec sa théorie de la relativité générale qui introduit la notion d'espace courbé par la masse, mais c'est Karl Schwarzschild qui établit le premier en 1916 la théorie des trous noirs. Il meurt malheureusement très tôt pendant la grande guerre.
 
 
 
 
 
Un trou noir est un corps si massif qu’il absorbe la lumière ; donc aucune lumière ou particule ne peut en sortir.
 
Le « rayon » d’un trou noir (qui s’appelle rayon de Schwarzschild en l’honneur du physicien) qui définit son « horizon » est proportionnel à la masse du trou noir et obéit à la formule simple suivante :
 
R = (2 G M) /c2
 
Tout corps si il est imaginé suffisamment petit (concentré) peut devenir un TN, par exemple, notre Soleil si il avait un rayon de 3km deviendrait un T N. Mais un corps de un milliard de masses solaires serait un TN si sa dimension était de seulement 3 milliards de km soit approximativement la taille de notre système solaire jusqu’à Neptune.
 
Un trou noir est en fait un corps simple, certains disent « ennuyeux », il est défini par trois paramètres seulement :
·        Sa masse
·        Son spin (quantité liée à sa rotation)
·        Sa charge supposée nulle.
 
La matière qui arrive vers le TN avec une vitesse proche de celle de la lumière, rayonne en perdant son énergie, c’est comme cela que l’on peut les détecter aussi. Il se forme alors autour du TN un disque d’accrétion.
 
Il existe deux sortes de trous noirs :
·        les TN stellaires
·        les TN super massifs
 
LES TROUS NOIRS STELLAIRES.
 
À la fin de sa vie, une étoile massive, explose en propulsant dans l’espace ses couches extérieures, elle devient ainsi une Supernova ; son cœur s’effondre alors en aboutissant à deux possibilités :
·        si la masse est en gros inférieure à 2 masses solaires ; ce cœur devient un objet exotique appelé étoile à neutrons
·        mais si la masse est supérieure à 2 masses solaires, le cœur devient alors un Trou Noir (stellaire).
 
Tous deux, étoile à neutron et trou noir, rayonnent en X.
 
Le premier trou noir stellaire découvert fut Cygnus X1 en 1971, c’était le résultat d’une géante bleue se faisant avaler par une étoile compacte d’au moins 20 masses solaires.
 
Ces TN stellaires sont souvent accompagnés de jets relativistes puissants, comme on peut le voir avec SS433, système binaire.
 
 
 
LES TROUS NOIRS SUPER MASSIFS. (TNSM)
 
Ce sont des trous noirs dont la masse est comprise entre un million et un milliard de masses solaires !
 
On les a découvert en s’intéressant aux quasars (acronyme de quasi stellar radio source).
 
Ces objets que l’on avait pris pour des étoiles, car très brillants, ne sont pas des étoiles.
 
Ils sont très fortement décalés vers le rouge (donc très lointains) et ils sont très petits. De l’ordre de quelques heures lumière, donc beaucoup plus petit qu’une galaxie.
Ils sont aussi terriblement puissants et émettent autant de lumière que 1000 galaxies.
 
Mais comment expliquer une telle puissance dans un si petit volume ? (tout est relatif !).
 
Que sont donc ces objets si puissants ; une seule réponse possible : des trous noirs !
 
 
 
 
 
Les quasars sont en fait des noyaux de galaxies contenant un trou noir super massif dans un état très actif.
Ils font partie des AGN (Active Galactic Nuclei, noyaux actifs de galaxie).
 
On peut aussi se poser la question suivante : il n’y a pas de quasars proches de nous (heureusement) , pourquoi ??
Ils se sont formés au tout début de l’Univers, ce sont des objets du passé.
Très rapidement (100 millions d’années), le quasar a avalé tout ce qu’il y avait à sa portée, et s’éteint, tout en gardant sa masse.
On ne peut donc pas le voir. Il devrait y en avoir plein autour de nous. Où sont-ils ?
 
Manifestement depuis plusieurs années, on est capable avec les grands télescopes de détecter les masses des cœurs de galaxies : elles sont énormes, elles cachent un trou noir super massif, ils sont là probablement les quasars éteints.
 
Notre propre galaxie recèle en son centre un immense trou noir de plus de 3 millions de masses solaires, comme on le voit sur ce mouvement des étoiles centrales étudié pendant une quinzaine d'années.
 
Il apparaît que toutes les galaxies régulières posséderaient un trou noir central dont la masse serait liée à la taille du bulbe par une relation simple :
MASSE DU TROU NOIR = 1/1000 MASSE DU BULBE et
 
RAYON DU TROU NOIR = 1/100 000 000 RAYON DU BULBE
 
Pourquoi de telles relations ?
 
·        Parce que le TN a une influence sur l’évolution de la galaxie ?
·        Parce que les TN et les galaxies se forment ensemble ? (TN = catalyseur de galaxies ??)
 
Autre question, les TN ont-ils une influence sur le devenir de l’Univers ?
 
Probablement, et c’est la conclusion de cette très intéressante conférence.
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
La dernière conférence de S Collin à la SAF sur le TNSM.
 
Les trous noirs géants par S Collin à la SAF
 
 
 
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THIERRY LEGAULT ET L’ISS/STS133.
 
 
Comme intermède entre deux conférences féminines et pour suivre l’actualité, notre ami et célèbre astrophotographe Thierry Legault, nous a passé ses dernières oeuvres en ce qui concerne des photos (et vidéos!) de l’ISS et de STS 133 prises depuis le sol.
 
Époustouflant comme toujours !!
 
Je vous conseille d’aller voir ses dernières photos et vidéos sur son site.
 
Vous y verrez les photos étonnantes de précisions de l’ISS, de la navette et on voit même un astronaute pendant une EVA.
 
Ces photos sont rendues possibles grâce à un suivi de la station sur son orbite, suivi effectué aussi grâce à son collègue Emmanuel Rietsch.
 
La vidéo est aussi téléchargeable.
 
Si vous avez une paire de lunettes bleu-rouge ; vous pouvez aussi voir ces images en relief anaglyphe.
 
Bravo encore Thierry, on attend les prochaines photos.
 
 
 
 
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SATURNE ET LA MISSION CASSINI PAR CÉCILE FERRARI le 12/03/2011.
 
 
Cécile Ferrari est astrophysicienne au CEA, et professeur à l’Université Diderot (Paris 7).
 
Elle connaît parfaitement le monde de Saturne et nous en donne ce soir les dernières informations.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Voici la reproduction d’un texte émouvant : Titan (le petit point dessiné à côté de Saturne) et les variations de sa position par JD Cassini à l’Observatoire de Paris.
 
Ce fut Christiaan Huygens qui découvrit ce satellite de Saturne.
 
Il était bien normal qu’une mission aussi compliquée lancée vers Saturne et Titan portât le nom de Cassini, associé à Huygens.
 
Cette sonde dont nous avons maintes fois parlé dans ces colonnes, est une machine formidable comme le dit C Ferrari, toute heureuse d’annoncer la prolongation de sa mission jusqu’en 2017., mais triste de nous parler de sa fin : elle sera précipitée dans l’atmosphère de Saturne (comme le fut Galileo avec Jupiter).
 
 
 
 
 
Rappelons que Titan, le plus gros satellite de Saturne, sert à Cassini pour changer d’orbite par assistance gravitationnelle, afin de plier aux diverses exigences (parfois contraires) des scientifiques qui veulent tantôt étudier, les anneaux, ou les satellites ou les pôles de Saturne.
 
 
 
 
Plan de situation de Saturne avec la dénomination des principaux anneaux.
On voit ici la mission étendue (XM) et « super » étendue (XXM) jusqu’en 2017.
 
 
 
LES DÉCOUVERTES PRINCIPALES DE CASSINI (non exhaustif !) :
 
 
Les fameux « propellers » (hélices en français),
 
Ces structures en forme d'hélice, sont constituées d'une sorte de disque de poussières d’accrétion autour de petites lunes à l'intérieur des anneaux de Saturne.
Les dimensions ne dépassent pas quelques centaines de mètres.
 
On a dénombré jusqu’à présent plus de 150 « hélices », elles portent toutes des noms d’aviateurs.
 
 
 
 
 
 
 
On pense que ces propellers seraient dus à des ondes de gravité, voir la référence plus bas (article de S Charnoz).
 
 
L’anneau F est multiple, quand on le voit, on a l’impression qu’il est constitué de plusieurs anneaux, mais c’est faux, c’est le même et il est en spirale.
 
Japet : sa face avant (par rapport à son mouvement sur son orbite) est beaucoup plus sombre que sa face arrière, pourquoi ?
Parce qu’il ramasse la poussière de Phoebé en se déplaçant.
 
 
Spectres des différents satellites.
 
On remarque la similitude des spectres des satellites : Dioné, Mimas, Téthys ; Rhéa et Encelade.
 
Les absorptions principales sont dues à l’eau à 1,5 ; 2 et 3 microns.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Spitzer, le télescope spatial en IR a trouvé, lui, un anneau de poussières au delà de Phoebé, ce fut une surprise. Il ne serait visible qu’en infrarouge.
 
 
L’aventure continue…….
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Un livre (très épais, 800 pages ; mais très complet) qui résume la mission Cassini : Saturn from Cassini Huygens par Michele Fougherty ; Larry Esposito et Stamatios Krimigis chez Spriner.  105€ datant de 2009 ; un must.
Sommaire en pdf.
 
Présentation sur l’extension de la mission Cassini en pdf.
 
An Evolving View of Saturn’s Dynamic Rings par S Charnoz et collègues.
 
Near-infrared (0.8-4.0  $\mu $m) spectroscopy of Mimas, Enceladus, Tethys, and Rhea
 
 
 
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LA TABLE RONDE AVEC C HAIGNERÉ, S COLLIN ZAHN, D BRIOT, MC PASKOFF ; C FERRARI du 12 Mars 2011.
 
 
Nous avons eu beaucoup de chance de pouvoir réunir de telles personnalités qui nous ont fait part de leurs expériences en tant que femmes et en tant que scientifiques.
 
 
Le public ne s’y est pas trompé, il a été très nombreux à être présent ce jour là.
 
C’est notre ami Gilles Dawidowicz qui fut le maître de cérémonie de cette table ronde.
 
 
De gauche à droite : Claudie Haigneré ; Suzy Collin-Zahn ; Danielle Briot ; Marie Claude Paskoff et Cécile Ferrari.
 
 
Chacune se présente tout à tour.
 
Claudie Haigneré : notre astronaute bien connue, est médecin rhumatologue de formation ; elle a été sélectionnée par le CNES pour participer aux vols spatiaux habités.
Elle a passé 10 ans de sa vie en Russie avec ses diverses missions spatiales : en 1996 Cassiopée à bord de la station MIR et en 2001 avec Andromède à bord de l’ISS.
Ministre de 2002 à 2004.
Astronaute européenne.
Puis responsable de l’entité Universcience qui regroupe le Cité des Sciences et de l’Industrie et le Palais de la Découverte.
 
Suzy Collin-Zahn : d’abord enseignante puis Directrice de recherche au CNRS. Elle n’a eu essentiellement que des étudiantes en thèse nous précise-t-elle.
Maintenant à la retraite, elle se consacre à la vulgarisation de son domaine astronomique.
 
Danielle Briot : elle a toujours voulu faire de l’astronomie depuis sa plus tendre enfance. Étudie à la fac des sciences puis travaille à l’Observatoire de Paris sur les planètes extra solaires en ce moment.
Elle est bien connue aussi pour donner régulièrement des cours d’astronomie à la SAF.
 
Marie Claude Paskoff : elle nous demande d’emblée de ne pas oublier une femme astronome peut être moins célèbre que les autres : Dorothée Klumpke, qui vécut près d’un demi siècle en France (elle était Américaine) et fut la première femme à obtenir le titre de Docteur en Astronomie, qu’elle n’aurait pas pu obtenir chez elle à son époque.
MCP est professeur de physique et s’intéresse vraiment à l’astronomie depuis seulement une dizaine d’année.
Elle dirige la revue de la SAF, l’Astronomie.
 
Cécile Ferrari : très tôt elle montre de l’intérêt pour l’astronomie , et sa rencontre avec André Brahic sera décisive pour sa carrière.
Elle est professeur d’Université (Diderot Paris 7) et effectue ses recherches au CEA. Elle est aussi Ingénieur.
Ce qui compte dit-elle ; c’est l’enthousiasme !
 
Discussions ensuite sur divers sujets liés aux femmes et aux sciences :
 
DB : La France est le pays qui a le plus d’astronomes femmes.
 
CH : oui, mais on est sur un palier avec le nombre de femmes dans la recherche : 20% sont des femmes ; ce n’est pas assez.
Il existe beaucoup de stéréotypes concernant les femmes.  Faut-il des quotas ?
 
SCZ : elle confirme, en effet en Master 2 , on ne retrouve plus que 10% de femmes.
Puis elle nous parle de Margareth Burbridge, célèbre astrophysicienne qu’elle a connue et qui fut la première astronome royale en Grande Bretagne. Elle était très féministe, après qu’elle ait postulé à Palomar, mais en tant que femme on ne la prit pas au sérieux.
 
Bref une discussion très intéressante qui se conclut par une remise de fleurs à nos célébrités.
 
 
 
 
 
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RECETTE POUR FORMER DES GALAXIES PAR FRANÇOISE COMBES  le 13 Mars 2011.
 
 
Françoise Combes est de l’Observatoire de Paris, du LERMA (Laboratoire d’Étude du Rayonnement et de la Matière en Astrophysique) exactement.
 
Aujourd’hui nous allons parler………cuisine. Que faut-il pour former des galaxies ?
 
Voilà la recette :
·        Du gaz Hydrogène avec un peu d’Hélium,
·        Une pincée de poussières
·        Des étoiles
·        De la matière noire
·        Des traces d éléments lourds : C, N, O,    Fe
 
 
 
 
 
 
 
Examinons une galaxie typique, la notre par exemple : la Voie Lactée.
 
 
Elle est constituée de plusieurs centaines d’étoiles réparties en :
·        Un bulbe central
·        Un disque mince contenant du gaz et de la poussière
·        Un halo stellaire (matière noire) contenant des amas globulaires.
 
Dans notre galaxie, le Soleil tourne plus vite que les bras spiraux, il fait un tour de la galaxie en 200 millions d’années par exemple, alors qu’il passe d’un bras spiral à l’autre en 50 millions d’années.
Le halo contient des vieilles étoiles qui ont été détruites par les forces de marée. Ce halo contient surtout de la matière noire.
 
2 à 3 nouvelles étoiles se forment par an en moyenne dans notre galaxie.
 
 
Voici les grandes structures de l’Univers local. (© Thomas Jarrett IPAC)
 
Vue panoramique du ciel en proche IR autour de la Voie Lactée.
Cette vue est tirée du catalogue 2MASS où l’on peut trouver plus de 1,5 millions de galaxies. Celles-ci sont codées en couleur suivant leur distance (ou leur décalage vers le rouge, redshift z). En bleu, les plus proches, en vert celles à distance modérée et en rouge les plus éloignées.
 
Si on veut se représenter l’Univers, il suffit de penser à une structure en filaments et avec des vides entre ces filaments.
Ces volumes vides sont réellement vides, ils ne contiennent même pas de matière noire.
 
 
Un constituant essentiel des galaxies, semble être le trou noir massif central, il est compris entre un million et un milliard de masses solaires.
On peut détecter cet impressionnant trou noir de notre galaxie sur le film suivant, rappelons que ce N’EST PAS UNE SIMULATION, c’est un film qui montre les étoiles du centre galactique tournant sur une période de 15 ans autour de quelque chose, qui n’est autre que notre TN massif (quelques millions de masses solaires).
 
De plus on a pu aussi détecter, à cause de la forte gravité de ce TN, un sursaut IR que l’on voit sur ce film, il provient de la matière tombant sur le TN .
 
F Combes pense aussi que bientôt on aura la technique pour en savoir plus sur notre TN et surtout savoir si il tourne ou pas.
 
 
FORMATION HIÉRARCHIQUE DES GALAXIES.
 
Les plus petites structures se forment en premier (galaxies naines, amas globulaires …).
 
Des systèmes de plus en plus massifs se forment par fusion successive et accrétion.
 
Des simulations numériques permettent de vérifier l’exactitude des modèles élaborés.
 
On joue sur les conditions initiales : matière noire, gaz , galaxies etc…
 
On voit se former des filaments de galaxies.
 
Il se produit aussi des interactions entre galaxies, telles que celles que l’on peut voir pour Arp 188 ou Arp 295.
 
 
 
 
Ces interactions entre galaxies conduisent aux phénomènes suivants :
·        Effet de marées galactiques
·        Formation de ponts de matière entre galaxie
·        Fusion de ces galaxies
·        Formation hiérarchique des galaxies.
 
Un autre bel exemple : les Antennes et surtout la superbe roue de chariot (Cartwheel).
 
 
PROBLÈMES NON RÉSOLUS.
 
·        La matière noire dans les simulations se concentre trop dans le centre des galaxies, ce qui n’est pas représentatif de la réalité.
·        Les disques d’étoiles sont dix fois trop petits.
·        Ces simulations aboutissent à des milliers de galaxies satellites que l’on ne remarque pas en vrai.
·        Trop de petites structures.
 
Alors, il va falloir améliorer nos simulations ou trouver d’autres théories.
 
 
CONCLUSION.
 
Notre connaissance de l’Univers progresse : on connaît son âge (13,7 Ga), il est plat, son contenu est aussi connu.
 
Mais encore beaucoup d’inconnues avec la matière noire et l’énergie noire qui restent à définir plus précisément.
 
De même il existe des problèmes non résolus avec la formation des galaxies.
 
Il reste donc encore beaucoup à faire………………
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Large Scale Structure in the Local Universe: The 2MASS Galaxy Catalog par Th Jarrett.
 
La matière noire : CR conf. de F Combes SAF/AFA le 15 Juin 2009
 
La matière noire et peut-on s'en passer : CR de la conférence de F Combes à la SAF le 26 janv 2008
 
Near-infrared flares from accreting gas around the supermassive black hole at the Galactic Centre par R Genzel.
 
Les collisions entre galaxies, CR de la conférence de PA Duc aux RCE 2004.
 
 
 
 
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COMÈTES ET ASTÉROÏDES, RETOUR SUR NOS ORIGINES PAR AC LEVASSEUR REGOURD le 13 Mars 2011.
 
 
 
Anny Chantal Levasseur Regourd est professeur à Paris 6 et travaille au LATMOS (Laboratoire Atmosphères, Milieux, Observations Spatiales).
 
 
C’est une grande spécialiste des comètes et astéroïdes, elle a donné de nombreuses conférences sur ce sujet, notamment à la SAF.
 
Elle nous parle ce soir de l’importance de ces objets qui concernent l’origine même du système solaire.
 
 
 
 
 
 
 
 
PREMIÈRES RENCONTRES.
 
 
 
Notre système solaire a été profondément mis en question, lorsqu’on a découvert des corps au delà de Neptune qui étaient plus gros que la dernière »planète » connue, Pluton.
 
Ce fut le cas lors de la découverte d’Eris en 2005. (nom prédestiné : c’est la déesse de la discorde !).
 
Cela a amené la communauté des astronomes à se poser la question suivante : qu’est ce donc une planète ?
 
Question en partie résolue par la réunion de l’IAU de Prague.
 
Où l’on définit la catégorie de planètes naines à laquelle appartiennent maintenant Pluton et Eris.
 
 
 
 
On définit aussi les petits objets comme les astéroïdes et les comètes.
 
En 1996 il y avait près de 6000 astéroïdes connus, en 2010 plus de 35.000 !
La plupart provenant de la ceinture principale d’astéroïdes (entre 2,2 et 3,5 UA).
Leurs orbites sont plutôt circulaires et proches de l’écliptique.
Une nouvelle classe d’astéroïdes apparaît avec le perfectionnement des instruments: ceux dont l’orbite croise l’orbite de la Terre ; les géocroiseurs (NEA en anglais Near Earth Asteroids).
 
 
Les comètes sont des objets spectaculaires qui comprennent :
 
·        Un noyau de glace et poussières
·        Une chevelure ou coma
·        Une queue de plasma à l’opposé de la direction solaire
·        Une queue de poussières
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Les comètes évoluent dans le temps ; elles s’usent, elles perdent un peu de poussières à chaque tour autour du Soleil .
 
Au bout d’un certain nombre de tours, elles peuvent aussi se briser.
Elles peuvent se briser aussi à l’approche d’une masse importante comme SL-9 broyée par Jupiter avant de s’écraser sur la planète géante.
 
Les comètes trouveraient leur source dans deux réservoirs principaux :
 
·        La ceinture de Kuiper , au delà de Neptune, siège des comètes à courte période.
·        Le nuage de Oort situé aux confins du système solaire (vers 50.000UA), abritant les comètes à longue période.
 
 
De façon plus générale, il est aussi de temps en temps difficile de faire la différence entre comètes et astéroïdes, la limite n’est pas toujours évidente, et comme dit AC Levasseur Regourd, la distinction est subtile.
Par exemple l’« astéroïde » Chiron , un Centaure découvert en 1977, est devenue …..une comète.
Il existe aussi des astéroïdes d’aspect cométaire (comme P 2010 A2), et des comètes dans la ceinture principale (comme 133P).
 
 
 
 
Animation des petits objets du système solaire central (jusqu’à Jupiter).
Géocroiseurs en rouge ; astéroïdes de la ceinture principale en jaune ; comètes en carrés bleus ; Troyens en bleu
 
 
Animation des petits objets jusqu’à Neptune.
Comètes en carrés bleus ; objets de la ceinture de Kuiper en rouge .
 
Animations effectuées par le célèbre MPC.
 
 
 
 
   
 
 
 
 
Une influence des petits corps sur notre Terre : la lumière zodiacale.
La lumière zodiacale est produite par la réflexion de la lumière du Soleil sur les particules de poussière du milieu interplanétaire présentes dans le système solaire et situées au voisinage du plan orbital de la Terre.
Les matériaux qui la causent sont répartis dans un volume en forme de lentille centré sur le Soleil et s'étendant bien au delà de l'orbite de la Terre.
Toutes ces poussières seraient le résultat laissé par les débris de comètes et d'astéroïdes.
 
 
L’EXPLORATION SPATIALE.
 
 
De nombreuses missions spatiales ont permis d’obtenir plus de détails sur les astéroïdes et comètes.
 
On a étudié notamment :
·        les astéroïdes : Gaspra, Ida, Eros, Annefrank, Steins, Lutetia, Itokawa , Mathilde
·        les comètes : Halley, Wild 2, Borelly, Hartley-2, Tempel-1.
 
Le dernier survol d’un astéroïde, fut celui de Lutetia montré en direct à la Cité des Sciences.
 
Le dernier survol d’une comète fut récemment celui de Tempel-1 par Stardust-NExT pour lequel nous avions convié le public à une soirée spéciale.
 
En général, sur les comètes étudiées, on peut dire que les noyaux sont irréguliers, très sombres (albédo 4%) et très poreux ; les poussières sont riches en produits organiques.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
LA NAISSANCE DU SYSTÈME SOLAIRE.
 
 
Il y a 13,7 milliards d’années (Ga), début de l’expansion de l’Univers.
Formation de H, He et D par nucléosynthèse primordiale ; puis par nucléosynthèse stellaire des atomes plus lourds jusqu’au Fer.
L’explosion des premières étoiles donne naissance aux éléments très lourds.
Formation de molécules organiques complexes.
 
Il y a approximativement 4,7 Ga, compression, fragmentation dans un coin de notre galaxie, se forme notre système solaire, peut être due au passage d’une étoile ou à l’explosion proche d’une super nova.
Ce disque protosolaire, en rotation, à un moment, il s’effondre, la température augmente (10 milliards de degrés) ; le Soleil est né.
Les matériaux réfractaires (silicates…) se condensent près du Soleil, les glaces plus loin, là où il fait froid.
 
Agrégations par collisions de poussières, des corps se forment : les planètes mais aussi des restes de cette formation, qui donneront naissance aux astéroïdes et comètes.
 
Mais après cette naissance, se produit, quelques 800 millions d’années après, une réorganisation progressive des orbites des planètes qui va donner naissance à une perturbation importante du système solaire, le grand bombardement tardif (en anglais : LHB Late Heavy Bombardment).
 
Ce qui a donné naissance à cette période trouble est caractérisé par les faits suivants :
·        Résonance entre Jupiter et Saturne
·        Migration d’Uranus et de Neptune vers l’extérieur
·        Perturbation de l’orbite de nombreux petits corps avec éjection de certains aux confins du SS.
·        Chute d’autres au contraire vers le centre du SS
·        Grand bombardement des planètes telluriques. (la Terre voit sa masse augmenter de 1%).
 
C’est le modèle d’évolution de Nice prôné par notre ami A Morbidelli.
 
 
 
 
ET NOUS DONC ???
 
 
 
 
 
Une grande question parmi d’autres : d’où vient l’eau terrestre ? comètes, volcans, ???
 
 
Les prochains rendez vous interplanétaires seront cruciaux pour essayer de répondre aux nombreuses questions que se posent les astrophysiciens, nous attendons avec impatience :
 
·        La mission Dawn en Août 2011 pour étudier Vesta puis Cérès.
·        La mission Rosetta qui devrait en 2014 se mettre en orbite autour de la comète CG et y lancer un atterrisseur
·        La mission New Horizons devant examiner Pluton et son environnement en 2015
·        La mission Hayabusa-II de nos amis japonais vers 2020
·        La mission Marco-Polo de l’ESA pour ramener des échantillons d’un astéroïde
 
 
 
POUR ALLER PLUS LOIN :
 
Résultats de la mission Stardust par J Borg, CR de sa conférence à la SAF en Juin 208.
 
Hayabusa , pour une pincée de poussières d’astéroïdes, CR de la conférence de P Michel aux RCE 2010.
 
Des poussières extra terrestres en Antarctique : CR conf SAF de J Duprat du 17 Février 2010
 
Comètes asteroides, les vagabonds de l'espace.par JP Martin conf publique VÉGA/Plaisir le 9 Décembre 2005
 
 
 
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À l'année prochaine!
 
 
Bon ciel à tous!
 
 
Jean Pierre Martin  membre de la SAF
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